Publie.net
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En 1950 ; quatre contes et nouvelles ; 1982-1909
Collectif
- Publie.net
- Archeosf
- 19 Juillet 2012
- 9782814504745
Avec ArcheoSF, explorer les archives de la science-fiction ancienne : curiosités, inventions...
2050 représente, dans l'imaginaire collectif, une somme d'inquiétudes entre changement climatique, fin du pétrole, déséquilibres démographiques et inconnues géopolitiques.
1950, c'était il y a plus d'un demi-siècle. Pour les hommes et femmes de la fin XIX e siècle, l'écart temporel était le même et ils rêvèrent de ce temps à venir comme la promesse d'un autre monde. De nombreux écrivains, humoristes et vulgarisateurs scientifiques se sont emparés du thème « 1950 » s'appuyant sur les avancées scientifiques pour produire des anticipations. Albert Robida écrivit et dessina « 1950 » et les années suivantes dans Un potache en 1950, En 1965, Le Vingtième siècle... Son empreinte est manifeste sur certains des textes rassemblés ici.
L'anonyme Un clou pour l'exposition de 1950 publié en 1899 est placé sous le signe de l'Exposition Universelle de 1900 au cours de laquelle de nombreuses innovations soulageant l'homme de l'effort de la marche furent présentées.
Dans Énigme d'amour publié en 1909, E Ribière-Riverlas présente une intrigue sentimentale sur un fond inspiré par Robida et Jules Verne avec des moyens de transports et de communication variés extrapolés.
Plus léger est le conte Une élection académique en 1950 dans lequel Paul Blin imagine qu'une loi de 1949 « prescrit que les membres de l'Académie française seraient élus par les représentants de la presse, formant un collège électoral dans chaque chef-lieu de département ».
Pour finir L'attaque de la coupole cuirassée. Épisode d'un siège ... en 1950 de Pierre Ferréol est une anticipation militaire. Après la guerre de 1870-1871, ce genre a fleuri. Des auteurs comme le Capitaine Danrit, Pierre Giffard ou même Octave Béliard , ont écrit de nombreuses guerres futures mettant en scène des engins extrapolés tels des aéroplanes blindés, des dirigeables cuirassés, des chars, des super-canons ou des forts imprenables.
P. E.
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Longtemps mésestimée, l'écriture vernienne a été depuis une vingtaine d'années réévaluée. Ce qui apparaissait comme un ensemble de romans pour la jeunesse au charme suranné dans lequel la psychologie des personnages est sommaire, révèle désormais toute la puissance et l'efficacité de l'écriture de Jules Verne. Cela n'est pourtant qu'une redécouverte : en 1905, André Laurie, dans l'article reproduit dans ce livre, regrettait déjà que les institutions de légitimation culturelle se refusaient « à voir que l'oeuvre de Jules Verne est la plus puissante et la plus féconde du siècle, précisément parce qu'elle en est l'expression. Elle l'a prouvé, pourtant, en touchant simultanément, comme un Verbe nouveau, tous les cerveaux contemporains. Et quel poète, quel philosophe, quel demi-dieu en a jamais fait autant ? »
Dans Jules Verne, écrivain, Daniel Compère a montré toute la richesse de l'écriture vernienne entre intertextualité, réappropriation et « ludotextualité ». Si l'aéronef de Robur le conquérant a pour nom l'Albatros, le poème de Charles Baudelaire n'y est pas étranger... et Jules Verne a exprimé sa dette à Edgar Poe. On pourrait relever toutes les allusions aux écrivains que contiennent les oeuvres verniennes, la place nous manque ici mais indiquons que l'on y croise Edgar Poe, Walter Scott, Fenimore Cooper, Alexandre Dumas père et fils, Pascal, Xavier de Maistre, Homère, Victor Hugo, Hoffmann,... et que dans la bibliothèque du Capitaine Nemo l'on trouve : « les chefs-d'oeuvre des maîtres anciens et modernes, c'est-à-dire tout ce que l'humanité a produit de plus beau dans l'histoire, la poésie, le roman et la science, depuis Homère jusqu'à Victor Hugo, depuis Xénophon jusqu'à Michelet, depuis Rabelais jusqu'à madame Sand. Mais la science, plus particulièrement, faisait les frais de cette bibliothèque ; les livres de mécanique, de balistique, d'hydrographie, de météorologie, de géographie, de géologie, etc., y tenaient une place non moins importante que les ouvrages d'histoire naturelle, et je compris qu'ils formaient la principale étude du capitaine. Je vis là tout le Humboldt, tout l'Arago, les travaux de Foucault, d'Henry Sainte-Claire Deville, de Chasles, de Milne-Edwards, de Quatrefages, de Tyndall, de Faraday, de Berthelot, de l'abbé Secchi, de Petermann, du commandant Maury, d'Agassis, etc. Les mémoires de l'Académie des sciences, les bulletins des diverses sociétés de géographie, etc. »
Nous avons voulu à notre tour jouer avec les mots de Verne en utilisant la contrainte de la variante de l'haïkisation. Chaque « haïku » de Jules Verne présenté ici reprend les premiers et les derniers mots des textes des Voyages extraordinaires et de quelques autres romans. Accompagné d'une iconographie tout aussi extraordinaire, le jeu se veut une invitation à retrouver Jules Verne, et de quel roman proviennent les extraits (un guide de lecture est proposé en fin de volume), pour se laisser porter par la puissance du rêve.
Philippe Ethuin -
#PublieNoël - cadeau dans le cadre de l'opération Publie.Noël - publication le 25 décembre
Depuis mai 2013, pratiquement chaque dimanche, un auteur Publie.net répondait aux questions de Christine Jeanney dans la rubrique Un Texte / Une Voix. Une manière de mettre en avant leur travail mais aussi leurs idées et la genèse de leurs livres. Voici l'intégralité de leurs réponses accompagnées des premiers chapitres de leurs livres, compilées dans cet epub. Nous vous souhaitons une bonne lecture, et puisque nous publions ce livre pendant les fêtes de Noël, de joyeuses fêtes de fin d'année également.
Avec :
Flocoon Paradise / Philippe Carrese
Le Shnorrer de la rue des Rosiers / Michèle Kahn
Ne cherchez plus mon coeur / Jean-Michel Maulpoix
Kill that Marquise / Michel Brosseau
Photo de classe/s / Jean-Pierre Suaudeau
Une épidémie / Fabien Clouette
Contact / Cécile Portier
Un hymne à la paix (16 fois) / Laurent Grisel
Théorie des orages / Lucien Suel
Blasons d'un corps masculin / Régine Detambel
À notre humanité / Marie Cosnay
Nazis dans le métro / Didier Daeninckx
Elle, ma Grèce / Michel Volkovitch
Musaraignes / Jacques Serena
Guantanamo / Frank Smith
Retour Pôle Emploi / Anne-Sophie Barreau
Légendes / Daniel Bourrion
Al Teatro / Stéphanie Benson
Filles du calvaire / Annie Rioux
Sharon Tate ne verra pas Altamont / Marc Villard
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Rendez-vous sur notre blog pour lire en ligne les interviews. -
[lire+écrire] est un livre numérique sur le livre numérique qui articule réflexions (contributions d'auteurs ouvrant des perspectives depuis le point de vue du designer, de l'artiste, de l'enseignant-chercheur, du juriste-bibliothécaire, du médiateur du livre et critique littéraire) et « recettes » pratiques (retour d'expérience avec consignes et fragments d'atelier d'écritures numériques en écho aux contributions proposées).
[lire+écrire] est un partenariat entre la région des Pays de la Loire et l'éditeur publie.net. Cet ouvrage collectif est né des rencontres, réflexions et pratiques issues du cycle et du blog [lire+écrire]numérique conçus et animés en 2013 par Guénaël Boutouillet et Catherine Lenoble pour la région Pays de la Loire.
