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Claudia Moatti
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Res publica ; histoire romaine de la chose publique
Claudia Moatti
- Fayard
- Ouvertures
- 25 Avril 2018
- 9782213708041
Qu'est-ce qu'une république ? Pour répondre à cette question d'actualité, il faut plonger au coeurde la Rome antique.
Ce livre est le premier à étudier la notion de res publica, à questionner son incomplétude - peut-être même son vide occasionnel - et ses processus de formalisation ; à l'étudier dans toute son extension problématique et chronologique : il explore les questions et les enjeux conflictuels qui ont donné à ces deux mots, et par extension à celui de république, une épaisseur remarquable au point de les rendre intraduisibles.
Une telle démarche, nécessairement historique et philosophique, se déprend de l'approche classique qui, à la recherche de quelque essence originelle, postule un « républicanisme » antique déduit des concepts modernes.
Il s'agit tout au contraire d'une vaste enquête sur la façon dont les Romains appréhendèrent et utilisèrent la res publica à différents moments de leur histoire. On comprend alors pourquoi l'expérience romaine, fondamentalement inégalitaire, garde jusqu'ici une telle force d'attraction pour qui tente de penser la chose publique.
Claudia Moatti est professeure d'histoire romaine à l'Université de Paris 8 et à l'University of Southern California. Ses recherches portent, principalement, sur l'histoire politique et les transformations intellectuelles de la Rome antique et sur la capacité des États méditerranéens à contrôler leurs territoires et le mouvement des hommes. -
La raison de rome. naissance de l'esprit critique a la fin de la republique (iie-ier s. avant j.-c.)
Claudia Moatti
- Seuil
- Des Travaux
- 25 Mars 2014
- 9782021178425
Au dernier siècle de son histoire (entre le IIe et le Ier s. av. J.-C.), alors qu'elle est emportée par les guerres civiles et les conflits extérieurs, la République romaine connaît une véritable révolution intellectuelle sous le signe des " Lumières ". A cette époque marquée par une ouverture sans précédent sur le monde et par l'intégration massive des Italiens dans le corps civique, la classe dirigeante modifie peu à peu ses questionnements, ses discours, ses pratiques, et s'interroge sur la romanité.
Comment penser lorsque les valeurs anciennes et les institutions vacillent ? Comment constituer un État, une mémoire, à partir d'une multitude de peuples et de cultures ? Contre l'éclatement, le désordre et la crise, les Romains en appellent à la Raison, tout à la fois norme, principe de pensée, méthode d'organisation et de classification ; il s découvrent la critique, la pluralité, l'abstraction, cherchent des catégories générales susceptibles de quadriller le réel et d'en appréhender la diversité.
C'est dans cette création de formes, dans la construction d'un ordre logique et universel, recouvrant sans les détruire les singularités historiques, que s'impose la modernité de Rome.
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Rome, première puissance à dominer le bassin méditerranéen.Une conquête fulgurante - Au III° siècle avant Jésus-Christ, quatre puissances dominent la Méditerranée : Carthage, la Macédoine, l'Égypte et la Syrie. Rome n'est alors qu'une cité dans une péninsule encore divisée. Un siècle plus tard tout est bouleversé, les guerres puniques (264-246 av. J.-C.) font de Rome la première puissance à régner sans partage sur l'ensemble du bassin méditerranéen.Puissance hégémonique, Rome s'ouvre aux influences extérieures et notamment à celle de la pensée grecque qui provoque une véritable révolution culturelle en soumettant l'exercice de sa domination aux questions du fondement de l'autorité et de la Justice.
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Pourquoi se référer au passé ?
Claudia Moatti, Michèle Riot-Sarcey
- Éditions de l'Atelier
- 18 Janvier 2018
- 9782708251212
Construction de mythes, évocation d'un âge d'or, interprétation à des fins de propagande... Quand le passé est convoqué, c'est souvent pour légitimer, figer et déformer des moments d'histoire, dont l'usage au présent vise à servir une cause.
Cet ouvrage, fruit d'un travail collectif mené depuis plusieurs années, tente de penser une autre relation au passé à l'aide de la notion de « référence » : il s'agit de saisir la façon dont le passé est parfois « réactivé » par des sujets qui se le réapproprient. Moteur d'action et opérateur de pensée, ce passé dynamique, inachevé, subsiste en effet dans les mémoires « souterraines » d'un collectif, où, à la fois rêvé et perdu, il attend son actualisation.
Chaque chapitre du livre analyse un moment historique à la lumière de cette notion de référence : la Grande Famine en Irlande entre 1845 et 1851, les destructions d'églises pendant la Commune, le coup d'État du 6 septembre 1930 en Argentine, la notion de « martyr » dans la Tunisie contemporaine, celle de « peuple » en Italie au milieu du XIVe siècle...
Élaborer la notion de référence, c'est repenser notre façon de faire de l'histoire : c'est restituer à la connaissance du passé tout son potentiel critique, qu'il s'agisse d'y trouver ces références nécessaires à l'action, ces possibles contenus dans les expériences d'hier, ou d'échapper au tragique re-jeu du passé. -
Le monde de l'itinérance en Méditerranée de l'Antiquité à l'époque moderne
Claudia Moatti, Wolfgang Kaiser, Christophe Pébarthe
- Ausonius Éditions
- 22 Janvier 2019
- 9782356132789
Les travaux sur la circulation des personnes ont souvent privilégié l'immigration ; les études réunies dans ce volume concernent son avers, l'émigration, ainsi que l'itinérance qui constitue le mode de vie de populations entières. Il s'agit plus précisément, en suivant le mouvement des hommes, d'examiner les procédures mises en place pour l'encadrer et les logiques qui les sous-tendent, et d'en explorer les représentations dans les sociétés du passé. L'émigration et l'itinérance sont des laboratoires exceptionnels pour analyser les modes de gestion des flux migratoires, parce qu'elles semblent mettre en question les structures sociales et les institutions, construites du point de vue des populations stables. Cet ouvrage montre les complémentarités bien réelles de la sédentarité et du mouvement et invite à réfléchir sur les conditions de possibilité de la liberté de circuler.