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Seuil (réédition numérique FeniXX)
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La presse, le pouvoir et l'argent
Jean Schwoebel
- Seuil (réédition numérique FeniXX)
- L'Histoire immédiate
- 18 Mars 2019
- 9791036903496
Les combats pour la liberté de la presse sont vieux comme le monde - comme la presse, en tout cas. Mais qu'est-ce que la liberté de la presse, sinon la liberté des propriétaires de journaux ? Et qu'est-ce qu'un propriétaire de journal, dans bien des cas, sinon le représentant d'un groupe d'affaires dont les intérêts ou les opinions peuvent différer, pour un temps, de ceux du pouvoir, mais dont les conflits avec le gouvernement n'intéressent pas forcément l'intérêt général ou les libertés publiques ? Au-delà de cette liberté abstraite aux yeux du plus grand nombre, il y a celle, plus concrète, qu'exercent ou que devraient exercer les journalistes - de la presse écrite, de la radio, de la télévision. Plus encore que de liberté, c'est de dignité qu'il s'agit alors. Tel est le sujet de ce livre de Jean Schwoebel, fondateur de la fédération des Sociétés de rédacteurs qui prétendent assainir la presse et les divers moyens d'information, en assurant à ceux qui la font un droit de regard et de contrôle sur l'entreprise. A un moment critique, l'action des rédacteurs du Monde a permis de sauvegarder l'indépendance et la qualité de ce journal ; les droits qui ont été reconnus depuis lors à leur Société, que préside l'auteur de ce livre, lui permettent de contribuer efficacement au maintien de cette indépendance. La dignité de la presse, c'est la dignité du public, des citoyens, la vôtre, qu'elle concerne : si le journaliste n'est pas toujours « l'instituteur des temps modernes » que déclarait être l'un d'eux, votre journal quotidien est votre fenêtre sur le monde. Ce livre s'efforce de montrer comment on peut en rendre la vitre plus claire...
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Peinture avec pistolet
Jean-Luc Benoziglio
- Seuil (réédition numérique FeniXX)
- Fiction & Cie
- 9 Octobre 2015
- 9782021247275
Un helvétique arrière-plan sur lequel, voilà qui est étrange, pleuvent bombes et boulets rouges ; un personnage idéaliste et râleur, plus français que nature, qui tire sur tout ce qui bouge ; un zeste de cet humour qu'on dit juif, faisant hélas plutôt long feu que mouche ; la poudre et les balles chères à l'enfant grec du poème. Les familiers de l'auteur auront reconnu là quelques-uns des thèmes et fantasmes propres à celui-ci. Somme toute, si l'on mélange ce qui précède, Peinture avec pistolet est un roman de formation et d'imagination dont les péripéties, passablement contrefaites, sont peut-être bien autobiographiques ; un roman de guerre aussi, et historique (1944-1991), d'où le narrateur ressort à peine égratigné et l'Histoire amputée de sa majuscule, une sorte de nature morte enfin, qui éprouve comme un léger frisson à l'idée qu'elle est en train de redevenir un paysage d'avenir.
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Le Théâtre des métamorphoses
Jean Ricardou
- Seuil (réédition numérique FeniXX)
- Fiction & Cie
- 13 Janvier 2017
- 9782021266634
Un jeune homme, par téléphone, se livre à diverses cruautés minutieuses. Une demoiselle se met dans tous les états d'un strip-tease circonstancié... Voici donc un ouvrage de fiction. Une étude aiguisée est offerte des antinomies qui opposent la presse et le texte. Une analyse pointue est fournie des « machines à inspiration »... Voici donc un ouvrage de théorie.
Davantage : romancier de la Prise de Constantinople, théoricien des Problèmes du Nouveau Roman, Jean Ricardou élargit en effet sa palette : il implique des strophes et des images ; il multiplie les parallélismes et les rimes. Bref, il croise tout un assortiment de registres, selon une manière de Fiction & Cie.
Davantage : tout se passe comme si, en une belligérance curieuse, chaque registre s'en prenait aux autres. Tantôt par des interruptions sans réplique. Tantôt par des subversions insidieuses. En conséquence, toutes les pièces du jeu se trouvent prises dans un réseau spectaculaire de liens et de transformations. Le théâtre des métamorphoses n'est donc pas un mélange (un simple recueil d'éléments disparates) : il est un mixte (un précis tissage de composants divers).
