Grand voyageur, cinéphile averti, directeur littéraire de la Maison des écrivains étrangers et des traducteurs de Saint-Nazaire, Patrick Deville bâtit une oeuvre originale qui compte désormais onze romans (dont Peste & Choléra, Prix Femina 2012). Ses réalisations d'auteur, de traducteur et de rédacteur constituent les marques vivantes d'un investissement littéraire, d'une création continue et dynamique qui conquiert aujourd'hui un lectorat de plus en plus vaste. À l'occasion des soixante ans de Patrick Deville, cet ouvrage se propose de présenter une personnalité artistique authentique et singulière.
Face au règne hégémonique d'un capitalisme financier globalisé particulièrement brutal, la quête manifeste d'une autre économie sociale, solidaire, alternative se développe aujourd'hui. Quelles sont les limites de l'exploitation tolérable et les contestations possibles ? La légitimité de l'accumulation et les conditions morales de la redistribution sont ici interrogées à travers différentes époques et en différents lieux.
Aristote affirmait que « si rien n'y fait obstacle, chacun se porte vers son lieu propre », un contenant qui est son propre contenu et que ne dispute aucune aliénation. Depuis la nuit des temps, l'humanité quête le moyen de se sauver dans ce contenant propitiatoire. Mais la rupture introduite par le langage a métamorphosé le rapport de l'humain au monde et l'a obligé, non plus à s'adapter à son environnement, mais à le transformer, avec « l'aide » de la puissance technicienne, le forçant ainsi à faire le deuil du lieu propre. Tel Ulysse cherchant son île (Ithaque), l'homme n'en a pas fini de ruser pour saisir l'objet de sa quête. La crise actuelle qui fait osciller l'époque entre l'absurdité et l'apocalypse (climatique, atomique, sanitaire, etc.) rend impossible un tel lieu, sauf peut-être à fuir dans le Métavers. Au carrefour de la philosophie, de la psychologie, de la psychanalyse, de la sociologie et de la médecine, cet ouvrage collectif propose, au coeur même des troubles des temps présents, d'oser nous réinventer sans cesse envers et contre tout.
Ignorée, invisible, la question du genre reste cachée sous le développement. Et pourtant, comprendre le développement n'est pas possible sans une perspective de genre. Cet ouvrage, didactique, montre en quoi et comment le concept de genre permet de revisiter les études de développement. Le genre permet de comprendre la construction historique, sociale et culturelle des différences et des inégalités. Il offre des outils pour une analyse critique du système capitaliste globalisé. Le genre, inscrit dans le féminisme, permet aux catégories dominées et marginalisées, en particulier les femmes mais pas seulement, de faire entendre leurs voix. Dans le contexte actuel de crise globale et d'accroissement des inégalités, il propose des pistes pour renouveler la pensée sur le développement, mais aussi pour agir autrement. Combinant diverses disciplines et thématiques, cet ouvrage montre que la portée heuristique du genre ne se limite pas aux domaines habituellement considérés comme féminins (l'éducation, la famille, le social, la santé de la reproduction, etc.) mais s'étend à tous les domaines (le politique, le droit, la sécurité, la diplomatie, l'économie, etc.). Ce livre met aussi en évidence la diversité et l'enrichissement mutuel des diverses traditions de recherche entre le monde francophone, anglophone et hispanophone. Il s'adresse particulièrement aux étudiant-es, chercheur-es et enseignant-es, militant-es, chargé-es de programme dans des organisations de coopération et représentant-es des pouvoirs publics au Nord et au Sud.
Bien que le vote stratégique soit un thème récurrent lors des campagnes provinciales électorales québécoises, aucune étude n'a analysé le vote stratégique au Québec. En utilisant un sondage du projet Making Electoral Democracy Work, cet article comble cette lacune dans la littérature et analyse l'élection québécoise de 2012 en répondant à deux objectifs principaux : déterminer la proportion de votes stratégiques et identifier les variables individuelles qui influencent la probabilité qu'un électeur opte pour une coordination stratégique. Les résultats indiquent que, dans l'ensemble, 8,4 % des votes peuvent être dits stratégiques. Quant aux déterminants du vote stratégique et tel qu'attendu, le fait pour un électeur d'être partisan et d'avoir un plus grand écart de préférence entre les deux options favorites diminue sa propension à déserter son premier choix. Toutefois, contrairement aux attentes, le niveau de sophistication politique n'influence pas significativement la probabilité qu'un électeur opte pour une coordination stratégique.
