Un prophète version sicilienne.
La nuit, à Favonio, sur le mur d'enceinte du vieux château transformé en pénitencier, un jeune homme prie pour que le vent tombe et qu'il puisse rentrer chez lui. Âgé de 20 ans, il a choisi de faire son service militaire sur l'île. Comme geôlier de chefs mafieux enfermés à vie. Mais bientôt ce monde si éloigné du sien commence à l'envoûter. Désarroi et angoisse cèdent la place à la fascination pour tout ce qui se passe dans les cellules froides et humides : vengeances atroces, privations cruelles, mais aussi histoires de passions dévorantes et de sentiments vrais.
Tandis que le jeune gardien se laisse séduire par le charme âpre de l'île et par les confidences des détenus, l'un des parrains l'observe... et le choisit. Car il a besoin d'un complice pour son projet de rédemption. Une fois ce pacte scellé, le jeune homme voit tous ses projets bouleversés et se retrouve lié à des règles et à des êtres qui vont le hanter jour et nuit...
EXTRAIT :
La nuit vibrait tourmentée par le vent. Le bruit des vagues qui s'écrasaient contre les rochers arrivait jusqu'à ma chambre. Je n'arrivais pas à dormir, agité par les souvenirs de cette journée incandescente. Je me tournais et me retournais dans mon lit. J'allumai la lampe de chevet, pris le cahier où je notais les histoires de la prison et les émotions innocentes de mes 20 ans, et je me mis à écrire, je racontai mon étrange dimanche, mon premier tour aux visites, la femme du boss et l'étreinte volée.
PRESSE :
" Un roman envoûtant qui trouve le point d'équilibre exact entre la nervosité d'un roman noir et la plongée intimiste dans les sentiments. "
Il Tempo
" Les histoires, narrées avec la délicatesse d'un jeune homme de 20 ans, nous rappellent que la dignité existe aussi pour les condamnés à perpétuité. "
Giornale di Roma
" Le roman peut sembler un noir sur la mafia, mais il reste, essentiellement, un roman d'amour. Parce que presque tous les drames des détenus tournent autour de véritables sentiments, purs. Tout comme le rêve d'amour du geôlier. "
L'Eco di Bergamo
Grassonelli, né dans la province d'Agrigente, mène la vie d'un jeune délinquant. Dans les années 1980, son père - un maffieux sérieux - l'envoie à Hambourg où il a de la famille. Là, il va découvrir un autre monde, apprendre les secrets du poker et les différentes manières de tricher au jeu. Il se met à gagner de l'argent, se fait des amis. Mais quelques années plus tard, il doit effectuer son service militaire à Rome.
Le service militaire terminé, il va passer l'été dans sa famille et avant de repartir le 21 septembre 1986, son billet d'avion pour Hambourg en poche, il va prendre un dernier verre avec sa famille. Soudain une série de coups de feu s'abat sur la table qu'il vient de quitter. Le grand-père adoré, les oncles, les cousins sont tués. Un des tueurs le remarque et lui tire dessus. Blessé, il s'enfuit et en réchappe.
Après avoir vécu discrètement quelque temps en Allemagne, il revient en Sicile et organise la Vengeance. Et c'est une véritable guerre qui s'installe entre les deux maffias : Cosa Nostra et la Stidda. Il tuera ceux qui ont tués les siens. Une des rares personnes à savoir où il vit le donnera à la police.
« Je n'avais que vingt-sept ans, j'avais déjà dévoré mon existence. »
Arrêté, soumis à un sévère régime carcéral les seize premières années, il pourra ensuite accéder à des cours universitaires et sa découverte de la littérature et surtout de la philosophie va le transformer. C'est encouragé par son professeur de philosophie qu'il va écrire ses souvenirs.
Traduit de l'italien par Nathalie Bauer