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Jean Ethier Blais
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Pour le critique, l'esthète, pour celui que la beauté conduit à se poser des questions essentielles qui touchent à l'art et à sa réussite, pas de doute : Asies est au coeur de ce qui le contraint. Il y a là une façon d'utiliser le vocabulaire le plus simple, celui de tous les jours et de nos jours, une manière de le distribuer dans le vers, comme sans appeler les mots, sans les solliciter, qui font notre étonnement et notre plaisir sans mélange. Que dire, enfin, des sentiments ? Ceux-là mêmes que vous éprouvez, fussiez-vous de la ville ou de la campagne et porté vers la nuit ou le jour. Là-dessus, ou là-dedans, une sensibilité aiguë au rythme, à la vie la plus nerveuse ou la plus alanguie - mais non la moins vraie - du langage. Par le biais de ce premier recueil, Jean Ethier-Blais s'impose, sans forcer, comme un grand poète, qui donne à rêver des soirées à la clarté de la lampe, quand enfin on sait que les mots vont exprimer - presque - la totalité du monde.
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Ce récit en plusieurs volets n'est pas tout à fait un roman, bien que le même personnage y conserve le premier rôle. En quatre tableaux, en quatre saisons, ce sont plutôt des retrouvailles avec la jeunesse, depuis la grande maison où rêvait un enfant jusqu'au château victorien d'une baronne allemande, en repassant par ce foyer chéri où se succèdent les fêtes, les joies, les deuils, la vie même. Ce Théodore, que nous voyons peu à peu grandir jusqu'à l'âge adulte, promène partout et sur tous le même regard, fait de tendresse, d'ironie, d'inquiétude et de sincérité. Foisonnante et baroque, c'est bientôt l'ébauche d'une éducation sentimentale qui se dégage de ces souvenirs transposés. L'amour y a sa part, et les regrets. Il y a comme une couleur de temps perdu sur ces années fraîches qui ne sont plus. A l'aise dans ce monde éphémère qu'il sait évoquer avec un rare bonheur, Jean Ethier-Blais se montre poète autant que romancier, de la famille de Rilke, et cousin de Giraudoux. Une fois de plus, un écrivain canadien nous est révélé, et celui-ci est très proche de nous par sa sensibilité, sa culture, ses songes. On ne peut douter d'un talent si évident, d'une richesse d'images et d'un charme qui parlent au coeur dès les premières lignes.
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Études françaises. Volume 1 numéro 1, février 1965
Monique Parent, Michel Mansuy, Bernard Dupriez, David M. Hayne, André Brochu, Madeleine Marmin, Jean Ethier-Blais, R
- Les Presses de l'Université de Montréal
- 19 Janvier 2022
- 9782760645820
Publiées par les soins de l'Université de Montréal, les Études françaises souhaitent contribuer au resserrement des liens, déjà étroits, qui unissent les universités d'Europe à celles du Canada français.
Notre revue diffusera donc de ce côté-ci de l'Atlantique des articles inédits rédigés par des professeurs français ou européens d'expression française, dont un certain nombre lui apportent déjà leur collaboration. Nous leur disons notre gratitude et nous espérons que d'autres accepteront de se joindre à eux. Mais pour que les échanges se fassent dans les deux sens, nous voudrions initier le public d'outre-mer aux problèmes si particuliers de la littérature canadienne-française, qui s'est longtemps cherchée et qui maintenant se trouve.