Les catastrophes naturelles et l'action humanitaire qui s'ensuit désapproprient-elles le savoir du parler ordinaire sur la souffrance ou donnent-elles une occasion de s'en approprier ? La question est posée dans deux contextes radicalement différents. Les catastrophes naturelles peuvent provoquer une situation d'exception ou, au contraire, elles peuvent être inscrites dans la mémoire des gens comme des situations récurrentes. Ces deux cas définissent chacun des modes d'action humanitaire qui produisent des effets distincts. Le séisme de 2010 en Haïti a non seulement créé une situation d'exception, mais il est, par son coût humain, sans précédent. Cela a sans doute justifié un afflux sans commune mesure des organisations non gouvernementales (ONG). L'ampleur du désastre et de l'entreprise correspondante de secours d'urgence dans une fébrilité parfois cacophonique a retenu l'attention tant des institutions publiques que des chercheurs. On a fait état en Haïti du coût de l'aide, du gaspillage de celle-ci, de son inefficacité, de la part non honorée de l'aide promise, de la concurrence acharnée et vaine entre les ONG, du rôle d'empiètement des ONG sur les prérogatives de l'État, du manque de considération des structures sociales existantes, du caractère uniformisant des interventions humanitaires, même parfois de la destruction irréfléchie des réseaux sociaux de la population haïtienne. Au Guatemala où les désastres sont à la fois plus fréquents et de moindre ampleur, l'action humanitaire des ONG semble mieux organisée et davantage liée aux groupes associatifs. Les effets de l'action des ONG sur le mode de mise en récit de la souffrance sont-ils alors les mêmes ? En Haïti ou au Guatemala, l'attention des chercheurs s'est tournée vers ces actions humanitaires, mais peu sur les effets qu'elles engendrent sur le rapport à soi des populations affectées.
Le mode d'emploi pour prévenir l'addiction digitale chez vos enfants !
Votre enfant est-il dépendant de son téléphone portable ? Avez-vous du mal à lui faire lâcher les écrans, y compris le soir, la nuit, en vacances, pendant les repas ou quand il s'agit de s'occuper ? Vous avez peut-être déjà fixé certaines règles et vous avez eu raison.
Cet outil multifonctionnel (réveil, montre, appareil photo, agenda, téléphone etc..) nécessite une consommation encadrée si vous souhaitez que vos enfants et ados ne tombent pas dans le piège de l'hyperconnection et de l'accélérite compulsive.
Des études scientifiques récentes et une communauté de pédiatres alertent sur une utilisation excessive chez les enfants et les ados. Dans certains cas, elle peut endommager avant 4 ans, le développement du cerveau de l'enfant (TDAH, déficit attentionnel, trouble du spectre autistique (TSA), anxiété etc..), sa santé physique et mentale et plus globalement la qualité des relations sociales et familiales.
Pour éviter l'escalade de l'addiction digitale le plus tôt possible, découvrez toutes les clés de prévention et des stratégies destinées aux parents, aux enseignants et aux acteurs de la petite enfance.
Grâce à des prises de conscience, des changements de comportements au quotidien et avec une bonne dose de créativité, il est possible de retrouver un équilibre familial et d'éveiller le désir de l'enfant à d'autres activités.
Ce numéro interroge les rapports entre presse et littérature sous trois angles : celui de la place des textes littéraires dans les périodiques, de leur forme, de leur fonction et de leur importance dans l'évolution de certains genres littéraires; celui du rôle et de l'impact de la critique littéraire dans la presse écrite; celui, enfin, des interrelations entre écriture littéraire et écriture journalistique.
Ce livre a pour objectif d'aider les parents à apprivoiser le séjour de leur enfant à l'hôpital et de les familiariser avec les différentes facettes que comporte l'hospitalisation : l'arrivée à l'hôpital les habitudes de vie dans l'unité d'hospitalisation les appareils utilisés le rôle des parents la réaction des enfants la préparation à la chirurgie la douleur l'impact de l'hospitalisation sur la fratrie et la famille etc.
Le poète Bernard Pozier est à l'honneur de ce numéro d'hiver 2016 : couverture, entrevue, ainsi qu'un autoportrait intitulé La Langue intérieure. Isabelle Beaulieu nous propose quant à elle un dossier sur les festivals littéraires du Québec. Des célèbres FIL, Métropolis Bleu et Jamais lu aux événements plus confidentiels, ils oeuvrent tous avec ardeur pour rendre la création accessible à tous les publics. Dans le même esprit, ce numéro de Lettres québécoises met aussi en lumière les Correspondances d'Eastman. Outre de très nombreuses critiques sur les ouvrages qui comptent, vous y trouverez également un portrait de Luc Bossé et de sa merveilleuse maison d'édition de bandes dessinées et romans graphiques Pow Pow, qui fête ses six ans d'existence et se lance à l'assaut des marchés européens et anglo-américains. Pour clore le tout, cinq Québécois nous racontent leur récent périple en Suède et la création de nouvelles passerelles poétiques.