Filtrer
Guillaume Perrier
-
Dans la tête de Tayyip Erdogan
Guillaume Perrier
- Éditions Actes Sud
- Solin
- 10 Janvier 2018
- 9782330097851
Au pouvoir depuis 2003, tour à tour premier ministre, puis président de la République, Recep Tayyip Erdogan incarne les réussites et les dérives de son pays. Charismatique et despotique, il écrase la scène politique et monopolise le débat public, il défend un modèle turc à son image et ambitionne de devenir le leader du monde musulman.
Guillaume Perrier, journaliste et auteur, ancien correspondant en Turquie (Le Monde, Europe1,
Le Point) a couvert l'actualité turque pendant une dizaine d'années. -
La Turquie et le fantôme arménien ; sur les traces du génocide
Laure Marchand, Guillaume Perrier
- Éditions Actes Sud
- Solin
- 25 Octobre 2017
- 9782330094546
Ce travail de terrain "sur les traces du génocide arménien" a été mené pour la première fois. Cependant l'objectif des auteurs n'est pas de parler de la Turquie du siècle dernier, mais bien de la Turquie d'aujourd'hui et de son rapport à la question arménienne.
-
Études littéraires, volume 42, numéro 1, hiver 2011
Guillaume Perrier, Giovanni Berjola, Julie Dekens, Laetitia Desanti, Jean-pierre Thomas, Philippe Willocq, Elodie Laug
- Département des littératures de l´Université Laval
- 13 Octobre 2016
- 9782920949454
L'analyse et la critique littéraire se prêtent particulièrement bien au motif de l'architecture. Les métaphores entre la littérature et l'architecture ne manquent pas : tel un architecte, un auteur est créateur de son oeuvre, il en conçoit les fondations, voit évoluer la structure de son travail, et finit par habiter, explicitement ou plus subtilement, le projet qu'il a formé ou qu'il voit se dérouler sous la plume. Que son ouvrage soit fictionnel ou autobiographique, l'auteur s'y investit en travaillant ou retravaillant des souvenirs, des fantasmes, des observations, des topoï ou des mythes connus de tous. Les couches successives qui mènent à la version définitive d'un texte peuvent être vues comme autant de « brouillons de soi » (P. Lejeune) - un architecte n'est-il pas un constructeur espérant concrétiser une vision toute personnelle du monde et de l'espace ? Sans chercher à déceler dans chaque texte littéraire des indices autobiographiques, on doit remarquer que la construction d'une oeuvre relève souvent du domaine de la projection : projection de ses propres obsessions dans l'imaginaire puis dans le matériau écrit, mais aussi projection comprise comme domaine de tensions entre les souvenirs, le moment de l'écriture et la vision de l'oeuvre achevée.
La place que tiennent l'imaginaire, le mythe et les motifs de construction et destruction dans ces formes architecturales reflètent le rôle du processus d'invention et de vision dans tout projet artistique, qu'il soit littéraire ou plastique. Ce regroupement d'articles, qui comprend des études allant de la période médiévale à la littérature contemporaine, permet ainsi d'envisager la question de l'architecture en littérature suivant plusieurs perspectives : celle de la narratologie, celle du rôle de l'imaginaire dans la construction littéraire, celle du mythe, celle de la réécriture, et celle des échos entre représentations (visuelles, d'objets) et création. Par des études qui cernent la place cruciale que jouent les structures souterraines, le rapport au temps, à l'espace et aux représentations visuelles, les liens complexes entre le concret et l'imaginaire, dans le matériau littéraire, ce volume pose des questions centrales à la définition même de la littérature. -
Tangence. No. 120, 2019
Nathalie Piégay, Katerine Gosselin, Guillaume Perrier, Camille Koskas, Christophe Pradeau, Mathieu Simard, Isabelle
- Tangence - Tangence
- 24 Octobre 2024
- 9782925015055
Comment expliquer que les romans nous habitent, que nous leur soyons si intimement attachés, alors même, nous en avons tous fait l'expérience, que nous oublions jusqu'aux noms des personnages qui nous ont été les plus chers, incapables de reconstituer les grandes lignes d'une intrigue dont il ne reste plus que des ruines ? Nous avons lu Dominique trois fois, et il ne nous en reste qu'une qualité d'atmosphère, si impalpable qu'il est presque impossible de partager une expérience réduite à une forme d'inconsistance. C'est peut-être à ce titre surtout que le roman est un genre subversif. Non parce qu'il est immoral, parce qu'il raconte des histoires d'adultère, ou parce qu'il ose faire de bagnards en fuite des héros, mais dans l'exacte mesure où il modifie le régime mémoriel de la littérature, lorsqu'il devient, au tournant du xxe siècle, le genre « cardinal », transmettant à la littérature quelque chose de l'incertitude et de l'infidélité de ses souvenirs à lui, toujours vagues ou parcellaires, excessivement sélectifs ou déformés. C'est au genre romanesque qu'il est revenu, pendant près de deux siècles, d'entraîner nos lectures, de les capitaliser en culture, autrement dit de fonder nos consciences. Or, le roman, à la différence de la poésie et du théâtre, est un genre oublieux, où les trous de mémoire sont légion, et, plus encore, où ils sont de règle. C'est un scandale que nous ne percevons plus très bien sans doute, tellement la situation nous est familière, mais dont quelques voix isolées, parmi lesquelles celles de Judith Schlanger et d'Isabelle Daunais, ont invité à faire un objet d'exploration. Des voix d'écrivains essentiellement, tant il est vrai que la mémoire « faible et variable » ou la mémoire « vague » du roman est une question qui glisse entre les doigts, dont les outils d'analyse de la critique universitaire ne se saisissent que maladroitement.