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Ker Editions
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Il faut que le noir s'accentue pour que la première étoile apparaisse.
Comment se fait-il que des gens intelligents se mettent à croire que des solutions simples peuvent régler les problèmes les plus complexes ?
En ces temps de repli sur soi, tout porte à croire que l'heure du leurre a sonné.
Onze écrivains décortiquent les rouages de la démagogie et du populisme. Déresponsabilisation, abandon paresseux des valeurs humanistes, repli sécuritaire, exclusion prennent le pas sur l'ouverture, le partage, la solidarité et la lumière.
Un recueil qui génère la réflexion et les débats nécessaires à la renaissance d'une démocratie vacillante.
EXTRAIT DE FAIRE LE MÉNAGE
Si j'en crois la mine outrageusement rassurante de mon neveu Philippe, je ne ferai plus long feu. Ma disparition prochaine a l'air de l'effrayer plus encore que moi. Le moment est arrivé, donc, de consigner ce que je tiens secret depuis des années au sujet de mon ancien employeur, M. Édouard Lefrançois. Le fin mot de sa malheureuse histoire, je suis la seule à le connaître. Emporter la vérité dans son corbillard, c'est ridicule. La vérité n'a rien à faire dans les cimetières.
Jusqu'ici, j'ai toute ma tête. L'infirmier - il s'appelle Jacques, il est jeune, mais déjà plus un poil sur le crâne, ce qui ne l'empêche pas d'être beau comme un dieu -, Jacques me prépare chaque matin la potion magique.
LES AUTEURS
Jang Jin-Sung, Barbara Abel, Geneviève Damas, Frank Andriat, Vincent Engel, Bernard Tirtiaux, Emmanuelle Urien, Nicolas Ancion, Patrick Delperdange, Grégoire Polet et Armel Job. -
Comment parvenir à développer son esprit critique face à un tel raz-de-marée d'informations ?
Terrorisme, fondamentalisme, droits des femmes, asile, extrémisme, sécurité... Autant de dossiers qui font inlassablement la Une, jour après jour. Autant de questions dont vous avez tous débattu ou, du moins, entendu parler.
Mais qu'en pensez-vous vraiment?? Avez-vous eu l'occasion de forger votre opinion, hors des slogans et des discours médiatiques??
Quatorze voix vous aident à y voir plus clair. À travers ses histoires, ce sage peuple des lumières explore les facettes les plus profondes et complexes de l'humanité et vous invite à la rencontre de l'autre dans ses richesses et sa diversité.
Un recueil de nouvelles éclairant, qui aidera les 11-14 à décrypter l'actualité et à s'ouvrir à l'Autre
CE QU'EN PENSE LA CRITIQUE
- « Marqué par l'attentat contre Charlie Hebdo, Ker éditions a demandé à quelques auteurs de lui écrire un texte autour des questions soulevées par cette attaque. Des nouvelles parlant de terrorisme, fondamentalisme, droit de la femme, intolérance,... Des textes très forts et très divers. Les histoires ne sont pas moralisatrices, mais parlent de gens simples qui se retrouvent entraîner dans un engrenage fatal. Un livre à distribuer dans toutes les écoles et à faire lire à nos adolescents pour provoquer la réflexion et le débat. » (L'Ibby Lit)
- « Abdalaziz Alhamza a 24 ans, mais un passé déjà chargé. Il est originaire de Raqqa, le chef-lieu de la province syrienne la plus orientale, devenu célèbre depuis que l'Etat islamique (ou Daesh) en a fait sa capitale de facto. Le jeune homme a dû fuir la ville en 2014. De Turquie, il a créé avec quelques amis exilés un réseau, « Raqqa is being slaughtered silentely » (Raqqa est massacrée en silence), qui donne des nouvelles fraîches de la ville grâce à un réseau d'informateurs sur place. Abdalaziz Elhamza fait partie des 14 écrivains réunis dans un livre publié par les éditions Ker, Le Peuple des lumières. Son témoignage est factuel, alors que les autres auteurs, belge, français, algérien, tunisien, marocain, iranien, ont produit des textes de fiction. Un outil de réflexion dont l'idée a germé dans l'esprit de l'éditeur après le drame de Charlie-Hebdo en janvier dernier. » (Le Soir)
- « Un recueil salutaire. » (Le Figaro)
À PROPOS DES AUTEURS
Cet ouvrage collectif réunit des auteurs d'horizons univers riches et variés : Frédérick Tristan (prix Goncourt 1983), Fouad Laroui (prix Jean-Giono 2014), Vincent Engel (prix Rossel des jeunes 2001), Yahia Belaskri (prix Beur FM 2015), mais également Jean Claude Bologne (prix Rossel 1989), Hubert Haddad (prix Renaudot 2009), Tahar Bekri, Frank Andriat, Grégoire Polet (Rossel des jeunes 2006), Françoise Lalande, Ingrid Thobois, Bernard Tirtiaux et Fariba Hachtroudi.
Autant de voix qui permettent une approche éclairée et multiple du monde dans lequel nous vivons. -
Un regard décalé qui pousse à réflexion sur notre société.
Tous les jours, nous semons des détails de notre vie aux vents d'Internet. Une photo par-ci, une géolocalisation par-là.
Sous une apparence anodine, cette ombre digitale qui nous connaît mieux que nous-mêmes recèle des menaces profondes pour notre modèle de société. Pour notre mode de vie.
Jusqu'où tout cela pourrait-il aller?? C'est la question qui a été posée à treize écrivains. Chacun, à sa manière, nous pousse à réfléchir au monde que nous construisons, clic après clic, et à celui qu'en miroir, nous souhaiterions voir émerger.
Seule la première nouvelle de ce recueil n'est pas fictive?: Birgitta Jónsdóttir y raconte notamment comment elle a participé à la création de Wikileaks et comment elle s'est liée d'amitié avec Edward Snowden...
13 auteurs se réunissent pour composer ce recueil de nouvelles qui nous poussent à réfléchir sur notre société digitale construite sur Internet et les réseaux sociaux.
EXTRAIT DE Système Ledur
L'histoire des caméras de surveillance braqua un peu les projecteurs sur lui.
Son père lui avait acheté, puisqu'il était en maths fortes, une calculatrice Texas à 180 balles. Ce n'était pas obligatoire, mais le prof avait dit qu'en effet, c'était une bonne, et la meilleure du marché. En moins d'une semaine, il se l'était fait faucher. Impossible de dire où ni comment. Soit dans le cartable, soit dans le casier. Ce n'était pas compliqué de se faire un passe-partout et il y en avait qui circulaient, disait-on, et qui ouvraient tous les casiers.
Le père racheta une nouvelle machine sans sourciller. Qui disparut non moins vite. Les copains de Pascal expliquaient que certainement, quelqu'un les lui fauchait et les revendait sur «leboncoin.com » ou un site du genre. Pascal répercuta l'information à son père, qui trouva sur ce site et sur d'autres des dizaines de calculatrices identiques à vendre de seconde main. Il s'était écrié :
- C'est le marché du vol et de la revente, c'est incroyable ! Si je t'en rachète une demain, on te la fauche et après-demain, elle est de nouveau en vente sur le site et je pourrai la racheter ! On n'en finit plus ! On se fout de la gueule du monde ! Mais c'est quoi, cette école qui ne sait pas surveiller un minimum ses élèves délinquants et protéger les élèves corrects ! Je vais téléphoner à la directrice, ça ne va pas tarder !
Pascal, eu égard à sa discrétion, aurait préféré que son père n'appelât pas la directrice. Mais en même temps, il fallait admettre que ce n'était pas lui, Pascal, qui payait les calculatrices.
LES AUTEURS
Nicolas Ancion, Franck Andriat, Jean-Claude Bologne, Geneviève Damas, Vincent Engel, Pascale Fonteneau, Armel Job, Birgitta Jónsdótti, Fanny Lalande, Malika Madi, Colette Nys-Mazure, Grégoire Polet, Marianne Rubinstein -
Des histoires piquantes pour relever les dérives de notre société !
Ça ne peut plus continuer comme ça. Sur ce point au moins, tout le monde s'accorde. Les dérives de notre société ont fini par mettre en péril notre espèce, notre planète et la vie qui l'habite. Pourquoi avons-nous délégué les aspects fondamentaux de nos existences - naissance, mort, alimentation, instruction... - à des institutions?? Que signifie être humain dans un monde où les téléphones ont parfois plus de valeur que la vie?? Neuf thématiques ont émergé et avec elles, des écrivains qui, par la fiction, abordent ces questions transversales et profondes afin de nous faire réfléchir au monde que nous souhaitons bâtir pour nous et ceux qui nous suivront. La première nouvelle de ce recueil est de la plume de Rob Hopkins, fondateur du mouvement mondial des villes en transition.
Prenez part à la réflexion en lisant ces nouvelles dans lesquelles chaque auteur aborde des questions fondamentales autour de neuf thématiques plus actuelles que jamais !
EXTRAIT
Quand Alfred rouvre les yeux, bien plus tard encore, Elyas lui tend un bol de bouillon. Alfred veut parler, Elyas lui fait signe de se taire.
- Il faut reprendre des forces.
- Mais vous êtes qui ?
Elyas sourit. Il s'attendait à ce que la question surgisse. Beaucoup plus tôt, probablement.
- Un agent secret ? Un ange ? Un détective privé payé par mon père ?
Elyas pose un doigt sur ses lèvres.