Dès lors, ce qui paraît mis en cause, avec les croisements de cet art du X, ce sont les somnolentes certitudes de la lecture. Soumise à d'affolantes directives internes, modifiant sans relâche son statut, cette écriture, semble-t-il, prétend exciter chez la lectrice, mais non moins le lecteur, une vigilance de tous les instants, et concourir ainsi à une nouvelle éducation textuelle.
« Jean Ricardou doit avant tout être considéré comme l'exégète, le théoricien et le chef de file du Nouveau Roman » Encyclopædia Universalis. -
Il y a une étonnante similitude entre les questions qui surgissent, en forme bouffonne, chez Rabelais, et celles que nous affrontons : lutte contre l'impérialisme de la guerre, et l'obscurantisme dogmatique. Ce qui déjà s'y découvre, c'est l'arbitraire des signes. La collision des mots et des choses, fondement de la société théologique et monarchique, est l'objet même de la critique - et du rire. Assumer la destruction de ce langage, jusqu'aux audaces verbales les plus « joyciennes », c'est montrer que les signes ne révèlent plus qu'« obscuritez et equivocques ». L'impossibilité de s'en remettre aux apparences - et voilà les antinomies de Panurge : se marier, ne pas se marier ? D'où ces vertigineux « tourniquets » de la description rabelaisienne. Le même lieu peut y être en Asie et sur « la mer Athlanticque ». La littéraire, la surface du « texte » n'est plus ici que la diversion et le voile, le terrain de toutes les ambiguïtés, que l'océan bafoue. De même façon, l'intrusion désordonnée de récits étrangers annonce un abandon du souci « structural » ; les inventaires puérils font éclater les classifications médiévales, les « taxinomies » ! Mais cela, à travers les réjouissances d'une longue plongée dans la saveur, dans la langue, les enjeux et les dérisions de François Rabelais. Du Rabelais au futur de Jean Paris, on a dit déjà que certains résultats y feront date : telle la mise en parallèle entre la lettre sur l'éducation et la Guerre Picrocholine... Il tente de saisir le passage d'un système clos, taxinomique - le moyen âge - à une pensée dialectique, générative : les temps moderne. C'est-à-dire ce « change des formes » (Marx) dont notre époque vit l'analogue.
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Dickens
Jean Gattégno
- Seuil (réédition numérique FeniXX)
- Microcosme - Écrivains de toujours
- 26 Avril 2018
- 9782021271072
De sa naissance en février 1812, près de Portsmouth, à son décès en juin 1870, qui fut Charles Dickens : sa vie, sa famille, les caractéristiques de son oeuvre à l'aune des épisodes de sa vie. L'ouvrage d'un passionné qui cherche aussi à répondre à cette question : Dickens était-il un "progressiste" ou un "conservateur" ? Un ouvrage illustré de nombreux clichés d'époque.
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Le Tabouret de Piotr
Kehayan Nina Et Jean
- Seuil (réédition numérique FeniXX)
- Points
- 17 Décembre 2015
- 9782021271263
Les Kéhayan ont dit la vérité, ils seront exécutés. Telle fut quasiment la sentence prononcée par le PCF après la publication de La rue du Prolétaire rouge. Dans Le tabouret de Piotr, à travers la cruelle anecdote des injures, des désaveux, du boycott, de l'intimidation, des menaces d'exclusion que suscita leur premier livre, Jean Kéhayan dénonce les mensonges sur lesquels repose le PCF et les méthodes d'un appareil coincé, selon lui, entre sa prétendue indépendance et son allégeance à l'URSS, entre un libéralisme de façade et une rigidité structurelle qui augure mal de sa capacité au changement.
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Une journée dans la vie de Medhi. Un témoignage subtil, minutieux, violent. Un cri d'indignation et de révolte. Le racisme quotidien, les conditions d'existence des travailleurs immigrés, la justice qui leur est faite, tels sont les thèmes de ce récit où tout se joue dans l'espace d'un regard.
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Il s'agirait du recensement méthodique d'un passé que la mémoire, le temps, la rumeur publique et le goût de l'affabulation auraient déformé. Il s'agirait de s'assurer de ce passé, de l'établir, de l'accréditer. Mais à peine le récit commence-t-il à prendre quelque solidité, de curieux retournements - feintes, ironie ou blocages -, viennent l'assaillir et le démanteler. Et celui qui l'énonçait, fuyant une identité fallacieuse, imposée de l'extérieur, s'efface sous le déferlement des questions étrangères. Dans le vide ainsi laissé, une autre voix reprend, qui à son tour invente un partenaire chargé de la réplique et condition de ce dialogue angoissé qui ne dit rien finalement, qu'une tension, une terreur et une attirance vers le moment où la vérité parle et fonde la légende : la mort, qui seule transforme les masques en visages.
