Au début du xxe siècle, le Canada paie pour faire venir des immigrants allemands, polonais ou ukrainiens, mais il laisse les Canadiens français s'exiler aux États-Unis par milliers. Insouciance ou conspiration d'un gouvernement anglo-saxon pour se débarrasser d'un peuple inassimilable ?Quatre-vingts ans plus tard, un descendant de ces Canadiens français, Jean-Baptiste Lambert, armé jusqu'aux dents, menace de se faire sauter avec deux otages, à moins que ses compatriotes ne consentent à retourner aux racines de leur histoire. Commence alors le récit des tribulations d'un peuple d'exilés en lutte contre l'assimilation et la misère, le récit aussi des conflits de race et de religion, au fil d'intrigues sentimentales tumultueuses et à travers la vie quotidienne des tisserands qui, pendant un siècle, ont habillé l'Amérique.
L'audace de l'échange, l'amour en étincelles, accaparent l'exaltation de moments fusionnés.
Certaines âmes demeurent aphones le moment où la luxure est appréciée de façon libertine.
L'offense d'un secours peut alors devenir sourde.
Dans l'entente, les chairs se veulent-elles être toujours communiées d'une façon rassasiée ?
Né en 1972, Claude Fournier est victime d'un accident de la circulation en 1991. Alors qu'il est à moto, il est renversé par un camion. Le choc provoque un traumatisme crânio-cérébral sévère, le plongeant dans un coma profond durant un mois. Depuis ce jour, il aborde la vie avec une certaine philosophie.
La création d'une assemblée de députés, élus par une partie de la population, a été en 1789, une nouvelle manière d'exercer le pouvoir. En rédigeant les lois, l'assemblée des députés instaurait un véritable « pouvoir législatif » distinct du « pouvoir exécutif » qui devait lui rendre compte. Le pouvoir d'un seul homme, qu'il soit monarque ou non, n'était théoriquement plus possible ! Le pouvoir allait de plus en plus être administré à l'aide d'un outil merveilleux, explicité par La Boétie, et que les siècles raffineront : la servitude volontaire !
Comment cela fonctionnait-il ? Était-ce bien différent de ce qui se passe aujourd'hui ?
Les grandes questions de société, comme la liberté de la presse, la liberté religieuse, la liberté de vote des députés au regard des souhaits de leurs électeurs, la Déclaration des droits et son respect etc. ont-elles alors trouvé une réponse ou sommes-nous toujours en quête de solutions ?
En suivant au plus près les débats, au travers des paroles des Lameth, D'André, Robespierre, Malouet et autres ténors ainsi que de celles des publicistes comme Marat, Desmoulins, Prudhomme etc., l'auteur nous emmène dans la découverte d'une fresque originale qui nous fait poser un autre regard sur l'actualité, le pouvoir, l'État.
Un libraire, Joseph, confident de Marat, habitué des tribunes de l'Assemblée, nous fait découvrir ces questions en nous menant dans les dédales des rues de Paris et de Lyon avec ses amis : Philippine l'énigmatique limonadière du Procope, Guillaume, le futur maréchal Brune, Monnet, le maître ouvrier en soie, Chrysostome le Cordelier restaurateur...
Ce premier tome commence en 1791 et voit la fuite du roi, les manifestations, le massacre du Champ de Mars et la publication, dans la douleur, de la 1re Constitution, avec en arrière-plan les pratiques politiques actuelles qui y trouvent leur source.
Les tomes suivants entraîneront le lecteur au gré des turbulences de la Législative, de la Convention, du Directoire etc.
L'autorité est un terme dont nos contemporains font grand usage et alimentent leurs querelles. Des expériences multiples de la vie vont devenir lisibles à la lumière de l'enseignement de Cicéron, selon lequel l'autorité induit l'idée de « faire grandir l'autre ». Sont ainsi examinés : l'éducation, la famille, l'école, l'apprentissage, l'armée, les églises, la justice, l'entreprise et le monde économique. Ce qui apparaît sans relation peut être décrypté en termes analogues. L'analyse permet de comprendre que l'autorité, ainsi définie, n'est pas toujours univoque. Cette inversion, même rare, est un marqueur d'autorité authentique.