- Je suis le sans-papiers qui habitait l'appartement de votre client et qui a eu la mauvaise idée de faire frire des petits poissons. Celui qui a mis le feu. Celui que la police a chassé vingt fois. Celui qui n'a même plus le droit de travailler comme livreur à vélo. Celui qu'on voudrait renvoyer chez lui dans un pays en guerre. Hier, après vous avoir rendu votre carte d'identité, j'aurais voulu rentrer chez moi. Mais je n'ai plus d'endroit qu'on puisse appeler « chez moi ». J'ai dormi dans un local à poubelles, dans la cave.
Alfred grimace.
- Je me suis lavé, tout à l'heure, après vous avoir trouvé. Je me suis inquiété quand la police a embarqué votre voiture sans que vous réagissiez.
- Ma voiture ?
- Elle gênait. Un voisin a réussi à faire venir une dépanneuse.
- La vieille en face... marmonne Alfred.
- Inès ? Pas du tout, elle est très gentille. C'est elle qui a fait chauffer l'eau pour le bouillon. Elle s'inquiète pour vous.
- Pour moi ? s'étonne Alfred.
- Les gens se soucient les uns des autres. C'est comme ça que ça se passe quand les choses se compliquent. Dans le confort, on se replie sur ses petites habitudes. Mais quand ça va mal, les gens sont souvent plus disposés à donner un coup de main. J'en sais quelque chose.
Elyas aurait envie de raconter des épisodes de sa vie récente, depuis l'arrivée des milices dans son quartier d'Alep, en Syrie, sa traversée de la Méditerranée, puis de l'Europe, mais il garde ça pour lui. Derrière son sourire et ses yeux clairs. Il tend à nouveau le bol de bouillon. -
Hackers à tous les étages ! Piratages, pannes, ransomwares et virus minent le quotidien de notre société qui, depuis plus de vingt ans, mise tout sur le numérique. Il ne faut pas s'en étonner : Internet n'a pas été conçu pour être utilisé à une telle échelle. Peu sécurisée, son architecture est susceptible d'être attaquée à tout moment. Aujourd'hui, nos vies dépendent donc, dans une large mesure, d'un réseau instable et fragile. Paradoxe ? Hasard ? Volonté ? Onze nouvellistes s'interrogent...
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Découvrez un nouveau numéro en version numérique de la revue littéraire belge Marginales
Le scandale, durant les semaines d'affrontement autour de la Basilique de la Nativité, était partout. Et d'abord dans les coeurs et les mémoires. Quelque chose survenait qui ne pouvait pas se limiter à la banalité terne et révoltante des images d'actualité. On ne regardait pas les écrans broyeurs du quotidien sans une douloureuse incrédulité, on n'écoutait pas les commentaires vidés de tout sens sans une déprimante consternation. Mais qu'aurait-on dû montrer au lieu de ces plans insipides qui semblaient prélevés dans des stocks d'archives glanés n'importe où ? Que pouvait-on proférer d'autre que les propos nivelants qui ramenaient l'inconcevable au niveau du fait divers ordinaire ? Là, pour le coup, l'universel reportage avouait des carences, exhibait des insuffisances criantes. Il s'agissait d'autre chose que de manoeuvres de chars dans une ruelle de Bethléem, localité de Cisjordanie (24 000 habitants), occupée par Israël depuis le Guerre de Six Jours. Mais de quoi s'agissait-il exactement ? Tenter de le dire, c'était brasser des millénaires d'humanité, convoquer une kyrielle de légendes, passer en revue quelques visions du monde, invoquer Dieu dans tous ses états.
Des poèmes et nouvelles inspirés par la thématique d'Israël avec des écrivains comme Vincent Engel, Françoise Houdart ou encore Jean-Luc Outers.
À PROPOS DE LA REVUE
Marginales est une revue belge fondée en 1945 par Albert Ayguesparse, un grand de la littérature belge, poète du réalisme social, romancier (citons notamment Simon-la-Bonté paru en 1965 chez Calmann-Lévy), écrivain engagé entre les deux guerres (proche notamment de Charles Plisnier), fondateur du Front de littérature de gauche (1934-1935). Comment douter, avec un tel fondateur, que Marginales se soit dès l'origine affirmé comme la voix de la littérature belge dans le concert social, la parole d'un esprit collectif qui est le fondement de toute revue littéraire, et particulièrement celle-ci, ce qui l'a conduite à s'ouvrir à des courants très divers et à donner aux auteurs belges la tribune qui leur manquait.
Marginales, c'est d'abord 229 numéros jusqu'à son arrêt en 1991. C'est ensuite sept ans d'interruption et puis la renaissance en 1998 avec le n°230, sorti en pleine affaire Dutroux, dont l'évasion manquée avait bouleversé la Belgique et fourni son premier thème à la revue nouvelle formule. Marginales reprit ainsi son chemin par une publication régulière de 4 numéros par an.
LES AUTEURS
Jacques De Decker, Jacques Sojcher, Vincent Engel, Tahar Bekri, Ha-Lekhem Ha-Adom, Jack Keguenne, Anne-Marie La Fère, Alain Suied, Daniel Simon, Alain Sancerni, Kenan Grgün, Françoise Houdart, Roger Foulon, Éric Brogniet, Huguette de Broqueville, Adolphe Nysenholc, Philippe Jones, Chantal Boedts, Jacques Lefèbvre, Mohamed Hmoudane, Véronique Bergen, Claude Javeau, Otto Ganz, Françoise Nice, Jalel El Gharbi, Yves Wellens, Jean-Luc Outers, Alain Berenboom, Jean Jauniaux et Herman Portocarero. -
Découvrez un nouveau numéro en version numérique de la revue littéraire belge Marginales
Il y a quarante ans, on coupait le cordon. Celui qui reliait la Belgique au Congo, pour le meilleur et pour le pire. Le bilan d'une colonisation est une opération délicate, parce que l'idéologie, fatalement, s'en mêle plus que de raison. A-t-on jamais osé penser jusqu'au bout les motifs pour lesquels l'Occident, durant quatre siècles, a estimé devoir abreuver de ses bonnes paroles le reste de la planète, et ce qui, soudainement, au lendemain de la Deuxième Guerre mondiale, l'a poussé à renier ce premier engagement ? Tout ce qui avait été si longtemps vanté s'est trouvé vilipendé, expédié aux poubelles de l'histoire. Le mot même de colonisateur, longtemps tenu pour honorable, est devenu une insulte, au point de disparaître peu à peu du vocabulaire.
Le terrain est miné, c'est l'évidence. La culpabilité, la honte, le désir d'amnésie, le besoin de dénoncer l'emportent sur toute tentative d'objectivation. L'historiographie de cette période n'en est toujours qu'à ses balbutiements. Elle pâtit, pour se développer vraiment, d'un indispensable passage par le subjectif. Non que les écrivains se soient gardés de traiter le sujet. Des travaux récents mettent au jour l'existence de textes nombreux, souvent occultés, qu'il s'agissait de réhabiliter. Mais cela n'empêche pas Pierre Halen et Catherine Gravet, dans leur contribution sur le sujet reprise dans l'ouvrage d'ensemble "Littératures belges de langue française" d'affirmer que "l'institution littéraire francophone a donc généralement refoulé le fait colonial". Tout est dans ce mot : refoulé. Comme s'il s'agissait d'enfouir dans l'oubli l'inacceptable, l'inavouable.
Des poèmes et nouvelles inspirés par la thématique de la coloniation belge au Congo avec des écrivains comme Anatole Atlas, Emmanuèle Sandron ou encore Daniel Simon.
À PROPOS DE LA REVUE
Marginales est une revue belge fondée en 1945 par Albert Ayguesparse, un grand de la littérature belge, poète du réalisme social, romancier (citons notamment Simon-la-Bonté paru en 1965 chez Calmann-Lévy), écrivain engagé entre les deux guerres (proche notamment de Charles Plisnier), fondateur du Front de littérature de gauche (1934-1935). Comment douter, avec un tel fondateur, que Marginales se soit dès l'origine affirmé comme la voix de la littérature belge dans le concert social, la parole d'un esprit collectif qui est le fondement de toute revue littéraire, et particulièrement celle-ci, ce qui l'a conduite à s'ouvrir à des courants très divers et à donner aux auteurs belges la tribune qui leur manquait.
Marginales, c'est d'abord 229 numéros jusqu'à son arrêt en 1991. C'est ensuite sept ans d'interruption et puis la renaissance en 1998 avec le n°230, sorti en pleine affaire Dutroux, dont l'évasion manquée avait bouleversé la Belgique et fourni son premier thème à la revue nouvelle formule. Marginales reprit ainsi son chemin par une publication régulière de 4 numéros par an.
LES AUTEURS
Jacques De Decker, Marc Quaghebeur, Liliane Schraûwen, Jean Bofane, Yves Wellens, Emmanuèle Sandron, Didier de Lannoy, Colette Braeckman, Roland Breucker, Jean-Louis Lippert, Daniel Simon, Antoine Tshitungu Kongolo, Philippe Jones, Jean-Louis Lippert, Vincent Magos, Luc Dellisse, Lomomba Emongo, Gérard Adam, Michel Joiret, Isabelle Hausser et Geert Van Istendael. -
Découvrez la version numérique de la revue littéraire belge Marginales
L'évidence est là, aveuglante. Le constat d'échec d'une civilisation, ou qui se prétend telle, qui avait cru mettre dans le mille, ou plutôt les milliards, en misant tout sur l'économie, très mal nommée au demeurant, puisqu'il s'agit plutôt de la prodigalité. Prodigalité des ressources, des valorisations, des exploitations, des aliénations. Tout ramené au niveau du produit, du niveau zéro du matérialisme. La lutte contre le matérialisme dialectique, l'illusion d'y avoir mis fin, a produit un enfoncement plus abyssal encore dans le matériel, même humain, une immersion absolue dans l'illusion de la rentabilité.
