La première biographie consacrée au " dernier dandy " de la littérature, disparu il y a 5 ans, fondateur de "La Forêt des livres" : Gonzague Saint-Bris.
Le 8 août 2017, sur une petite route de Normandie, le " dernier des dandys " meurt à 69 ans dans un accident. Aristocrate rebelle, prix Interallié pour
Les Vieillards de Brighton en 2002, Gonzague Saint Bris entrait dans l'éternité de son propre imaginaire, lui que l'Académie française avait cinq fois éconduit.
Celui qui fit ses armes au
Figaro, où il se tailla une réputation de brillant fantaisiste, avant de rejoindre les pages littéraires de
France-Soir dans les années 1970, était avant tout un séducteur, un " romantique absolu " qui vécut une idylle avec Inès de La Fressange et épousa une nièce de Valéry Giscard d'Estaing.
Mais la grande passion de " GSB " était la littérature, depuis sa prime jeunesse auprès d'une mère poétesse et pianiste, issue d'une illustre famille d'imprimeurs et d'éditeurs. Auteur de plus de cinquante ouvrages, il avait fondé, en 1995, " La Forêt des livres ", célébration annuelle des lettres et des écrivains, à la fois prestigieuse et populaire.
Jean-Claude Lamy révèle les facettes inattendues de cet inconnu célèbre, fanfaron et mondain, érudit et fantasque, pionnier des radios libres, héritier proclamé de Léonard de Vinci, adepte des happenings culturels et des navigations sur la Loire. Une vie en forme de cabinet de curiosités, que nous font visiter ses proches, ses amis et des témoins nommés Jean-Marie Rouart, Daniel Rondeau, Jean Chalon ou Bernard Pivot.
Les Copains d'abord, La Mauvaise Réputation, Le Gorille, L'Auvergnat, Les Bancs publics, Trompettes de la renommée, Le Pornographe, Une jolie fleur, Mysogynie à part, Le Fossoyeur... Célèbres ou moins connus, la liste est longue des titres inoubliables qui en disent beaucoup sur « Jo », son amour des mots, des autres et de la liberté.Mais connaît-on les lieux et les personnes qui se cachent derrière ses rimes ? Sète et sa supplique, l'impasse Florimont des débuts parisiens, chez Jeanne ; Püppchen, la femme de sa vie, à qui il offrit sa non-demande en mariage ; les amitiés indéfectibles nichées au bois d'son coeur, à Crespières ou en Bretagne...Au fil de ses vers et des moments marquants de sa vie, redécouvrons la légende d'un poète éternel.
Journaliste et écrivain, Jean-Claude Lamy est l'auteur d'une vingtaine de livres, récompensés par plusieurs prix littéraires dont le Goncourt de la biographie. Il a publié en 2020 Brassens auprès de ses arbres aux éditions de l'Archipel et, en 2021, un Coluche aux éditions du Rocher.
« Brassens ? C'est un anarchiste pour rire ! » : Paul Fort, déjà, bouleversait l'image réductrice et consacrée d'un Brassens athée et rebelle. Ce faux sauvage, fruste et intellectuel à la fois, antimilitariste et patriote, anticlérical et respectueux de la religion, dissimulait en effet un « croyant malgré lui ». C'est ce que nous révèle cette biographie qui, pour la première fois, explore la face cachée de ce « poète par vocation, chanteur par occasion » dont l'oeuvre s'inscrit dans une longue lignée qui va de François Villon à Francis Jammes. Comme eux, il partage des valeurs profondément humanistes à connotations chrétiennes, au nom d'une foi qui dépasse la dimension religieuse et le rend plus chrétien que les vrais chrétiens : Brassens est un homme libre qui sait pardonner.
De ses engagements à ses amitiés indéfectibles, Jean-Claude Lamy nous présente à travers les témoignages de l'abbé Barrès, du père Doumairon, de Mgr Poupard, de Georges Moustaki, François Cavanna, Bernard Clavel, Raymond Devos et tant d'autres, un Brassens pudique et généreux, extrêmement cultivé et tourmenté jusqu'à ses derniers jours par une angoisse métaphysique. Un« mécréant de Dieu » d'une noblesse d'esprit et d'une exigence rares.
Le 12 janvier 1997, Jean-Edern Hallier tombe de son vélo, à Deauville, foudroyé par une crise cardiaque. L'écrivain et polémiste disparaît un an après François Mitterrand qui l'avait tant admiré puis haï au point de confier à Roland Dumas : « Ce sont des individus qui ne méritent qu'une balle dans la tête. »
Hallier, le borgne rebelle devenu presque aveugle, fondateur du brulot L'Idiot international, n'était pas seulement l'aventurier de la vie politique jouant les Don Quichotte. De la race des grands écrivains de la seconde moitié du XXe siècle, il laisse derrière lui une oeuvre importante, publiée essentiellement aux éditions Albin Michel.