Si ce cycle a permis d'expérimenter un espace de formation-action itinérante en région sur les pratiques d'édition, de lecture et d'écriture numérique auprès d'un public de médiateurs du livre, bibliothécaires, éditeurs, animateurs d'atelier d'écriture, le blog dédié en aura facilité l'accompagnement en tant que lieu d'archivage actif des conférences et laboratoire de productions textuelles issues des ateliers.
Pour valoriser le cycle et le blog [lire+écrire]numérique, nous avons souhaité prolonger l'expérience par l'édition d'un livre numérique afin d'en éditorialiser les contenus tout en innovant sur l'édition elle-même - de sa fabrication à sa diffusion - afin de proposer des ressources enrichies, prêtes-à-partager.
Le choix d'une édition sous licence Creative Commons en favorise en effet la distribution et l'accès (en libre téléchargement) au plus grand nombre.
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Avec la participation de Guénaël Boutouillet, Olivier Ertzscheid, Antoine Fauchié, Roxane Lecomte, Lionel Maurel, An Mertens, Laurent Neyssensas & Jiminy Panoz. Coordination éditoriale : Catherine Lenoble. -
HEUREUX LES POÈTES GRECS...
...s'ils connaissaient leur bonheur ! Ils se croient ignorés, méprisés, alors qu'ailleurs c'est encore pire. La poésie en Grèce reste relativement florissante. Elle a toujours été une sorte de langue maternelle, parlée par un nombre étonnant d'Hellènes de tous âges, sexes et conditions. On publie encore des poètes à tour de bras, les sites de poésie se multiplient, et quant à la diversité, à la qualité, il ne semble pas qu'elles soient en baisse.
Les premiers poètes que j'ai traduits, dans les années 80, étaient tout juste quadragénaires, à peine plus âgés que moi. Quinze ans plus tard, en 2000, les plus jeunes poètes présents dans l'anthologie Poésie/Gallimard avaient eux aussi quarante ans. Dans les deux cas je m'étais sagement conformé à la règle commune : on ne cueille pas les fruits verts - même si, en poésie surtout, certains fruits mûrissent bien avant la quarantaine.
Cette fois, soyons moins rigoriste : sur les douze « jeunes poètes » que voici, qui représentent la nouvelle génération, sept ont quarante ans ou plus, mais trois autres sont trentenaires et les deux benjamins n'ont que vingt-huit ans. Le doyen, né en 1962, doit sa présence au fait qu'il a publié très tardivement son premier recueil de poèmes.
L'échantillon est-il représentatif ? Faut-il à tout prix trouver des points communs entre ces voix diverses, leur faire endosser de force un maillot d'équipe nationale ? Les Grecs eux-mêmes ne se risquant pas encore à tirer le portrait collectif de cette nouvelle génération, je me bornerai à quelques remarques prudentes.
Tous ces poètes ont beaucoup lu, semble-t-il. Remarquablement oecuméniques dans le choix de leurs ancêtres, ils revendiquent des influences étonnamment diverses, grecques mais aussi étrangères : le village planétaire s'installe peu à peu. Du côté grec, Sakhtoùris est le plus souvent nommé, mais l'antiquité reste une source d'inspiration pour certains. L'influence de la poésie française est en baisse, on s'en doutait, au profit de l'anglo-saxonne. L'engagement politique, vivace au milieu du siècle dernier, avait déjà quitté l'ordre du jour avec la génération précédente. Les problèmes actuels de la cité n'apparaissent plus directement. La parole poétique se fait dense et obscure, mêlant rêve et réel, s'organisant souvent en corps-à-corps entre ombre et lumière. La religion n'est pas morte pour tous. On voit poindre chez certains, chose remarquable, un humour plus ou moins diffus, plus ou moins noir.