Et quelle illusion! Il faut revoir les condamnations des régimes qui, avant l'année 89 du XXe siècle, apparaissaient comme le comble de l'asservissement : le péril venait de l'Est, il menaçait nos sacrosaintes démocraties, considérées comme les meilleurs régimes pensables, autoproclamées sans concurrence sérieuse, susceptibles de nous mener triomphalement vers la fin de l'histoire, cet idéal appelé de tous les voeux, du moins de ceux qui en étaient les bénéficiaires. Et il est vrai que le cauchemar d'une époque inaugurée à Sarajevo et conclue dans un Berlin laissé à l'état de ruine trois décennies plus tard a ouvert des perspectives aussi féériques que les contes occidentaux hollywoodisés par Walt Disney qui allaient forger les imaginaires des enfants du baby-boom.
Des nouvelles inspirées par la thématique à des écrivains comme Jean-Baptiste Baronian, Evelyne Heuffel, Luc Dellisse, Bernard Dan, et pour la première fois, des extraits des « Calepins » de Jean-Pol Baras
À PROPOS DE LA REVUE
Marginales est une revue belge fondée en 1945 par Albert Ayguesparse, un grand de la littérature belge, poète du réalisme social, romancier (citons notamment Simon-la-Bonté paru en 1965 chez Calmann-Lévy), écrivain engagé entre les deux guerres (proche notamment de Charles Plisnier), fondateur du Front de littérature de gauche (1934-1935). Comment douter, avec un tel fondateur, que Marginales se soit dès l'origine affirmé comme la voix de la littérature belge dans le concert social, la parole d'un esprit collectif qui est le fondement de toute revue littéraire, et particulièrement celle-ci, ce qui l'a conduite à s'ouvrir à des courants très divers et à donner aux auteurs belges la tribune qui leur manquait.
Marginales, c'est d'abord 229 numéros jusqu'à son arrêt en 1991. C'est ensuite sept ans d'interruption et puis la renaissance en 1998 avec le n°230, sorti en pleine affaire Dutroux, dont l'évasion manquée avait bouleversé la Belgique et fourni son premier thème à la revue nouvelle formule. Marginales reprit ainsi son chemin par une publication régulière de 4 numéros par an.
En septembre 2015, deux nouveaux numéros de la revue littéraire sont disponibles « Enfants non admis » et « Les raisons de la colère ».
LES AUTEURS
Thomas Deprijck, Bernard Dan, Daniel Simon, Jean-Baptiste Baronian, Kenan Grgün, Claude Javeau, Jack Keguenne, Huguette de Broqueville, Maria Dulce Kugler, Yves Wellens, Isabelle Wery, Franck Pierobon, Françoise Pirart, Paul Emond, Pascal Vrebos et Jean-Pol Baras. -
Découvrez un nouveau numéro en version numérique de la revue littéraire belge Marginales
Ce fut un réveillon comme un autre, tout compte fait. On y mit un peu plus de faste ici ou là, déploiements excessifs que vint contrecarrer une gigantesque tempête qui, en France, renvoya une bonne part de la population à l'âge de la bougie et de la flambée dans l'âtre. Si ce passage de calendrier se distingua des autres, ce fut peut-être avant tout par ce rappel intempestif de la météorologie, sorte de remise à zéro du compteur du progrès. Imaginez ce que vous voulez pour que le changement de millésime soit sans précédent, vous aurez droit à un phénoménal retour en arrière, tel semblait être le message de cet imprévu de dernière heure. Façon de rappeler que l'histoire et le temps, y compris le temps qu'il fait, ont plus d'un tour dans leur sac...
Il n'empêche que nous voilà embarqués dans un nouveau siècle et, si l'on en croit la rumeur publique dominante, qui se moque des calculs raisonnés des gens informés, dans un nouveau millénaire. Il eût été fâcheux de ne pas s'y attarder pour cette première livraison de Marginales paraissant en l'an 2000. Année d'autant plus emblématique à nos yeux qu'elle est aussi celle du centenaire de notre fondateur. Albert Ayguesparse était né avec le siècle précédent et vécut si longtemps qu'il frôla presque celui-ci. Une bonne raison pour lui laisser la parole : au cours de cette année, quelques-uns de ses textes inédits trouveront place en nos pages. Et la première de ces publications posthumes est un poème qu'il dédia à celui dont il ignorait qu'il remettrait sur les rails une revue à laquelle lui-même se dévoua pendant près d'un demi-siècle. Mais les poètes ont de ces intuitions : peut-être se doutait-il de ce possible passage du témoin.
Des poèmes et nouvelles inspirés par la thématique de l'an 2000 avec des écrivains comme Albert Ayguesparse, Jean-Baptiste Baronian ou encore Liliane Wouters.
À PROPOS DE LA REVUE
Marginales est une revue belge fondée en 1945 par Albert Ayguesparse, un grand de la littérature belge, poète du réalisme social, romancier (citons notamment Simon-la-Bonté paru en 1965 chez Calmann-Lévy), écrivain engagé entre les deux guerres (proche notamment de Charles Plisnier), fondateur du Front de littérature de gauche (1934-1935). Comment douter, avec un tel fondateur, que Marginales se soit dès l'origine affirmé comme la voix de la littérature belge dans le concert social, la parole d'un esprit collectif qui est le fondement de toute revue littéraire, et particulièrement celle-ci, ce qui l'a conduite à s'ouvrir à des courants très divers et à donner aux auteurs belges la tribune qui leur manquait.
Marginales, c'est d'abord 229 numéros jusqu'à son arrêt en 1991. C'est ensuite sept ans d'interruption et puis la renaissance en 1998 avec le n°230, sorti en pleine affaire Dutroux, dont l'évasion manquée avait bouleversé la Belgique et fourni son premier thème à la revue nouvelle formule. Marginales reprit ainsi son chemin par une publication régulière de 4 numéros par an.
LES AUTEURS
Anatole Atlas, Albert Ayguesparse, Thilde Barboni, Jean-Baptiste Baronian, Véronique Bergen, Eric Brogniet, Jacques Cels, Philippe-Louis Champbon, Gaston Compère, Jacques Crickillon, Luc Dellisse, Kirsten Hammann, Michel Joiret, Philippe Jones, Naïm Kattan, Anne-Marie La Fère, Jean-Baptiste Lison, Carl Norac, Adolphe Nysenholc, Françoise Pirart, Emmanuèle Sandron, Daniel Simon, Georges Thinès, Monique Thomassettie, Michel Torrekens, Guy Vaes, Pascal Vrebos, Yves Wellens, Liliane Wouters et Jacques De Decker. -
Découvrez un autre numéro en version numérique de la revue littéraire belge Marginales
Heureuse Europe, fière de ses accomplissements. Vous vous êtes rassemblée, trop soucieuse d'abolir les conflits qui vous avaient tant tourmentée. Vous vous êtes dotée de ces institutions que les hommes ont conçues pour formaliser les différends, atténuer les différences, rassembler les énergies pour mieux marcher de front.
Vous avez, peu à peu, aggloméré les bonnes volontés et même converti les brebis égarées, ou plutôt confisquées par l'ours tyrannique qui avait, il est vrai, contribué à éliminer les loups qui vous avaient terrorisée. Vous ne cessiez d'afficher votre volonté de serrer les rangs, de justifier votre étendard étoilé et l'hymne à la joie choisi comme chant de ralliement. Pourquoi s'étonner que vous suscitiez les envies, les appétits, les ambitions??
Heureuse Europe, détentrice de grandes conquêtes. Nourrie de votre histoire, de ses lumières et de ses ombres, vous vous êtes prémunie de ce que furent vos cauchemars. Les conflits de conviction, les guerres de religion qui furent vos grandes déchirures, qui se traduisirent par des rafles, des massacres, des désordres trop souvent meurtriers. Peu à peu, vous avez apaisé ces conflits, en instituant le plus important des schismes?: celui qui distingue l'Église et l'État, séparant ce qui revient à Dieu, qui est de l'ordre de la conscience, et ce qui appartient à César, qui relève de la morale publique. Ce règlement-là, il ne s'obtint pas de façon pacifique, loin de là, il mit des siècles à s'imposer, coûta des vies, fractura des peuples.
Des nouvelles inspirées par la thématique de l'Union Européenne avec des écrivains comme Yves Wellens, Liliane de Schraûwen ou encore Jean-Pol Baras.
À PROPOS DE LA REVUE
Marginales est une revue belge fondée en 1945 par Albert Ayguesparse, un grand de la littérature belge, poète du réalisme social, romancier (citons notamment Simon-la-Bonté paru en 1965 chez Calmann-Lévy), écrivain engagé entre les deux guerres (proche notamment de Charles Plisnier), fondateur du Front de littérature de gauche (1934-1935). Comment douter, avec un tel fondateur, que Marginales se soit dès l'origine affirmé comme la voix de la littérature belge dans le concert social, la parole d'un esprit collectif qui est le fondement de toute revue littéraire, et particulièrement celle-ci, ce qui l'a conduite à s'ouvrir à des courants très divers et à donner aux auteurs belges la tribune qui leur manquait.
