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Jean Dhombres
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Extrait
Le quiétisme est un système mystique ; il est la forme sous laquelle le mysticisme parut au sein de l’Église catholique dans la seconde moitié du 17e siècle. Qu’est-ce donc, avant tout, que le mysticisme ? Nous exposerons nos idées actuelles sur ce sujet avec franchise, mais non sans défiance ; car la question n’est pas pour nous, tant s’en faut, suffisamment éclaircie, et nous n’ignorons pas qu’elle appartient aux régions les plus élevées de la théologie chrétienne.
Le mysticisme est fondé sur une fausse détermination des rapports entre l’homme et Dieu.
Le bon sens, qui est la meilleure des philosophies, et l’Évangile, qui dépasse toutes les spéculations humaines, constatent l’existence de la personnalité infinie de Dieu et de la personnalité finie de l’homme. Mais ces deux personnalités, quoique distinctes, ne sont pas isolées. Nous ne sommes pas Dieu et Dieu n’est pas nous : mais nous sommes en Dieu et nous ne saurions être hors de lui. Il y a donc un rapport ontologique entre l’homme et Dieu. Ce rapport, l’Évangile ne le formule nulle part, pas plus qu’il ne formule le rapport ontologique du second élément du fini, le monde, avec Dieu. Il le laisse dans une incertitude complète en posant le fini (l’homme et le monde) comme une création. Et c’est en vain que la raison humaine prétendrait l’éclaircir, car elle manquera éternellement d’une base indispensable, la connaissance objective de Dieu. L’histoire de la philosophie est là pour attester son impuissance et pour prouver clairement qu’elle ne peut statuer un rapport entre les deux termes qu’en absorbant l’un dans l’autre, c’est-à-dire en niant l’un ou l’autre, ce qui est précisément la négation du rapport cherché.
Mais si le christianisme, comme toute saine philosophie, ne statue rien sur le rapport ontologique de l’homme à Dieu, il formule clairement un autre rapport. Prenons l’homme tel qu’il est, ensemble harmonieux de trois facultés, l’intelligence, le sentiment, la volonté ; nous trouverons que l’homme peut connaître Dieu, l’aimer et lui obéir. Connaître Dieu : ce rapport est donc avant tout un rapport de connaissance ; il deviendra ensuite un rapport d’amour et d’obéissance.
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Préface
Jésus-Christ pleurant sur Jérusalem
Joie, patience et prière
Les Armées Invisibles
Le découragement d’Élie
A quoi bon cette perte ?
La Noël des assiégés
Un émouvant renouvellement de l’année
Le grain de blé dans le sillon
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Table des matières
1. Jésus-Christ rejeté et reçu
2. Le bonheur
3. Le sommeil
4. Efficacité de la prière
5. Les mauvaises lectures
6. La mère des fils de Zébédée
7. Les paroles
8. Amen
9. La charité
10. Montre-nous le Père
11. Le jour des morts
12. Le Ciel
Supplément. L’entrée de Jésus à Jérusalem
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Introduction
1. Le cri d’Asaph, ou l’idée de Dieu
2. Le péché
3. La Croix
4. Rois et Sacrificateurs
5. Thomas et la Résurrection de Jésus-Christ
6. L’oeuvre du Saint-Esprit
7. Élie et la veuve de Sarepta
8. Jésus et la samaritaine
9. Paul et Barnabas à Lystre
10. Égoïsme et matérialisme
11. La parabole des vignerons
12. La prière secrète et sa récompense publique
13. Les trois âges de la vie
14. Le ravissement et l’écharde de saint Paul
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Freedom in Mathematics
Jean Dhombres, Cedric Villani, Pierre Cartier, Gerhard Heinzmann
- Springer
- 26 Avril 2016
- 9788132227885
This book challenges the views put forward by Pierre Cartier, one of the anchors of the famous Bourbaki group, and Cédric Villani, one of the most brilliant mathematicians of his generation, who received the Fields Medal in 2010. Jean Dhombres, mathematician and science historian, and Gerhard Heinzmann, philosopher of science and also a specialist in mathematics engage in a fruitful dialogue with the two mathematicians, prompting readers to reflect on mathematical activity and its social consequences in history as well as in the modern world. Cédric Villani's popular success proves once again that a common awareness has developed, albeit in a very confused way, of the major role of mathematics in the construction and efficiency of natural sciences, which are at the origin of our technologies. Despite this, the idea that mathematics cannot be shared remains firmly entrenched, a perceived failing that has even been branded a lack of culture by vocal forces in the media as well as cultural and political establishment. The authors explore three major directions in their dialogue: the highly complex relationship between mathematics and reality, the subject of many debates and opposing viewpoints; the freedom that the construction of mathematics has given humankind by enabling them to develop the natural sciences as well as mathematical research; and the responsibility with which the scientific community and governments should address the role of mathematics in research and education policies.
