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Christian Mistral
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C'est une histoire de trou dans le coeur, un trou de la grosseur d'un dix cents et qui fera mourir Vautour à vingt-sept ans. C'est une ode de l'écrivain-narrateur Mistral à son ami disparu. C'est une tentative pour redonner la vie à ce Vautour qui plane maintenant au-dessus de nos têtes. Mais ce roman parle surtout de l'Amérique, de celle qui se raconte bien des histoires mais qui n'y croit pas toujours. « Je crois que nous assistons en ce moment à une mutation littéraire de première importance chez les moins de trente ans. Le personnage de Vautour, qui est tout en même temps un Christ, un mutant, un prince fatigué et décadent qui vit dans son empire de pacotille, en est, et en sera, un des exemples les plus frappants et, sans doute, le plus bouleversant, car il arrive comme une foudre, sans qu'on l'attende. Christian Mistral vient d'en fixer le type avec un pathos unique. » Jean Basile, Le Devoir « On pense à Kerouac, mais un jour on pensera à Mistral. » Robert Lévesque, Le Devoir
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Sylvia au bout du rouleau ivre
Christian Mistral
- Editions Boréal
- Romans et récits
- 17 Août 2012
- 9782764609125
Max Cockrell vit à New York, dans un coquet appartement de Greenwich Village. Il a troqué le français pour l'anglais. Il écrit des articles. Il en vit bien. Pourquoi revient-il à Montréal ? Bien sûr, pour faire un dernier adieu à son père, mais surtout pour s'expliquer avec Sylvia. Max n'a pas oublié Sylvia. Elle lui a fait un enfant qu'il ne voulait pas. Il a beau s'éclater, draguer, boire, enfiler les filles, il sait bien que tout cela n'est que fuite en avant. Et puis, comment ne pas figer en entendant le « Bonsoir, mon grand» de Sylvia. Jouer le jeu cependant. Faire comme si rien ne s'était passé. Souffrir pendant que Sylvia est partie se poudrer le nez. Puis écouter sa propre voix affirmer qu'il est vain de tenter de rappeler le passé. Répondre oui quand elle dit qu'il vaut mieux suivre son destin...
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Quatrième tome du cycle «Vortex violet » - après Vamp, Vautour et Valium -, Vacuum est un journal romancé publié sous forme de weblog de Pâques à Noël 2002. Cette entreprise de conjuration de la mort nous montre un écrivain d'une grande lucidité, oscillant entre rage et poésie. « Mon coeur est un chien roux qui ronge une mâchoire de mouton à l'ombre des palétuviers. » « On voit vivre de près l'enfant terrible, au coeur d'un monde où se dévoilent tour à tour la préscience d'un vaste désenchantement, la déchirante nostalgie des amis en allés et des instants de grâce perdus, l'impétuosité des assauts d'un homme libre et joliment têtu, les tournures d'un écrivain fulgurant. » Sylvain Trudel, Le Soleil. « De ce pan de sa vie, Mistral exécute avec l'écriture un nouveau tango réussi. » Julie Sergent, Lettres québécoises
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« Entre la rue Sherbrooke et l'avenue des Pins, entre le boulevard Saint-Laurent et la rue Saint-Denis s'étend un quartier, un quartier de fruit trop mûr, à l'écorce appétissante, au jus rance, à la chair puante, un bout de ville insomniaque dont les frontières, comme celles qui circonscrivent le territoire des chiens sauvages, sont délimitées par de subtiles odeurs que l'étranger ne renifle jamais sans inquiétude. C'est le carré Saint-Louis et son appendice, la rue Prince-Arthur. Si le centre-ville est l'organe génital de Montréal, par où la ville copule tristement et sans illusions avec le reste des civilisations, le carré Saint-Louis se situe quelque part entre le sein et le nombril, comme un mamelon supplémentaire, et bien que la fontaine qui gicle tout l'été en son centre évoque une bitte de béton qui n'en finit plus de dégorger son amour. Ce n'est pas un carré comme les autres, parce que son aire s'étend bien au-delà de ses angles, un problème à faire bander les poètes géomètres. » Léon est un écrivain qui n'a jamais publié. Coco est un vieux schizo qui récite de la poésie, surtout des vers de Mulligan, ce poète mythique. Ils vivent ensemble depuis des années, itinérants. Léon protège son vieux pote en attendant de se trouver un endroit où il sera enfin capable d'écrire. Ils s'installent pour un été au carré Saint-Louis et font la connaissance de la faune qui y gravite. Jusqu'à la tragédie... Léon, Coco et Mulligan s'inscrit dans la lignée des grands romans de Mistral, avec cette écriture lyrique dont l'auteur a fait sa marque. On y retrouve, rendu avec une acuité fabuleuse, le Montréal jubilatoire des années 80, bariolé, traversé d'originaux et de détraqués, de rêveurs et de banlieusards en quête d'émotions faciles. On y retrouve surtout ce plaisir d'écrire, cette fête du style comme seul peut en donner un écrivain d'exception.