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La cause des peuples
Jean-Edern Hallier
- Seuil (réédition numérique FeniXX)
- Combats
- 22 Décembre 2017
- 9782021262353
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
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Pouchkine
Jean-Louis Backès
- Seuil (réédition numérique FeniXX)
- Microcosme
- 8 Novembre 2018
- 9782021276770
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
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L'allergie au travail
Jean Rousselet
- Seuil (réédition numérique FeniXX)
- 3 Décembre 2018
- 9791036903731
Pourquoi travailler ? Pour obéir aux lois de la politique, de la religion et de la morale ? Pour dominer la nature, préparer son salut ou « se faire en faisant » ? Pourquoi pas, simplement, travailler pour vivre ? En grand nombre les jeunes refusent cette sacralisation du travail dont notre culture occidentale est tellement pénétrée qu'elle y voit le meilleur ciment des sociétés et le principal facteur d'épanouissement personnel. Pour eux, il n'est déjà plus qu'une activité parmi d'autres, dépouillée de toute valeur transcendante. Un peu plus timidement, les aînés commencent aussi à s'en détourner pour lui préférer d'autres horizons et d'autres modèles de réussite. La qualité de la vie l'emporte sur celle des tâches et des responsabilités. Pourquoi ce refus profond - ni éphémère ni marginal - quand rien ou presque n'a changé des contraintes économiques ? Cette contestation est à la source de la plupart de celles qui - plus bruyamment - cherchent à exprimer le malaise de notre monde moderne. Il est urgent d'y prêter attention pour proposer, quand il est encore temps, les solutions qu'exige l'accélération des progrès techniques, de l'éducation et de l'information dont elle se nourrit. Rester aveugle à ce changement radical, c'est condamner à court terme l'équilibre de nos sociétés, c'est surtout interdire toute chance de bonheur à un nombre toujours plus grand de nos contemporains et de nos descendants.
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Espagne
Jean-Pierre Amalric
- Seuil (réédition numérique FeniXX)
- Microcosme
- 11 Juin 2016
- 9782021277838
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
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Béno s'en va-t-en guerre
Jean-Luc Benoziglio
- Seuil (réédition numérique FeniXX)
- Fiction & Cie
- 8 Octobre 2019
- 9782021445084
Béno s'en va-t-en guerre. Au commencement, il y a Béno et des touristes qui se gobergent sur une petite île du sud du Sude. (Mwouais : pourquoi pas la Grèce ?) Existence repliée pour dépliant touristique. Et les eaux bleues, et les plages de sable d'or, et les criques en fleurs, et les ravissants ports nichés au fond de baies paisibles. Classique. Tout aussi classique, bien que cela fasse un peu gamberger ceux de nos voyageurs encore dotés d'une vague - euh - conscience politique, le fait que le pays se trouve sous la coupe de dirigeants pas précisément libéraux, ou éclairés. Classique encore la guérilla opposant depuis des décennies sur une île voisine (Chypre, si l'on veut) deux communautés qui prétendent avoir des droits sur l'île tout entière. Quelques morts par-ci, par-là. Routine. Accoutumance. Et puis, cet été-là (1974) de fil en aiguille, la petite guerre dégénère en guerre tout court dans laquelle le sud du Sude et l'Ennemi héréditaire (disons : la Turquie), protecteurs respectifs des deux communautés, se retrouvent impliqués. Cette invraisemblable transformation de leur terrain de jeu en une sorte de Kriegspiel n'est pas sans affecter les habitudes et le comportement des étrangers coincés sur place et incapables de savoir ce qui se passe au juste. Nerfs à vif, réactions incohérentes et autres bizarreries affectives. Mais alors que là-bas, en face, sur l'autre île, les balles sifflaient de tous côtés, faisant des milliers de morts et de disparus, le seul crépitement dont retentit notre île (et encore, pour l'entendre, il fallait drôlement prêter l'oreille) fut celui de la machine à écrire de Béno, alias la grande gueule. J.-L.B.
