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Christine Pic Gillard
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« La période d'écriture de ces nouvelles s'étale sur une quinzaine d'années. Elles forment un ensemble cohérent, même si chacune d'elle est une histoire différente et complète. Le fil conducteur qui relie ces histoires est la mort du fils de la protagoniste. Si le point de départ est bien réel - la mort dans la première nouvelle -, les autres récits sont presque entièrement fictionnels du point de vue factuel. Cependant, le temps réel écoulé entre la première et la dernière nouvelle fait partie de la narration dont le thème est, plus que la mort et l'absence, le silence, comme un écho assourdissant de la douleur qui isole la narratrice mais qu'elle va intégrer peu à peu, jusqu'à être capable d'un retour vers les autres. Ces nouvelles sont la laisse de mer de la douleur. » À partir d'un thème - la disparition du fils -, C. Pic-Gillard tisse un recueil proche des variations, au sens le plus musical du terme. Autour de ce sujet principal gravitent, apparaissent et disparaissent même, d'un récit à l'autre, un certain nombre de motifs... parmi eux : le corps de l'enfant, la solitude, le meuble, mais encore une certaine fétichisation et la mer, déjà présente dans le précédent opus de C. Pic-Gillard. Et le lecteur de retrouver l'écriture troublante - parfois vénéneuse - et à fleur d'âme d'une auteure qui confirme son talent dans les formes littéraires brèves et intenses.
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Cinq nouvelles qui peignent, à petites touches, la rencontre entre une femme et une île. Ce qui relie les textes entre eux, c'est un regard curieux, amoureux, et pourtant distancié sur une terre extraordinaire en ce qu'elle permet de mener des expériences intimes impossibles à vivre ailleurs : se terrer comme une tortue ; aimer sous le rouge des hibiscus ou dans l'urgence ; connaître la chaleur troublante d'un chien nu ; accepter l'éloignement de l'amant par respect.