À l'aube de la cinquantaine, Olivier Dumais souffre de prosopagnosie, un trouble de reconnaissance des visages qui met fin à sa carrière de journaliste à Vancouver. Il rentre à Québec pour voir ses enfants, sa mère atteinte d'Alzheimer, ses amis et ses anciennes amours avant qu'il ne puisse plus les reconnaître.
Ce séjour dans sa ville natale est l'occasion pour Olivier de revisiter son passé et de retrouver des visages familiers pour les fixer dans sa mémoire. Ses rencontres et ses démarches l'amènent à des découvertes surprenantes sur le passé trouble de son père, notamment ses liens avec Osias Bain, mystérieux chimiste et joueur d'échecs.
Avec en arrière-plan la Guerre froide, la montée du nationalisme et la course aux armements, André Lamontagne nous plonge, avec ce dernier volet du triptyque « Dans la mémoire de Québec », dans un univers mémoriel éclaté, à la recherche de filiations dans une société en perte de repères.
Un journaliste établi à Vancouver profite d'un séjour à Québec pour faire des recherches, à la demande d'une amie, sur le passé de son aïeul chinois. Il découvrira un visage méconnu de sa ville natale : celui des sépultures de la communauté chinoise et d'un possible trafic d'ossements, celui d'un tunnel inachevé et des marginaux qui s'y retrouvent et celui des tragiques incendies, nombreux, qui ont stigmatisé la vieille capitale.
Éditeurs déchus ou en fuite, personnages à la dérive, conspirateurs et marginaux : les héros dégradés qui peuplent Le tribunal parallèle partagent une même soif d'absolu dans une société asséchée par le conformisme et les diktats sociaux. À l'image de l'écriture qui les anime, ils sont tout entiers tendus vers un ailleurs où se profile une inquiétante éthique de l'autre.
Après nous avoir fait découvrir dans «Les fossoyeurs», premier volume de la série «Dans la mémoire de Québec», un visage méconnu de la vieille capitale, celui de sa communauté chinoise, André Lamontagne nous entraîne cette fois-ci dans les arcanes des escaliers de Québec, véritables métaphores de l'ascension sociale et des rites de passage.
Les lecteurs retrouveront avec plaisir Olivier, le journaliste enquêteur, Rachel Ng, sa compagne d'origine chinoise, et leur ami Jérôme, qui vit le deuil de son père. En faisant une recherche sur l'histoire du syndicalisme dans la ville, Olivier découvrira l'étonnant passé de sa famille et sera vite partagé entre les racines militantes de son arrière-grand-père paternel et l'héritage obscur de son aïeul maternel, un puissant industriel anglophone.
«Les escaliers» : un récit identitaire magnifiquement construit, lieu de mémoires croisées et d'étranges filiations.