À partir d'archives, de témoignages inédits et de souvenirs personnels, Jean-Claude Lamy évoque la vie de ce personnage dont les excès médiatiques ont souvent masqué la flamboyante inspiration jusqu'à faire de lui un histrion (« je fais ma pub et je vous emmerde », lançait-il à ses adversaires). Et il révèle le créateur qui a secoué le monde littéraire avec des livres majeurs et une liberté de ton inimaginable aujourd'hui.
Résister, c'est dire non." Journaliste et écrivain, Jean-Claude Lamy est l'auteur d'une vingtaine de livres, récompensés par plusieurs prix littéraires (Goncourt de la biographie pour Prévert, les frères amis, et prix François-Billetdoux de la Scam pour son roman La Belle Inconnue, notamment).".
« Me voilà dans le sillage d'un homme à la destinée exceptionnelle. Le dossard de "Poupou" en point de mire. Notre échappée belle. Il est désormais mon Poulidor. »
Éternel second ? Raymond Poulidor est bien davantage. Rien ne prédestinait ce fils de paysans, qui ne pouvait se payer ni ses études ni un vélo, à devenir un grand champion. S'il n'a jamais gagné le Tour de France (mais a battu Eddy Merckx), Raymond Poulidor appartient à notre patrimoine. Supporter de toujours, le biographe Jean-Claude Lamy nous entraîne, à la manière des grands journalistes sportifs, dans l'intimité d'une icône. De Michel Audiard à René Fallet, d'Antoine Blondin à Georges Brassens, il nous raconte les amitiés, les passions, les rencontres et les coups d'éclat du cycliste, dont un duel avec Anquetil. Entre abnégation, rêves et déceptions, le parcours de « Poupou » est celui d'un passionné qui aura gravi tous les échelons pour entrer dans la légende du cyclisme mondial.
Céleste Albaret, la gouvernante de Marcel Proust, est morte le 25 avril 1984 à l'âge de quatre-vingt-treize ans. Françoise Sagan, le 24 septembre 2004 à soixante-neuf ans. Puisée aux sources de la réalité, leur rencontre relève de la fiction. Un tête-à-tête hors du temps étayé par des éléments véridiques. Pour l'amour de Proust, leur maître absolu, les voilà enfin réunies. C'est peut-être un roman...
Brigitte, Françoise, Annabel... Icônes d'une révolution silencieuse qui bouscule le cliché de la sage épouse, ménagère parfaite, promu par les « réclames » des années 50. Nouvelle vague qui déferle sur le conformisme et la morale étriquée de l'époque. Grâce à elles, « féminité » va rimer avec « liberté ».Brigitte Bardot, déesse des temps modernes, crève l'écran dans le film de Vadim Et Dieu créa la femme. Françoise Sagan, allure désinvolte et sourire en coin, défraie la chronique avec le scandaleux Bonjour Tristesse. Annabel, l'une des muses de Saint-Germain-des-Prés, affiche sa beauté androgyne et ses moeurs libres. Dans la presse, Hélène Gordon-Lazareff, fondatrice du magazine Elle, et Françoise Giroud participent à cette révolution des mentalités déclenchée par Simone de Beauvoir. Pauline Réage et Régine Deforges revendiquent un érotisme au féminin, tandis que Gisèle Halimi, Simone Veil, Benoîte Groult posent les jalons d'un changement plus radical encore... Mai 68 se profile à l'horizon, les femmes ne seront plus jamais comme avant.Jean-Claude Lamy, ancien journaliste à France-Soir et au Figaro, biographe de Sagan et de Buffet, raconte dans ce récit foisonnant la formidable aventure du « deuxième sexe ».
