La vie n'est facile pour personne.
Il y a des façons de réparer la vie.
Dans la rue, par exemple, les traces de gens
passés par là, la veille ou des années plus tôt,
sont très nombreuses.
On en ramassera et on refera une beauté
à l'humanité en inventant des êtres neufs,
fantastiques, inquiétants ou drôles.
Le château de Fontainebleau est méconnu au regard de ses splendeurs et de ses richesses. Au coeur d'une immense forêt, magnifique terrain de chasse, il a été résidence royale ou impériale un demi-siècle avant le Louvre et cinq siècles avant Versailles. Chaque époque, presque chaque règne, y a laissé son empreinte. Le château a été une des grandes scènes où se sont joués tantôt le drame et tantôt la comédie du pouvoir.
C'est ici que François Ier accueille Charles Quint, que Louis XIII est baptisé, que Louis XIV révoque l'édit de Nantes, et que Louis XV épouse Marie Leszczynska. «Voilà la vraie demeure des rois, la maison des siècles», s'exclame Napoléon Ier, qui tente d'y rétablir la vie de cour, avec ses divertissements fastueux, chasses à courre, bals, concerts, en compagnie de Joséphine, d'abord, de Marie-Louise ensuite. C'est là que, vaincu, l'Empereur signe le 6 avril 1814 son abdication et qu'il fait ses adieux à sa garde. On doit à Louis-Philippe la salle des Colonnes et la galerie des Assiettes, et à Napoléon III un nouveau théâtre ; l'impératrice Eugénie y installe un Musée chinois. Résidence présidentielle, le château n'en finit pas d'être l'objet de toutes les convoitises.
Amoureux du château dont il est le président, Jean- François Hebert, avec la complicité de l'historien Thierry Sarmant, nous offre à travers les dates clés de Fontainebleau mille ans d'histoire de France.
Un enfant qui a une demande affective débordante, une jeune femme qui a des rêves d'insertion illusoires, un tout-petit qui refuse d'être changé, un adolescent qui ne cesse de saboter les activités collectives, une petite fille polyhandicapée qui refuse de manger... Nous voilà au coeur du métier : ces récits racontent comment des praticiens se font chercheurs d'une réponse créative pour sortir d'une impasse. Que nous apprend chaque histoire ? Y avait-il des réponses alternatives ? Quelle théorisation pour tirer les fils de l'expérience ? Ce livre prolonge le chemin proposé par Petites histoires de grands moments éducatifs : partager nos trouvailles, pour chercher et nous former ensemble.
Pour le plus pur bonheur du lecteur, cette édition de Lettres québécoises met à l'honneur Louis-Philippe Hébert, cet « écrivain des machinations » aux multiples facettes. Qu'il soit poète, romancier, éditeur ou concepteur de logiciels, ce passionné d'écriture se livre à nous avec une franchise qui évoque la liberté d'un homme ayant choisi de chercher du côté de l'obscurité, loin des prétentions et du « bien écrit ». Puis, un dossier spécial se penche sur le métier de traducteur, ces « invisibles de la littérature », en analysant les conditions actuelles de la traduction au pays. Se succèdent ensuite de précieuses critiques nous invitant à découvrir l'intense premier roman d'anticipation 2054 d'Alexandre Delong, les bouillonnantes nouvelles de Sergio Kokis recueillies dans Culs-de-sac et le premier tome des OEuvres complètes d'Anne Hébert consacré à sa poésie.
François Hébert et sa compagne participaient au début de 2012 à un congrès sur la francophonie à Madurai, en Inde. François nous raconte ici des moments de son voyage. On y croise des dignitaires enturbannés, des bambins qui mendient, des femmes aux longs et soyeux cheveux noirs dans des saris multicolores; on est assaillis par toute la gamme des odeurs, allant de la pisse, du cambouis des rickshaws motorisés et du poisson qui pourrit au soleil aux parfums les plus enivrants, comme celui du jasmin et des épices tant convoitées par l'Occident. Mais tout ce que l'auteur nous montre de l'Inde est prétexte à des glissements vers des souvenirs, des lectures, des films, d'autres voyages (l'Europe, le Japon), toutes sortes de réflexions... En partant d'un détail, l'auteur réalise un zoom arrière, élargit son regard et, du coup, touche des sujets universels.