Marginales, c'est d'abord 229 numéros jusqu'à son arrêt en 1991. C'est ensuite sept ans d'interruption et puis la renaissance en 1998 avec le n°230, sorti en pleine affaire Dutroux, dont l'évasion manquée avait bouleversé la Belgique et fourni son premier thème à la revue nouvelle formule. Marginales reprit ainsi son chemin par une publication régulière de 4 numéros par an.
LES AUTEURS
Luc Dellisse, Françoise Pirart, Rose-Marie François, Elise Bussière, Michel Torrekens, Marc Guiot, Yves Wellens, Daniel Simon, Jean-Baptiste Baronian, Jean Jauniaux, Philipp Remy-Wilkin, Alan De Kuyssche, Liliane Schraûwen, Jean-Pierre Berckmans, Corinne Hoex, Alain Dartevelle, Marc Meganck, Nicole Verschoore, Isabelle G, Véronique Bergen, Martine Depret, Anatole Atlas, et Jean-Pol Baras. -
Découvrez la version numérique de la revue littéraire belge Marginales
Les femmes et les enfants d'abord?: expression plus ancienne encore que le «?save our souls?» banalisé dans le SOS devenu polyglotte (comme pas mal d'acronymes auxquels les non-usagers de l'anglais n'entendent goutte), elle sous-entend un pari sur l'avenir de l'espèce. Laissons-lui la chance de se prolonger, en permettant aux petits d'accéder à l'âge adulte, et aux femmes d'en engendrer d'autres encore. Ce syntagme figé en dit plus long sur une civilisation qu'une déclaration solennelle?: il mise sur un principe que l'on qualifiera d'humaniste. L'espèce humaine est en effet la seule à pouvoir légiférer sur sa survie. Si ce n'était pas le cas, si les quadrupèdes susceptibles de nous alimenter avaient les moyens de réguler de la sorte leur sauve-qui-peut, ils l'auraient déjà fait.
Considérons donc cette priorité concernant les enfants comme un axiome de base, relevant d'une mentalité voyant l'enfant comme l'avenir de l'homme, et donc plus précieux que lui, bénéficiant d'une manière de statut lié à son innocence première, et en particulier dans les situations de guerre. Il ne peut en aucune façon être tenu pour responsable ni consentant face à la violence déchaînée. Sans cela, on assisterait à un méfait que l'Écriture réprouve, condamnant le massacre des innocents comme un crime imprescriptible.
Des nouvelles inspirées par la thématique avec des écrivains comme Jean-Baptiste Baronian, Evelyne Heuffel, Luc Dellisse, Bernard Dan, et pour la première fois, des extraits des « Calepins » de Jean-Pol Baras
À PROPOS DE LA REVUE
Marginales est une revue belge fondée en 1945 par Albert Ayguesparse, un grand de la littérature belge, poète du réalisme social, romancier (citons notamment Simon-la-Bonté paru en 1965 chez Calmann-Lévy), écrivain engagé entre les deux guerres (proche notamment de Charles Plisnier), fondateur du Front de littérature de gauche (1934-1935). Comment douter, avec un tel fondateur, que Marginales se soit dès l'origine affirmé comme la voix de la littérature belge dans le concert social, la parole d'un esprit collectif qui est le fondement de toute revue littéraire, et particulièrement celle-ci, ce qui l'a conduite à s'ouvrir à des courants très divers et à donner aux auteurs belges la tribune qui leur manquait.
Marginales, c'est d'abord 229 numéros jusqu'à son arrêt en 1991. C'est ensuite sept ans d'interruption et puis la renaissance en 1998 avec le n°230, sorti en pleine affaire Dutroux, dont l'évasion manquée avait bouleversé la Belgique et fourni son premier thème à la revue nouvelle formule. Marginales reprit ainsi son chemin par une publication régulière de 4 numéros par an.
En septembre 2015, deux nouveaux numéros de la revue littéraire sont disponibles... « Enfants non admis » et « Les raisons de la colère ».
LES AUTEURS
Bernard Dan, Jean Jauniaux, Evelyne Heuffel, Alain De Kuyssche, Huguette de Broqueville, Michel Voiturier, Nicole Verschoore, Marc Guiot, Jeanine Ma, Marc Lobet, Corinne Hoex, Jean-Pierre Berckmans, Jean-Chrysotome Tsibanda, Françoise Nice, Anatole Atlas, Soline de Laveleye, Françoise Pirart, Rose Marie François, Françoise Lalande, Aliette Griz, Luc Delisse, Alain Dartevelle, Alan Ward et Jean-Pol Baras. -
Découvrez un nouveau numéro en version numérique de la revue littéraire belge Marginales
Géniaux, mais avec de trop courtes jambes ! C'est ainsi que Louis-Paul Boon interpellait ses compatriotes flamands, dans les années cinquante. Que voulait-il dire exactement ? Boon est un écrivain de première grandeur, qui se fit plus souvent qu'à son tour l'imprécateur de sa communauté. Nous le connaissons surtout par le livre "Daens", qui inspira le film que l'on sait. Boon n'était pas croyant, mais il admirait ce prêtre ouvrier avant la lettre, qui avait oeuvré à Alost, la ville proche de son village d'Erembodegem. L'engagement du père Daens le touchait profondément, parce qu'il était profondément engagé lui-même.
Après avoir été rédacteur au "Rode Vaan", le quotidien communiste flamand, il collabora durant des décennies au journal socialiste "Vooruit", où il signait de petits éditos poético-sarcastiques, virulents et tendres, d'un pseudonyme qui lui ressemblait, Boontje, ce qui veut dire petit haricot, mais renvoie aussi à l'adorable expression "een boontje hebben voor iemand", qui veut dire qu'on est amoureux de quelqu'un. Boon avait sûrement un petit haricot pour la Flande, mais ça ne l'empêchait pas de lui dire plus souvent qu'à son tour sa façon de penser. Et une des manières qu'il avait de secouer les Flamands, était d'admettre qu'ils étaient géniaux, sûrement, mais qu'ils avaient de trop courtes jambes... Il ne s'excluait d'ailleurs pas du nombre, bien entendu.
Des poèmes et nouvelles inspirés par la thématique de la Flandre et des Flamands avec des écrivains comme Huguette de Broqueville, Georges-Henri Dumont ou encore Patrick Roegiers.
À PROPOS DE LA REVUE
Marginales est une revue belge fondée en 1945 par Albert Ayguesparse, un grand de la littérature belge, poète du réalisme social, romancier (citons notamment Simon-la-Bonté paru en 1965 chez Calmann-Lévy), écrivain engagé entre les deux guerres (proche notamment de Charles Plisnier), fondateur du Front de littérature de gauche (1934-1935). Comment douter, avec un tel fondateur, que Marginales se soit dès l'origine affirmé comme la voix de la littérature belge dans le concert social, la parole d'un esprit collectif qui est le fondement de toute revue littéraire, et particulièrement celle-ci, ce qui l'a conduite à s'ouvrir à des courants très divers et à donner aux auteurs belges la tribune qui leur manquait.
Marginales, c'est d'abord 229 numéros jusqu'à son arrêt en 1991. C'est ensuite sept ans d'interruption et puis la renaissance en 1998 avec le n°230, sorti en pleine affaire Dutroux, dont l'évasion manquée avait bouleversé la Belgique et fourni son premier thème à la revue nouvelle formule. Marginales reprit ainsi son chemin par une publication régulière de 4 numéros par an.
LES AUTEURS
Jacques De Decker, Marianne Hendrickx, Caroline Lamarche, Georges-Henri Dumont, Françoise Lalande, Patrick Roegiers, Jean Claude Bologne, André Delcourt, Huguette de Broqueville, Laurent Demoulin, Anne-Marie La Fère, Adolphe Nysenholc, Corinne Hoex, Daniel Soil, Liliane Schraûwen, Guy Vaes, René Hénoumont, Yves Wellens, Roger Foulon, Jean-Pierre Dopagne, Anne-Michèle Hamesse, Patrick Virelles, Françoise Nice, Michel Torrekens, Daniel Simon et Philippe Jones. -
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Il est des moments où l'histoire fait le dos rond. Tout va si mal, les enjeux sont si opaques, les perspectives semblent sans issue. Un sentiment diffus nous envahit peu à peu, une nostalgie si prégnante que l'on aimerait autant que le temps s'arrête, et même qu'il reparte en arrière. Une nostalgie s'impose, dispose comme d'un pouvoir aimanté, nous attire vers le passé, parce que vu dans le rétroviseur, il semble comblé de tous les dons. Étrange sensation, à rebours des règles même du devenir, qui suppose qu'on s'y abandonne, puisqu'il n'est pas de marche arrière possible.
Ce sentiment, on peut gager qu'il est vieux comme le monde. Dans la conscience que toute existence a son terme, que le vecteur ne peut nous entraîner que vers un point ultime dont aucun voyageur ne revient, comme dit Hamlet, le désir s'accroît que cette loi puisse être vaincue, qu'il y ait une issue qui épargne de l'irrémédiable fin. Le comble du désir serait alors de remettre ses pas dans ceux déjà franchis, et même d'aller plus loin, en deçà du vécu, avant même le prélude, peut-être, tant qu'à faire, vers le vide initial...
Des poèmes et nouvelles inspirés par la thématique de la nostalgie avec des écrivains comme Chantal Boedts, Marc Lobet ou encore Yves Wellens.