Qui était René Lévesque ? Sa passion indéfectible pour le Québec, son indéniable charisme et sa simplicité apparente en ont fait un héros populaire, une figure historique, presque mythique. L'homme reste cependant mal connu, car il était fondamentalement un être distant, réservé, fuyant. Ses tête-à- tête étaient presque toujours malaisés, sauf avec les femmes qu'il désirait séduire.
Plusieurs années de recherche ont permis à Claude Fournier de découvrir mille facettes de celui qui a traversé fièrement vingt-cinq ans de l'histoire du Québec et qui fut, dans sa vie personnelle autant que professionnelle, un homme seul. C'est ce René Lévesque dont Claude Fournier trace dans ce livre un portrait inédit et surprenant.
Non seulement je ne suis pas né dans une famille aisée, mais je suis arrivé à deux : il y avait avec moi un besson ! Puis, d'autres frères et soeurs qui suivirent rapidement. Je commençai donc à travailler très tôt. Si tôt que, pendant la première partie de ma vie, j'étais toujours le plus jeune. J'ai commencé à vieillir et la vie, elle, a commencé d'élaguer autour de moi. Petit à petit, je suis devenu plus vieux que tous les autres et j'ai réalisé que j'avais vu passer trois quarts de siècle. Que, pendant ces décennies, j'avais été poète, journaliste, romancier et, surtout, cinéaste. Tant de chemin parcouru que, subitement, j'ai regardé derrière pour me rendre compte que j'avais beaucoup vécu. Des années extravagantes. Je me suis marié plusieurs fois, j'ai partagé le coeur de femmes sublimes et d'actrices célèbres, des hommes m'ont aimé, on m'a sollicité pour assassiner la princesse Margaret, je me suis lié d'amitié avec de grands personnages politiques, j'ai trouvé le temps de tourner des films ici et dans plusieurs pays du monde, le temps aussi de rester amoureux de la même femme durant quarante ans. Amoureux, tiens ! je n'y avais jamais vraiment pensé avant cette femme. Malheureux, je n'y avais pas pensé non plus jusqu'à ce que le destin nous arrache deux de nos petits enfants dans un incendie funeste. Une vie intense, entière, excitante, réécrite brutalement. Horrible palimpseste. L'incroyable fatalité, au terme de ses jours, de souhaiter que sa propre vie fût plutôt vécue par quelqu'un d'autre. Mais non ! c'était bien moi.
Lorsque la Seconde Guerre mondiale est déclarée, nombreux sont les hommes valides à être dépêchés en urgence pour servir la France ; parmi eux, Addi, séminariste sur le point de rentrer dans les ordres à Dakar. Contraint d'échanger sa robe contre l'uniforme militaire, le jeune Français sénégalais se confrontera à un tout autre monde, un champ de bataille où les hommes s'exécutent sans concession et où la moindre marque de douceur est une rareté. Aux côtés de son ami Ibrahim, Addi sera fait prisonnier, échappera à la mort, développera un réseau d'entraide pour les minorités étrangères. Et rencontrera l'amour en la personne de Jeanne, une institutrice. Mais les sentiments terrestres sont-ils compatibles avec les voeux religieux ? Peut-on oublier Dieu et la guerre dans les yeux d'une femme ?
Récit de guerre, histoire d'amour, Plus près de toi dépeint des instants de grâce au coeur des grands conflits européens de la moitié du XXe siècle. Cette histoire à la sensibilité rare, qui confronte l'horreur à la religion et la violence aux sentiments, est douée d'une force remarquable.
