Élise Julien analyse les rapports entre occupants et occupés dans le secteur français de Berlin entre 1945 et 1961. S'appuyant sur les travaux des meilleurs spécialistes, judicieusement contrebalancés par ses investigations personnelles sur place, l'auteur a abouti à une passionnante synthèse sur l'évolution des relations franco-allemandes qui, d'une occupation de guerre rigoureuse, passeront en quelques années à un véritable partenariat.
Cet ouvrage a obtenu le " Prix scientifique L'Harmattan 1999 ".
Vivre une occupation militaire, c'est vivre avec l'ennemi. Les contributions ici réunies proposent de redécouvrir ces occupations, en 14-18 comme en 39-45 ou durant les sorties de guerre, en France et en Belgique comme en Pologne, en Afrique centrale ou en Allemagne. Entre dialogue et rapport de force, occupants et occupés s'adaptent à une coexistence imposée par le sort des armes. Les expériences françaises et belges de la Grande Guerre montrent d'abord des occupés pris entre normes de conduite collectives - imposant une distance avec l'occupant - et stratégies d'accommodation individuelle - pouvant conduire au rapprochement. De ces tensions et des souffrances de l'occupation émerge une mémoire complexe aux multiples déclinaisons locales. À une échelle plus vaste, les occupations s'avèrent en outre liées entre elles par de multiples transferts. Quels que soient la période et le lieu, les occupations passées ou éloignées contribuent ainsi à nourrir le face-à-face entre occupants et occupés
Un guide de préparation à l'oral de culture générale qui allie conseils de méthode, références à connaître et sujets corrigés.
C'est sur les approches écopoétiques des littératures française et québécoise de l'extrême contemporain que se penche le plus récent numéro d'Études littéraires, dirigé par Julien Defraeye et Élise Lepage. « S'intéressant aux questions environnementales en contexte littéraire, l'écopoétique interroge le langage et les représentations sans se départir du monde, du réel et de ses contraintes et impératifs. Alors qu'une conscience environnementale dans la littérature s'est éveillée au lendemain de la Deuxième Guerre mondiale en France et à partir des années 1970 au Québec, l'écopoétique - une des ramifications de l'écocritique - fournit aujourd'hui à la recherche en littérature une perspective d'analyse des plus fertiles [...] ». « Se donnant pour aire d'analyse les littératures française et québécoise de l'extrême contemporain (début du XXIesiècle), [les collaborateurs.trices] examinent une belle sélection de textes d'auteurs de la France (Éric Chevillard, Maylis de Kerangal, Jacqueline Harpman et Jean-Loup Trassard) et du Québec (Louis Hamelin, Natasha Kanapé Fontaine, Robert Lalonde, René Lapierre, Monique Proulx, Lise Tremblay et Pierre Yergeau). ». (extraits de la présentation)
Le numéro printanier de la revue Moebius, dirigé par Marc-André Cholette-Héroux et Olivia Tapiero vous propose des textes, en vers ou en prose, articulés autour d'une citation-thème de Vladimir Slepian tirée de Fils de chien : « Écoutez ! Je serai votre chien, un bon chien, mieux que tout autre chien.» « Nous haletons pour la bonne note, la bonne cote, avides du bravo, du clic, de l'appel ; on nous voit courir au-devant de la main qui doit nous flatter, lui intimant d'achever notre domestication. » Lisez la poésie de Pascale Bérubé, Anna Quinn, Maude-Éloïse Brault, Mathieu Dubé, Emilie Pedneault et Élise Turcotte, elle, tirée du fond Moebius, publiée d'abord en 1982. En fiction, lisez David Clerson, Julien-Pier Boisvert, Mathieu Hachebé, Fidélie Camirand, Cédric Trahan, Thomas Désaulniers-Brousseau, Benedetg Zumthor et Pascale Beauregard. Yara El-Ghadban, écrivaine en résidence signe son second texte « Appartenir à l'histoire ». Maude Veilleux écrit une « Lettre à n'importe qui » pour exposer l'indissociabilité des abus de pouvoirs intimes et institutionnels dans le milieu littéraire et Patrice Lessard pense à la création.