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Homage to Evangelista Torricelli's Opera Geometrica 1644-2024
Jean Dhombres, Raffaele Pisano, Paolo Bussotti, Patricia Radelet De Grave
- Springer
- 22 Mars 2024
- 9783031069635
Evangelista Torricelli exemplifies the use the moderns made of the ancients' mathematical methods. Celebrating Evangelista Torricelli's monumental Opera geometrica, this book marks 380 years since its publication (1644-2024). This homage to Torricelli introduces the magnificent major work in Mechanics and Mathematics of a brilliant Archimedean-and-Galilean scientist to modern readers.Opera geometrica deals with Motion & Mechanics and Geometry & Infinitesimals. In quibus Archimedis doctrina Torricelli also presents his mechanical principle of equilibrium - the foundation of the modern Principle of Virtual Work/Static.
This outstanding source and research book spotlights the relevance and originality of Torricelli's Mechanics, and is the first and most profound analysis of the Opera geometrica to date. The historical study is achieved in extensive Introduction, 5 Essays and an accurate Transcription of Opera geometrica with parallel side-by-side text, including substantive explicative notes. The book is an accessible avenue to understanding this work by leading authorities who offer much-needed insights into the relationship Physics-Mathematics, Mechanics and Fundamentals. It appeals to historians, epistemologists and scientists. -
Loneliness in Europe
Sylke V. Schnepf, Beatrice D'Hombres, Caterina Mauri
- Springer
- 3 Novembre 2024
- 9783031665820
This open-access volume accompanies the microdata release of the EU Loneliness Survey.
Loneliness, often referred to as the `epidemic of the 21st century', has emerged as a grave public health concern. For years, a lack of comprehensive European cross-national data hindered a thorough examination of this issue. In 2022, the European Commission's Joint Research Centre conducted the inaugural EU Loneliness Survey, covering around 30,000 individuals in 27 European nations. The book sheds light on who is most affected by loneliness, identifies contributing experiences and behaviours, addresses the stigmatisation of loneliness and discusses its societal impact. Furthermore, it emphasises the importance of interventions to combat loneliness. Finally, the book discusses the challenges of survey design and offers valuable insights for the monitoring of loneliness in Europe in the future. This makes the book a must-read for scholars and academics interested in population economics, public health and social well-being. -
Une histoire de l'imaginaire mathématique : Vers le théorème fondamental de l'algèbre et sa démonstration par Laplace en 1795
Dhombres/Alvarez
- Hermann
- 18 Août 2011
- 9791037028136
L'histoire est un choix et non une nécessité. Au contraire de la mathématique enseignée qui, par souci d'économie et d'efficacité pédagogique, se présente comme une pensée presque toujours unique. Nous choisissons le théorème fondamental de l'algèbre, juste avant qu'il porte un tel nom. On l'énonce aujourd'hui sous une forme minimale : un polynème non réduit à une constante et à coefficients réels possède au moins une racine de forme complexe. Pour rester dans un cadre élémentaire, ce premier volume s'arrête juste avant la première preuve de Gauss, et bien sûr avant l'intervention de Galois. La simplicité de l'énoncé du théorème fondamental de l'algèbre n'est contaminée par aucune écriture symbolique absconse. Polynèmes, constantes, coefficients, racines, nombres complexes, nullité d'une expression algébrique, ces quelques mots disent le contexte du théorème. Parlons d'une banalisation d'une forme polynomiale : ce théorème est devenu sens commun, celui de l'algébre élémentaire, voire aussi de l'algébre commutative. L'histoire est celle de la notion d'imaginaire inventée par Descartes jusqu'à sa réduction à un nombre complexe. Mais l'adjectif « complexe » qualifie la nature du nombre, et non un type de raisonnement. Car le théorème et ses preuves font comprendre ce qui est simple, et la complexité réfère seulement à la présence de deux unités de mesure, au lieu d'une seule, comme lorsque l'on écrivait autrefois une longueur en 2 pieds 3 pouces. Sous le prétexte qu'il s'agit aussi d'une histoire érudite et que plus de cent cinquante années s'écoulèrent entre une affirmation de Descartes en 1637 et la dernière démonstration envisagée qui est celle de Laplace en 1795, notre rôle ne doit surtout pas être de surcharger de difficultés, même en prenant en compte les diverses tentatives d'enseignement des mathématiques à cette période, les difficultés non résolues d'Euler et de Lagrange, et l'avancée de Jean d'Alembert. La simplicité recouvre bien des débats, sur le rôle du signe et de sa mise en oeuvre dans la pensée en général et il n'est pas banal de voir ainsi hésiter de grands mathématiciens sur ce qui est devenu simple, mais on apprend beaucoup sur ce que c'est que penser en mathématiques.