Choisir douze poètes grecs, m'a dit quelqu'un là-bas, c'est se faire douze amis et douze mille ennemis. Étant maso avec modération, je déclare ici solennellement que la liste n'est pas close, chers poètes, et que je serai heureux de poursuivre l'exploration - de façon moins systématique et intensive sans doute - avec de nouvelles têtes. La Grèce le mérite bien.
M.V.
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Meydan ; la place ; anthologie d'auteurs contemporains turcs
Collectif
- Publie.net
- 1 Septembre 2012
- 9782814505520
Lieu de rencontre, de révolte, de réunion, de découverte, de partage d'idées. Meydan, en turc, signifie "la place". Selon le contexte, Meydan est aussi le temps ou l'opportunité. À l'époque ottomane, elle est le centre d'un "orta oyunu", théâtre de rue, chez les soufis, c'est la place des "ayin", les liturgies. Ses origines remontent à l'arabe "Maydãn", large espace ouvert, et à la langue pehlevi (ou moyen-perse) "Mayan", le centre, l'espace visible.
Ce premier volume de "MEYDAN | la place", l'anthologie d'auteurs contemporains turcs, est proposé aux lecteurs et lectrices francophones sous le signe de la #découverte : celle de nouvelles voix, de thèmes inattendus, de perspectives sur le monde et la condition humaine, par des auteurs jeunes et moins jeunes, certains de renommée internationale, d'autres non, sur des thèmes parfois traitant de la Turquie, parfois pas du tout, à travers des extraits de romans et des nouvelles, qui explorent les possibilités et les limites de la langue, des mots, de l'invention. Cette variété de profils, de styles, d'écritures, de thèmes et de genres agira, nous l'espé -
Le XIXe marque, non sans résistances, l'émergence de l'archéologie scientifique. Les fouilles entreprises à la fin du XVIIIe siècle à Herculanum à partir de 1738, de Pompéi à partir de 1748 puis les découvertes de Pétra (1812) et plus encore l'engouement pour l'égyptologie en France après la Campagne d'Égypte de Bonaparte popularisent les méthodes scientifiques de l'époque et soulèvent l'intérêt du public.
La littérature s'inspire des découvertes archéologiques. Edward Bulwer-Lytton raconte en 1834 Les Derniers jours de Pompéi, Prosper Mérimée imagine La Vénus d'Ille (écrite en 1835 et publiée en 1837), Gustave Flaubert reconstitue Carthage au IIe siècle avant Jésus-Christ dans Salammbô (1862). Théophile Gautier produit plusieurs textes d'inspiration archéologique comme la nouvelle Arria Marcella (1852) ayant pour cadre Pompéi ou Le Roman de la Momie racontant l'histoire d'une jeune Égyptienne au temps des Pharaons.
De la reconstitution du passé grâce aux traces archéologiques à la question des traces que Paris laissera dans cent, mille ou cinq mille ans, il n'y a qu'un pas régulièrement franchi par les écrivains.
Les ruines futures de Paris sont un terrain d'exploration pour les auteurs rassemblés dans cette anthologie. Pour certains, il s'agit de ridiculiser les travers de leurs contemporains, pour d'autres d'illustrer une philosophie et faire réfléchir sur la petitesse de l'homme et pour les derniers de tout simplement amuser le public.
Aux côtés de Maurice Saint-Aguet, Victor Hugo, Santillane, Louis-Sébastien Mercier et Alfred Franklin, partez à la découverte des vestiges parisiens... -
Dans le sillage de Louise Ackermann
Louise Ackermann, Ouvrage Collectif
- Publie.net
- 7 Octobre 2020
- 9782371772410
« Nous sommes ingrats envers les penseurs et les artistes qui nous ont précédés. Que serions-nous sans eux ? Ils ont été les anneaux qui nous relient à la chaîne infinie. Comme dans un cerveau individuel une idée en amène une autre, leur oeuvre a suscité la nôtre. »
Louise AckermAnn, Journal
Ce livre s'ouvre comme une enquête sur Louise Ackermann (1813-1890). Qui était-elle ?
