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Gérard Depardieu
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"Il faut laisser sortir ses monstres, si on ne veut pas que ce soient eux qui nous bouffent."
J'ai connu un potier dans le Berry : quand ça le faisait chier de faire des assiettes, toujours les mêmes, il prenait sa terre et il faisait un monstre. Un énorme monstre. En terre cuite. Et il disait : "Je fais ça parce qu'il faut que ça sorte ! J'en ai plein comme ça à l'intérieur de moi !"
Il avait raison.
Il faut laisser sortir ses monstres, si on ne veut pas que ce soient eux qui nous bouffent. -
L'ailleurs : cette petite distance qu'il faut trouver pour rester profondément humain.Je suis parfois un innocent, parfois un monstre.
Tout ce qui est entre les deux ne m'intéresse pas.
Tout ce qui est entre les deux est corrompu.
Seuls l'innocent et le monstre sont libres.
Ils sont ailleurs. -
Un destin singulier, un artiste puissant, un homme libre que les mots dévoilent avec justesse, force et pudeur. Artiste magnifique et extravagant, Gérard Depardieu se laisse conduire depuis l'enfance par sa voix intérieure. Elle lui dicte sa vie, ses choix, sa façon d'être et de regarder le monde. C'est cette voix, d'une absolue sincérité, que ce livre est parvenu à capter pour la première fois.
Dès la première page, Gérard Depardieu nous ouvre son âme, on entre dans son monologue intime et, ainsi, on se met à regarder le monde avec ses yeux. Les yeux d'un enfant qui n'aurait pas dû naître, dont l'école n'a pas voulu, qui n'a rien à perdre puisqu'il ne possède rien et qui va passer sa vie à forcer le destin. Voyou à quatorze ans, devenu comédien par hasard, il a inventé sa vie en homme libre, sans préjugés ni attaches, ignorant les codes, entrant où il avait envie d'entrer et s'accordant partout le soleil.
" Je ne dirais pas : qu'importe le flacon pourvu qu'on ait l'ivresse, écrit-il, mais plutôt : donnez-moi ce flacon que je m'enivre de ce que je ne sais pas. " -
Sans concession, plus intime, Depardieu revient et balance tout.Je revendique complètement ma connerie et mes dérapages. Parce qu'il y a là quelque chose de vrai. Et si on ne dérape jamais, c'est souvent qu'on est un peu con.
Je ne maîtrise rien, je ne fais que suivre, et parfois supporter mon amour de la vie et des autres. Un amour qui, comme disait François Truffaut, est à la fois une joie et une souffrance.
Je ne cherche pas à être un saint. Je ne suis pas contre, mais être un saint, c'est dur. La vie d'un saint est chiante. Je préfère être ce que je suis. Continuer à être ce que je suis.
Un innocent. -
25 lettres, écrites par l'acteur, à ses proches et amis : à sa mère, sa femme, François Mitterrand, Isabelle Adjani, Catherine Deneuve... 25 lettres, pleines de tendresse, faites d'aveux, de secrets, dans lequel Gérard Depardieu lève une partie du voile entourant sa vie privée.