Hollywood règne sur les salles de cinéma, tant aux États-Unis qu’ailleurs dans le monde. Bien qu’ils vendent du rêve et du divertissement, les films hollywoodiens traitent aussi de questions sociales et politiques. Comment décoder les messages politiques véhiculés par cet imaginaire? Hollywood et la politique est un guide critique du cinéma étatsunien des années 1980 à aujourd’hui, illustré par de nombreux exemples, de V for Vendetta aux documentaires de Michael Moore, en passant par les blockbusters les plus significatifs.
Forgé au cœur même de l’empire américain, le cinéma hollywoodien est une industrie puissante qui carbure au capitalisme et a tout intérêt à le défendre. Dans ce contexte, les artisans du septième art jouissent-ils de la liberté de créer des œuvres réellement critiques ou sont-ils condamnés à produire des films de propagande? Traitant du politique dans son sens large, Claude Vaillancourt classe les films en trois grandes catégories: le cinéma du statu quo, qui se contente de répéter les discours officiels; le cinéma du questionnement, qui dénonce certains problèmes, mais sans remettre en cause l’ordre social; et le cinéma subversif, où le documentaire occupe une place de premier plan.
L’auteur démontre en quoi le cinéma hollywoodien, malgré la montée des Netflix et autres Amazon ainsi que les répercussions de l’affaire Weinstein, demeure un instrument privilégié pour transmettre les valeurs américaines (individualisme, famille, respect des institutions, distinction entre le Bien et le Mal), contribuant à «fabriquer le consentement». Il reconnaît en même temps à certains films une grande liberté de ton. Une analyse tout en nuances qui assume pleinement la subjectivité du jugement sur l’art.
Deux freres, Adrien et Charles, participent activement aux émeutes contre la conscription qui se déroulent à Québec pendant la Premiere Guerre mondiale. Devant la répression qui suit ces manifestations, ils décident de s'exiler au sud de la frontiere, d'abord au Massachusetts, pour travailler dans les manufactures de coton, puis en Virginie-Occidentale, où ils souhaitent s'engager comme mineurs. Mais ils se retrouveront plutôt au coeur du plus important soulevement populaire armé de l'histoire des États-Unis: dix-mille mineurs en colere et bien équipés en armes affrontent une milice privée de trois-mille volontaires au service des grands propriétaires de mines.
La Bourse occupe une place incontournable dans notre système économique. On y gagne et perd des fortunes. Les grandes entreprises et les investisseurs y échangent des quantités invraisemblables d'actions qui montent et descendent comme dans les montagnes russes. Les humeurs de la Bourse finissent par nous affecter: la santé de l'économie, l'emploi, la richesse collective sont liés à ces mouvements imprévisibles de l'argent et des actions. Même les courtiers expérimentés ne parviennent pas à en deviner les tendances et perdent des fortunes.
Ce livre démystifie les opérations boursières et dénonce la place trop grande qu'elles occupent dans notre économie. La Bourse est abordée sous ses divers aspects: spéculation, produits dérivés, marché du carbone, fonds de retraite, cotes des entreprises, bulles économiques. Mais aussi, il raconte son histoire et décrit comment elle apparaît dans l'imaginaire des artistes. Avec ce dénominateur commun: la Bourse est un dangereux casino dont il faut réduire le champ d'action.
Les auteurs de ce livre, tous des chercheurs associés à ATTAC-Québec (Association québécoise pour la taxation des transactions financières et pour l'action citoyenne), abordent la question avec rigueur et passion, cherchant à rendre accessible un sujet trop souvent confié à des experts. Comprendre les jeux de la Bourse permettra aux lecteurs de saisir certaines tractations douteuses qui affectent leur sécurité financière et de mieux se prémunir contre la tentation de se lancer à l'aveuglette dans la spéculation boursière.
Alors que nous sommes partagés entre l'envie de nous distinguer et le désir de nous conformer, il devient souvent plus convenable de nous mouler aux autres. Les individus trop dissemblables sont vus tantôt comme des menaces, tantôt comme des êtres dont il ne faut pas tenir compte. Le pouvoir politique et économique a toujours bien compris les avantages à contrôler les différences.
