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Alexandre Astruc
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Quand la chouette s'envole
Alexandre Astruc
- Gallimard (réédition numérique FeniXX)
- 10 Juillet 2020
- 9782072163630
Voici la suite du Serpent jaune, dont Ludovic Lemaire, un jeune journaliste français, était le fracassant héros. On le voyait échapper aux poursuites de la police au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, pour s'être gravement compromis dans un sombre complot visant au rapt d'un savant atomiste d'obédience communiste. Réfugié désormais en Suisse, le jeune homme va se précipiter, tête baissée et coeur en feu, dans de nouvelles aventures rocambolesques, car tel est son tempérament : fureur de vivre, audace, passions amoureuses, intrigues, passions politiques, il ne peut ni ne veut connaître le repos. Cela le conduit à frôler sans cesse la mort, le déshonneur ou la catastrophe. Autour de ce météore sulfureux, vont et viennent les plus étranges figures, parmi lesquelles des femmes fascinées par son charme : Blanche, la princesse à la quarantaine provocante, qui vit avec Hector son meilleur ami, la pure Thérèse Burckhardt, dont l'amour finira par le sauver, Claire la petite prostituée italienne, qui lui donnera quelques mois de bonheur tranquille. Centre d'une action qui ne cesse de se déplacer et d'exploser de toutes parts, Ludovic Lemaire est le symbole d'une certaine jeunesse de notre temps, brûlant d'insatisfaction mais cachant, sous le baroquisme de ses désirs et de ses illusions, un fatalisme incurable en face du mal.
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Né en 1923, Alexandre Astruc signe ses premiers articles dans la presse littéraire sous l'Occupation, se lie d'amitié avec Sartre et Vian et publie son premier roman, Les Vacances (Gallimard, 1945) tout en suivant pour Combat le procès de Brasillach.Mais l'écriture nourrit en lui une nouvelle passion : le cinéma. En 1948, deux articles-manifestes - " La caméra-stylo " et " L'avenir du cinéma " - font de lui le prophète du cinéma d'auteur et le " tonton de la Nouvelle Vague ", ainsi que l'appellera Godard.Passant de la théorie à la pratique, il met en scène son premier long-métrage, Les Mauvaises rencontres (1955). C'est le début d'une brillante série de films, ainsi qu'une collaboration à la télévision naissante, pour laquelle il adapte les chefs-d'oeuvre de Balzac, Maupassant (Une vie, 1958), Flaubert (L'Éducation sentimentale) et Poe (Le Puits et le Pendule, 1963).Desnos, Cocteau, Vadim, Bardot, Sagan, Vilar, mais aussi Heidegger, Welles, Langlois, Bachelard, Queneau, Camus, Nimier et, bien sûr, toute l'équipe des Cahiers du cinéma... Astruc les a tous connus, tous sont au générique de ces entretiens.
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Le Roman de Descartes
Alexandre Astruc
- FeniXX réédition numérique (Balland)
- 12 Novembre 2015
- 9782402040884
On le croit un auteur bien de chez nous, penseur douillet et confortable, alors qu'il passe plus de la moitié de sa vie en exil, cherchant ailleurs un refuge où travailler, voyageur infatigable passant des Pays-Bas en Pologne, au Danemark, en Allemagne, avant de mourir en Suède. Aventurier de l'esprit, savant, philosophe, inventeur de la géométrie analytique, découvrant les lois de la réfraction, disséqueur d'animaux, observateur passionné des astres et des météores. Dans une prose lyrique, Alexandre Astruc nous raconte la vie de Descartes, le replaçant dans ce formidable bouillonnement que fut celui du début du XVIIe siècle, s'attardant sur sa vie intime, le montrant amant et père de famille. Il rejette la légende d'un Descartes renfermé sur lui-même, pour le peindre tel qu'il était, tour à tour soldat, confident de la Princesse Palatine et de la Reine Christine, fondateur d'une méthode qui n'a pas fini encore aujourd'hui de porter ses fruits. C'est un Descartes pas comme les autres qui est dépeint ici, un Descartes chevalier de l'impossible, frère de d'Artagnan, du Cid de Corneille, un Descartes qui se fraye un chemin à la pointe de son épée et qui est en même temps un expérimentateur, un bricoleur de génie, parti à la conquête d'un monde nouveau.
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Le samovar et l'édredon
Alexandre Astruc, Simon Gordon
- FeniXX réédition numérique (France-Empire)
- 25 Juin 2018
- 9782402248822
« Le ciel s'assombrit sur la communauté de Saratov. Déjà on brûle des synagogues, on viole des filles de temps en temps, on prélève des dîmes. Il faut fuir, fuir, laissant là maison et échoppe, faisant à la hâte quelques baluchons. Il faut traverser tout le pays, avec cette marmaille, la peur au ventre mais l'espoir au fond de la tête. On dort à même le sol, il faut sans cesse sortir ses papiers, discuter, parlementer, s'arrêter sur un quai perdu au milieu de la steppe, descendre du train, en reprendre un autre après avoir attendu des heures dans la nuit glacée, s'installer à nouveau, chercher une place, réveiller les enfants aux paupières rougies par un sommeil hâtif, traverser une frontière, découvrir un nouveau pays, entassés, hébétés, assoiffés. Adieu Saratov, salut à l'Amérique, l'Amérique où l'on pourra reconstruire sa vie, travailler en paix, l'Amérique où les oncles attendent et qu'on atteindra après quelques semaines de traversée, l'Amérique où normalement j'aurais dû naître si les choses se passaient comme il est écrit dans les livres. » De "la cour des miracles" de Montreuil à l'Afrique de Lumumba, ce récit truculent vous fera revivre le parcours inlassable de tous les émigrants ballotés par les désordres du monde, mais qui découvriront un havre de paix : la France. L'un a réinventé le monde, l'autre en a fait plusieurs fois le tour. L'un, Alexandre Astruc, cinéaste et romancier, a fréquenté les créateurs et les poètes, l'autre, Simon Gordon, a bourlingué, traité des affaires, négocié avec des chefs d'États. De leur rencontre, de leur amitié, est né ce récit pittoresque et chaleureux qui nous entraîne des berges embrumées de la Volga où résonne l'aigre chanson des violons tziganes, jusqu'au port de Hambourg où les cargos se balancent et sur lesquels vogueront peut-être ces émigrés qui n'emportent avec eux qu'un édredon de satin rouge pour dormir, et un samovar pour faire le thé.
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La tête la première
Alexandre Astruc, Alain Menevy
- FeniXX réédition numérique (Olivier Orban)
- 5 Décembre 2018
- 9782402315487
L'auteur d'Une Vie et du Rideau cramoisi nous parle de son expérience de cinéaste en termes concrets, décrivant la vie de ce personnage mystérieux que le public connaît mal, mi-poète, mi-guerrier et qui s'exprime dans l'action : le metteur en scène. Ce témoignage exceptionnel révèle un écrivain-né, mais également les multiples facettes d'un homme ouvert à tout ce qui est la vie, tourné autant vers la réflexion que vers les plaisirs de la gastronomie et du sexe dont il sait parler avec lyrisme. C'est aussi une virulente dénonciation d'un certain intellectualisme dans lequel notre époque se complaît ; le livre d'un homme luttant contre toutes les tyrannies de quelque côté qu'elles viennent et pour qui l'oeuvre d'art reste au-dessus de tout.