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Ananda K. Coomaraswamy
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Coomaraswamy nous fournit ici les données essentielles et fondatrices d'une approche de l'art de l'Inde. Chacun de ses écrits, y compris les plus anciens, est marqué par la précision, l'exactitude et une brièveté quasi mathématique qui sont ses caractéristiques. Ce recueil réunit ses principales études sur l'art hindou non incluses dans d'autres anthologies. Elles montrent que Coomaraswamy ne fut pas seulement un conservateur et un collectionneur avisé, mais un interprète majeur de l'art traditionnel dans le même temps qu'il posait à travers ces textes les bases de l'histoire de l'art indien. Il expose ici de façon succincte et claire les buts de l'art hindou, ses liens avec la science et la méthode de contemplation qui est à leur principe et met en évidence sa portée métaphysique et spirituelle que ne doivent pas induire à minimiser. Il démontre que, sous une sensualité apparente, leur anthropomorphisme obéit à une codification précise qui rend chaque figure, qu'elle soit d'homme ou de dieu, décomposable en formes symboliques et en diagrammes (yantras) ayant pour but de dépasser le domaine des sens. L'art hindou vise non une satisfaction esthétique, mais un renoncement aux formes et à leur dépassement. Sa beauté n'a pour finalité que d'aiguiller l'être vers la recherche de la vérité au coeur de toutes les apparences. En ce sens, Dieu est son unique sujet. Les motifs n'y sont pas seulement décoratifs, mais toute décoration y est le reflet d'une transcendance. Il souligne que tout ceci est d'autant plus normal que, dans la tradition hindoue, art et yoga sont liés de trois façons : en tant qu'orientation et trace du divin, en tant que méthode de réalisation et, enfin, en tant que tous deux tendent vers un même but ultime, la délivrance (moksha). L'art hindou est en effet avant tout spirituel. Bien que l'art séculier ait existé, ce n'est pas à celui-ci que Coomaraswamy consacre dans ces pages son attention principale. Il souligne plutôt en quoi les images séculières obéissent elles aussi à des critères dont le fondement est spirituel. Il montre comment, autrefois, en Inde, la création comme la contemplation d'une image étaient des actes de dévotion. Il illustre de quelle façon la sculpture hindoue, en tant que partie intégrante de l'architecture, exprimait les forces spirituelles à travers la forme symbolique visible d'un contenu littéraire et narratif qui a ses racines dans les textes sacrés des Védas. Comme il l'écrit, « c'est ce contenu, le mouvement de l'Esprit, qui est le sujet universel de l'art, et la signification de l'art est bien plus profonde que celle de son sujet immédiat. » Ainsi que le souligne le traducteur, Max Dardevet, « quand Coomaraswamy publie son article Les buts de l'art indien en 1908, il crée pratiquement une révolution dans la pensée par sa réfutation magistrale de la théorie de l'influence grecque sur l'art indien. Dans cette étude, comme dans d'autres, il a essayé de reconstruire et d'interpréter la philosophie de l'art national plutôt que de transmettre simplement les beautés des différentes disciplines artistiques. Il s'impose comme le premier historien académique de l'art indien ». Il ressort des présents textes réunis ici que la peinture hindoue s'est développée au service de la tradition. La thèse de Coomaraswamy qui soutient tous les textes de ce recueil est que la contribution de l'Inde, son expression en tant que culture, est sa métaphysique aussi bien que ses arts. La vie en Inde était d'ailleurs, autrefois, un art; son attitude culturelle s'oriente vers la réalisation de soi à travers les catégories durables de la civilisation hindoue : architecture, musique, artisanat, littérature populaire et savante autant qu'à travers les grandes écoles traditionnelles que ce soit le yoga ou le vedanta.
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Texte intégral révisé suivi d'une biographie de Ananda K. Coomaraswamy. Dans ce grand classique de la "Philosophia Perennis", brillante synthèse des courants religieux et philosophiques de l'Inde, Coomaraswamy s'attache à faire comprendre, à travers un foisonnement de citations empruntées dans leur texte original aux littératures anciennes et modernes du bouddhisme et de l'hindouisme (notamment les "Upanishads"), que la plupart des grandes spiritualités orientales, mais aussi occidentales (Platon, Maître Eckhart, Dante,...), relèvent toutes d'un même fonds commun remontant à des origines brahamaniques et hindouistes. Pour Coomaraswamy, ces grands courants de pensée relèvent en définitive de la même Tradition et Bouddha, Krishna, Moïse et le Christ ne sont que les noms d'une seule et même "descente" dont "la naissance est éternelle".
