C'EST à vous, mes souliers, que je prétends parler, A vous, qui tant de fois m'avez su consoler De l'orgueil insolent des Midas à voiture, Dont la fortune immense au pauvre fait injure. A ce mot de souliers, je vois plus d'un censeur Froncer les deux sourcils et s'armer de rigueur : Permis à ces messieurs, et que de leur satire Le fouet vif et sanglant éclate et me déchire ; Je subirai leurs coups, si tel est leur désir.Fruit d'une sélection réalisée au sein des fonds de la Bibliothèque nationale de France, Collection XIX a pour ambition de faire découvrir des textes classiques et moins classiques dans les meilleures éditions du XIXe siècle.