L'Histoire - avec sa grande hache - l'a en partie effacée, son nom étant peu mentionné dans les anthologies, les encyclopédies qui touchent à la littérature du XIXe siècle. Sans doute qu'en plus d'avoir le défaut d'être une femme, elle n'avait pas le goût d'organiser elle-même sa propre publicité et ne cherchait pas la gloire.
Penseuse, poétesse, sincère, enthousiaste, colé- rique aussi, et admirée par Tostoï, elle disait : « Je ne suis pas femme de lettres ; je n'écris pas, je chante. » Les fragments réunis ici - articles, écrits personnels, biographies, poèmes, lettres, journal intime, notices de ses contemporains et des lieux qu'elle a fréquentés -, constituent le matériau qui permettra de (re) découvrir son lyrisme, son insolence tranquille et la modernité de sa voix sans concession. En somme, ce qui reste dans son sillage.
Textes réunis et présentés par C Jeanney. -
Des androïdes dansants, des inventeurs géniaux, mais un peu dérangés, des aérostats et des machines gigantesques, des prouesses technologiques et industrielles, des machines inédites et des mécanismes superbement complexes... Ces textes ne sont pas du steampunk. Ils en sont les plus lointaines racines, plongées dans les profondeurs de notre imaginaire.
Étienne Barillier
Les textes de cette anthologie nous plongent au coeur des sources de l'imaginaire « steampunk ». Ils n'en sont pas pour autant des textes « steampunk » comme le rappelle Etienne Barillier dans sa préface.
La posture des auteurs du XIXe siècle et du début du XXe siècle est évidemment différente de ceux qui se revendiquent ou qui sont étiquetés « steampunk ». Ils imaginaient des futurs qui ne sont pas arrivés alors que le « steampunk » recrée un passé dans lequel le futur est arrivé plus tôt que dans notre réalité : le proto-steampunk lance ses « Et si ?... » vers l'avenir alors que le « steampunk » interroge le passé. Dans ces aller-retours entre passé et futur, des figures majeures se détachent comme Edgar Allan Poe, Thomas Edison, Jules Verne ainsi que des lieux communs dont a hérité le mouvement « steampunk » : ballons, dirigeables, automates, machines gigantesques fonctionnant à la vapeur...
Certains des textes rassemblés sont connus comme La Journée d'un journaliste américain signé Jules Verne ou Le Canard au ballon d'Edgar Allan Poe, d'autres sont de petites perles oubliées magnifiant la vapeur, relevant de l'edisonade humoristique, ou imaginant un monde dans lequel les automates côtoient les humains.
Tous ces textes extrapolent sur des données scientifiques et techniques de leur temps. Ils inventent un avenir dont se nourrit notre imaginaire contemporain.
Philippe Éthuin
Disponible en papier > archeosf.publie.net/le-passe-a-vapeur-anthologie-proto-steampunk/ -
Les pratiques de lecture évoluent. En matière de lecture numérique, les nouveaux outils induisent toujours de nouveaux usages et de nouvelles possibilités. En quoi lit-on différemment sur un outil nomade et connecté (smartphone, tablette, liseuse) ? Qu'y lit-on précisément ? Comment les auteurs, les éditeurs, les chercheurs, les lecteurs appréhendent-ils ces outils ? Quelles nouvelles formes sont développées sur ces supports et comment sont-elles reçues ?
Rassemblées au sein de ce livre, chacune dans son domaine, arts ou recherche, dix contributions tentent d'explorer les champs ouverts par ces interrogations.
