Vous avez sûrement déjà rencontré Balthazar Foulfoul ! Quand il sourit, ça fait comme des étoiles qui tombent de ses yeux et se déposent partout alentour en scintillant doucement. S'il voyage avec une malle, avec un petit bout de fil dépassant sous le couvercle, et que vous avez très, très envie de tirer sur ce petit bout de fil, alors ce ne peut être que lui, l'inventeur du fil à tricoter les rêves...
Se plaçant du côté des femmes depuis ses premiers travaux universitaires à la fin des années 1990, Christine Bard déploie une oeuvre foisonnante renouvelant les modes de connaissance sur l'histoire des femmes, en écrivant par exemple le Dictionnaire des féministes, aujourd'hui reconnu, mais en s'attachant aussi à des objets inédits, comme les antiféminismes, les garçonnes, les travesties, l'histoire du vêtement, tels le pantalon ou la jupe. L'auteur s'attarde sur la corrélation entre la féminisation de l'histoire et l'histoire des femmes, sur les articulations entre savoir et engagement, sur l'utilité sociale de l'activité d'historienne. Elle revient aussi sur le moment contemporain du féminisme et sur les enjeux et les polémiques qui le traversent, depuis le mouvement de libération de la parole de #metoo, tout en rappelant tout ce qui l'a précédé : des décennies d'actions et de pensées féministes, trop souvent ignorées. Pour mieux éclairer la puissance de ses propres travaux de recherche, Christine Bard se livre enfin à un exercice de généalogie personnelle, en revisitant son passé intime et tout ce qui l'a poussée sur ces chemins du féminisme. Une manière d'inscrire une trajectoire personnelle dans un mouvement collectif.
Totalitarisme politique et culturel, inefficacité économique, le modèle soviétique n'a rien de bien engageant : la cause est entendue. Mais sait-on réellement, au-delà des principes officiels et du désordre apparent, comment ça marche ? Planification, salariat, répartition, organisation politique et sociale : ce petit livre explique le système économique soviétique de façon accessible, sans sacrifier la dimension d'analyse indispensable pour comprendre.
L'implication au travail, préoccupation centrale des managers et des DRH dans les entreprises ou dans les administrations, est ici questionnée : Qu'est-ce qui fait courir les salariés ? Quels sont les modes actuels de contrôle du travail ? Aujourd'hui l'évaluation individuelle, l'engagement personnel, la responsabilisation, sont au coeur du management des hommes, mais le retrait, la subordination insatisfaite, la simulation, peuvent aussi être une réponse des salariés à ces nouveaux modes de gestion. La question du consentement au travail interroge au plus profond des activités productives salariées.