Didier Laroque
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Au siècle dernier, en divers lieux d'Afrique et d'Europe, deux hommes assez différents attendent chacun le moment propice qui donnera sens et plénitude à leur vie. Ils se rencontrent et découvrent que leurs espérances sont complémentaires : l'acte héroïque que l'un des deux voudrait accomplir est l'épisode même dont l'autre désire être le témoin favorisé. Quand l'un se destine à l'action, l'autre se voue à la contemplation. Apparaissent un héros et un écrivain en puissance. Grâce aux ambitions solidaires des deux hommes se réalise une forte amitié. Mais les années passent et entament leur fraternisation, ils s'impatientent, se découragent. Lorsque leur espoir paraît incroyable, leur dénuement parfait, arrive le moment propice: il faut savoir saisir la chevelure du dieu Kairos.
Didier Laroque, architecte DPLG, est Professeur de théorie et pratique de la conception architecturale à l'École nationale supérieure d'architecture Paris-val-de-Seine. Il est membre de l'UMR 8210, ANHIMA, à l'Université Paris Diderot. Il est l'auteur de nombreux ouvrages de théorie et de l'histoire de l'architecture. Il a publié en 2014 un premier roman (La mort de Laclos, Champ Vallon) très remarqué par la critique. -
On croit aujourd'hui pouvoir regarder comme « architecture » un édifice célébrant l'habileté à bâtir, ou enjolivant l'utilité - ce qui ne mérite pas d'être cru. Car l'architecture est toute grecque. Seuls le temple dorique et sa postérité, parce qu'ils prennent en garde le suprême spéculatif, sont dignes de réflexions.
Les sept études, ici réunies, prétendent montrer et étudier la condition du legs architectural grec dans l'époque moderne. Elles s'attachent à quelques réalisations, projets et traités choisis d'après leurs vertus exemplaires : ceux de Palladio, J. Perret, F. Blondel, Fischer von Erlach, Napoli ; ceux du P. André, de Boullée et de Praz. Selon cet ensemble, réfléchir sur l'architecture paraît dévoiler l'essence du poème ou de l'oeuvre d'art. -
L'été de 1803, un jeune officier de chevau-légers cantonné à Dijon est chargé de porter un message à Choderlos de Laclos, qui commande l'artillerie d'une armée d'observation dans les États de Naples.Le voyage en Italie, jusqu'à Tarente, est riche en péripéties : le messager connaît l'amour, défend sa vie, découvre enfin, avec la teneur étonnante de la lettre transportée, la gloire secrète de vivre.
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Depuis Longin, la pensée du sublime s'attache à rendre raison de ce qui est considéré comme l'expérience la plus « haute » ou la plus parfaite de la vie humaine. Cette pensée séculaire s'est constituée comme une science du tout manifesté. Or, l'assemblage d'archè et de technè tendrait à convaincre que l'architecture accomplit cette manifestation. L'architecture ne réalise-t-elle pas, selon l'harmonia, une totalité indivise ? Elle ne saurait ainsi se séparer de ce que la pensée du sublime fait choix d'appréhender. Le présent essai tente de soutenir et de suivre cette allégation, proposant, avec une entente foncière du sublime et de l'architecture, une intelligence de leur commune et discrète occurrence dans l'époque moderne.
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Cet essai relate l'aventure d'une conscience peu à peu délivrée de la personnalité comme de l'égoïsme. Un tel élargissement ne procède pas d'un prétendu et illusoire renoncement à la passion du propre?: il provient d'une connaissance qui dévoile son principe, puis d'un acte lui marquant fidélité.Le propos s'ordonne selon trois stades?: - la connaissance de l'exil parmi un monde naturel, social et personnel, dont l'indifférence ou l'hostilité indique l'étrangeté?; - la découverte par suite, dans le retrait de tout dehors, d'une patrie?; - celle enfin d'une harmonie accordant ensemble les deux terrains opposés et définissant la dimension de l'homme, ici nommée «?grandeur?».
Didier Laroque enseigne l'esthétique à l'ENSA Paris Val de Seine et à l'Université Paris Diderot, il est notamment l'auteur de trois essais : Le Discours de Piranèse (Editions de la Passion/Verdier, 1999), Le Temple (Editions Bayard, 2002), Sublime et architecture (Hermann, 2010) ; et d'un recueil d'articles, Réflexions sur l'architecture (Manucius, 2010). En même temps que l'Essai sur la grandeur sera publié aux Editions Champ Vallon un récit intitulé La Mort de Laclos. -
Le sublime ; poétique, esthétique, philosophie
Céline Flécheux, Pierre-Henry Frangne, Didier Laroque
- Presses universitaires de Rennes
- 5 Juillet 2018
- 9782753576759
Quelle est la nature polymorphe, rebelle à toute délimitation, et donc proprement étonnante, du sublime ? En quoi consiste sa véhémence, sa force dynamique et dangereuse ? Comment expliquer les paradoxes de la sidération ou du plaisir négatif que son sentiment, sa passion ou même sa crise, engendrent chez tous ceux qui en font, moins l'expérience que l'épreuve ? Telles sont les trois principales questions que l'ouvrage entend poser dans l'inspiration des travaux de Baldine Saint Girons et de son livre Fiat Lux. Une philosophie du sublime (1993).
Avec le soutien de l'École nationale supérieure d'architecture Paris Val de Seine, du CERILAC EA4410 (Centre d'études et de recherches interdisciplinaires de l'UFR Lettres, arts et cinéma) de l'université Paris Diderot (Paris 7) et l'équipe d'accueil HCA (Histoire et critique des arts) de l'université Rennes 2.
Céline Flécheux est maître de conférences en esthétique à l'université Paris Diderot ; Pierre-Henry Frangne est professeur de philosophie de l'art à l'université Rennes 2 ; Didier Laroque est professeur en théorie et pratique de l'architecture à l'École nationale supérieure d'architecture de Paris Val de Seine.