Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
Tandis que la gauche développe une stratégie intelligente pour conquérir les élites intellectuelles, ses attaques se multiplient contre l'entreprise, dans un amalgame abusif avec la droite et le capitalisme. Il s'agit pour la gauche de démontrer que le système est à ce point perverti, qu'il en est à l'extrême degré de ses contradictions et se paralyse lui-même pour bientôt se disloquer. De façon stupéfiante, les gouvernants font chorus et s'associent à ces attaques contre les entreprises. De surcroît, de nombreuses mesures prises par l'Administration asphyxient l'entreprise et la placent dans un univers où l'interdiction générale devient progressivement la règle. Tout mouvement doit être autorisé. Ainsi les « canards » les plus vivaces ne peuvent-ils que boiter, ce qui conduit un peu vite à souhaiter leur mort. Pourtant, une majorité de Français est profondément attachée à l'entreprise et respecte ceux qui la créent et la dirigent. Soucieux de ne pas être assimilés aux « puissances d'argent », certains gouvernants croient bien faire en accusant, menaçant et contraignant l'entreprise qui devient ainsi un commode bouc émissaire. Ce faisant, ils accréditent les critiques, facilitent l'amalgame et font par mégarde, mais à coup sûr, le jeu de leurs adversaires.
Juin 1940. La débâcle. Sous-secrétaire d'État à la Guerre depuis le 5 juin, un certain de Gaulle, général fraîchement promu, tente sans succès de maintenir la France dans le conflit et décide de se réfugier à Londres. Commence alors une incroyable histoire que Bernard Krief nous raconte dans le détail : les soixante premiers jours de l'épopée du général de Gaulle. Dès ses premiers actes, il rencontre l'hostilité de tous, y compris celle des diplomates de son propre pays. On lui conseille : "Faites donc une légion française dans l'armée anglaise, et tenez-vous-en là". Même ceux qui veulent poursuivre les combats souhaitent le faire taire. Et le 14 juillet, il passe en revue une troupe de quelques centaines d'hommes alors que plusieurs dizaines de milliers de soldats français qui ont transité en Angleterre refusent de le suivre. Mais sa force de conviction, son intransigeance finissent par l'emporter : le 7 août, moins de deux mois après son arrivée à Londres, il est reconnu par le gouvernement britannique comme chef des Forces Françaises Libres. Avec talent, Bernard Krief reconstitue la chronique de ces jours sombres qui ont fait de de Gaulle un personnage de légende.