La deuxième partie de ce diptyque retrace la destinée d'un tirailleur sénégalais dans un camp de prisonniers en Bretagne et conclut cette tragédie romantique sur une note d'espoir pour l'humanité. Pendant la Seconde Guerre mondiale, la vie suit son cours dans ce camp breton où sont retenus prisonniers les tirailleurs sénégalais. Pour échapper à leurs conditions difficiles, certains, comme Addi, le soldat qui rêvait de devenir prêtre, ou encore Ibrahim, ont même trouvé du réconfort et de l'amour auprès des habitants chez qui ils sont réquisitionnés pour remplacer aux travaux des champs les hommes partis au combat. Ibrahim, lui, voudrait se marier avec Simone qui attend un bébé. Dans ce contexte, ont-ils des raisons d'espérer ?
Champignac et Zorglub annoncent publiquement qu'ils ont trouvé le moyen de fabriquer de l'or. Ce n'est pas tombé dans l'oreille d'un sourd...
On a dérobé un produit très dangereux dans une centrale nucléaire. Spirou et Fantasio sont mis sur l'affaire.
Spirou et Fantasio reçoivent la mission de restituer un gri-gri à un sorcier africain.
Le Triangle enlève Itoh Kata. Spirou et Fantasio partent à son secours.
Itoh Kata a découvert un champignon pouvant servir d'explosif. Spirou et Fantasio escortent cette arme potentielle à Champignac.
Spirou et Fantasio partent réaliser un reportage au Cantung où le danger est permanent.
Le Triangle enlève Zorglub pour qu'il construise une machine servant à attirer les moustiques.
Spirou et Fantasio vont essayer de renverser le dictateur du Cantung et, par la même occasion, de remplacer la culture de l'opium par celle des haricots.
Des extra-terrestres suivent des cours de mycologie chez le comte de Champignac. Un incident éclate quand certains d'entre eux sont surpris en flagrant délit de vol de cidre.
Comprend : "Le Faiseur d'or", "Du glucose pour Noémie" et "L'Abbaye truquée" De l'or synthétique, Itoh Kata, un champignon explosif et les méchants du Triangle, dans ce 9e volume des intégrales Spirou et Fantasio, Fournier nous gâte ! Alors que Franquin arrête "Spirou et Fantasio", les éditions Dupuis proposent à Jean-Claude Fournier, qui fut l'un de ses élèves, de reprendre la série. Ce dernier accepte, et obtient du maître l'autorisation d'utiliser le Marsupilami à une condition : que Franquin dessine lui-même son personnage fétiche. Fournier dessine donc ses planches, laissant un blanc pour le Marsu, les envoie à Franquin qui complète les vides... et corrige au passage les planches en question. C'est ce qu'on peut appeler un travail en étroite collaboration.
Ce volume réunit "L'Ankou", "Kodo le tyran" et "Des haricots partout", parus entre 1977 et 1980. Fournier succède à Franquin en 1969, et parvient à s'émanciper progressivement de l'influence du Maître. Il fait évoluer le personnage de Spirou, qu'il rend plus moderne en s'inspirant de l'actualité de l'époque (énergie nucléaire, trafic de drogue, etc.), ou en introduisant une dimension fantastique dans certaines aventures. Sans se départir du ton humoristique de la série, qu'il a même tendance à accentuer, il étoffe l'univers de Spirou et Fantasio avec des personnages pittoresques comme Itoh Kata ou Ororéa, que l'on retrouve dans "L'Ankou" en 1977. C'est d'ailleurs avec cet album, dont l'histoire se déroule dans sa chère Bretagne, sur fond de colloque de magiciens et de magouilles nucléaires, que commencent à se fissurer les relations de Fournier avec son éditeur. "Kodo le tyran" et "Des haricots partout", dont il campe l'intrigue dans un pays imaginaire, le Çatung, seront les dernières contributions de Fournier à la série Spirou et Fantasio.