Longtemps, les sociétés occidentales s'en sont prises à des boucs émissaires : par exemple, l'hérétique, le juif, l'homosexuel, l'étranger, le fou et le handicapé. Peu à peu, avec la reconnaissance des droits humains, il est devenu moins acceptable d'opprimer les gens différents, ce qui a coïncidé avec l'industrialisation, puis avec la mondialisation. Est alors apparu un individu formaté, uniforme, consommateur et facile à contrôler.
Cachée au creux d'un buisson pour uriner, dans un parc du nord de Montréal, Isabelle est témoin d'une scène troublante lorsque surgissent un homme en fuite et des policiers qui l'interceptent. Sous les yeux apeurés de la jeune femme, mais aussi dans l'oeil de la caméra de son téléphone cellulaire, se déroule le pire : l'un des policiers perd le contrôle et tue le captif.
Isabelle est dès lors emportée dans un tourbillon. Fera-t-elle comme si rien ne s'était passé par crainte de gâcher sa vie ou cédera-t-elle au magnétisme de Julien, un travailleur social passionné qui insiste pour qu'elle témoigne ? Tous autour d'eux ont une opinion sur la question, une version des faits. Qui a tort ? Qui a raison ?
Dans ce roman choral où la vérité dévoile ses multiples facettes, les personnages sont entraînés dans un étrange chaos qui ne laissera aucun d'eux indemne.
Qui a tué le psychologue d'origine tchèque Milan Koula ?
Voici la question à la base du roman inachevé de la célèbre Béatrice Robin, que devra compléter Olivier Duval, un auteur qui vit de menus boulots d'écriture. Pour dénouer l'intrigue, Olivier remonte jusqu'à la Seconde Guerre mondiale, là où les pires exactions ont eu lieu.
Après le décès d'une ex-compagne devenue auteure à succès, Olivier Duval se voit confier - par voie de testament - le mandat de terminer le manuscrit que cette dernière avait en chantier : Les Fleurs de Terezin, à mi-chemin entre le roman policier et la fresque historique. Sauf qu'Olivier ne prise pas du tout la manière d'écrire de Béatrice Robin : ils sont plutôt aux antipodes esthétiquement parlant. Intrigué malgré tout, et avec l'assurance que l'héritier de Béatrice lui versera la totalité des droits d'auteur pour cette tâche, Olivier se laisse prendre par l'histoire, où Hubert Aquin et Jean-Paul Sartre font leur apparition. Par l'intermédiaire du travail acharné d'Olivier, on a accès au « making of » du roman de Béatrice, avec les doutes et les réflexions qui surgissent dans le cadre d'un patient travail de création.
Sept personnages, et autant de péchés. Quand la conscience dit non et qu'on choisit sciemment de l'ignorer, il faut être prêt à en payer le prix. Parce que, au-delà de la réussite, il y a la vie. Celle qu'on voudrait mener si seulement on avait assez de volonté.
Avec humour, avec un sens précis de l'observation, ce roman, conçu comme un sudoku, raconte l'histoire tantôt loufoque, tantôt attendrissante de personnages qui se démènent dans la lutte quotidienne pour la survie.
Quatre femmes et trois hommes se sont connus selon le hasard des rencontres dans une grande ville. Ils sont à leur début dans la vie. Ils sont ambitieux, rêvent de réussir. Mais ils se débattent dans un monde où la concurrence est élevée au rang de valeur suprême. Alors ils doivent être prêts à tout, ne pas flancher, rester sur le qui-vive. Pour eux, ce sont les années de bataille.
Ils se lancent dans des chemins différents, se revoient par hasard, se retrouvent, tombent amoureux, fuient, se perdent et se retrouvent à nouveau. Comme dans la vie...
Par une large auscultation du monde d'aujourd'hui, ce roman nous fait pénétrer dans différents univers, nous mène d'un spectacle de théâtre ou de danse moderne aux antres du crime et de la prostitution, des coulisses du journalisme à la misère dans des pays détruits par la pauvreté, des recherches d'un savant sur la naissance de la démocratie aux magouilles financières d'une classe assoiffée de richesses.