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Sciences humaines & sociales
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Casquettes contre képis ; enquête sur la police de rue et l'usage de la force dans les quartiers populaires
Manuel Boucher, Mohamed Belqasmi, Eric Marlière
- Editions L'Harmattan
- Recherche et transformation sociale
- 12 Octobre 2015
- 9782296534810
Deux années que Manuel Boucher mènent en collaboration avec Mohamed Belqasmi et Eric Malière, une enquête de terrain sur le discernement policier dans plusieurs territoires stigmatisés comme "sensibles" par les forces de l'ordre à Paris, Saint-Denis et Marseille. L'originalité de cet ouvrage repose sur la prise en compte des représentations mutuelles de policiers et d'habitants. Dépassant les approches idéologiques de la question policière dans les quartiers populaires, il apporte des pistes de solutions pour combattre ce processus de défiance réciproque
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La France souffre de voir son identité se dissoudre. Elle devrait, au contraire, ne rien craindre de l'avenir. Non, le pouvoir d'achat n'a pas diminué et oui, nos enfants auront une meilleure vie, si les politiques ("les petits cochons") ne s'y opposent pas. Le XXIe siècle sera celui des grands défis. Eric Le Boucher s'insurge résolument contre les déclinistes.La France souffre de voir son identité se dissoudre. Elle devrait, au contraire, ne rien craindre de l'avenir. Non, le pouvoir d'achat n'a pas diminué et oui, nos enfants auront une meilleure vie, si les politiques ("les petits cochons") ne s'y opposent pas. Le XXIe siècle sera celui des grands défis. Eric Le Boucher s'insurge résolument contre les déclinistes. Depuis trente ans, les politiques, de gauche et de droite, dévorent les forces de la France. Par peur de la rue, inoculant année après année la drogue des dépenses publiques et du déficit, ils pensent être à même de nous " protéger ". Leur politique se légitimait par une mauvaise version de l'ADN français, le mythe d'Astérix : il fallait s'opposer à ce monde qui vient puisque celui-ci remet en cause le beau " village français ".
Depuis trente ans, la classe politique a retrouvé les défauts de la IVe République : professionnalisée, ignorante du monde, paralysée par les guerres intestines des partis, obsédée par la réélection. Les élus apeurés n'ont que la nostalgie pour vision. La droite se crispe sur l'identité nationale, la gauche sur l'identité sociale. Ce mauvais combat est désormais terminé, il est perdu. La politique de la Résistance a plus abîmé le modèle social, qui craque de partout, qu'elle ne l'a sauvegardé. Le " tournant " de François Hollande a ce sens historique : il faut aujourd'hui abandonner la nostalgie d'
Indignez-vous. Pour éviter le déclin, il est temps de plonger dans le XXIe siècle et de s'adapter.
Le monde qui s'annonce n'est pas sans soulever de légitimes angoisses. L'Asie prend sa revanche, l'Europe ne sort pas de sa crise, la France est un très petit pays. Parallèlement, de Chine comme du Net, viennent des forces qui mettent l'humanisme en danger et la démocratie à la peine. Mais le XXIe siècle peut être aussi celui des opportunités, du triomphe des intelligences et d'un renouveau avantageux des modes de vie. Dans l'immense mutation qui a commencé où toutes les façons d'apprendre, de travailler et de consommer seront revues, comme le sont déjà aujourd'hui les façons de s'informer, dans cet univers schumpéterien, dur mais ouvert, la France contrairement à ce que pensent les petits cochons, est bien placée. Pour peu que l'Etat redéfinisse ses missions, que le champ du progrès ne soit pas interdit par trop de précaution, pour peu, surtout, que le caractère individualiste et ingénieux des Français soit flatté au lieu d'être entravé, nos enfants pourront avoir une meilleure vie que la nôtre.
L'avenir pose de grands défis, politiques, économiques, éthiques et sociaux : il faut forcer à de nouvelles gouvernances, nationale, européenne et mondiale. Dans ce nouveau capitalisme la France doit penser grand. Forte de sa sagesse humaniste, elle peut se vouloir hardie, représentante d'une société très éduquée, très technologique, sociale et, au sens large, frugale. Si elle sait se rénover elle-même, être ouverte, ingénieuse, courageuse, la classe politique peut armer les Français à marier les technologies et l'antique philosophie pour leur offrir le bon travail et le bon vivre.