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Littérature argumentative
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Ce livre - Dieu me pardonne ! - est un roman sur Dieu, sur son oeuvre, sur les hommes et sur rien.
" Disons les choses avec simplicité, avec une espèce de naïveté : il me semble impossible que l'ordre de l'univers plongé dans le temps, avec ses lois et sa rigueur, soit le fruit du hasard. Du coup, le mal et la souffrance prennent un sens - inconnu de nous, bien sûr, mais, malgré tout, un sens. Du coup, je m'en remets à quelque chose d'énigmatique qui est très haut au-dessus de moi et dont je suis la créature et le jouet.
Je ne suis pas loin de penser qu'il n'y a que l'insensé pour dire : " Il n'y a pas de Dieu. " Je crois en Dieu parce que le jour se lève tous les matins, parce qu'il y a une histoire et parce que je me fais une idée de Dieu dont je me demande d'où elle pourrait bien venir s'il n'y avait pas de Dieu. " -
Nous ne savons ni pourquoi nous sommes nés ni ce que nous devenons après la mort. Nous sommes tous des égarés.
C'est à la question : "Qu'est-ce que je fais là?" que s'efforce de répondre ce manuel de poche qui n'a pas d'autre ambition que de décrire avec audace, avec naïveté, avec gaieté ce monde peu vraisemblable où nous avons été jetés malgré nous et de fournir vaille que vaille quelques brèves indications sur les moyens d'en tirer à la fois un peu de plaisir et, s'il se peut, de hauteur. -
Fait des proses et des poèmes que je connais - ou connaissais - par coeur, ce livre n'aspire à rien d'autre qu'à donner un peu de plaisir, et peut-être d'émotion, à ceux qui le liront. Voilà des mots qui ne sont pas de moi et qui valent mieux que moi, mais qui, à force de familiarité, d'admiration, d'une répétition intérieure proche de la rumination, ont fini par se confondre avec moi : il m'arrive de les dire au soir quand il tombe sur la ville, sur la campagne, sur la neige ou au matin qui se lève sur la mer. Ils tournent, pour la plupart, autour de ces passions qui nous donnent à tous tant de bonheur et tant de souffrance. Et toi mon coeur pourquoi bats-tu. Renonçant à la fois à l'ordre chronologique ou alphabétique et au classement par thèmes, j'ai choisi de présenter en désordre, en vrac, comme ils me venaient à l'esprit et au coeur, ces mots ailés aux lecteurs. Avec pourtant un dessein nonchalant - changements de lumière, passage du temps, résonances, contrepoints - qu'au fil des pages chacun découvrira. Plaisir. Émotion. Jusque dans les vers et les proses les plus simples de ce livre, il y a encore autre chose : une élévation, une hauteur, une sorte d'appel vers ailleurs. " La littérature, écrit Pessoa, est la preuve que la vie ne suffi t pas. " Les textes ici réunis ont le pouvoir mystérieux de rendre la vie plus belle et de transformer notre existence. J.O.
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Une autre histoire de la littérature française Tome 2
Jean d' Ormesson
- Nil éditions
- 7 Avril 2011
- 9782841114870
Je voudrais ici, tout de suite, dire et répéter avec force que le second tome est très loin de signifier un second choix. Je n'allais pas tirer toutes mes cartouches d'un coup, dès le premier assaut. Je gardais pour la suite quelques biscuits de réserve et des trésors encore cachés. La méthode suivie dans ce deuxième volume est la même que dans le premier : présenter en quelques mots l'écrivain et son oeuvre ; les situer dans leur temps ; tâcher de leur rendre, sous la rouille, leur jeunesse et leur nouveauté ; montrer ce qui fait leur importance, et mieux encore leur charme ; donner quelques exemples de leur manière et de leur génie. Je ne parle pas des vivants, parce que la mort et le temps n'ont pas pu accomplir leur travail de faucheur, de crible, de critique et d'arbitre ; et je parle des morts comme s'ils étaient vivants. S'il fallait résumer en deux mots l'image que nous nous faisons de la littérature, nous dirions : le plaisir et le style. Le plaisir : les histoires, l'intrigue, les personnages, la surprise et la gaieté, l'intelligence et la hauteur, le souvenir et l'espérance. Tout cela n'est rien et ne peut rien être sans le dieu mystérieux qui règne sur les mots et qui donne son statut à la littérature : le style. Tels qu'ils sont, en tout cas, les deux tomes de cette histoire menée au pas de charge et pleine d'impertinence - dans tous les sens du mot - peuvent peut-être constituer une sorte d'introduction à un des chefs-d'oeuvre les plus accomplis de l'esprit des hommes depuis son éclosion : la littérature française. J. O.
