Le dossier « Détournement, imposture, falsification » de ce numéro 117 nous amène sur les pentes glissantes de l'art : quand il joue avec le faux. À l'image de la revue Adbusters dont Inter détourne le couvert, cette édition est riche d'éléments visuels, d'illustrations grand format et de montages graphiques. Sous la direction de Michaël La Chance, douze auteurs se sont commis sur ce thème : Brad Jersak rapproche les coups d'éclat des Pussy Riots et la scène de Jésus au Temple, Édith Brunette présente les Yes Men, qui transforment en farces les plus grands sommets politiques et économiques, Lina X. Aguirre fait un tour d'horizon de l'art piraté au Chili et Jonathan Lamy relate la suite et la fin de « l'affaire Dulac », entre autres. Hors dossier, une incursion dans le monde fascinant de Boris Nieslony et une rencontre avec Aapo Korkeaja.
Ce numéro d'XYZ. La revue de la nouvelle propose des fictions autour du thème confinement et avançait, conscient, sur la ligne fragile du morne quotidien : si la vie confinée apparaissait dystopique, sa narration ne prendrait-elle pas une forme ennuyeuse? Les nouvellistes évitent ce piège avec intelligence! Certaines revisitent le quotidien des jours en le poétisant (Véronique Grenier, Esther Laforce, Christine Comeau, Chantal Fortier), d'autres le dramatisent (Mikella Nicol, Olivier Sylvestre) ou le révolutionnent (Edem Awumey). Certaines n'hésitent pas à tremper dans le récit d'anticipation : Mattia Scarpulla fait du confinement notre futur, Joanie Lemieux lui donne une note de magie. Enfin, Lori Saint-Martin détourne quelque peu le thème pour nous plonger dans un huis clos angoissant. Le numéro est complété par trois nouvelles en thème libre. Philippe St-Germain présente une disparition fascinante ; Antoine Dion-Ortega raconte les idéaux perdus quand l'âge gagne contre sa force de résistance ; Valérie Provost propose des nostalgies au parfum de mer. (source : XYZ)