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La sculpture bouddhiste
Ananda K. Coomaraswamy
- Editions i Littérature
- 24 Novembre 2021
- 9782376500599
A travers l'art bouddhiste en général et la sculpture de Bhârhut en particulier, Coomaraswamy analyse les principaux motifs ornementaux et symboliques et les met en relation avec l'art traditionnel des civilisations antiques. A travers divers symboles et mythes, il met à jour de la signification intérieure des oeuvres, agissant non seulement en tant qu'historien d'art mais aussi en tant que spécialiste des religions comparées d'audience internationale. Dans la ligne des écrits de Mircea Eliade et de René Guénon qui se réfèrent tous deux à ses travaux, ses écrits conservent aujourd'hui encore toute leur actualité te leur pertinence. En historien d'art et spirituel éclairé, Coomaraswamy montre que toute oeuvre d'art sacré repose sur une valeur symbolique par laquelle elle peut s'avérer un supports de méditation et d'orientation pour ceux qui l'utilisent. Un livre qui intéressera aussi bien l'universitaire que le bouddhiste pratiquant ou encore l'amateur de symbolisme, de spiritualité et d'art.
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La Transformation de la Nature en Art - Les théories de l'art en Inde, en Chine, et dans l'Europe mé
Ananda K. Coomaraswamy
- Dervy
- 6 Décembre 2017
- 9791024203485
Les théories de l'art en Inde, en Chine et dans l'Europe médiévale
Ananda Coomaraswamy, qui consacra sa vie à mettre en évidence ce qu'il appelait l'unanimité des traditions orthodoxes - unanimité qui, pour lui, découlait de ce qu'il n'y a pas deux Déités et donc, pas deux Vérités -, s'attache dans ce livre à montrer comment, partout et toujours, l'artiste devait, après la pratique de la contemplation auprès d'un maître qualifié, exprimer de manière sensible ce qu'il avait glané lors de sa pratique spirituelle. Au point que, si une fleur est si parfaitement reproduite qu'elle peut abuser une abeille, ce ne pourra être une oeuvre d'art : celle-ci aurait dû représenter l'idée de la fleur "en Dieu" et non "en nature". C'est donc bien à une "transformation" de la nature, un "passage au-delà de la forme" que l'artiste doit procéder pour qu'il soit question d'Art. Tout en produisant une importante oeuvre littéraire, Ananda Coomaraswamy fut conservateur des musées des Beaux-Arts de Chicago et de Boston auxquels il donna des orientations déterminantes. En 1947, il annonça à ses collègues sa décision de se retirer en Inde pour "découvrir ce qu'il avait compris". Le descendant des Vizirs de Ceylan vit son voeu exaucé de façon bien différente puisqu'il fut rappelé à Dieu quelques semaines plus tard. L'autorité d'Ananda Coomaraswamy est considérable, tant dans son pays d'origine - où il n'est pas rare de voir des rues porter son nom -, que dans sa patrie d'adoption. Il pratiquait couramment une vingtaine de langues, ce qui garantit à ses lecteurs que ses sources étaient de première main, et fait de chacune de ses productions une référence sans équivalent. Il trouva et actualisa son orientation spirituelle définitive en 1935, époque de sa rencontre épistolaire avec René Guénon, -
Méditation et précision du geste dans la technique de la peinture indienne
Ananda K. Coomaraswamy
- Dervy
- L'Etre et l'Esprit
- 6 Juillet 2016
- 9782844548993
La pierre-à-souhaits qui dispense tout le savoir désiré
Présentation par Roger Lipsey traduit et annoté par Marie-Hélène Castier-Béreau et Julian Arloff Ce texte est une argumentation passionnée autour de la nature et la dignité de l'art comme acte d'attention. L'argumentation maintient dans la lumière un héro -
L'art de l'ornementation ; la concatenation de Léonard de Vinci et autres motifs
Ananda K. Coomaraswamy
- Editions i Littérature
- Liens
- 21 Août 2019
- 9782376500384
A l'occasion de la commémoration de la mort de Léonard de Vinci, à partir d'un motif ornemental célèbre, une approche de l'orenementation traditionnelle en tant que trace dans l'art des organisations initiatiques artisanales dont la Franc-Maçonnerie et le Compagnonnage sont les héritières. A travers divers motifs, la mise à jour de la signification intérieure des ornements parr un spécialiste des religions comparées de renommée internationale. Dans la ligne des écrits de René Guénon. En historien d'art et spirituel éclairé, Coomaraswamy montre que tous ces motifs reposent sur une valeur symbolique par laquelle ils peuvent s'avérer des supports de méditation et d'orientation pour ceux qui les utilisent. Un livre qui intéressera aussi bien l'universitaire que le lecteur amateur d'ésotérisme, de spiritualité que d'art.