À PROPOS DE LA REVUE
Marginales est une revue belge fondée en 1945 par Albert Ayguesparse, un grand de la littérature belge, poète du réalisme social, romancier (citons notamment Simon-la-Bonté paru en 1965 chez Calmann-Lévy), écrivain engagé entre les deux guerres (proche notamment de Charles Plisnier), fondateur du Front de littérature de gauche (1934-1935). Comment douter, avec un tel fondateur, que Marginales se soit dès l'origine affirmé comme la voix de la littérature belge dans le concert social, la parole d'un esprit collectif qui est le fondement de toute revue littéraire, et particulièrement celle-ci, ce qui l'a conduite à s'ouvrir à des courants très divers et à donner aux auteurs belges la tribune qui leur manquait.
Marginales, c'est d'abord 229 numéros jusqu'à son arrêt en 1991. C'est ensuite sept ans d'interruption et puis la renaissance en 1998 avec le n°230, sorti en pleine affaire Dutroux, dont l'évasion manquée avait bouleversé la Belgique et fourni son premier thème à la revue nouvelle formule. Marginales reprit ainsi son chemin par une publication régulière de 4 numéros par an.
LES AUTEURS
Jacques De Decker, Alan Ward, Gérard Adam, Jean-Baptiste Baronian, Isabelle Bary, Jean-Pierre Berckmans, Chantal Boedts, Bernard Dan, Alain Dartevelle, Christo Datso, Alain De Kuyssche, Pascale de Trazegnies, Luc Dellisse, Catherine Deschepper, Rose-Marie François, Laurent Grison, Marc Guiot, François Harray, Corinne Hoex, Françoise Houdart, Jean Jauniaux, Jack Keguenne, Jean-Louis Lippert, Marc Lobet, Marc Meganck, Françoise Pirart, Jean-Marc Rigaux, Liliane Schraûwen, Daniel Simon, Jehanne Sosson, Monique Thomassettie, Jean-Chrysostome Tshibanda, Yves Wellens, Philippe Remy-Wilkin, Étienne Verhasselt et Jean-Pol Baras. -
Marginales 251 justine ou les fortunes de la vertu
Collectif
- Ker Editions
- 22 Août 2016
- 9770025293411
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En ce samedi de juin 2003, ce rectangle de terre battue fut, pour des millions de spectateurs, beau comme une orange. Moins pour la poignée de privilégiés qui avaient trouvé place autour des terrains que pour les innombrables témoins massés devant leur écran. Premier renversement qu'illustre le phénomène : la vision médiatisée, désormais, l'emporte largement sur la vision immédiate. L'oeil humain a beau pouvoir balayer du regard, ajuster sa vue, préciser sa visée, il doit baisser les armes devant la captation ubiquitaire de la batterie de caméra orchestrée par une régie suprêmement maîtrisée. La télévision, reconnaissons-le, semble avoir été inventée pour être un prolongement du tennis...
En quoi le court central de Roland-Garros était-il, ce jour-là, particulièrement électrisant ? Pas par son nom, même s'il ne manque pas d'aura, puisque le stade fut baptisé d'après le pilote qui le premier franchit la Méditerranée d'un coup d'aile, et dont Jean Cocteau fut, un temps, le compagnon de voltiges aériennes. Le poète adorait monter avec lui dans ces appareils de fortune qui, comme il disait, "avaient été fabriqués avec de vieux mouchoirs et de vieux porte-plumes". Mais si l'on devait interroger le public, Roland Garros passerait plutôt, à tort, pour le probable premier tennisman français.
Des poèmes et nouvelles inspirés par la thématique du tennis avec des écrivains comme Vania Leturcq, Jean-Luc Outers ou encore Claude Javeau.
À PROPOS DE LA REVUE
Marginales est une revue belge fondée en 1945 par Albert Ayguesparse, un grand de la littérature belge, poète du réalisme social, romancier (citons notamment Simon-la-Bonté paru en 1965 chez Calmann-Lévy), écrivain engagé entre les deux guerres (proche notamment de Charles Plisnier), fondateur du Front de littérature de gauche (1934-1935). Comment douter, avec un tel fondateur, que Marginales se soit dès l'origine affirmé comme la voix de la littérature belge dans le concert social, la parole d'un esprit collectif qui est le fondement de toute revue littéraire, et particulièrement celle-ci, ce qui l'a conduite à s'ouvrir à des courants très divers et à donner aux auteurs belges la tribune qui leur manquait.
Marginales, c'est d'abord 229 numéros jusqu'à son arrêt en 1991. C'est ensuite sept ans d'interruption et puis la renaissance en 1998 avec le n°230, sorti en pleine affaire Dutroux, dont l'évasion manquée avait bouleversé la Belgique et fourni son premier thème à la revue nouvelle formule. Marginales reprit ainsi son chemin par une publication régulière de 4 numéros par an.
LES AUTEURS
Jacques De Decker, Philippe Jones, Laurent Demoulin, Jean Jauniaux, Françoise Lison-Leroy, Yves Deleu, Roger Foulon, Alain Brezault, Monique Thomassettie, Jean-Luc Outers, Chantal Boedts, Jean-Pierre Orban, Jean-Pierre Dopagne, Huguette de Broqueville, André Delcourt, Michel Torrekens, François de Callataÿ, Vania Leturcq, Ludovic Flamant, Philippe-Louis Champbon et Claude Javeau. -
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Toute honte bue, Marginales aura donc sacrifié au Mondial. Et pourquoi la honte ? Parce qu'il est de bon ton, dans les milieux intellectuels, de mépriser le foot. Ce n'est qu'une idée reçue, que quelques grandes consciences de ce siècle, de Montherlant à Camus et de Handke à Montalbán, suffiraient à contester. Ils ont écrit sur le football, l'ont d'ailleurs aussi pratiqué, et s'ils le châtient quelquefois, c'est parce qu'ils l'aiment et détestent le voir dénaturer.
Reconnaissons que le dernier Mondial du siècle est parvenu à passionner les plus irréductibles. Parce qu'il se déroulait en France, sans doute, cette France qui reste un grand dispensateur en valeur ajoutée, et qu'il a suivi un scénario qui, au surplus, a mené cette même France à la victoire. Les semaines de son déroulement ont été vécues avec une tension sans cesse croissante, jusqu'à se terminer sur ce prodigieux but marqué en 92e minute, d'autant plus beau qu'il était inutile, comme l'extraordinaire couronnement d'une vaste entreprise d'exaltation du réel, d'une gigantesque occultation du pire au profit de l'épopée programmée, diffusée comme aucun événement de l'histoire humaine ne l'avait été jusque-là...
Des poèmes et nouvelles inspirés par la Coupe du monde de football 1998 avec des écrivains comme Thilde Barboni, Jacques Cels ou encore Luc Dellisse.
À PROPOS DE LA REVUE
Marginales est une revue belge fondée en 1945 par Albert Ayguesparse, un grand de la littérature belge, poète du réalisme social, romancier (citons notamment Simon-la-Bonté paru en 1965 chez Calmann-Lévy), écrivain engagé entre les deux guerres (proche notamment de Charles Plisnier), fondateur du Front de littérature de gauche (1934-1935). Comment douter, avec un tel fondateur, que Marginales se soit dès l'origine affirmé comme la voix de la littérature belge dans le concert social, la parole d'un esprit collectif qui est le fondement de toute revue littéraire, et particulièrement celle-ci, ce qui l'a conduite à s'ouvrir à des courants très divers et à donner aux auteurs belges la tribune qui leur manquait.
Marginales, c'est d'abord 229 numéros jusqu'à son arrêt en 1991. C'est ensuite sept ans d'interruption et puis la renaissance en 1998 avec le n°230, sorti en pleine affaire Dutroux, dont l'évasion manquée avait bouleversé la Belgique et fourni son premier thème à la revue nouvelle formule. Marginales reprit ainsi son chemin par une publication régulière de 4 numéros par an.
LES AUTEURS
Thilde Barboni, Jacques Cels, Luc Dellisse, Françoise Houdart, Claude Javeau, Laurence Jyl, Françoise Lalande, Yves Laplace, Claire Lejeune, Jean-Louis Lippert, Franoise Lison-Leroy, Patrick Roegiers, Liliane Schraûwen, Daniel Simon, Monique Thomassetie, Michel Torrekens, Yves Wellens et Liliane Wouters. -
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Un franc est un franc, une lire est une lire, un florin est un florin, une pesète est une pesète, disait l'adage. Cette tautologie chargeait les désignations des monnaies de bien davantage que de leur signification financière. Autour de ces mots fétiches, que de désirs, de regrets, de fantasmes ont couru et courront encore ! Imagine-t-on que, demain, dans la littérature, on entreprenne de pratiquer toutes les conversions ? Et pourra-t-on s'attendre à ce que les écrivains, du jour au lendemain, se mettent à compter en devises nouvelles ? Combien valent, en euros, les sacs et les briques de la conversation courante ? Ils datent d'avant le nouveau franc, c'est tout dire sur la résistance du langage quotidien, et de sa créativité cependant notoire, aux mesures monétaristes...
L'Euro, dira-t-on, c'est encore autre chose. Un symbole, le signe que le grand chantier européen s'est traduit en un emblème concret, sonnant et trébuchant, pas seulement un étendard claquant au vent, et qui nous fait voir des étoiles, nous grisant de sa cosmologie euphorisante. Tout autre chose que les réglementations opaques qui peuvent déclencher, comme en ce lundi de février bruxellois où l'orage n'est pas que dans les nuées, la rage des agriculteurs face au pouvoir sans visage. L'Europe, à travers sa monnaie, se décline déjà dans les tarifs, et y a-t-il, de nos jours, des énumérations plus familières ?