Comprend : "Tora Torapa", "Le gri-gri du Niokolo-Koba" et "Du cidre pour les étoiles". À la fin des années 1960, Franquin décide d'abandonner la série pour se consacrer au personnage de Gaston Lagaffe. Lui succéder n'est pas une mince affaire, mais Fournier reprend le flambeau en 1969 et parvient à s'émanciper progressivement de l'influence du Maître. Il fait évoluer le personnage de Spirou, qu'il rend plus moderne. Il n'hésite pas à s'inspirer de l'actualité de l'époque (énergie nucléaire, trafic de drogue, etc.) ou à introduire une dimension fantastique dans certaines aventures. Sans se départir du ton humoristique de la série - qu'au contraire il tend à accentuer -, il reprend quelques personnages de Franquin, comme les «méchants» Zantafio et Zorglub ("Tora Torapa") ou l'inénarrable maire de Champignac ("Du cidre pour les étoiles"), mais il en crée également : Itoh Kata, les membres du Triangle, ou encore Ororéa.
Si ce n'est leurs canines étonnamment pointues, rien chez les membres de la famille Ducroc ne laisse entrevoir qu'il s'agit là de cannibales de la pire espèce.
Apparemment insérés dans le voisinage d'une banlieue bien tranquille, il ne faut toutefois pas s'approcher trop près de leur porte... Tous ceux qui s'y sont risqués, du facteur au représentant de commerce, ont fini à la casserole, ou bien farcis-rôtis !
Habituellement davantage tourné vers l'humour noir, ce thème est ici traité à la sauce burlesque. Fournier et Zidrou réussissent ainsi le pari très risqué de faire rire de bon coeur. Pour preuve, les victimes des Crannibales, qui se laissent assaisonner, enfourner puis rôtir avec le sourire, malgré le persil dans les oreilles !
Sont réunis dans ce premier volume les gags des Crannibales parus entre 1995 et 2000 dans le Journal Spirou ainsi que quelques gags inédits qui ne sont jamais parus en album.
Loin d'être une histoire tranquille, l'existence de la famille Ducroc est un tour de force proposé par Zidrou, Fournier et Thierry Tinlot (le rédacteur en chef) dans le journal. En 1994, faire rire d'un sujet aussi... sanglant pouvait sembler une gageure. Mais les trublions ne vont pas hésiter longtemps avant de tenter le coup. Les lecteurs apprécient tant et si bien les aventures gastronomiques de cette famille que plusieurs albums verront le jour. Ce volume rassemble les planches dans l'ordre de parution originale du journal Spirou. Les planches oubliées dans les albums y sont incorporées parfaitement, les jeux qui animaient l'hebdomadaire viennent relever le tout et quelques pages complètement inédites viennent surprendre les papilles ! Un second et dernier tome qui permet de savourer pleinement cette oeuvre délectable.
1967 - 1986Créé en 1966 sous l'oeil bienveillant d'André Franquin, Bizu est, malgré sa petite taille, le personnage qui élèvera le jeune Jean-Claude Fournier au rang d'auteur publié dans Le journal de Spirou ! Breton jusqu'au bout des orteils, c'est bien naturellement un univers plein de féérie qui lui viendra sous le crayon. L'occasion de découvrir, cachés au coeur de la forêt de Frotéliande, un korrigan musicien nommé Schnockbul, des plantes qui parlent et, comme il se doit... un biniou sauvage ! Cornegribouille, les aventures de Bizu, le lutin en kilt et chapeau orange n'ont pas fini de nous faire rire et de nous faire rêver !
Après avoir été publiée uniquement sous forme de nombreux récits complets dans les pages du Journal Spirou, la série Bizu accède enfin à la publication en album avec des aventures développées sur 44 pages.
Fournier enrichit l'univers poétique et fantaisiste de Bizu avec une galerie de personnages en harmonie avec la forêt de Brocéliande.
Dans cette ultime volume de l'intégrale de Bizu sont publiées les dernières histoires : "Le chevalier Potage", "Le trio Jabadao", "La croisière fantôme" et "La houle aux loups".