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Une autre histoire de la littérature française Tome 1
Jean d' Ormesson
- Nil éditions
- 7 Avril 2011
- 9782841114887
J'aime les livres. Tout ce qui touche la littérature - ses acteurs, ses héros, ses partisans, ses adversaires, ses querelles, ses passions - me fait battre le coeur. Le triomphe du Cid m'enchante. La "petite société" autour de Chateaubriand et de cette raseuse de Mme de Staël m'amuse à la folie. La mort de Lucien de Rubempré me consterne autant que Wilde ou le baron de Charlus. Et, j'aime mieux le dire tout de suite, Proust me fait beaucoup rire. En un temps où les livres sont contestés et menacés par la montée de quelque chose d'obscur qui ressemble à la barbarie, cette histoire de la littérature n'a pas d'autre ambition que d'inviter le lecteur à en savoir un peu plus sur les oeuvres passées ici en revue. Si elle donne à quelques jeunes gens d'aujourd'hui l'envie d'ouvrir un roman de Stendhal ou de Queneau ou de découvrir un poème d'Aragon, l'auteur aura atteint son but. Il aura largement été payé de son temps et de sa peine qui fut aussi un plaisir. J. O.
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Le duc et le comte : conversation autour de Saint-Simon, de la gaité, du pouvoir, de la mort
Jean d' Ormesson
- Éditions des Équateurs
- Littérature
- 8 Juin 2022
- 9782382843314
Un document rare et inédit. Deux écrivains de l'Académie français, Jean d'Ormesson et Marc Lambron, dialoguent sur les Mémoires posthumes du duc Saint-Simon, coup de tonnerre dans la littérature et l'histoire de France. C'est un dialogue aussi gai que cruel sur le style, le pouvoir, la mort et la postérité de Saint-Simon, de Chateaubriand à Proust, de Claudel à Céline. Jean d'Ormesson rend hommage à ses maîtres et fustiges ses contemporains. Mais s'il rencontrait Saint-Simon, « je me tiendrais à carreau », dit-il... Il nous embarque ainsi dans une promenade littéraire pour mieux raconter Saint-Simon, et se raconte, en creux, lui-même. Saint-Simon chroniqueur vénéneux de la Cour de Louis XIV et des temps de la Régence ; Jean d'Ormesson loin d'être étranger au commerce des princes qui nous gouvernent. L'occasion d'un jeu d'entrelacs, d'entrechats et voltes littéraires, et, enfin, d'un accord paradoxal des époques : un dialogue trans-temporel du Comte d'Ormesson et du Duc Saint-Simon. On y découvre Jean d'Ormesson animé de tout son feu, qui nous transmet avec ferveur son amour indéfectible pour la littérature. Et Marc Lambron de nous livrer le requiem alerte d'une passion, l'illustration ultime d'un art national menacé. Celui de la conversation.
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Odeur du temps ; chroniques du temps qui passe
Jean d' Ormesson
- Héloïse d'Ormesson
- 6 Novembre 2014
- 9782350873053
" Le livre est irremplaçable. On le dit menacé par l'image et par l'ordinateur. J'espère pourtant - et je crois - que le rôle du livre est loin d'être terminé. Plus que la machine, évidemment, et plus aussi que l'image, si forte, mais peut-être justement trop forte, c'est le livre qui permet le mieux les jeux féconds du souvenir, du rêve, de l'imagination. "
Parmi le millier de chroniques que Jean d'Ormesson a publié de 1969 à aujourd'hui, Odeur du Temps en rassemble une centaine. Plaidoyer pour la lecture mais aussi billets d'humeur, réflexions sur un monde en mutation, ces textes pleins d'esprit furent autant d'occasions de rendre hommage aux grands noms de la vie intellectuelle de la fin du XXe siècle et du début du XXIe.
