Capucine est comme un poisson hors de l'eau. Pour sa mère Solange et le reste de sa famille, sa timidité est une tare inexcusable. À quelques semaines de la fi n de son secondaire, elle ne rêve que d'une chose : prendre le large. Laisser les jacassements de sa mère et de ses tantes pour remonter le fleuve et repartir à zéro.
Puis, un jour, les bavardages de Solange cessent d'un coup. En cherchant à comprendre, Capucine finit par déterrer un lourd secret de famille, plus gros que tout ce qu'elle aurait pu imaginer : une soeur. Une soeur née plusieurs années avant elle, de l'autre côté de l'Atlantique. Une soeur dont tout le monde, semble-t-il, lui a caché l'existence.
Lui ressemble-t-elle ? A-t-elle les mêmes cheveux roux, les mêmes yeux ? Le même amour pour la mer ?
C'est le long des plages de Jersey, en Angleterre, que les deux soeurs se découvriront et s'apprivoiseront, au gré des marées.
« La matière bouge par elle-même, incontrôlable. Démesure ! Exagération ! Étrangeté ! Autonomes, les corps se servent de leur propre matière afin de danser, au risque même de déborder. Mais de quelle matière s'agit-il lorsqu'on parle d'elle ? » (extrait du liminaire) Le numéro printanier de la revue Moebius, « la matière s'est de tout temps mise à bouger seule » (Nicole Brossard, L'amèr ou Le chapitre effrité) a été dirigé par Baron Marc-André Lévesque et Chloé Savoie-Bernard. Avec la poésie de Valérie Lefebvre-Faucher, Marie-Hélène Constant, Mimi Haddam, Patricia Houle, et des fictions de Mélodie Bujold-Henri (La possessivité du Scorpion), Mégane Desrosiers (Johanne), Brigitte Vaillancourt (Entre deux eaux), Nancy Rivest (L'amour au micro-ondes), Mélanie Landreville (LITS) et Sanna (Madjnouna). Lucile de Pesloüan est l'écrivaine en résidence et Julie Delporte, l'artiste. Laurance Ouellet Tremblay réfléchit à la création et Daria Colonna écrit à Emmanuelle Riendeau.