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La Provence et l'Auvergne ou « île centrale » sont ces deux terres également curieuses à observer. Séparées maintenant l'une de l'autre par la vallée du Rhône, jadis par un bras de mer, marquées de traits communs, mais ayant en des destinées différentes et des événements qui leur sont propres, elles méritent, par cela même, d'être l'objet chacune d'une étude spéciale, et leurs annales comportent une double histoire. Nous commencerons par celle de la Provence.
En jetant les yeux sur une carte de Provence, on voit, à partir du cap Sicié, la côte s'infléchir, se creuser, devenir sinueuse et capricieusement découpée. Non-seulement elle donne lieu aux rades de Toulon et d'Hyères, aux plages dentelées de Bormes et de Cavalaire, au golfe de Grimaud ; mais elle projette au sud un archipel, celui des îles d'Hyères, au moyen duquel la Provence atteint et dépasse quelque peu le 43e degré de latitude. Au-delà, c'est-à-dire à la hauteur de l'embouchure de l'Argent, la côte se replie et remonte vers le nord. Le périmètre dont nous venons de suivre les limites littorales est borné à l'intérieur des terres par la petite chaîne des Maures, qui court de la Garde-Freynet à Pignans ; le long de la plage, la région ainsi déterminée est le plus souvent abrupte, semée d'anfractuosités, d'accidents anguleux ou même coupée à pic, comme si la continuité des terrains qu'elle comprend eût été brusquement rompue à un moment donné, sans qu'il soit possible de présumer leur étendue antérieurement à cette fracture. C'est là, en Provence, en y joignant quelques lambeaux vers l'Estérel, au-dessus de Cannes et du golfe Juan, la « région primitive, » émergée de toute ancienneté, en même temps la région siliceuse et cristalline dont les roches, granitiques et gneissiques par places, sont plus ordinairement schisteuses et pailletées de mica... -
Ce livre explore l'histoire de la monnaie et expose à travers l'oeuvre de Gabriel Tarde, sa définition, sa nature, son pouvoir, ainsi que les effets psychologiques du règne de la monnaie.« L'avènement de la monnaie a enrichi le coeur humain de sentiments nouveaux et de vices nouveaux. Nous lui devons l'orgueil financier, la béatitude spéciale du milliardaire appuyé sur son portefeuille, comme l'orgueil d'un capitaine se fonde sur son armée. Ce que le guerrier antique dit à sa lance et à son bouclier, dans une épigramme grecque : « Grâce à vous, je suis libre, j'ai des loisirs sans fin, je me fais servir par des esclaves », le riche moderne peut le dire a son coffre fort. Le culte de l'or, cette passion qui a quelque chose de religieux par le caractère vaste et vague, indéterminé et illimité, des perspectives de bonheur que son objet lui fait entrevoir, est une fibre importante de l'âme humaine. Le plaisir d'économiser, de gagner de l'argent, est un enivrement tout spécial qui n'a rien de commun avec le simple avantage de recevoir un bien déterminé, un bijou, un meuble, un livre. Autre chose est le plaisir de manger un bon fruit, autre chose la satisfaction intime et profonde de sentir sa santé se fortifier. Il y a de l'un à l'autre la différence de l'actuel au virtuel, j'allais dire du fini à l'infini... »
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Au printemps de 1853, je fus désigné par l'Amirauté américaine pour commander la seconde expédition que notre gouvernement envoyait à la recherche de sir John Franklin. M. Grinnell, qui avait si libéralement contribué à la première expédition, dont je faisais partie, mit à ma disposition le brick l'Advance, et M. Peabody de Londres, avec cette générosité qui lui a acquis tant de sympathies en Amérique, pourvut abondamment à l'installation de notre navire.
Nous étions dix-sept à bord ; équipage d'élite, s'il en fut jamais ; tous volontaires ; tous hommes énergiques, résolus, comprenant le danger, et préparés à lui opposer un coeur intrépide et un front calme. La seule loi du bord, à laquelle on ne manqua jamais dans tout le cours de notre longue et douloureuse expédition était : obéissance absolue au capitaine ou à son représentant ; abstinence complète de liqueurs fortes ; abstention absolue de tout langage grossier.
Partis de New-York le 30 mai 1853, nous mîmes dix-huit jours à gagner Terre-Neuve, où nous reçûmes l'accueil le plus cordial ; de là nous fîmes voile vers la baie de Baffin. Les sondages, exécutés avec le plus grand soin à l'entrée du détroit de Davis, dans l'axe même de cette baie, donnèrent en moyenne 1900 fathoms (3400 mètres), fait intéressant qui prouve que la chaîne sous-marine, qui s'étend entre l'Irlande et Terre-Neuve, subit une dépression au débouché du courant polaire dans le nord de l'Atlantique. -
Chacun de nous a éprouvé, qu'il le sache ou non, un grand nombre d'illusions des sens : nos sens ne nous disent pas toujours la vérité ; notre oeil nous trompe, notre oreille nous trompe, notre main elle-même, que nous étendons d'ordinaire pour contrôler le témoignage des autres sens, peut nous tromper ; ou plutôt, pour parler avec plus d'exactitude, ce ne sont pas nos sens qui nous trompent, c'est notre esprit.
