Cette délicieuse grand-mère aux yeux pétillants, née le 21 février 1875, est la doyenne du monde. Elle est passée, impavide et souriante, de la diligence au TGV, traversant deux siècles avec une santé sans autre exemple. Cette fille du Rhône, coquette et pétulante, adore l'opéra et vit en Arles, dont elle est devenue la plus étonnante enseigne : "la ville où l'on ne meurt pas". Son secret : savon de Marseille, huile d'olive et Porto. Mais la vérité, comme elle se plaît à le dire humblement et avec tendresse, c'est peut-être tout simplement que Dieu, dans son infinie bonté, l'a "oubliée" ! Le nombre des "centenaires" ne cesse d'augmenter, ce qui va bouleverser les données sociologiques du XXIe siècle. Jeanne Calment en est le meilleur exemple. Ce livre qui lui est dédié, est à la fois sa biographie, le portrait d'une ville, Arles, d'une région, la Provence, et l'histoire d'un pays, la France, tout au long d'un siècle qui n'en finit pas de nous étonner.
" - On va se marier, Rose. Arrivé dans mon dos, Oleg a dit ça comme une évidence. - Tu verras, ce sera mieux pour les enfants. J'étais muette. Où avait-il passé la nuit ? Avec qui ? Je ne pensais plus qu'à ça, scrutant son regard, ses beaux yeux bleus posés sur moi. Il a insisté. - Alors, Rose ? Je n'ai pas répondu tout de suite. Il y a des bonheurs qui ne réjouissent pas tout à fait. " Dans le Biarritz des années 1980, où l'art contemporain défie les ors de son passé princier, où les surfeurs règnent sur la Côte des Basques, où l'océan cache les baïnes et leurs puissants courants contre lesquels mieux vaut ne pas lutter, c'est l'histoire d'un amour en fusion qui déraille à huis clos. Rose et Oleg. Un amour bloc avec la mèche à l'intérieur.