Avec une jubilation communicative, Jean d'Ormesson y proclame son amour de la littérature, de l'art et de la vie. Il y parle de ses voyages, réels ou imaginaires, aux côtés de figures aussi diverses que le peintre Raphaël, l'empereur Frédéric II, le poète Charles Péguy ou le tennis-man John McEnroe.
Tour à tour érudites, enthousiastes ou polémiques, ces chroniques séduisent par leur fraîcheur, surprennent par leur actualité. Vingt, trente après, elles continuent de nous transporter tout à la fois hors du temps et au coeur de notre temps. Autant qu'une autobiographie, elles dessinent le portrait de leur auteur.
Le titre est tiré d'un vers de
L'Adieu d'Apollinaire :
J'ai cueilli ce brin de bruyère
L'automne est morte souviens-t'en
Nous ne nous verrons plus sur terre
Odeur du temps brin de bruyère
Et souviens-toi que je t'attends -
" Je n'aime pas beaucoup les lettres, ni en recevoir ni en envoyer. Sauf de toi et à toi - et quelques autres. C'est ce qu'on doit appeler l'amitié"
Tout en prenant un malin plaisir à se déclarer réticent à ce genre d'exercice, Jean d'Ormesson déploie dans l'art épistolaire autant de brio et de virtuosité que de talents de stratège et de séducteur. Il laisse libre cours, dans cette version la moins " autorisée " de son autobiographie, à son franc-parler, sa malice, son goût de l'ironie et de la facétie.
C'est tout l'arrière-plan de son parcours dans le siècle que l'on voit se dessiner au fil de ces échanges multiples, sous l'effet révélateur des relations qui ont le plus compté dans son existence. Le meilleur de sa correspondance, en dehors de ses grandes amitiés littéraires, gravite autour de quelques figures clés. De Raymond Aron ou Roger Caillois à Claude Lévi-Strauss, tous ont agi sur Jean d'Ormesson comme autant de maîtres et d'inspirateurs dans sa réflexion intellectuelle et philosophique et l'évolution de son oeuvre.
" Les amitiés qui commencent par les livres sont peut-être les plus fortes ", écrivait-il à José Cabanis. Cet ensemble de " messages portés par les nuages ", selon la formule de Jean-Marie Rouart, en offre une vivante et savoureuse illustration. C'est le même amour fou de la littérature qui explique l'amitié paradoxale de Jean d'Ormesson avec des auteurs aussi distincts de lui que Michel Déon ou François Nourissier. À travers eux on découvre ici son autoportrait le plus inattendu.
Jean-Luc Barré -
Saveur du temps ; chroniques du temps qui passe
Jean d' Ormesson
- Héloïse d'Ormesson
- 6 Novembre 2014
- 9782350873060
" La société où nous vivons est une société du roman ", peut-on lire sous la plume alerte de Jean d'Ormesson, qui s'amuse à détourner la formule mémorable de Guy Debord. Une maxime qui illustre son style : décapant et spirituel. Et sa position : jamais loin de la littérature.
On retrouve avec enchantement sa passion contagieuse pour les livres et les auteurs. Éloges des géants (Chateaubriand, Marguerite Yourcenar, Albert Camus), mais aussi clin d'oeil affectueux au sempiternel héros de son enfance, Arsène Lupin, gentleman cambrioleur, ou à la renversante Piaf. Ce livre, qui procède par coup de coeur ou de griffe, panégyrique et trait d'humeur, s'apparente à un cabinet de curiosités. Tour à tour érudites ou polémiques, cette centaine de chroniques séduisent par leur fraîcheur, surprennent par leur actualité. Trente, voire quarante ans après, elles continuent de nous transporter tout à la fois hors du temps et au coeur de notre temps. Aussi sûrement qu'une autobiographie, elles dessinent le portrait de leur auteur, témoin ironique et émerveillé du monde. -
Proust...Et s'il avait vécu plus longtemps, que serait-il devenu ?
Jean d'Ormesson imagine et raconte ce qu'aurait été le destin de cette figure de la littérature française... Dans une uchronie pleine d'humour, il laisse libre cours à sa fantaisie.
Jean d'Ormesson - Proust
Dans cette nouvelle, Jean d'Ormesson s'amuse à imaginer Proust traversant la Seconde Guerre mondiale et doté sur le tard d'une santé de fer.
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