Daniel Cohen
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Eaux dérobées, pour l'origine des mots, étranges et poétiques, ont une source : le livre des Proverbes. Le détournement irrigue un travail, sans plan concerté ; l'autofiction, le roman, la traversée de soi et un ensemble de mémoires : une biographie intellectuelle dont l'Allemagne est le profond, le sombre bois, et, par ses immenses auteurs, l'illumination créatrice. L'écriture D'humaines conciliations, de Psoas, d'Un Saharien en son dire allemand (anciennement Lettre à une amie allemande), et de Où tes traces... tisse, en filigrane, un lien entre ces textes. Où tes traces... prend la mesure de cette unité à la lumière d'un deuil qui réactive les autres.
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D'Humaines conciliations ? C'est d'abord un titre : il reprend un vers du poète américain Wallace Stevens. C'est ensuite l'itinéraire chaotique d'un remords. C'est enfin le roman du remords. Histoire d'une journée à Prague, qu'une voix narre à haute voix - mais ne serait-ce pas, en réalité, un reflet : une narration à distance qu'une grande bourgeoise française s'est inventée ?
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Éditeur installé à Paris, dès le début des années 80, le narrateur est bouleversé, vers la fin de cette décennie, par la qualité d'une amitié qui envahit progressivement ses pensées et sa liberté. Il entame une histoire d'amour fragile et haletante. Le personnage aimé meurt brutalement et, dans son désarroi, le survivant entreprend un deuil bref, solitaire et douloureux.
Analyse sur l'irréalité de l'amour, sur la relativité des sentiments, sur l'impermanence des choses et des situations, Où tes traces... prolonge une quête autobiographique de l'auteur -
The West has long defined the pursuit of happiness in economic terms but now, in the wake of the 2007-8 financial crisis, it is time to think again about what constitutes our happiness.
In this wide-ranging new book, the leading economist Daniel Cohen traces our current malaise back to the rise of homo economicus: for the last 200 years, the modern world has defined happiness in terms of material gain. Homo economicus has cast aside its rivals, homo ethicus and homo empathicus, and spread its neo-Darwinian logic far and wide. Yet, instead of bringing happiness, homo economicus traps human beings in a world devoid of any ideals. We are left feeling empty and dissatisfied.
Today more and more people are beginning to recognize that competition and material gain are not the only things that matter in life. The central paradox of our era is that we look to the economy to give direction to our world at the very time when social needs are migrating toward sectors that are hard to place within the scope of market logic. Health, education, scientific research, and the world of the Internet form the heart of our post-industrial societies, but none of these belong to the traditional economic mould. While human creativity is higher than ever, homo economicus imposes himself like a sad prophet, a killjoy of the new age.
Drawing on a rich array of examples, Cohen explores the new digital and genetic revolutions and examines the limitations of homo economicus in our rapidly transforming world. As human beings have an extraordinary ability to adapt, he argues that we need to rebalance the relation between competition and cooperation in favour of the latter.
This thought-provoking analysis of our contemporary predicament will be of great value to anyone interested in the relationship between what happens in our economies and our personal happiness. -
Devant Pluton, Paris-Berlin : Itinéraires d'un féal
Daniel Cohen
- Editions Orizons
- 17 Octobre 2024
- 9791030905366
"Paris-Berlin" est un cheminement intérieur. Amorcé en amont d'une quête de l'auteur menée par d'abondantes lectures dès son adolescence. Qu'est-ce que l'Allemagne ? « Paris », explique Daniel Cohen, dans son avertissement, « est demeuré mon guide et ma boussole » ; « l'Allemagne, par ce qu'elle fut et par ce qu'elle a tiré d'elle-même, est "devant ma porte comme un grand pays muet" ». Écrivant, depuis de longues années, notamment "Prague de leur fenêtre", Cohen estima nécessaire de lever un interdit qui aboutissait à une contradiction : exclure... et s'exclure ! Il entreprit son voyage en deux temps, très brefs mais très intensément ressentis : à la fin du printemps de 1998 à Berlin ; en Forêt-Noire dix ans plus tard à Noël 2008. Ainsi "Prague de leur fenêtre", partie gémellaire - en miroir inversé - parut en 2020 ; "Paris-Berlin" est la seconde étape d'un cycle au long cours.
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Monnaie, richesse et dette des nations
Daniel Cohen
- CNRS Éditions (réédition numérique FeniXX)
- Monographies d'économétrie
- 7 Janvier 2017
- 9782271110817
Cette monographie traite de la théorie monétaire, développée dans le cadre d'une économie fermée, et de la théorie des relations monétaires internationales.