Des poèmes et nouvelles inspirés par la nouvelle monnaie européenne avec des écrivains comme Jean-Claude Bologne, Patrick Roegiers ou encore Francis Dannemark.
À PROPOS DE LA REVUE
Marginales est une revue belge fondée en 1945 par Albert Ayguesparse, un grand de la littérature belge, poète du réalisme social, romancier (citons notamment Simon-la-Bonté paru en 1965 chez Calmann-Lévy), écrivain engagé entre les deux guerres (proche notamment de Charles Plisnier), fondateur du Front de littérature de gauche (1934-1935). Comment douter, avec un tel fondateur, que Marginales se soit dès l'origine affirmé comme la voix de la littérature belge dans le concert social, la parole d'un esprit collectif qui est le fondement de toute revue littéraire, et particulièrement celle-ci, ce qui l'a conduite à s'ouvrir à des courants très divers et à donner aux auteurs belges la tribune qui leur manquait.
Marginales, c'est d'abord 229 numéros jusqu'à son arrêt en 1991. C'est ensuite sept ans d'interruption et puis la renaissance en 1998 avec le n°230, sorti en pleine affaire Dutroux, dont l'évasion manquée avait bouleversé la Belgique et fourni son premier thème à la revue nouvelle formule. Marginales reprit ainsi son chemin par une publication régulière de 4 numéros par an.
LES AUTEURS
Jacques De Decker, Claude Javeau, Luc Dellisse, Éric Brogniet, Anne-Marie La Fère, Yves Wellens, Liliane Schraûwen, Jean-Baptiste Baronian, Emmanuèle Sandron, Véronique Bergen, Jacques Cels, Michel Torrekens, Daniel Simon, Jean-Claude Bologne, Patrick Roegiers, Francis Dannemark, Guy Vaes, Jean-Baptiste Lison, Christophe-Géraldine Métral, Juan Carlos Botero et Joris Iven. -
Marginales 232 semira, monica, femmes de l'annee?
Collectif
- Ker Editions
- 5 Février 2018
- 9770025293800
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Que retiendra l'Histoire de cette pénultième année du siècle - et du millénaire - qui s'achève ? On ne le sait, d'autant que rien ne nous assure que l'on écrira encore notre histoire, que des chroniqueurs auront le courage de se pencher sur l'inflation d'informations qui nous caractérise, et qu'ils parviendront à y faire le tri. En ce sens, on pourrait dire que nous vivons la post-histoire de l'humanité, celle où le débordement de textes engendre un tel engorgement que plus personne n'y voit goutte...
Et pourtant, on ne peut pas dire que les papiers n'importent pas de nos jours ! Il suffit de voir quel sort est réservé à ceux qui en sont dépourvus, ou les forêts entières qui n'ont été abattues que pour consigner les ébats de l'homme le plus puissant de la planète avec une jeune stagiaire dans la pièce attenante à son bureau, qui doit son nom à sa forme ovale. D'un côté le manque, de l'autre l'excès. Aurait-elle disposé du document providentiel, la jeune Sémira n'aurait pas fini, étouffée, la tête dans le giron d'un gendarme. Ne serions-nous pas engagés dans une folie immature de ressassement des mêmes faits divers inlassablement martelés, les imprimantes d'ordinateurs n'auraient pas rendu superflue l'édition en bonne et due forme du rapport Starr. Voilà le premier livre parfaitement virtuel : pourquoi le confectionner encore, puisque les journaux l'ont anticipé et que chacun, pourvu de l'installation requise, a pu le glaner sur la toile et se bricoler une brochure personnalisée, ce qui est bien le moins en ce qui concerne des comportements aussi intimes ?
Des écrivains comme Didier Van Cauwelaert ou Caroline Lamarche revisitent à leur manière les sujets brûlants qui ont marqué l'actualité du siècle dernier.
À PROPOS DE LA REVUE
Marginales est une revue belge fondée en 1945 par Albert Ayguesparse, un grand de la littérature belge, poète du réalisme social, romancier (citons notamment Simon-la-Bonté paru en 1965 chez Calmann-Lévy), écrivain engagé entre les deux guerres (proche notamment de Charles Plisnier), fondateur du Front de littérature de gauche (1934-1935). Comment douter, avec un tel fondateur, que Marginales se soit dès l'origine affirmé comme la voix de la littérature belge dans le concert social, la parole d'un esprit collectif qui est le fondement de toute revue littéraire, et particulièrement celle-ci, ce qui l'a conduite à s'ouvrir à des courants très divers et à donner aux auteurs belges la tribune qui leur manquait.
Marginales, c'est d'abord 229 numéros jusqu'à son arrêt en 1991. C'est ensuite sept ans d'interruption et puis la renaissance en 1998 avec le n°230, sorti en pleine affaire Dutroux, dont l'évasion manquée avait bouleversé la Belgique et fourni son premier thème à la revue nouvelle formule. Marginales reprit ainsi son chemin par une publication régulière de 4 numéros par an.
LES AUTEURS
Jacques De Decker, Didier Van Cauwelaert, Pierre Maury, Anne-Marie La Fère, Daniel Simon, Caroline Lamarche, Éric Brogniet, Werner Lambersy , Adolphe Nysenholc, Nadine Monfils, Pascal Vrebos, Carl Norac, Patrick Roegiers, William Cliff, Anne Richter, Serge Meurant, Daniel SoilHenri Ronse, Viatcheslav Glebovitch Kouprianov et Jos De Wit. -
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Bruxelles se trouve dans tous les atlas, mais pratiquement pas sur les planisphères littéraires. On ne rêve pas de Bruxelles comme de Dublin ou de Vienne, de Lisbonne ou de Stockholm. Il lui manque, pour cela, l'aura que confère à une ville l'imaginaire de ses écrivains. En réalité, ce constat désolé n'est pas entièrement exact.
Plein de textes ont Bruxelles pour théâtre, mais ils n'ont malheureusement pas bénéficié du rayonnement suffisant. Il faudrait se livrer à une véritable archéologie textuelle pour porter au jour les pages que la ville a inspirées. Et pas seulement à des auteurs belges, d'ailleurs. Il y a de magnifiques poèmes de Auden, les considérations désenchantées de Charlotte Bronté, les sarcasmes de Baudelaire. Le goût de l'autodénigrement et la capacité de se moquer de soi ont fait des Belges les meilleurs propagandistes de la grande dénonciation de l'auteur des Fleurs du Mal, qui est venu perdre l'esprit en Belgique.
Des poèmes et nouvelles inspirés par la ville de Bruxelles avec des écrivains comme Thilde Barboni, Jacques Cels ou encore Luc Dellisse.
À PROPOS DE LA REVUE
Marginales est une revue belge fondée en 1945 par Albert Ayguesparse, un grand de la littérature belge, poète du réalisme social, romancier (citons notamment Simon-la-Bonté paru en 1965 chez Calmann-Lévy), écrivain engagé entre les deux guerres (proche notamment de Charles Plisnier), fondateur du Front de littérature de gauche (1934-1935). Comment douter, avec un tel fondateur, que Marginales se soit dès l'origine affirmé comme la voix de la littérature belge dans le concert social, la parole d'un esprit collectif qui est le fondement de toute revue littéraire, et particulièrement celle-ci, ce qui l'a conduite à s'ouvrir à des courants très divers et à donner aux auteurs belges la tribune qui leur manquait.
Marginales, c'est d'abord 229 numéros jusqu'à son arrêt en 1991. C'est ensuite sept ans d'interruption et puis la renaissance en 1998 avec le n°230, sorti en pleine affaire Dutroux, dont l'évasion manquée avait bouleversé la Belgique et fourni son premier thème à la revue nouvelle formule. Marginales reprit ainsi son chemin par une publication régulière de 4 numéros par an.
LES AUTEURS
Jacques De Decker, Patrick Roegiers, Gérard Adam, Anne-Marie La Fère, Daniel Soil, Michel Torrekens, Françoise Lalande, Luc Dellisse, Philippe Jones, Claude Javeau, Monique Thomassettie, Gaston Compère, Daniel Simon, Jean-Baptiste Baronian, Nicolas Ancion, Thomas Owen, Liliane Schraûwen, Éric Brogniet, François de Callataÿ, Jean-Louis Lippert, Adolphe Nysenholc, Emmanuèle Sandron, Patrick Virelles, Michel Joiret, Yves Wellens, Françoise Lison-Leroy, René Hénoumont et Alain Berenboom. -
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On était en plein été, il y a dix ans de cela, et tandis que la plupart des Occidentaux, en ce mois d'août particulièrement clément, savouraient le décalage oisif des vacances, le Président de l'Union Soviétique faisait l'objet d'un putsch. Il s'en remit peu de jours plus tard, mais dès lors ses jours à la tête de l'empire étaient comptés.