Cet ouvrage est le résultat d'un travail pédagogique mené au sein du master « Livres et médiations » de l'Université de Poitiers ; Morgane Bellier, Mylène Contival, Alicia Ferjoux, Yang Dong, Allison Guignepain, François Martinez, Manon Picard, Célia Rivard et Barbora Rulakova ont ainsi participé à l'ensemble de l'organisation des journées d'études et professionnelles des 13 et 14 juin 2014, organisées en partenariat avec le Centre du Livre et de la Lecture en Poitou-Charentes, la médiathèque de Poitiers et avec le soutien du Laboratoire FoReLL, et de l'UFR Lettres et Langues de l'Université de Poitiers.
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Fut un temps où la sauvegarde de nos vies (sauvegarde au sens informatique qu'on lui prête aujourd'hui) était l'apanage des artistes, et notamment des écrivains. Mais, à l'heure de la surveillance de masse, des réseaux sociaux et des algorithmes invasifs, si nos vies sont suivies en temps réel, serons-nous encore capables de les écrire ? Née dans un contexte sécuritaire particulier où, de New York à Paris, sous prétexte de lutter efficacement contre le terrorisme, l'état d'urgence est devenu la norme, cette question nous concerne tous.
Parce que la pratique de l'écriture se heurte tout particulièrement à ces enjeux, et dans le prolongement d'un symposium organisé en novembre 2014 dans le cadre du Festival du Film de Lisbonne sur le thème « Créateurs et surveillance », Céline Curiol et Philippe Aigrain ont invité dix écrivains contemporains à donner corps à cette question.
D'Orwell à Amazon en passant par les drones espions, Noémi Lefebvre, Christian Garcin, Marie Cosnay, Céline Curiol, Claro, Carole Zalberg, Bertrand Leclair, Miracle Jones, Cécile Portier, Isabelle Garron, Catherine Dufour et Philippe Aigrain s'en remettent à la fiction et au langage pour nous ouvrir les yeux. -
Reposant sur une divergence de notre Histoire, l'uchronie nous raconte un autre passé, tel qu'il aurait pu être, tel qu'il n'a pas été. Que se serait-il passé si Alexandre le Grand avait affronté Rome ? Si les habitants d'Amérique avaient traversé l'Atlantique avant les Européens ? Si Louis XVI avait dominé la Révolution française ? Si Napoléon III était mort assassiné en 1858 ? Si l'Allemagne avait attaqué le France en 1905 ? Si le chemin de fer avait été inventé après l'automobile ?
L'uchronie est devenue un genre majeur des littératures de l'imaginaire. Une autre histoire du monde explore les sources du genre uchronique, présentant treize textes couvrant 2500 ans d'uchronies de l'Antiquité jusqu'aux années 1930. Quatre de ces textes sont révélés pour la première fois. -
Certains des visiteurs de PAUMÉE [brigetoun.blogspot.com] prennent ses mots à coeur, à tel point qu'ils les ont pris au sens propre, comme on s'empare d'une matière fertile. Ainsi, dans ce qui suivra, vous ne lirez QUE les mots de BRIGITTE CÉLÉRIER, mais réagencés différemment, façon CUT-CUP. D'une certaine manière on pourra donc dire que DIXIT PAUMÉE est écrit par BRIGITTE CÉLÉRIER sans BRIGITTE CÉLÉRIER (un beau paradoxe pour celle qui se décrit comme étant une « vieille novice »). Si par hasard vous ne connaissiez pas son site, PAUMÉE, vous trouverez ici une entrée, et même plusieurs entrées, derrière les pas et le travail de coupes et de reconstructions amicales de (dans le désordre) : Marie-Christine Grimard, Lucien Suel, Élizabeth Legros-Chapuis, Anita Navarrete Berbel, Piero Cohen-Hadria, Luc Comeau-Montasse, Anna Jouy, Jan Doets, Marie Noëlle Bertrand, Christine Jeanney, Sabine Huynh, Anh Mat, Christine Zottele, Serge Marcel Roche, et les arbres de Claudine Sales peints spécialement pour DIXIT PAUMÉE.
Christine Jeanney -
Hors de Paris pas d'avenir ?
