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Littérature
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Le colonel ne dort pas
Emilienne Malfatto
- Editions du Sous-Sol
- Feuilleton Fiction
- 19 Août 2022
- 9782364686656
Dans une grande ville d'un pays en guerre, un spécialiste de l'interrogatoire accomplit chaque jour son implacable office.
La nuit, le colonel ne dort pas. Une armée de fantômes, ses victimes, a pris possession de ses songes.
Dehors, il pleut sans cesse. La Ville et les hommes se confondent dans un paysage brouillé, un peu comme un rêve - ou un cauchemar. Des ombres se tutoient, trois hommes en perdition se répondent. Le colonel, tortionnaire torturé. L'ordonnance, en silence et en retrait. Et, dans un grand palais vide, un général qui devient fou.
Le colonel ne dort pas est un livre d'une grande force. Un roman étrange et beau sur la guerre et ce qu'elle fait aux hommes.
On pense au Désert des Tartares de Dino Buzzati dans cette guerre qui est là mais ne vient pas, ou ne vient plus - à l'ennemi invisible et la vacuité des ordres. Mais aussi aux Quatre soldats de Hubert Mingarelli. -
C'est une guerre qui ne dit pas son nom. En Colombie, chaque année, des centaines de " leaders sociaux " sont tués dans l'indifférence générale. Syndicalistes, responsables associatifs,
simples citoyens voulant faire valoir leurs droits...
L'une de ces figures s'appelait Maritza. Cette mère de six enfants fut assassinée dans sa ferme isolée, au coeur d'une région où se mêlent groupes armés, narcotrafic et enjeux touristiques. Pourquoi cette mort ? Emilienne Malfatto décide de tirer le fil de son histoire.
Des Andes aux Caraïbes, ce récit est la quête d'une vérité qui ne cesse de se dérober, comme dans un jeu de miroirs, au milieu des menteurs et des hommes violents. Une enquête sensible
et un livre puissant sur la part d'ombre de la Colombie. -
L'absence est une femme aux cheveux noirs
Emilienne Malfatto, Rafael Roa
- Editions du Sous-Sol
- 5 Avril 2024
- 9782364687745
C'est un pays qui veut et qui ne veut pas se souvenir. Ce sont les fantômes de la dictature et les noyés d'un fleuve mensonger. C'est la recherche d'une forme de vérité et d'une mémoire fuyante dans les rues de Buenos Aires et dans les villes argentines où trente mille personnes ont disparu lors de la dernière dictature (1976-1983), et où des centaines d'enfants furent volés par les militaires pour éradiquer le "gène rouge'.
Quarante ans après le retour de la démocratie, dans un pays qui vient de voter contre lui-même, il manque encore des gens en Argentine. Les disparus le sont toujours. Les familles attendent. Certaines personnes ignorent qui elles sont réellement. Dans ce flou permanent, une femme, la narratrice, cherche à percevoir des fragments de cette mémoire voilée et volée sur une terre où, peut-être, s'est jouée une partie de sa propre histoire familiale.
L'absence est une femme aux cheveux noirs est fait d'images de flou et d'ombres, des photographies comme des éclairs de songes, et un texte fragmenté, comme des trous de mémoire, comme un monologue qui parfois s'emballe et devient fou. Et où, pourtant, tout est vrai.
Une déambulation littéraire et visuelle puissante, où les stigmates du passé se réveillent au contact d'un présent terrible.