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Aristophane
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"Quoi? un essaim de femmes au coeur frêle,
parler au peuple? et comment feront-elles ?"
Sur une place de l'Athènes antique, au petit matin, plusieurs femmes vêtues en hommes se réunissent. Secrètement, à l'abri des regards masculins, elles forment un plan : ce sont elles, désormais, qui seront à la tête de l'illustre cité et qui recomposeront à leur gré un modèle de société où elles jouissent de droits neufs...
Satire politique habillée de grivoiseries, cette pièce est l'une des plus réjouissantes de la comédie grecque antique. -
Devant la maison de leur maître, deux esclaves se lamentent : comment ce dernier, Démos, a-t-il pu se laisser embobiner par un dangereux beau parleur qui ne songe qu'à le manipuler (Les Cavaliers) ? Chambardement en vue à Athènes : déguisées en hommes, les femmes prennent place à l'Assemblée et font voter de nouvelles lois qui malmènent l'ordre établi (L'Assemblée des femmes).
Maniant la satire avec la puissance comique et la fécondité d'invention qui le caractérisent, Aristophane épingle dans ces deux pièces les travers de la démocratie athénienne, et donne au lecteur de notre temps une image vivante et cocasse de la société antique.
Dossier :
1. Aristophane et l'actualité politique
2. Le débat sur les constitutions politiques, des Anciens aux Modernes
3. Comédie et tragédie
4. La « race » des femmes
5. Utopie collectiviste et gynécocratie. -
Lysistrata, une comédie grecque antique d'Aristophane.
La guerre, toujours la guerre... Des années que le Péloponnèse voit s'affronter Athéniens et Spartiates. Faut-il que les hommes soient idiots à la fin ! Les femmes grecques, en attendant, souffrent en silence. Alors que la solution est là, sous leur nez - ou bien plutôt sous leurs draps... Sur l'agora, Lysistrata a convoqué ses soeurs de toute la péninsule. Avec ce mot d'ordre : " Pour arrêter la guerre, mesdames, refusez-vous à vos maris ! ".
Aussitôt la rumeur s'élève. La grève du sexe aura-t-elle lieu ? -
Dionysos, dieu du théâtre et de la vigne, se désole de la médiocrité des poètes athéniens. Flanqué de son esclave Xanthias, il décide de se rendre aux Enfers, déguisé en Héraclès, pour aller chercher le poète Euripide et le ramener parmi les vivants. Mais sa quête ne sera pas sans encombre : après une cascade de scènes farcesques, le dieu se retrouvera l'arbitre d'une dispute entre Eschyle et Euripide afin de décider qui, des deux grands poètes, méritera de revenir parmi les vivants pour les inspirer...
Présentée au festival des Lénéennes de 405 av. J.-C., la comédie Les Grenouilles est un chef-d'oeuvre bien vivant du théâtre antique. Aristophane y déploie son extraordinaire talent poétique et comique, qui lui vaudra d'être reconnu encore de nos jours comme le plus grand représentant de la « comédie ancienne ».Édition et introduction de Philippe Brunet.Traduction et notes de Sylvie H. Brunet -
Comment rétablir la paix dans une société toujours en guerre ? Comment affronter les politiques démagogues, l'abus de procès, la corruption des institutions ? Comment s'opposer à un penseur tel que Socrate, dont l'influence est si grande dans la cité ?
Autant de questions qui sous-tendent les comédies d'Aristophane, où se déploie un humour subversif et truculent.
Avec Les Acharniens, Les Cavaliers, Les Nuées, Les Guêpes et La Paix, Aristophane caricature les travers de la démocratie athénienne du siècle de Périclès et donne au lecteur de notre temps une image vivante de la société antique.
Virginie Berthemet © Flammarion
© Flammarion, Paris, 1966 ;
édition augmentée en 2014. -
Ploutos, dieu du fric
Aristophane
- Fayard/Mille et une nuits
- La Petite Collection
- 21 Mars 2012
- 9782755504705
Zeus pourrait-il perdre sa prééminence parmi les dieux de l'Olympe ? La toute-puissance ne serait-elle pas plutôt du côté de Ploutos, le « dieu du fric » ? Le seul que les hommes veulent adorer et auquel ils sacrifient ?Dans la dernière de onze comédies de lui qui nous sont parvenues, Aristophane met en scène le grand bouleversement que connaît la société qui se soumet à l'Argent. Voici une pièce méconnue, merveille de fantaisie et de satire vigoureuse, qui trouve un écho étonnant dans l'actualité de la mondialisation et de ses crises financières.
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Lysistrata ; faisons la grève du sexe !
Aristophane
- Fayard/Mille et une nuits
- La Petite Collection
- 18 Février 2009
- 9782755503104
« Eh bien, les regrettez-vous, oui ou non, les pères de vos marmots, vos bonshommes mobilisés à Pétaouchnoque par la guerre et l'armée... Je sais bien, moi, que vous avez toutes un mari qui a quitté la maison. Et des galants, on ne voit pas la queue d'un seul... plus l'ombre d'un amant ! Nous devons mettre fin à cette guerre ! Si je trouvais un moyen, seriez-vous d'accord pour m'aider ? (...) Très bien, je vais tout vous dire. Nous avons le moyen d'obliger nos maris à faire la paix... et ce moyen, c'est de re-non-cer... au phallus ! à la queue, mesdames ! » Alors qu'Athènes et Sparte sont en guerre, Lysistrata, belle athénienne rusée et audacieuse, réussit à convaincre les femmes de toutes les cités grecques de mener une « guerre à la guerre » en se refusant à leurs maris et amants, les privant des plaisirs de l'amour, jusqu'à ce que les hommes reviennent à la raison et cessent le combat. La représentation - que la tradition athénienne voulait unique - de Lysistrata se déroula durant les grandes fêtes annuelles de Dionysos de l'an 411. Elle coïncide avec la Guerre du Péloponnèse où les cités dominées par Athènes s'étaient alliées à Sparte pour combattre leur oppresseur (431-404 avant J.-C.). C'est une période de troubles terrible agitée par les épidémies de 429 et le grand désastre de l'expédition de Sicile, conclue par la trahison d'Alcibiade, durant laquelle la flotte athénienne est décimée, laissant la cité à la merci de ses ennemis. Michel Host nous donne une nouvelle traduction et adaptation très réussie qui modernise les dialogues et les situations pour les rendre accessible à notre génération. Une comédie audacieuse qui allie crudité du verbe, situations burlesques et scènes osées : la « grève du sexe » comme arme politique !