Elle montre, notamment, comment chaque théorie monétaire s'associe spécifiquement à une théorie du change. L'analyse débouche sur l'étude de la dette des nations. Un indice de solvabilité est défini, qui permet de juger de l'effort d'ajustement réalisé par les pays en voie de développement au cours des années quatre-vingt. -
Lettre à une amie allemande ; en marge d'un voyage à Berlin, juin 1998
Daniel Cohen
- Editions L'Harmattan
- Allemagne d'hier et d'aujourd'hui
- 9 Octobre 2015
- 9782296408050
Invité par son hôtesse allemande à évoquer les impressions de son séjour berlinois au printemps 1998, Daniel Cohen, se prenant au jeu, a finalement rédigé une longue lettre " biographique " sur ce pays pour lequel il éprouve tout à la fois fascination, intérêt et répugnance. Privilégiant une forme de conversation franche, grave et référencée, l'auteur y dit le mal d'être après la Shoah et tente d'éclairer un lieu tout en s'éclairant lui-même.
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Le narrateur se consacre, depuis des années, à l'écriture d'un cycle dont Prague, ville et mythe, est la colonne.
A l'occasion d'une rencontre professionnelle, il est bouleversé par la qualité d'une amitié qui envahit progressivement sa liberté et son être. Cette histoire compliquée qui lui est offerte et qu'il choisit de vivre, débouchera brutalement sur la mort. Une blessure non cicatrisée se rouvrira dans le vécu du deuil et dans le sillage même de l'écriture qu'il inspire. -
Le narrateur de ce récit a trouvé dans ce mot admirable, psoas , dont la racine grecque signifie " lombe ", " rein ", de quoi résumer une vieille et longue histoire d'amour. Psoas ? D'abord portrait d'une femme qui lutte pour vaincre et l'adversité de sa pauvreté et le malheur de son corps. Ensuite l'amour : violent, tenace. Enfin serait-ce, aussi, le procès de l'écriture supposée exorciste de l'angoisse ? Ce livre est une peinture des corps en guenille, de l'esprit blessé. Car la déchéance est l'une des voies possibles de l'être.
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L'argent, pour l'auteur de ce livre, a été, presque toujours, une expérience pénible. Plutôt que d'en décrire la lèpre en essayiste ou en romancier, il a composé un texte décalé. Il a choisi l'Écrivain comme personnage de sa discussion. Daniel Cohen rapporte de ses lectures et de sa casquette d'éditeur, un texte personnel, court et incisif, sur ce dieu fascinant et mortifère.
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Le miroir et ses portes ; Proust, Gide, Claudel
Daniel Cohen
- Editions Orizons
- 30 Mai 2018
- 9782140091872
La lecture, pour Daniel Cohen, a été et ascèse et affranchissement. C'est auprès des écrivains qu'il a appris à regarder le monde. Dans leur giron, il s'est efforcé de surmonter épreuves et échecs. Voici une réflexion sur le trio prestigieux Proust, Gide, Claudel. Ce livre est un témoignage passionné : comment des écrivains inscrivent leur matricule insigne sur la peau de leur lecteur.
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Le "Trésor régulier des rythmes" témoigne de la pulsation de l'écriture à laquelle un jeune garçon a cédé dans un milieu dépourvu de livres. Il dégage d'abord une fresque, pittoresque et altière, de son enfance passée au Sahara. Il en prolonge le foyer à l'autre point de l'ellipse : Paris - solitude de l'écrivain face à la maladie, à son destin, aux crises qui les transcendent et les réparent - c'est la seconde moitié de l'ouvrage. Cette autobiographie est un récit. Elle clôt un quintette mémoriel ouvert avec "Psoas" et "Où tes traces... "(parus), poursuivi avec "Aux Allemand"s et "Au Pays de Blanche" (à paraître).
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Nafala Weille-Breslau, princesse Waller von Schwartzenberg, née à Prague en 1897 et meurt en lieu inconnu, entre 1939 et 1945. Son époux, diplomate, suibit le même sort. Leur fils, Nal, né en 1920, part en exil en 1938 et s'éteint septuagénaire. Pauline-Lamballe Violet, leur amie, disparaît à Venise, centenaire, trois ans avant l'amorce du XXIe siècle.
Altère Nafala écrivaine d'envergure, une Lou Andrea Salomé s'il en est, plus romanesque et plus politique. Sombre et resplandissant Nal, bondé de paradoxes, coeur et esprit trempés de noir ou assagis. Pauline, conservatrice d'un musée dévolu à la mémoire d'une femme et de son palais.
Tout cela serait peu dans l'hommage rendu à la littérature, sans la galerie de personnages historiques dans un Prague trahi et abandonné au lendemain des accords de Munich. -
Notations musicales ; frontières et singularités
Daniel Cohen-Levinas
- Editions L'Harmattan
- La philosophie en commun
- 9 Octobre 1996
- 9782296320857