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Une histoire de l'invention mathématique : Démonstrations du théorème fondamental de l'algèbre dans le cadre de l'analyse de Gauss à Liouville
Jean Dhombres, Carlos Alvarez
- Hermann
- 15 Mars 2012
- 9782705675448
Pour sa thèse qu'il exposa dès 1797, Gauss a fourni une démonstration difficile et topologiquement incomplète du théorème qui affirme l'existence d'au moins une racine complexe à tout polynôme réel non constant : tel se présente le théorème fondamental de l'algèbre. Gauss ne supposait pas l'existence des entités qui avaient été imaginées par Descartes pour permettre la décomposition de tout polynôme en facteurs du premier degré. En 1795, Laplace avait en effet rigoureusement démontré que ces « imaginaires », une fois supposés, se réduisaient aux nombres complexes, lesquels accaparaient le nom de « quantités imaginaires ». Une dizaine d'années après, Argand fournissait une démonstration aisée du théorème fondamental. Des démonstrations inventives différentes se succédèrent, de Gauss encore, de Cauchy, de Liouville, etc., et trouvèrent une place variable dans les grands traités classiques des mathématiques européennes jusqu'à la fin du XIXe siècle, où l'analyse réelle restait séparée de l'analyse complexe. C'est cette période d'un siècle que le présent volume inventorie, donnant à lire en français les textes correspondants, explicitant le contexte intellectuel des preuves, mais réservant pour un prochain et dernier volume les explications algébriques à la façon de Galois et les preuves données au XXe siècle.
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D'un dit d'amour islamo-chrétien
Dhombres Delphine
- Le Lys Bleu Éditions
- 7 Juillet 2023
- 9791037788917
Le Verbe s'est fait chair, pour que la chair se fasse verbe... Ce dit, inspiré du Cantique des cantiques, est un écrit lyrique et mystique ; une histoire d'amour entre un musulman et une catholique à l'ère de la Covid et du premier confinement ; le récit de deux paroles étranges et étrangères qui se rencontrent, se fécondent et fructifient ; un cheminement existentiel et spirituel, tout à la fois originel, pascal, apocalyptique et universel.
À PROPOS DE L'AUTEURE
Delphine Dhombres est oblate bénédictine, catéchiste et enseignante dans un collège public. Elle est également bénévole d'accompagnement à domicile et en prison auprès de personnes âgées et isolées, voire gravement malades. Coordinatrice du groupe de dialogue interreligieux de sa paroisse, D'un dit d'amour islamo-chrétien est le fruit de multiples rencontres. -
Depuis cinq ans, une fois par semaine, Delphine et Régis conversent à bâtons rompus dans l'une des pires prisons françaises. Il y est incarcéré ; elle y est bénévole. À rebours d'une génération 2.0, en présentiel comme en épistolaire, tous deux s'en donnent à coeur joie en partageant leurs passions multiples. Puis leur passion tout court, l'un pour l'autre. Passion d'un autre siècle, née, grandie, épanouie au fil de leurs rencontres, de leurs lettres et de leurs vers. Dans un face-à-face hebdomadaire qui bruisse de mille intérêts, ils en oublient où ils sont, ils en oublient les barreaux, leur monde de fous, pour s'enivrer de ce qu'il y a de plus fort et de plus beau : l'Amour !
À PROPOS DES AUTEURS
Delphine D., enseignante et visiteuse de prison, trouve une profonde inspiration dans la spiritualité du Christ et le silence apaisant des monastères et des montagnes, ponctué parfois par les mélodies de Chopin. Sa plume explore le mystique, l'art sacré et l'époque du dix-neuvième siècle. Régis B., ancien technicien, nourrit une passion pour le sport, la littérature, l'architecture, la musique et l'histoire, notamment celle de Napoléon. Amateur de bons mots, il se découvre également un intérêt pour l'écriture et le dessin, tout en continuant à explorer les richesses du dix-neuvième siècle. -
Après 37 ans de vie commune, Patrick-Pierre Dhombres se souvient, dans cet ouvrage, de son épouse alors décédée. Il y dépeint une relation d'abord fusionnelle, puis houleuse et déchirée avec l'usure du temps. Bien plus, l'auteur nous partage ici le résultat d'une longue introspection sur l'histoire de ces trois dernières années, de la révolte des gilets jaunes en passant par la montée de l'intégrisme, sans oublier les deux premiers confinements.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Auteur d'une dizaine d'ouvrages publiés depuis 1967, Patrick-Pierre Dhombres nous présente, dans Vertige du réel, un récit analytique où il investigue, sans concession et sans faux-fuyant, sa « part d'être » et son rapport à la mort.