Auteur, conteur, comédien et chroniqueur à la Première chaine de Radio-Canada, Fabien Cloutier offre une version délurée de la Passion du Christ.
« Trouve-toi une vie »
ça veut dire
en gros
d'arrêter d'avoir un caractère de pâte à tarte
ça invite à sortir du cadre
à aller de l'avant
pis à agir au lieu de subir»
Avec son humour cru et décapant, Fabien Cloutier explore l'âme québécoise par ses expressions et ses régionalismes. « Y farme pas étanche », «Ben accoté dans' barrure », «C'est pas vargeux », « Yinque à wouèr on woé ben»... Chacune de ces formules est l'occasion d'une instropection désopilante qui dévoile nos travers individuels et collectifs, les absurdités de l'actualité, mais aussi la beauté de la langue au Québec.
Considéré dans ce texte du dossier «Le Québec conscient»: la botanique et le bon voisinage. Les trampolines. Le ressentiment et l'attente aux urgences. Le pesto, le fumier de poule et les sifflets dans les ruelles. Les stratégies de chantiers. La gauche et la droite.
Après Trouve-toi une vie, paru en 2016, Fabien Cloutier revient en force avec un nouveau recueil de textes comiques dont il a le secret. Avec le ton à la fois tendre et abrasif qu'on lui connaît, il aborde les grands sujets qui nous préoccupent tous : l'environnement, les retraites, Capitaine Déneige, le mystère des magazines Passe-Partout que l'on garde dans le fond d'un garde-robe sans trop savoir pourquoi. Fabien Cloutier offre même des conseils de vie à un public prêt à rire de ses habitudes, et qui est donc aussi disposé à les interroger.
Carl et Steven en arrachent ; pères à temps partiel, fils ou amoureux décevants, ils peinent à garder la tête hors de l'eau et à préserver un semblant de dignité. Pour survivre, ils feront des petits boulots pour Mario Vaillancourt, le propriétaire des Galeries du Boulevard. Mais Vaillancourt ratisse large et il ne donne pas seulement dans le commerce licite. Il exploite aussi des « sides lines » pour lesquels le recrutement se fait à la pièce. Idéalement auprès des plus vulnérables.
On retrouve dans Pour réussir un poulet les personnages qui jalonnent l'univers de Fabien Cloutier. Des êtres dépassés qui, en tentant d'améliorer leur sort, ne peuvent faire autrement que de glisser dans le vortex de la déchéance. Si Fabien Cloutier réussit à nous faire rire, c'est pour mieux nous rappeler que les choses vont mal. De plus en plus mal.
Jocelyne réunit sa famille pour lui annoncer sa décision de prendre sa retraite. Mais les choses ne se déroulent pas comme elle le souhaitait.
Vingt-six auteurs. Vingt-six lettres. Vingt-six adresses publiques. Un abécédaire. Une refondation de la parole et du sens des mots. La langue, les mots, leurs sens ont le pouvoir de lier une communauté autour d'images, de référents, de débats. Ils ont aussi le dos large. Souvent-particulièrement en temps de crise sociale-, on les récupère, les mate, les asservit au profit d'un inconsistant verbiage ambiant, d'un dérapage sémantique politique, d'une enflure langagière médiatique. Vingt-six auteurs luttent contre cette perte de sens en montant sur scène pour lire publiquement des lettres destinées à sauver de la vacuité des mots qu'on leur a confiés. Les mots sont morts, vive les mots!
C'est une sorte de hasard, mais on parle beaucoup d'action, dans ce troisième numéro de Nouveau Projet. Ce qu'il faut faire, maintenant, pour revoir la production de nos aliments, pour couper le quart de nos émissions de gaz à effet de serre, ou pour rendre la fonction publique plus attirante pour les jeunes Québécois. On découvre l'urbanisme tactique, qui délaisse les lentes consultations et les grands plans d'ensemble pour se concentrer sur des actions immédiates et concrètes. On réfléchit à la procrastination, ce terrible frein à l'action, ainsi qu'à la brièveté de la vie et à la nécessité de consacrer son temps aux activités utiles. On s'attarde aussi sur la condition d'artiste et le difficile équilibre entre l'action et la réflexion. Et bien d'autres choses qu'on vous laisse découvrir.
Avec des textes de Denis Côté, Nicolas Langelier, Jocelyn Maclure, Samuel Mercier, Caroline Allard, Chris Turner, Daniel Weinstock, Sénèque...
Nos gens, nos communs, nos richesses: 3 angles, 18 questions pour reprioriser le Québec.
D'un des plus fameux films pour la jeunesse de la cinématographie québécoise, Fabien Cloutier a tiré une pièce qui projette dans le proche avenir ces enfants qui ont décidé de se faire la guerre dans la neige. N'en attendons pas une imitation ni une simple transposition : les personnages ne sont pas des enfants, les acteurs ne jouent pas à l'enfant, le monde va mal, très mal. Et Pierre qui ne s'occupe pour ainsi dire plus de sa chienne Cléo...
En jetant un regard neuf sur le scénario original de Roger Cantin et Danyèle Patenaude, réalisé par André Melançon, premier volet des Contes pour tous, Fabien Cloutier ouvre de nouvelles avenues à une oeuvre marquante, l'installant en quelque sorte dans une réalité autre, sur une scène de neige, à quelques pas, à quelques années de nous.
Entretien avec Fabien Cloutier. Dramaturge, auteur de Scotstown, de Cranbourne et de Billy (les
jours de hurlement), Fabien Cloutier interroge avec une sidérante brutalité une société béatement satisfaite d'elle-même. Paul Lefebvre et Franck Weigand l'interrogent sur son écriture, ses personnages, jusqu'à l'indéfendable.
Extrait du numéro 302, Rétro, les classes sociales ?
Pour entamer l'année 2016, XYZ nous offre les meilleurs fruits de sa cueillette de nouvelles des derniers mois. Hormis certains auteurs habituels comme le minimaliste Luc LaRochelle, la spirituelle Sylvie Gendron ou l'imprévisible Jean-Pierre April, nous découvrirons deux nouvelles plumes : celle de Françoise P. Cloutier qui nous raconte une histoire d'amour aux accents policiers, mélangeant les thèmes de l'immigration et du spiritisme, et celle de Fabien Quérault, qui nous décrit, par le biais d'un narrateur reporter, les dures conditions de travail dans usine de Foshan, en Chine. Du côté de la critique, Gaëtan Brulotte jette un regard rétrospectif sur les deux recueils de Normand de Bellefeuille, Ce que disait Alice et Votre appel est important, à considérer comme de jeunes classiques de notre littérature.