Les lunettes haut perchées sur le front, une voix aigrelette, des mots qui se pressent dans sa bouche, c'est Pierre Lazareff. Pierrot les Bretelles, Pierre le patron de France-Soir de 1949 à 1972. Petit homme et géant du journalisme. Un farfadet qui disait : J'ai bricolé ma vie. Il est né à Paris le 16 avril 1907. Au carrefour de la rue Drouot et du Faubourg Montmartre, dans un immeuble occupé surtout par des lapidaires comme l'était son père David, juif russe émigré. Le Gaulois et Le Figaro sont installés à deux pas. Et, sur les boulevards avoisinants, cafés et brasseries accueillent artistes et chroniqueurs à l'affût derrière leur vermouth. C'est l'aube d'une Belle Époque à laquelle Pierre Lazareff restera attaché par un souvenir nostalgique et sacré. Gaston Leroux, l'illustre reporter du Matin le prend en sympathie, reconnaissant dans ce gamin à la longue chevelure rousse, enthousiaste et volubile, informé de tout, déjà familier des coulisses, le personnage de Rouletabille. Entre ses échos de débutant dans La Rampe, et la direction de France-Soir, s'inscrit une carrière exemplaire, marquée surtout par l'aventure unique de Paris-Soir, oeuvre de Jean Prouvost, un jeune industriel du Nord, qui va se révéler l'un des plus prestigieux patrons de presse d'avant-guerre. Pendant la guerre, émigré aux États-Unis, il se voit confier par le Président Roosevelt la direction de la section française de La Voix de l'Amérique. Au lendemain de la Libération, Défense de la France, née pendant la Résistance, appelle Pierre Lazareff qui va très vite en faire France-Soir. De 1959 à 1968, avec Cinq colonnes à la une, il invente un nouveau langage à la télévision, montrant à quel point il était capable de s'adapter à un mode d'expression qu'il avait tout de suite assimilé. Faisant passer l'événement à travers les hommes, Pierre touchait les coeurs, à la limite du mélodrame. C'est un art, dit-on dépassé, mais la popularité de l'émission ou de son journal, est d'abord explicable par cette émotion réelle qui l'animait. Pierre Lazareff était un être généreux, courageux aussi. Pour le meilleur et pour le pire.
Il était une fois un gentleman-cambrioleur... Maurice Leblanc a bâti sa renommée de romancier populaire sur les exploits d'un voleur merveilleux. Mais Lupin est aussi le fils et le témoin de son époque, la IIIe République. Jean-Claude Lamy éclaire ce personnage mystérieux en reprenant certains épisodes connus de son histoire, en inventant de nouveaux pour mieux le cerner, en lui faisant rencontrer son propre auteur... Une exploration d'un mythe qui se lit comme un roman.
Figure de la vie montmartroise au début du XXe siècle, familier du « Lapin Agile » et du « Bateau Lavoir », proche de Max Jacob et d'Apollinaire, Pierre Mac Orlan (1882-1970) est entré dans la légende avec Le Quai des brumes, son roman le plus célèbre, adapté au cinéma par Marcel Carné. Également journaliste, poète, parolier, cet homme à l'incomparable allure a toujours cultivé le mystère de son personnage, tissant une toile de secrets sur l'histoire de sa famille et de sa jeunesse. Jean-Claude Lamy s'est penché sur l'énigme de ce bourlingueur sensible et rude, qui siégea durant vingt ans à l'Académie Goncourt aux côtés de ses amis, Colette, Dorgelès et Carco. De Montmartre aux ports de l'Océan peuplés de filles faciles et de marins de passage, l'auteur de La Bandera apparaît sous son vrai jour : un génie du roman d'aventures, à l'image de Stevenson et Kipling qu'il admirait, un rêveur toujours en partance vers un ailleurs réel ou imaginaire.
Lecteur passionné, grand critique, romancier et biographe de renom, Jean-Claude Lamy nous fait partager chaque semaine dans ses chroniques du Midi libre ses découvertes et ses rencontres littéraires. Drôles, pertinentes, parfois insolentes mais souvent justes, ces critiques composent un brillant panorama du monde des lettres d'aujourd'hui. D'Alain Robbe-Grillet à Michel Houellebecq, cette promenade littéraire aussi insolite qu'érudite nous entraîne au coeur de la « comédie des livres » qui se joue au fil des pages et dont Jean-Claude Lamy dévoile les plus secrètes ficelles.
« Je pense, comme Gilles Jacob, Président du festival de Cannes, que Lars von Trier est l'un des quatre ou cinq plus grands metteurs en scène vivants. C'était une première raison de m'intéresser à lui. La seconde est plus personnelle : j'étais curieux de connaître la vérité de ce « provocateur timide » chez lequel se combinent étrangement sincérité et calcul, puritanisme et érotisme, goût de la métaphysique et sens du marketing, génie et névrose.»
Pendant deux ans, Jean-Claude Lamy a donc dépouillé tout ce qui s'est écrit sur Lars von Trier. Au Danemark, il a discuté des dizaines d'heures avec le cinéaste, interrogé ses proches, ses collaborateurs, ses amis d'enfance, jusqu'à d'anciennes maîtresses, quelques ennemis aussi, et bon nombre des acteurs et des techniciens qui ont tourné avec lui.