Futurs de province vous offre quatorze preuves du contraire. Se projetant dans l'avenir, cinquante ans en avant pour les plus ti- mides, mille ans pour les plus audacieux, ces textes rassemblés pour la première fois nous parlent d'urbanisme, d'économie, de démographie, d'industrie, de sport... Ils nous font entrer dans l'imaginaire de défricheurs provinciaux de l'avenir, par- fois célèbres tel Jules Verne, souvent oubliés pour les autres.
Pour Amiens, Flers, Grenoble, Lyon, Marseille, Nantes, Poitiers, Rouen, Tarbes, Toulouse, Vienne - petites et grandes capitales régionales - c'est le rêve d'un futur radieux loin de la métropole parisienne.
La province, doux lieu de l'utopie !
À découvrir également : Paris Futurs ! -
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ucune carte du monde n'est digne d'un regard si le pays de l'utopie n'y figure pas.
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ilde
1830, 1848, 1871, 1905, 1917... les révolutions et révoltes populaires se sont succédées pendant un siècle. Portés par une volonté de conquêtes sociales, d'une transformation profonde de la société et par l'espoir de voir leurs idées triompher, des auteurs engagés dans différents courants progressistes ont imaginé l'avenir des révolutions qu'ils vivaient ou qu'ils souhaitaient : à partir de théories ils projettent les lecteurs dans une ère nouvelle, un âge d'or à venir. Les sept textes réunis dans Demain, les Révolutions ! témoignent de la diversité des points de vue, des courants et des moyens de réaliser la révolution annoncée. Ces disciples de Saint-Simon et de Charles Fourier, socialistes et anarchistes, communards et anarcho-syndicalistes rêvent de voir le monde changer de base. Dans ces utopies et anticipations révolutionnaires, une nouvelle société se dessine : plus juste, plus fraternelle, plus égalitaire. Si ces espérances ne se sont pas toutes réalisées, elles contiennent des buts à atteindre qui sont toujours d'actualité, elles portent en germe l'émancipation du genre humain et le désir d'un avenir radieux. L'utopie n'est pas une illusion, elle est un idéal ; elle n'est pas une chimère, elle est un projet. Si, comme l'écrivait Victor Hugo, « l'utopie est la vérité de demain », hier comme aujourd'hui, avec tous les Jean Misère, continuons de bâtir des cités idéales, de chanter le temps des cerises et, demain, le soleil brillera toujours !
Présentation de Philippe Éthuin. -
La femme, dans la société nouvelle, jouira d'une indépendance complète ; elle ne sera plus soumise même à un semblant de domination ou d'exploitation ; elle sera placée vis-à-vis de l'homme sur un pied de liberté et d'égalité absolues.
La femme de l'avenir
Auguste Bébel, 1891
Au XIXe siècle, alors que les revendications féministes ne cessent de croître, que les femmes gagnent peu à peu des droits, des hommes écrivent des anticipations sur le rôle futur des femmes. L'anthologie Au Temps où les femmes régneront réunit un échantillon représentatif des fantasmes masculins de cette ère à venir à travers différentes formes : conte, théâtre, utopie... Un siècle après, ces textes continuent de nous interroger et révèlent leur modernité.
Pour certains auteurs, ce sera une sombre époque de relégation des hommes, de remise en cause d'un supposé « ordre naturel », d'inversion des dominations et de tyrannie féminine. Pour les autres, ce sera le triomphe de l'égalité entre les sexes, de la déconstruction des genres et pourra alors naître une société utopique reposant sur des rapports femmes-hommes apaisés.
Comme le dit le poète, la femme est l'avenir de l'homme. -
Laissez-vous conter le mythe de l'engloutissement de Ker Is !
Nombreuses sont les versions de la légendaire histoire de la ville d'Is. Collectées au XIXe siècle, qu'elles soient chrétiennes ou celtes, toutes nous racontent le mythe du roi Gradlon, de sa fille Dahut et de la submersion d'Is.