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Le dieu de nuit
Jean-Claude Renard
- Seuil (réédition numérique FeniXX)
- 13 Décembre 2017
- 9782021262261
Toute aventure spirituelle, sollicitée par ce que l'on ne peut désigner que comme mystère, possède la vertu subversive et désaliénante de conduire en permanence celui qui la vit ailleurs que là où il était mené ou plus loin qu'il croyait aller. Il arrive même qu'en remettant tout en cause et qu'en se traduisant par des interrogations beaucoup plus que par des réponses, elle permette d'expérimenter ce qu'elle interroge (ou ce qui l'interroge) plus profondément dans l'absence et dans le silence que dans la présence et dans la parole. Serait-ce que le feu ne se fête que dans la ténèbre et l'absolu que dans le relatif ? L'exode, en effaçant les certitudes, produit en tout cas, au niveau du désir où il prend racine, une métamorphose qui indique à son tour qu'une différence se cherche comme une source dans le désert, que le vide même prodigue une naissance, qu'il n'y a de signification qu'à venir et que seul le risque honore l'éventualité de la joie. De sorte que le même lieu devient un autre lieu et le langage ancien un langage nouveau qui pose sans cesse - dans le mythe et au-delà du mythe à la fois - la question essentielle d'une autre approche du sacré et d'une autre alliance avec lui. J.-C.R.
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L'heure des adieux
Jean-Noël Pancrazi
- Seuil (réédition numérique FeniXX)
- 18 Septembre 2019
- 9782021444964
« On dirait qu'ils haïssent l'île où ils sont nés... » Dans un pays que l'auteur, symboliquement, fait accéder à l'indépendance, au sein d'une communauté livrée aux exactions, aux violences, aux crimes des partisans de l'identité à tout prix, un vieil homme compulse les carnets d'un grand poète disparu, tente de retrouver dans ce double le souvenir, les traces, l'essence d'un Age d'or où la beauté, la volupté seules régnaient. Il s'emploie, par la seule magie d'un chant personnel, à reconstituer l'univers qu'il voit se défaire, à conjurer l'« hémorragie soudaine du temps », à privilégier, enfin, l'amour. Ainsi l'espoir revivra. Les époques enchantées recommenceront.
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Jean Pierre Faye Munich, 1960. Dans une chambre d'hôtel-pension, un Français, V. Dans la chambre à côté, une jeune fille, Hal, qu'entourent des nationalistes du Moyen-Orient. Quelque part dans la ville, Mérie, qui fut un instant la fiancée de V. Quelque part en France, El., la femme de V., et qui le croit à la recherche de Mérie. Derrière une fenêtre rouge (rouge comme la "Main"), surplombant la chambre de V. qu'ils ne cessent de surveiller, un Corse au teint olivâtre et son compagnon, vêtu en paysan bavarois. Le réseau est ainsi mis en place des forces qui vont jouer, tourner, se resserrer autour de V. D'un livre à l'autre, Jean Pierre Faye suit le même fil : il perçoit comme un effet de résonance entre une société déchirée et un héros désintégré. Entre les rues était l'Amérique du maccarthysme ; la Cassure, le Paris du 13 mai ; Battement est l'Allemagne de la "Main rouge". Verdier vivait étrangement dans une absence éparpillée, portant la blessure indolore de la lobotomie ; Guiza, à chaque instant, écartait l'imminence d'un vide ; pour V., la frontière de la douleur (visible même du dehors) vient traverser avec exactitude chaque journée. Ainsi la géographie des villes est-elle doublée par une autre topographie. Ou plutôt : toutes deux coïncident, et cette coïncidence est le piège où vient s'abîmer l'action. Et ce n'est point artifice si, au terme de cette trilogie, les pages écrites à la troisième personne et au présent alternent avec les pages écrites à la première personne et au passé : il y a "battement" entre le jeu des présences qui pèsent sur le héros et l'éloignement de leur reflet dans sa conscience.
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Voici un livre qui se développe, dirait-on, à partir de trois récits préalables et distincts, qui ont déjà eu lieu (et qui sont aussi, en effet, les trois romans jusque-là écrits par l'auteur : Entre les rues, La Cassure, Battement). Mais il n'est nul besoin de les connaître puisque, à leur intersection, ils vont à nouveau commencer dans une sorte de récit par surcroît. Ce quatrième point de vue, qui n'est autre que leur produit, et comme leur table de multiplication - ou leur table d'orientation, si l'on aime mieux - est le témoin de relations déjà présentes mais inaperçues entre des personnages que le lecteur est libre de reconnaître : Verdier, Simon et Vanini, ou Mona, El et Guiza. Relations impliquées, mais masquées - par les omissions de toute prise de vue. Gravitant autour de ce réseau de récits à l'état naissant, on peut donc dire qu'une sorte de satellite, capable de percevoir, vient tout à coup multiplier les vues. Et découvrir en même temps que son objet n'est pas ce visible, mais l'action presque simultanée du proche et du lointain - les analogies qui ouvrent et ferment de l'intérieur un espace romanesque évident dans ses superpositions rapides.
