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Le Quartanier
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Avant la guerre, Carel Ender habite à Privine. Il est fonctionnaire de l'administration impériale. C'est toujours mieux que ce qu'en attendait sa famille.
Ses amis se nomment Isabelle Van Duyck, fondatrice d'une résidence utopique; Jean Faber, militant politique de gauche; Nina Fischer, journaliste de renom donnant de son temps au Secours des réfugiés; Ilya Rehberg, jeune dramaturge intéressé par la « question kadienne »...
Puis la grande histoire tombe sur Privine, et efface le souvenir de cette communauté.
Des années plus tard, l'historienne Sabine Oloron rencontrera le nom de Carel Ender dans ses recherches. Peut-être saura-t-elle dire la morale de cette fable. -
Récapitulons. Nous savons comment Simone a rencontré celui qui deviendra, pour un temps, son quatrième mari. Nous connaissons le métier de Simone (dessinatrice), nous connaissons son âge (elle ne les fait pas), ses moeurs (comment dire?), ses amitiés (une fameuse ribambelle), ses habitudes (de casanière contrariée). Nous avons appris sur elle des choses que sans doute elle ignorait elle-même. Il nous reste seulement à comprendre le rôle qu'elle a joué dans la célèbre affaire du diamant de Port-Merveille.
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Tout au long de son enfance, Carolus avait réalisé une oeuvre pléthorique, protéiforme, fragmentaire, en tout cas entièrement inédite. Celle-ci avait été archivée dans une série de boîtes. Qui avaient été déposées chez moi. Il fallait bien qu'un événement m'obligeât à les ouvrir.
À l'occasion de la parution de son roman L'inexistence, Le Quartanier réédite cette courte fiction de David Turgeon parue en 2013, dans une version revue par l'auteur. D'une justesse poignante, La raison vient à Carolus est le récit d'une enfance marquée par la solitude, l'imagination, la dualité, l'obsession pour les histoires et les livres. -
Un train déraille. Bon début. L'aventure peut commencer. Johanne Delambre se met à écrire. Elle aura beaucoup de succès. Tous les ingrédients sont réunis pour un roman plein de suspense et de rebondissements. Un roman? Pourquoi pas trois romans. Mais d'abord, un train doit dérailler.
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L'aventure de la pensée fait parfois le meilleur des romans d'aventures. Sous ses abords sévères, l'essai théorique est un genre littéraire comme un autre, avec ses figures, sa dramaturgie et ses effets de suspens. L'essai théorique, quand il travaille au mieux son style et son esprit, peut procurer le même inusable plaisir de lecture qu'une oeuvre de fiction ou qu'un poème.
L'oeuvre singulière du théoricien français Gérard Genette me donne ainsi l'excellent prétexte d'une enquête sur le travail du style dans l'essai théorique. De quelle manière met-on en scène le déroulement d'une pensée? À quels dangers s'expose-t-on quand on abuse des métaphores? Quels sont les pouvoirs de la néologie? Qu'arrive-t-il quand l'écriture au second degré abandonne sa position surplombante? Plus important encore : en quoi l'humour sert-il la théorie?
Cette promenade dans l'oeuvre de Genette nous fera côtoyer du beau monde : Barthes, Proust, Flaubert, Paulhan, Borges (bien sûr), ainsi qu'une nuée de théoriciennes et de théoriciens. Assez vite, on s'apercevra que l'art de la rhétorique, qu'on avait cru enterré par les avant-gardes du vingtième siècle, préparait, par le biais des études littéraires, un spectaculaire retour. Ce livre pose au fond une question aussi inquiétante que libératrice : et si l'essai théorique était l'avenir de la littérature? -
Un livre sur le livre, encore? Oui et non. On y verra bien une bibliothèque, mais dépourvue de lecteurs. Un libraire, mais itinérant. Un éditeur, mais angoissé. Des écrivains : trop, comme dhabitude. Des récits qui semboîtent les uns dans les autres, et inversement : on ne peut pas le nier. Une écriture qui cherche à nous perdre dans son propre labyrinthe : quelque chose comme ça. Heureusement, nous qui sommes lecteurs, nous savons voir au-delà de ces effets de manche. Nous ne nous laissons plus surprendre. Ah si, peut-être par l'arrivée furtive dune chanteuse au nez plat ou dune dessinatrice aux manières libertines. Donc un livre sur la femme, encore? Non, vraiment, pas tout à fait.
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Les biographes ont établi que le prolifique auteur de L'ouvreuse de cinéma, de Rentrer de noirceur et de bien d'autres titres a eu recours, pendant pas moins de dix ans, à un assistant. Quel a été le rôle exact de cet assistant dans l'écriture des romans de cette période? À quelles autres plumes a-t-il secrètement prêté son concours? Dans quelles circonstances a-t-il rencontré l'épatante Denise Bruck, grand amour de sa vie? Quelle était la nature de leurs liens avec la mystérieuse Fondation Schasch? Et que venait faire le continent de plastique dans toute cette histoire? À ces multiples questions je crois pouvoir donner une réponse complète et satisfaisante. Cet assistant, c'était moi.