Nos sens ne nous font connaître qu'une chose, des sensations ; notre oeil ne nous donne que des taches de lumière et de couleur ; notre main, que des sensations de contact et de mouvement ; et notre esprit se charge d'interpréter ces sensations, d'en tirer des conclusions, et de construire avec elles des objets extérieurs doués de propriétés innombrables. Quand nous disons : "Voici une table, une chaise, un chien, une maison..." nous n'indiquons pas uniquement ce que notre oeil a perçu, nous faisons un raisonnement. Quand ce raisonnement rapide et automatique porte à faux, nous avons une illusion des sens.
La prestidigitation est un art qui s'est proposé un but singulier : celui de rechercher et de développer toutes les influences qui peuvent nous induire en erreur et nous tromper sur ce que nous voyons. Quand une personne assiste à une séance de prestidigitation, sans comprendre les moyens employés, elle est sollicitée par certains gestes et certaines paroles, elle croit avoir vu poser en un endroit un objet qui réellement a été posé ailleurs, elle voit ce qui n'existe pas et ne voit pas ce qui existe. On comprend de quel intérêt est pour le psychologue l'étude des procédés employés pour produire l'illusion, puisque cette étude nous renseigne sur la marche ordinaire de notre pensée pendant que nous percevons les objets extérieurs, et nous découvre les points faibles de notre connaissance... -
This book deals with the works of Graham Bell and other scientists on the phenomena of sound and its production.
"In bringing before you some discoveries made by Mr. Sumner Tainter and myself, which, having resulted in the construction of apparatus for the production and reproduction of sound by means of light, it is necessary to explain the state of knowledge which formed the starting-point of our experiments. I shall first describe the remarkable substance selenium, and the manipulations devised by various experimenters; but the final result of our researches has extended the class of substances sensitive to light-vibrations, until we can propound the fact of such sensitiveness being a general property of all matter."
ABOUT THE AUTHOR
Alexander Graham Bell (1847-1922) was a Scottish-born inventor, scientist, teacher of the deaf, and innovator who is best known for inventing the telephone. -
L'Astronomie, par la dignité de son objet et par la perfection de ses théories, est le plus beau monument de l'esprit humain, le titre le plus noble de son intelligence. Plusieurs siècles de travaux ont fait tomber le voile sur le système du monde.
Ce précis de l'histoire de l'Astronomie offre trois périodes bien distinctes, qui, se rapportant aux phénomènes, aux lois qui les régissent et aux forces dont ces lois dépendent, nous montrent la route que cette science a suivie dans ses progrès et que les autres sciences naturelles doivent suivre à son exemple. La première période embrasse les observations des astronomes antérieurs à Copernic sur les apparences des mouvements célestes, et les hypothèses qu'ils ont imaginées pour expliquer ces apparences et pour les soumettre au calcul. Dans la seconde période, Copernic déduit de ces apparences les mouvements de la Terre sur elle-même et autour du Soleil, et Kepler découvre les lois des mouvements planétaires. Enfin, dans la troisième période, Newton, en s'appuyant sur ces lois, s'élève au principe de la gravitation universelle ; et les géomètres, appliquant l'Analyse à ce principe, en font dériver tous les phénomènes astronomiques et les nombreuses inégalités du mouvement des planètes, des satellites et des comètes.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Pierre-Simon Laplace, comte Laplace, puis 1er marquis de Laplace, né le 23 mars 1749 à Beaumont-en-Auge et mort le 5 mars 1827 à Paris, est un mathématicien, astronome, physicien et homme politique français.
Laplace est l'un des principaux scientifiques de la période napoléonienne. Il a apporté des contributions fondamentales dans différents champs des mathématiques, de l'astronomie et de la théorie des probabilités. Il a été l'un des scientifiques les plus influents de son temps, notamment par son affirmation du déterminisme. Il a contribué de façon décisive à l'émergence de l'astronomie mathématique, reprenant et étendant le travail de ses prédécesseurs dans son "Traité de Mécanique céleste" (1799-1825). Cet ouvrage majeur, en cinq volumes, a transformé l'approche géométrique de la mécanique développée par Newton en une approche fondée sur l'analyse mathématique.
En 1799, il est nommé ministre de l'Intérieur sous le Consulat. Napoléon Ier, son ancien élève en 1785 à l'âge de 16 ans pour un examen, lui confère, une fois empereur, le titre de comte d'Empire en 1808. En 1817 il est fait marquis par Louis XVIII, après la restauration des Bourbons