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Le grand air de Charlotte
Jean-Francois Josselin
- Seuil (réédition numérique FeniXX)
- 13 Décembre 2017
- 9782021262650
Voici donc toute la vérité sur la vie et la mort de Clodomir Fontaine et de sa femme Charlotte. Différents témoignages recueillis par Jean-François Josselin nous ont permis de recomposer ce drame qui a endeuillé la campagne saintongeaise. Racontée heure par heure, jour par jour, année par année, cette histoire devrait édifier les épouses frivoles et les maris jaloux qui négligent leur emploi du temps. Outre la lecture de ce fait divers, on trouvera ici quelques réflexions sur l'organogénèse de deux Gastéropodes prosobranches gonochoriques et un essai sur la fin tragique du dictateur de la République Dominicaine, Rafael Leonidas Trujillo.
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Malthus
Gabriel Dupuy, Jean-Marie Poursin
- Seuil (réédition numérique FeniXX)
- Société
- 13 Décembre 2017
- 9782021271706
Nous sommes plus de 50 millions de Français. Comment fonctionne la « Société » complexe que nous formons ? Quel avenir commun va naître de nos activités dispersées ? À ces questions, la collection « Société » apporte une réponse. Les meilleurs experts - et les plus divers - font ici le point de ce qu'ils savent, de ce qu'il faut savoir. Dans la collection « Société », les experts s'adressent aux citoyens. Thomas Robert Malthus (1766-1834) est avec Keynes. Marx et quelques autres, l'un des économistes dont la pensée radicale n'a jamais perdu de son actualité. Depuis L'essai sur le principe de population, il n'est plus possible d'ignorer les liens - plus ou moins étroits ou modifiables - qui unissent l'effectif de la population au volume des ressources disponibles. Et toute la réflexion moderne sur le sous-développement, l'équilibre démographique, les maladies de la croissance, etc. rencontre nécessairement - que ce soit pour le nier ou le repenser - le pessimisme tragique de Malthus.
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La rurbanisation
Gerard Bauer, Jean-Michel Roux
- Seuil (réédition numérique FeniXX)
- Espacements
- 13 Décembre 2017
- 9782021262018
Qu'est-ce que la rurbanisation? Par ce néologisme, G. Bauer et J.-M. Roux désignent l'extension disséminée de nos villes dans les espaces ruraux qui les entourent.
Processus général dans les pays industrialisés, mais systématiquement ignoré par l'Administration et les planificateurs officiels français, la rurbanisation est ici pour la première fois nommée et décrite à travers ses agents (usagers et promoteurs), ses manifestations spatiales (pavillons, nouveaux villages), ses motivations (économiques, hygiénistes, rousseauistes), les idéologies qui la dissimulent.
Processus symptomatique, la rurbanisation n'est pas seulement un corrélat de la croissance urbaine, mais, sur l'horizon démographique actuel, le signe de nouvelles possibilités offertes à l'aménagement du territoire.
Car ce livre n'est pas un constat. L'analyse de la rurbanisation débouche sur un ensemble de propositions concrètes, qui permettraient de préserver nos patrimoines paysagers et villageois, et de promouvoir, hors des agglomérations de type traditionnel, une nouvelle qualité de vie.
Gérard Bauer, né en 1934. Urbaniste et architecte.
Jean-Michel Roux, né en 1941. Économiste et agronome.