En Lettonie, on n'avait pas tardé à tirer les conséquences de l'événement. Les dangers étant trop grands que l'on en revînt à la ligne dure d'avant la perestroïka, on se hâta, le lendemain de la mise sous surveillance de Gorbatchev dans sa datcha, de se proclamer indépendants. La nouvelle ne fit pas grand bruit. Il faut dire que depuis bientôt deux ans, on ne savait plus où donner de la tête. La carte de l'Est de l'Europe devait être redessinée semaine après semaine. Depuis la chute du mur de Berlin, dont personne n'avait osé prévoir l'effondrement sous la forme qu'il finit par prendre, les téléspectateurs étaient un peu blasés. Vivre l'histoire du monde à la petite semaine, voire au jour le jour, finit par émousser la sensibilité aux événements. Si la prise de la Bastille avait été filmée en direct par CNN, aurait-elle à ce point marqué les esprits ? Certainement pas. Elle n'aurait d'ailleurs pas occupé un long temps d'antenne : l'équivalent tout au plus de ce que l'on consacre aujourd'hui à une mutinerie dans une prison...
Des poèmes et nouvelles inspirés par la thématique de l'Europe de l'Est avec des écrivains comme Guy Goffette, Jean-Baptiste Baronian ou encore Monique Thomassettie.
À PROPOS DE LA REVUE
Marginales est une revue belge fondée en 1945 par Albert Ayguesparse, un grand de la littérature belge, poète du réalisme social, romancier (citons notamment Simon-la-Bonté paru en 1965 chez Calmann-Lévy), écrivain engagé entre les deux guerres (proche notamment de Charles Plisnier), fondateur du Front de littérature de gauche (1934-1935). Comment douter, avec un tel fondateur, que Marginales se soit dès l'origine affirmé comme la voix de la littérature belge dans le concert social, la parole d'un esprit collectif qui est le fondement de toute revue littéraire, et particulièrement celle-ci, ce qui l'a conduite à s'ouvrir à des courants très divers et à donner aux auteurs belges la tribune qui leur manquait.
Marginales, c'est d'abord 229 numéros jusqu'à son arrêt en 1991. C'est ensuite sept ans d'interruption et puis la renaissance en 1998 avec le n°230, sorti en pleine affaire Dutroux, dont l'évasion manquée avait bouleversé la Belgique et fourni son premier thème à la revue nouvelle formule. Marginales reprit ainsi son chemin par une publication régulière de 4 numéros par an.
LES AUTEURS
Jacques De Decker, Jean Jauniaux, Emmanuèle Sandron, Daniel Simon, Jack Keguenne, Jacqueline De Clercq, William Cliff, Adolphe Nysenholc, Jean-Baptiste Baronian, Monique Thomassettie, André Delcourt, Marianne Hendrickx, Huguette de Broqueville, Roger Foulon, Philippe Jones, Yves Wellens, Ola Milosc, Anne-Marie La Fère, Luc Dellisse, Gérard Adam, Françoise Nice, René Lambert, Osman Arnautovic et Ioan Flora. -
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On lui rouvre la porte et il envahit tout. Le bicentenaire de Victor Hugo prend des proportions qu'aucune commémoration de ce genre n'a connue, semble-t-il. Et si l'ampleur de cette reconnaissance était à la mesure d'une singulière occultation ? Et si Hugo, en fait, avait été dissimulé dans les drapés de sa gloire ? Certes, il était le géant des lettres, le seul écrivain auquel les aliénés, notoirement, s'identifient, comme Napoléon est le politique qui peuple le plus les asiles. Il est un prototype, un archétype. L'auteur par excellence, celui par qui tous les types d'oeuvre arrivent. On l'a assez dit : Hugo est un décathlonien des lettres : tout lui réussit, rien ne lui échappe. Et lorsqu'il se repose de l'écriture, il se met à dessiner, et c'est tout aussi magnifique.
Il est ce "visiteur encombrant", comme dit Jean-Pol Baras à propos de son séjour en Belgique. Mais c'est de son séjour sur la terre que l'on peut tout aussi bien parler. Tout ce qu'il aborde, il le transforme et le transfigure, le chargeant d'une vision qui, peu à peu, s'est mise à animer, à irriguer son oeuvre tout entière, dont l'évolution est ascensionnelle. Car lorsque l'on s'efforce de la considérer dans son ensemble, ce qui ne peut se faire que superficiellement, l'on est frappé par la sûreté croissante d'une pensée qui se consolide et se renforce, et va dans le sens d'une conquête par l'homme de son autonomie et de sa dignité. C'est ainsi qu'en 1859 il fait résonner les derniers vers du "Satyre", dans La Légende des Siècles : "Place à l'atome saint, qui brûle et qui ruisselle ! / Place au rayonnement de l'âme universelle ! / Un roi c'est de la guerre, un dieu c'est de la nuit. / Liberté, vie et foi, sur le dogme détruit !" Et la suite va poursuivre cet appel prodigieux à l'émancipation, qui fait de Hugo, tout baroque et fantasmatique qu'il soit, le prolongement des Lumières.
Des poèmes et nouvelles inspirés par la thématique de Victor Hugo avec des écrivains comme Jean-Baptiste Baronian, Liliane Schraûwen ou encore Claude Javeau.
À PROPOS DE LA REVUE
Marginales est une revue belge fondée en 1945 par Albert Ayguesparse, un grand de la littérature belge, poète du réalisme social, romancier (citons notamment Simon-la-Bonté paru en 1965 chez Calmann-Lévy), écrivain engagé entre les deux guerres (proche notamment de Charles Plisnier), fondateur du Front de littérature de gauche (1934-1935). Comment douter, avec un tel fondateur, que Marginales se soit dès l'origine affirmé comme la voix de la littérature belge dans le concert social, la parole d'un esprit collectif qui est le fondement de toute revue littéraire, et particulièrement celle-ci, ce qui l'a conduite à s'ouvrir à des courants très divers et à donner aux auteurs belges la tribune qui leur manquait.
Marginales, c'est d'abord 229 numéros jusqu'à son arrêt en 1991. C'est ensuite sept ans d'interruption et puis la renaissance en 1998 avec le n°230, sorti en pleine affaire Dutroux, dont l'évasion manquée avait bouleversé la Belgique et fourni son premier thème à la revue nouvelle formule. Marginales reprit ainsi son chemin par une publication régulière de 4 numéros par an.
LES AUTEURS
Jacques De Decker, Liliane Schraûwen, Claude Javeau, Françoise Lison-Leroy, François de Callataÿ, Huguette de Broqueville, Yvon Toussaint, Otto Ganz, Jean-Baptiste Baronian, Jean Jauniaux, Luc Dellisse, Yves Wellens, Véronique Bergen, Alain Bosquet de Thoran, René Hénoumont, Laurent Demoulin, Jean-Louis Lippert, Andrés Carmín, Ghislain Cotton, Roger Foulon, Monique Thomassettie, Georges Thinès, Patrick Roegiers, Paul Tabet et Admiral Mahic. -
Marginales 242 psychopathologie de la vie quotidienne
Collectif
- Ker Editions
- 22 Août 2016
- 9770025293329
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Quel fut exactement l'impact de ce livre étrange au moment de sa parution ? On peut gager qu'il eut le destin des ouvrages savants : il fit quelques remous dans la profession, il intéressa les curieux, dut alimenter la rumeur dans les cercles mondains qui se piquaient de science. Furent-ils nombreux, ceux qui mesurèrent que venait de paraître l'une des plus lumineuses percées dans le fonctionnement de notre vie intérieure ?
Cette "Psychopathologie des Alltaglebens" parut donc il y a exactement cent ans, à l'aube de ce siècle que nous venons à peine de quitter. Il y a déjà dans ce titre, qui confronte une notion médicale, la psychopathologie, à la désignation de la banalité de nos jours, cette fameuse "vie quotidienne", comme un choc poétique : Freud a dû mesurer cette collision du clinique et de l'ordinaire, cette contradiction volontaire, en grand écrivain qu'il était. Au fond, dans cette étude, il y insiste d'ailleurs, il ne se penche pas sur des maux majeurs, ils veut plutôt montrer que dans qu'il y ait de quoi s'inquiéter, sans qu'il faille en appeler à la médecine, fût-elle de l'âme, nous sommes sans cesse en proie à des phénomènes minuscules, à de petits dérèglements qui indiquent que l'inconscient, ce continent qu'il s'est ingénié à explorer, se livre à ses dérives.
Des poèmes et nouvelles inspirés par la thématique de la vie intérieure avec des écrivains comme Véronique Bergen, Luc Dellisse ou encore Yves Wellens.
À PROPOS DE LA REVUE
Marginales est une revue belge fondée en 1945 par Albert Ayguesparse, un grand de la littérature belge, poète du réalisme social, romancier (citons notamment Simon-la-Bonté paru en 1965 chez Calmann-Lévy), écrivain engagé entre les deux guerres (proche notamment de Charles Plisnier), fondateur du Front de littérature de gauche (1934-1935). Comment douter, avec un tel fondateur, que Marginales se soit dès l'origine affirmé comme la voix de la littérature belge dans le concert social, la parole d'un esprit collectif qui est le fondement de toute revue littéraire, et particulièrement celle-ci, ce qui l'a conduite à s'ouvrir à des courants très divers et à donner aux auteurs belges la tribune qui leur manquait.
Marginales, c'est d'abord 229 numéros jusqu'à son arrêt en 1991. C'est ensuite sept ans d'interruption et puis la renaissance en 1998 avec le n°230, sorti en pleine affaire Dutroux, dont l'évasion manquée avait bouleversé la Belgique et fourni son premier thème à la revue nouvelle formule. Marginales reprit ainsi son chemin par une publication régulière de 4 numéros par an.