Plus belle ville de son époque, affrontant la punition divine, elle n'a cessé de fasciner, d'Émile Souvestre à M. Reynes Monlaur, de Gabriel de la Landelle à Guy de Maupassant.
Cette anthologie rassemble quelques-uns des plus beaux récits de la chute de Ker Is légués par le XIXe siècle. Plusieurs sont réédités pour la première fois.
« En Bretagne, veut-on parler proverbialement d'une époque fort reculée, on dit "C'était du temps du roi Hérode" ou par variante : "du temps du roi Gradlon" - ce qui ne prouve en aucune façon que ces deux monarques fussent contemporains.
Gradlon, d'après les chroniqueurs, est le moins ancien de quatre ou cinq siècles.
Les poèmes, chants, contes et légendes populaires abondent sur son compte et sur celui de sa capitale, la ville d'Is ou Keris, submergée par la trahison de sa propre fille, la princesse Dahut ou Ahès, qui livra la clef des écluses protectrices à un amant bien cruellement digne d'elle. De nos jours encore les pêcheurs de la baie de Douarnenez, quand la mer est très limpide, prétendent apercevoir au fond les vestiges de l'antique cité rivale d'Occismor. » -
Au XIXe siècle, la Révolution industrielle a profondément modifié le rapport de l'être humain à la nature. Dès cette époque, l'imaginaire littéraire s'est penché sur la question écologique et les textes d'anticipation réunis dans cette anthologie (datant de 1810 à 1920 et pour la plupart réédités pour la première fois) envisagent les atteintes à la nature, la destruction de l'environnement, voire la fin du monde. Devant les développements de la science et de l'emprise de l'humanité sur la Terre, certains imaginent une planète où la nature a disparu, où l'eau de source est une denrée plus rare qu'un vin millésimé, où les derniers oiseaux se trouvent en haut d'un Himalaya pris d'assaut par les villes, où l'on vit dans les égouts parisiens, d'autres font part de leurs craintes face à l'épuisement des ressources naturelles, tous lancent des avertissements qu'il faudra bien se résoudre un jour à écouter.
« Alors commencera la redoutable période où l'excès de la production amènera l'excès de la consommation, l'excès de la chaleur, et la combustion spontanée de la Terre et de tous ses habitants.
Il n'est pas difficile de prévoir la série des phénomènes qui conduiront le globe, de degrés en degrés, à cette catastrophe finale. Quelque navrant que puisse être le tableau de ces phénomènes, je n'hésiterai pas à le tracer, parce que la prévision de ces faits, en éclairant les générations futures sur le danger des excès de la civilisation, leur servira peut-être à modérer l'abus de la vie et à reculer de quelques milliers d'années, ou tout au moins de quelques mois, la fatale échéance. Voici donc ce qui va se passer. » (1872)
Préface de Natacha Vas-Deyres. -
La fin du livre
Ouvrage Collectif, Alphonse Allais, Albert Robida, Octave Uzanne
- Publie.net
- 1 Décembre 2021
- 9782371772687
Le livre papier va-t-il disparaître ?
Cette question, aujourd'hui si banale, s'est posée dès le XIXe siècle. L'industrialisation de l'imprimerie, le développement de la presse et l'accroissement de la production (livres, affiches, revues, brochures, etc.) conduisent les contemporains à s'interroger sur l'avenir de l'imprimé alors que d'autres supports apparaissent (photographie, phonographie, téléphonie, radiophonie, télévision).
Certains annoncent, regrettent ou s'enthousiasment de la disparition de l'objet-livre tandis que d'autres imaginent des possibilités de lecture à distance (préfigurant le Web), l'utilisation d'une encre volatile, la production de contenus littéraires à la chaine... ce qui conduirait la galaxie Gutenberg à être supplantée par de nouvelles technologies.
Comme aujourd'hui ?