S'il est un terreau fertile pour les idées reçues, c'est bien le féminisme et son histoire. Préjugés innocents ou délibérément antiféministes, ces idées reçues ont la vie dure et nourrissent les malentendus et les attaques qui impactent les luttes et les disqualifient.
Des suffragettes à Nous toutes, en passant par l'incontournable MLF, ce livre dévoile des combats passionnés et passionnants, au coeur de controverses essentielles dans le débat public. Les divergences politiques et philosophiques traversant également les mouvements féministes, l'autrice entre dans le vif des querelles pour en expliciter le sens. Qu'il s'agisse de la laïcité, de la parité, de l'écologie, des normes corporelles, de la révolution sexuelle ou encore de l'écriture inclusive, des féminismes pluriels apportent des réponses plurielles, présentées ici avec nuance et pédagogie.
Se dire féministe est courageux : mal baisées, sectaires, bourgeoises, moches, gauchistes, bas-bleus, ringardes, hystériques, hommasses, puritaines... L'image de la féministe ne fait pas rêver ! Comment expliquer une vision aussi négative alors que la reconnaissance des droits des femmes fait consensus ?
En vingt idées reçues, Christine Bard fait la part du mythe et de la réalité, et montre la complexité d'un mouvement aux contours incertains et aux causes multiples. Des suffragettes à Osez le féminisme, en passant par l'incontournable MLF, on découvre des féminismes, à l'histoire passionnée et passionnante.
Avec les mots, avec le corps, le genre s'impose. En ouvrant la bouche
ou en nous habillant le matin, nous portons les marques du genre.
Nos moyens d'expression sont genrés.
Avec les mots, avec le corps, le genre s'impose. En ouvrant la bouche
ou en nous habillant le matin, nous portons les marques du genre.
Nos moyens d'expression sont genrés. Nous en jouons et, ce faisant,
nous élaborons un imaginaire de la différence sexuelle. Le plus souvent, nous
nous contentons d'activer des stéréotypes. Étudier ces marques du genre
est donc un vaste chantier, auquel cet ouvrage collectif entend contribuer.
Les mots d'abord. La langue continue à véhiculer de redoutables préjugés
sexistes. En témoigne la règle apprise à l'école : " Le masculin l'emporte sur
le féminin. " Mais l'écriture inclusive aujourd'hui proposée s'insurge contre
la prééminence du masculin sur le féminin dans la langue française.
Et l'histoire des langues et des oeuvres littéraires donne bien des exemples
de résistance à ce masculin qui s'impose comme neutre et universel.
Le corps ensuite. Des espaces de liberté se sont ouverts, mais les normes
traditionnelles n'ont pas disparu. Le corps vêtu continue de dire le genre.
À moins de perturber le regard avec un travestissement, des pilosités
inattendues ou une gestuelle inhabituelle, s'" attaquer " au genre,
à son binarisme obligatoire et hiérarchisé, n'est pas chose facile.
Peut-on dépasser le genre ? L'annuler ? Créer du neutre ?
Ce volume apporte des connaissances nouvelles, biographiques et prosopographiques sur les actrices et acteurs de l'émancipation des femmes de la IIIe République. À travers les motivations et les modalités de l'engagement se révèle le visage particulier du féminisme dit de la « première vague », soit un cycle de mobilisation centré sur l'acquisition de droits et s'appuyant sur des associations telles que le Conseil national des femmes françaises, l'Union française pour le suffrage des femmes, la Ligue française du droit des femmes.