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L'homme qui n'aimait plus les chats
Isabelle Aupy
- Les éditions du Panseur
- 26 Mars 2024
- 9782494914018
"Fable philosophique et politique sur le pouvoir des mots, dans la filiation d'Orwell et de Ionesco, voici un petit bijou de littérature qui éveille les consciences." Coup de coeur librairie Mollat.
Sur une île au large du continent, les habitants vivent au gré de la mer, du vent, et des chats qui, depuis toujours, vont et viennent comme bon leur semble. Un jour, les félins disparaissent sans explication. L'administration du continent en achemine alors de nouveaux, d'un genre un peu particulier... Si certains villageois acceptent cette cohabitation inattendue, d'autres se rebellent.Dans la lignée de 1984 de George Orwell, ce premier roman dépeint avec finesse et ironie l'emprise d'un pouvoir arbitraire sur une petite communauté. -
Ça commence comme une blague trop connue pour être bonne : Maurice et Momo sont sur un bateau.
Mais quand on apprend que les deux ne font qu'un, on se demande comment l'un d'eux pourrait tomber à l'eau. Surtout qu'il n'est pas seul le p'tit Momo sur ce rafiot, il y a Bibine et ses coups de gueule, Léon qui ne se prend jamais au sérieux, Les Mimis qui ne savent plus s'ils s'aiment ou se détestent, Fatima jamais là où on la cherche, et les Jumeaux qui la font tourner en bourrique.
Il y a également le Capitaine, jeune homme fringant et dynamique, bien décidé à redresser la barre d'un navire qui prend l'eau depuis trop longtemps. Et le Capitaine tiendra le cap quoiqu'il en coûte, et qu'importe si dans la tempête ce ne sont plus des bouts de coques qu'il sème derrière lui, mais bien des corps qui flottent dans son sillage.
Avec ce quatrième roman, Isabelle Aupy renoue avec l'absurde pour s'attaquer au monde du travail et au management. Dans la lignée de L'homme qui n'aimait plus les chats, "L'âge du Capitaine" est une critique sociale millimétrée et délicieuse, aussi drôle que surprenante, pour parler avec humour et dérision de la perte de sens qui s'est glissée dans les différents corps de métier.
Au travers d'une galerie de personnages virevoltants, Isabelle Aupy nous livre une métaphore touchante de ces hommes et femmes de terrain qui tentent chaque jour de tenir bon malgré un système qui prend l'eau, un système obnubilé par la performance et qui finit par se déshumaniser. Situations ubuesques, jeux sur les mots, conflits entre générations, divergences idéologiques, tout y est pour dénoncer une caste dirigeante qui convertit les humains en vulgaires chiffres. -
Orné d'une cicatrice qui le balafre, L'Ouïe est reconnaissable entre tous. Bon soldat, il déambule dans les rues, il veille à ce que les enfants jouent en sécurité, que chacun ait sa place dans la communauté et que le pouvoir de Mohamed soit respecté. Mais la guerre fait rage.
Subversifs, les Poètes soufflent leurs vers et détruisent dans de terribles explosions toute forme d'autorité. L'Ordre est menacé. Les Poètes sont traqués, réduits au silence, jusqu'au jour où L'Ouïe écoute l'un d'entre eux et le sauve au lieu de le tuer.
Après L'homme qui n'aimait plus les chats, Isabelle Aupy signe un second roman en rupture des genres littéraires pour une expérience unique : vivre un texte plus que le lire, car les mots sont vivants !