En 1969, avec quatre ingénieurs et architectes, ont fondé l'AREA, équipe spécialisée dans la réflexion critique sur l'organisation du territoire et dans la mise au point de méthodes expérimentales applicables à l'aménagement régional, à l'urbanisme et à l'architecture. -
"Arrête-toi. Tu n'as pas peur de la pluie, du vent. Le chien, le chien restera dans la voiture ; gardera la morte. Filon, Filon, tu gardes Jeanne, n'est-ce pas ? Je vais là-bas vers les distributeurs. Sous la pluie. Je l'entends comme si elle me suivait. Je l'entends rire. Buvons un thé, un chocolat. Viens boire, Jeanne. Viens. Il y a le bruit des pièces. Je laisse dans les coupelles métalliques ce à quoi j'ai droit. Tu es seul. Tu es seul et tous les dreling, tous les dring, tous les glong, tu les entends à peine. Tu fais ça par automatisme. On ne revit pas le passé. Dis-le-toi bien. Une fois pour toutes, dis-le-toi bien. Enfonce-toi ça dans la tête une fois pour toutes. Ils vont te servir des frites à la margarine. Ils vont te faire la gueule. C'est l'heure de la sieste. Putain de pluie vivace qui amène les clients, qui réveille les cuisines, les dormeurs. Achète une boîte pour le chien. De l'eau minérale. N'oublie pas."
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Et la ville ta douceur
Jean-Francois Dionnot
- Seuil (réédition numérique FeniXX)
- 22 Décembre 2017
- 9782021259322
Jean Noivis, en poste diplomatique à Madrid, s'est noyé dans un lac des environs. Accident ou suicide ? Il y va pour la veuve et ses trois enfants du bénéfice ou non d'une assurance. Ami et collègue du disparu, le narrateur revient à Madrid, où il fut lui-même en poste, défendre les intérêts de la famille. Il n'y passera que vingt-quatre heures. Mais il y revivra un autre temps, suspendu et transfiguré dans la lumière madrilène. Alors, il aimait l'épouse de l'ami dont il ne sut pas faire son prochain et qui ne l'ignorait pas. Maintenant, commandé par l'obsession amoureuse, l'itinéraire-souvenirs devient aussi une quête de la vérité de Jean Noivis - non sans que peu à peu le mort saisisse le vif. Et celui-là révèle à celui-ci qu'il y a eu fausse donne, que la femme aimée et la ville exaltante n'ont existé qu'un instant - si elles n'ont pas été rêvées l'une et l'autre. Reste la ressource « d'évoquer les minutes heureuses » en racontant, quitte à embellir l'histoire, « Et la ville ta douceur »...
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Écrits de 1954 à 1968, trois récits sont présentés ici dans l'ordre inverse de celui dans lequel ils ont été composés. Le rapprochement de ces textes permettait de faire sentir l'obscure persistance des thèmes, d'approcher par conséquent "le point fixe" d'une oeuvre, et d'offrir sans déguisement les éléments d'une sorte de biographie d'un style - combien plus digne d'intérêt que la biographie d'un homme, et plus exacte. Pour moi, le soldat blessé des « Passes du Silence », le héros inquiétant d' « Une erreur », et l'agaçante Marie, sont de toute façon des compagnons anciens, en vérité contemporains en moi-même, et largement antérieurs à toute narration possible les concernant. D'autre part, la communauté de thèmes que je viens d'évoquer deviendrait, par l'effet d'une publication groupée, comme une oeuvre sous les oeuvres, et de même que les fragments éclatés d'un lien brisé désignent la place d'un prisonnier enfui, ferait se dessiner l'ombre d'une vérité en mouvement, qui ne saurait être dite. De quels thèmes s'agit-il ? À peine oserais-je, non sans faire ici l'aveu d'un sourire, en renvoyer l'analyse à qui de droit... J.-D.
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Don Juan sous la pluie
Jean-Francois Josselin
- Seuil (réédition numérique FeniXX)
- 26 Avril 2018
- 9791036900396
Étienne La Violette est un collégien en proie à l'amour, qui n'arrive pas à se débrouiller avec ses élans. Ce gringalet traîne tous les coeurs après soi, tous les regards féminins. Il est facilement un conquérant désemparé à cause de sa timidité, de sa myopie et de son indolence. Dames mûres, jeunes filles plus ou moins volages tournent autour de sa chétive personne trop comblée mais ignorante du bonheur qui la frôle, dans la lente et sereine paresse d'une saison normande. Il se laisse ainsi porter de passion en passion avec ses mauvaises notes scolaires, son incertitude, sa barbe naissante. Bourreau aussi bien que victime, ce Don Juan malgré lui ne sait plus à quel rendez-vous se vouer. Et le narrateur qui s'est dissimulé derrière cette histoire pimpante et pleine d'humour finira par nous dire, comme à voix basse, le vrai et l'unique chagrin amoureux de ce roman.