11 juin 1957. Maurice Audin, jeune professeur à la faculté d'Alger et militant communiste, est arrêté à son domicile par les parachutistes du général Massu. Il est soupçonné d'héberger des membres de la cellule armée du Parti communiste algérien. Il est emprisonné, interrogé, torturé au centre d'El Biar aux côtés d'Henri Alleg, ancien directeur du journal Alger républicain et futur auteur de La Question, livre dénonçant la torture. Malgré les coups et la "gégène", Alleg s'en sortira vivant. Mais Audin ? Le 21 juin, Josette Audin, qui a remué ciel et terre pour obtenir des nouvelles de son mari, apprend qu'il s'est évadé du centre d'El Biar. Maurice Audin ne réapparaîtra plus jamais.
Depuis plus de cinquante-cinq ans, l'affaire Audin est devenue une affaire d'État, impliquant la plupart des hommes politiques de la IVe et de la Ve République. Qu'est-il arrivé à Maurice Audin ? S'est-il effectivement échappé ? A-t-il succombé sous les coups des militaires français ? A-t-il été exécuté sur ordre ?
Depuis de longues années, le journaliste Jean-Charles Deniau, écrivain et réalisateur de documentaires historiques et d'investigation, mène l'enquête. De Paris à Alger, de l'Alsace au sud de la France, il a croisé les sources, rencontré les derniers protagonistes vivants, recueilli leurs ultimes confessions. Ce ne sont plus des témoignages mais des aveux hallucinants de la dernière heure, et notamment ceux du général Aussaresses qui n'a pas emporté ses secrets dans la tombe. Voici, dans un récit précis, haletant, la reconstitution des journées de juin 1957 et d'une disparition extraordinaire.
La Vérité sur la mort de Maurice Audin fait un sort aux thèses officielles et découpe au scalpel la dernière grande énigme de la guerre d'Algérie.
Les mémoires inédites de l'homme le plus rusé des cinquante dernières années
Il y a une légende Sobhraj : tueur en série le plus fascinant des années 1970, il doit aussi sa notoriété mondiale à la série à succès que lui a consacrée Netflix... qu'il juge " fausse à 80 % ". Ce Franco-Vietnamien a sévi en Inde, en Thaïlande, en Afghanistan, à Hong Kong, à Singapour, au Pakistan. On ne compte plus ses escroqueries et ses évasions spectaculaires. Il parlerait cinq langues, serait incollable en droit international. Quant à son surnom de " Serpent ", il le doit à son aptitude à enjôler ses victimes, routards ou hommes d'affaires qu'il endort - parfois pour longtemps - et détrousse, avant de fausser compagnie aux enquêteurs. Leur nombre ? Indéterminé...
Libéré en 1997, il revient en France, essaie de vendre son histoire à un producteur de cinéma et entre en contact avec la CIA. Il veut tirer profit de ses contacts avec les milieux islamistes, noués en prison à Delhi, et effectue plusieurs missions de renseignement au Pakistan. Mais en 2003, erreur fatale, il s'envole pour le Népal. Arrêté, jugé lors d'un procès expéditif, il est condamné à vingt ans de détention pour des meurtres qu'il nie farouchement.
Alors qu'il espère sortir bientôt de la prison centrale de Katmandou, Charles Sobhraj, 78 ans, dont près de 45 passés derrière les barreaux, livre pour la première fois sa vérité - ou plutôt ses vérités - dans ces mémoires recueillis clandestinement par Jean-Charles Deniau, journaliste et réalisateur. Le " Serpent " y raconte son enfance déracinée, sa jeunesse délinquante, ses trafics, son parcours judiciaire chaotique et les motifs réels de son départ pour le Népal. Un document exceptionnel.
Novembre 1954. Gaston Dominici est condamné à mort pour le meurtre des époux Drummond et de leur fille, assassinés dans la nuit du 5 août 1952 à cent cinquante mètres environ de la Grand-Terre, la ferme familiale. Depuis cette nuit tragique, les hypothèses les plus hardies ont circulé. La dernière en date, étayée par Alain Dominici (petit-fils de Gaston) et William Reymond (journaliste et coauteur avec ce dernier de Dominici non coupable : les assassins retrouvés , Flammarion, rééd. 2003), puis relayée par TF1, qui en a tiré un téléfilm, innocentait le patriarche ! À en croire ses auteurs, les Drummond auraient été assassinés suite à un règlement de comptes entre services secrets. Le coupable se nommerait Wilhelm Bartkowski. Affaire classée. Pour les besoins du tournage d'un documentaire, Jean-Charles Deniau et Madeleine Sultan ont repris l'enquête de zéro. D'abord séduits par l'hypothèse de Reymond, ils ont bien vite changé d'avis et sont aujourd'hui formels : Wilhelm Bartkowski, qui vit aujourd'hui en Allemagne et que les auteurs ont rencontré, est un mythomane. En aucun cas il n'est lié au triple meurtre de Lurs. La thèse de l'espionnage balayée, que reste-t-il ? Une sombre histoire de famille. Tous les Dominici présents à la Grand-Terre le soir du meurtre sont soit coupables soit complices. Pour en arriver à cette terrible conclusion, les auteurs ont confié à un médecin légiste les rapports d'autopsie des Drummond et ont, grâce à son aide, reconstitué le scénario fatal Ils indiquent aussi que deux personnes, vivant encore aujourd'hui, connaissent la réponse à l'énigme