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Vamp est une chronique urbaine qui met en scène des jeunes de cette « génération vamp », génération qui ne rêve pas de changer le monde, mais de le vampiriser. Personnages vaguement désabusés au romantisme nostalgique, les héros de Vamp sillonnent Montréal en rêvant de la « super-femme », celle qui séduit et terrorise en même temps. Lecteurs de Kerouac et de Miller, ils tiennent salon dans les bars de la rue Saint-Denis. «Jamais ici un auteur aussi jeune (il a vingt-trois ans), ni d'un autre âge d'ailleurs, n'aura à ce point bousculé la sérénité rassurante de notre paysage littéraire. Vamp ne ressemble à rien.» Réginald Martel, La Presse «Toute la puissance et le charme délétère du roman tiennent au style qui déborde de partout comme la mousse d'un verre de bière. L'auteur a la plume généreuse et fantasque.» Jean-Roch Boivin, Le Devoir
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Nouvel épisode de la vie du narrateur-écrivain Mistral, Valium est une variation sur le triangle amoureux. Il nous ramène en 1988, peu après la mort de Vautour, à la sortie de Vamp. Valium met encore en scène l'époque, Montréal, les copains, les colocs (Elvire et Théo, cette fois), les filles (Jo et Marie-Raspberry). Les blessures apparemment ont été pansées, l'amour, un peu mieux distribué. Mais le désir de l'autre est sans partage. Et si les dés sont pipés, on préfère choisir un sac de plastique, un élastique et des Valium. L'oxygène se change en gaz carbonique.
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Lettres québécoises. No. 152, Hiver 2013
Mélanie Vincelette, Michèle Plomer, Eric Dupont, Jean-François Caron, Christian Mistral, Jean-Francois Crepeau, And
- Lettres québécoises inc.
- Lettres québécoises
- 15 Janvier 2014
- 9782924360033
Mélanie Vincelette a « toujours eu l'impression d'être sauvée par les livres ». Lectrice boulimique, éditrice téméraire et exigeante (elle fonde les Éditions Marchand de feuilles en 2001 et la revue Zinc en 2003), elle est aussi auteure de trois romans et d'un recueil de nouvelles. Lettres québécoises trace le portrait de cette femme tout entière consumée par son art. Un dossier sur « l'écriture migrante » au Québec, un concept récent dans une littérature cherchant encore à se définir, est à découvrir. Parmi les critiques de ce numéro : le récit autobiographique Depuis toujours de Madeleine Gagnon, le roman historique L'horreur des filles du roi de Suzanne Desrochers et le recueil de poèmes de François Turcot, Mon dinausore.
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Lettres québécoises. No. 151, Automne 2013
Louis-Philippe Hébert, Nicolas Tremblay, Jean-Pierre Vidal, Jean-François Caron, Christian Mistral, Annabelle Morea
- Lettres québécoises inc.
- Lettres québécoises
- 15 Janvier 2014
- 9782924360002
Pour le plus pur bonheur du lecteur, cette édition de Lettres québécoises met à l'honneur Louis-Philippe Hébert, cet « écrivain des machinations » aux multiples facettes. Qu'il soit poète, romancier, éditeur ou concepteur de logiciels, ce passionné d'écriture se livre à nous avec une franchise qui évoque la liberté d'un homme ayant choisi de chercher du côté de l'obscurité, loin des prétentions et du « bien écrit ». Puis, un dossier spécial se penche sur le métier de traducteur, ces « invisibles de la littérature », en analysant les conditions actuelles de la traduction au pays. Se succèdent ensuite de précieuses critiques nous invitant à découvrir l'intense premier roman d'anticipation 2054 d'Alexandre Delong, les bouillonnantes nouvelles de Sergio Kokis recueillies dans Culs-de-sac et le premier tome des OEuvres complètes d'Anne Hébert consacré à sa poésie.
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Lettres québécoises. No. 150, Été 2013
Micheline Cambron, Karine Cellard, François Paré, Jean-François Caron, Christian Mistral, Annabelle Moreau, Brochu
- Lettres québécoises inc.
- Lettres québécoises
- 15 Janvier 2014
- 9782924360019
Professeure à l'Université de Montréal, directrice du CETUQ puis du CRILCQ, Micheline Cambron lit, écrit et enseigne sa passion pour la littérature québécoise, poursuivant sans relâche sa réflexion sur la société et les récits qui s'y entremêlent. Le numéro d'été de Lettres québécoises dresse le portrait de cette grande intellectuelle du Québec grâce à un entretien avec Karine Cellard ainsi qu'un recensement des ouvrages et articles qu'elle a publiés tout au long de sa carrière. Aussi dans ce numéro, un dossier sur le phénomène remarqué d'un « nouveau cycle » dans le monde de l'édition, la chronique « F@etus » rédigée par Christian Mistral et les critiques des plus récentes parutions de David Turgeon, Louis-Philippe Hébert et Marc Séguin, sans oublier celle du premier roman de Vickie Gendreau, intitulé « Testament », tragiquement disparue ce printemps.