LES AUTEURS
Jacques De Decker, Pierre Mertens, Patrick Roegiers, Philippe Jones, Yves Wellens, Thilde Barboni, Adolphe Nysenholc, Jean Jauniaux, Richard Miller, Claire Lejeune, Liliane Schraûwen, Véronique Bergen, Luc Dellisse, Jean-Baptiste Baronian, Claude Javeau, Emmanuèle Sandron, Roger Foulon, Laurent Demoulin, Gérard Adam, Jack Keguenne, Guy Vaes, André Sempoux, Caroline Lamarche, Gwenaëlle Stubbe, Karel Logist, Georges-Henri Dumont et Jozef Deleu. -
Découvrez un nouveau numéro en version numérique de la revue littéraire belge Marginales
Nous autres belgicains, pour ce qui est de la modestie, nous sommes imbattables. Cela dit sans l'ironie que l'on pourrait y voir. Sommes-nous conscients, par exemple, de compter parmi les plus féconds concepteurs de mythes du XXe siècle ?
La plupart de ces créatures "made in Belgium" qui se sont mises à envahir la mémoire et même l'inconscient collectifs sont nées sur la planche à dessin de quelques artistes qui tenaient, au départ, ces activités pour secondaires parce que strictement alimentaires. Joseph Gillain, par exemple, ce géant trop méconnu de la BD belge, se considérait d'abord comme un peintre, et se désolait presque que la notoriété lui soit venue d'un volet moins noble (à ses yeux du moins) de sa créativité. Sous le nom de Jijé, il donna vie à Jerry Spring, à Blondin et Cirage, à Jean Valhardi. Quel apport insigne au huitième art ! Ses pairs le vénéraient comme un maître : ils s'appelaient Morris, Franquin, Will, et eux-mêmes furent aussi de fameux mythothètes, si l'on peut se permettre ce néologisme forgé sur le modèle du logothète cher à Roland Barthes. Lucky Luke, le Marsupilami ou Gaston Lagaffe, même Tif et Tondu sont fichés dans nos souvenirs de premières lectures, ont structuré notre vision du monde. Ils ont conquis un immense public au départ d'une rampe de lancement située rue Jules Destrée à Marcinelle. Charles Dupuis, l'éditeur qui veillait aux destinées du journal de Spirou, vient de disparaître. Il a eu droit aux hommages de Richard Miller, le ministre des Arts et des lettres et écrivain qui d'ailleurs figure au sommaire de ce numéro, et il les avait bien mérités !
Des poèmes et nouvelles inspirés par la thématique de la mythologie et de la bande dessinée avec des écrivains comme Richard Miller, Thierry Bellefroid ou encore Anne-Michèle Hamesse.
À PROPOS DE LA REVUE
Marginales est une revue belge fondée en 1945 par Albert Ayguesparse, un grand de la littérature belge, poète du réalisme social, romancier (citons notamment Simon-la-Bonté paru en 1965 chez Calmann-Lévy), écrivain engagé entre les deux guerres (proche notamment de Charles Plisnier), fondateur du Front de littérature de gauche (1934-1935). Comment douter, avec un tel fondateur, que Marginales se soit dès l'origine affirmé comme la voix de la littérature belge dans le concert social, la parole d'un esprit collectif qui est le fondement de toute revue littéraire, et particulièrement celle-ci, ce qui l'a conduite à s'ouvrir à des courants très divers et à donner aux auteurs belges la tribune qui leur manquait.
Marginales, c'est d'abord 229 numéros jusqu'à son arrêt en 1991. C'est ensuite sept ans d'interruption et puis la renaissance en 1998 avec le n°230, sorti en pleine affaire Dutroux, dont l'évasion manquée avait bouleversé la Belgique et fourni son premier thème à la revue nouvelle formule. Marginales reprit ainsi son chemin par une publication régulière de 4 numéros par an.
LES AUTEURS
Jacques De Decker, Richard Miller, Jean-Pierre Verheggen, Véronique Bergen, Philippe-Louis Champbon, Jacques Lefèbvre, Yves Wellens, Monique Thomassettie, Michel Joiret, Anne-Marie La Fère, Claude Javeau, Roger Foulon, André Delcourt, Laurent Demoulin, René Hénoumont, Chantal Boedts, Thierry Bellefroid, Jean-Baptiste Baronian, Jean Jauniaux, Yves Deleu, Françoise Lison-Leroy, Jacques De Decker, Anne-Michèle Hamesse, Ha-Lekhem Ha-Adom, Jacques Henrard, Patrick Roegiers et Luc Dellisse. -
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Dans le tohu-bohu médiatique qui accompagne cette grande mutation, les écrivains se sont peu fait entendre. C'est qu'ils n'émettent pas sur les mêmes longueurs d'onde que les discours dominants.
Il est cependant précieux que, par les moyens qui sont les leurs, et qui relèvent de la fiction, de la poésie, de la méditation non utilitariste, ils puissent apporter leur point de vue. Un événement marquant, mi-feuilletonesque, mi-tragique, l'évasion du principal prévenu actuellement détenu en Belgique, a accéléré notre mise à feu du projet. Prévu pour l'automne 98, le nouveau Marginales devait sortir le plus vite possible après cet événement, à propos duquel, comme on le verra, des écrivains se sont vraiment sentis tenus de réagir, dans la foulée en quelque sorte.
Des écrivains comme Gérard Adam ou Pascale Fontaneau revisitent à leur manière les sujets brûlants qui ont marqué l'actualité du siècle dernier.
À PROPOS DE LA REVUE
Marginales est une revue belge fondée en 1945 par Albert Ayguesparse, un grand de la littérature belge, poète du réalisme social, romancier (citons notamment Simon-la-Bonté paru en 1965 chez Calmann-Lévy), écrivain engagé entre les deux guerres (proche notamment de Charles Plisnier), fondateur du Front de littérature de gauche (1934-1935). Comment douter, avec un tel fondateur, que Marginales se soit dès l'origine affirmé comme la voix de la littérature belge dans le concert social, la parole d'un esprit collectif qui est le fondement de toute revue littéraire, et particulièrement celle-ci, ce qui l'a conduite à s'ouvrir à des courants très divers et à donner aux auteurs belges la tribune qui leur manquait.
Marginales, c'est d'abord 229 numéros jusqu'à son arrêt en 1991. C'est ensuite sept ans d'interruption et puis la renaissance en 1998 avec le n°230, sorti en pleine affaire Dutroux, dont l'évasion manquée avait bouleversé la Belgique et fourni son premier thème à la revue nouvelle formule. Marginales reprit ainsi son chemin par une publication régulière de 4 numéros par an.
LES AUTEURS
Gérard Adam, Alain Berenboom, Carino Bucciarelli, Gaston Compère, Jacques Crickillon, Vincent Engel, Pascale Fonteneau, Xavier Hanotte, Michel Lambert, Jean-Louis Lippert, Jean-Luc Outers, Daniel Simon, Pascal Vrebos et Yves Wellens. -
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Le phonographe et le cinématographe ont davantage bouleversé la culture de ce siècle qui s'éclipse que Le sacre du printemps de Stravinsky et l' Ulysse de Joyce. Quoi qu'on en pense, et quoi que les doctes exégètes de la modernité puissent professer. Les nouveaux médias se sont fait les porteurs de messages nouveaux et, surtout, ont modifié du tout au tout leur mode de diffusion. La démocratisation de ces nouvelles techniques a, de plus, progressé à un point tel que des jeunes gens d'aujourd'hui, coiffés de leur walkman, écoutent leur musique de prédilection dans de meilleures conditions qu'un petit marquis convié à un concert de Lully à la cour de Louis XIV. Au surplus, ces privilégiés versaillais se comptaient sur les doigts de la main, alors que les utilisateurs de ces baladeurs sont innombrables...
Des poèmes et nouvelles inspirés par les pratiques culturelles avec des écrivains comme Thilde Barboni, Jacques Cels ou encore Luc Dellisse.
À PROPOS DE LA REVUE
Marginales est une revue belge fondée en 1945 par Albert Ayguesparse, un grand de la littérature belge, poète du réalisme social, romancier (citons notamment Simon-la-Bonté paru en 1965 chez Calmann-Lévy), écrivain engagé entre les deux guerres (proche notamment de Charles Plisnier), fondateur du Front de littérature de gauche (1934-1935). Comment douter, avec un tel fondateur, que Marginales se soit dès l'origine affirmé comme la voix de la littérature belge dans le concert social, la parole d'un esprit collectif qui est le fondement de toute revue littéraire, et particulièrement celle-ci, ce qui l'a conduite à s'ouvrir à des courants très divers et à donner aux auteurs belges la tribune qui leur manquait.
Marginales, c'est d'abord 229 numéros jusqu'à son arrêt en 1991. C'est ensuite sept ans d'interruption et puis la renaissance en 1998 avec le n°230, sorti en pleine affaire Dutroux, dont l'évasion manquée avait bouleversé la Belgique et fourni son premier thème à la revue nouvelle formule. Marginales reprit ainsi son chemin par une publication régulière de 4 numéros par an.
LES AUTEURS
Jacques De Decker, Gaston Compère, Emmanuèle Sandron, Jacques Cels, Luc Dellisse, René Hénoumont, Daniel De Bruycker, Adolphe Nysenholc, Véronique Bergen, Liliane Schraûwen, Monique Thomassettie, Yves Wellens, Jean-Pierre Dopagne, Françoise Wuilmart, Daniel Simon, Éric Brogniet, Vincent Engel, Georges-Henri Dumont, Manfred Flügge et Piet Joostens.