Jean-Claude Lamy nous livre un portrait décapant de cet artiste prodigieux : réalisateur et scénariste de plus d'une quinzaine de films, plusieurs fois primé à Cannes (Europa, prix du Jury en 1991, Breaking the waves, césar du meilleur film étranger en 1997, et Dancer in the Dark, palme d'or en 2000), héritier manifeste de Dreyer et Bergman, mais aussi très influencé par Tarkovsky ou Welles, inventeur du « Dogme » et d'un cinéma expérimental comme on n'en avait plus vu depuis la Nouvelle Vague.
Jamais le travail de Lars von Trier n'avait ainsi été détaillé de l'intérieur. Artiste réputé aussi phobique que manipulateur (il confesse : « presque tout me faisait peur dans la vie, sauf réaliser un film »...), il a dirigé Bjrk, Nicole Kidman, Lauren Bacall, ou Emily Watson, donnant tour à tour de la femme une image sainte et diabolique... Plus qu'une biographie, Lamy mène une enquête, et livre les mystères d'un homme marqué par une éducation singulière et la découverte tardive d'un lourd secret familial.
Journaliste au Figaro, j'ai souvent rencontré Jeanne Calment, notamment à l'occasion de ses anniversaires : le 120ème, le 121ème, le 122ème... Chaque fois j'étais sidéré par sa mémoire phénoménale, sa vivacité d'esprit, son humour surprenant... et sa prodigieuse santé de fer. Née le 21 février 1875 sous Mac-Mahon, disparue le 4 août 1997 sous Jacques Chirac, Jeanne Calment était tout à fait consciente de son statut de star planétaire. Du monde entier, des journalistes lui consacraient articles et reportages, des scientifiques s'interrogeaient sur son exceptionnelle longévité, des milliers d'admirateurs lui écrivaient. Passablement sourde, presque aveugle, mais toujours parfaitement apprêtée, parfumée, la reine Jeanne trônait dans son fauteuil et recevait sa cour dans sa chambre d'une maison de retraite d'Arles, la ville où elle était née et où elle avait toujours vécu. Etait-ce de se sentir au centre de tant d'attentions qui lui permit de vivre aussi longtemps ? Tel est mon sentiment. Jeanne Calment était la preuve que la vitalité n'est pas qu'une affaire d'ADN, mais aussi de désir, d'optimisme, de gaîté et de sociabilité. A tel point que, même à son âge, sa mort devint pour moi une énigme. J.C. L.Jean-Claude Lamy a notamment été récompensé par le Prix Goncourt de la biographie pour Prévert, les frères amis (Robert Laffont, 1997) et par le Prix Cazes-Brasserie Lipp pour Mac Orlan, l'aventurier immobile (Albin Michel, 2002). Curieux de tout, au cours de son enquête sur le « cas » Jeanne Calment, il se livre à de brillantes incursions dans les domaines de la peinture, de la littérature, des découvertes scientifiques. Ce sont 122 ans d'histoire qu'il revisite en compagnie de celle qui détient encore le record absolu de longévité.
« C'est l'histoire d'un mec... Vous la connaissez, non ?... » Célèbre dans les annales de l'humour, le sketch de Coluche est devenu l'image de marque de ce clown génial Michel Colucci, dit Coluche, avec sa salopette rayée bleu et blanc, ses chaussures jaune canari, son nez enluminé, appartient à la légende des comiques du xxe siècle, quelque part entre le Pétomane et Charlot.Sa trace artistique de gugusse « toujours grossier, jamais vulgaire » ne suffirait pas à pérenniser l'institution Coluche sans les « Restaurants du coeur » qu'il lança sur les antennes d'Europe 1 en septembre 1985. Le baladin de la rigolade était un homme généreux. L'idée lui trottait dans la tête : « Des repas gratuits l'hiver pour ceux qui n'ont pas de quoi bouffer. » Les « Restos » demeurent la grande oeuvre de sa vie.Elle s'acheva brutalement le 19 juin 1986. Sur une route du Midi, sa moto percuta un 38 tonnes. « Putain de camion », chantera Renaud. Le tendre et scandaleux enfoiré venait d'entrer dans la légende. J.-C. LamyJournaliste et écrivain, Jean-Claude Lamy est l'auteur d'une vingtaine de livres, récompensés par plusieurs prix littéraires (Goncourt de la biographie pour Prévert, les frères amis, et prix François Billetdoux de la Scam pour son roman La Belle Inconnue, notamment). Son ouvrage, Françoise Sagan, une légende (Mercure de France), a été traduit en plusieurs langues.Peintre, illustrateur, dessinateur, Philippe Lorin a su, de ses aquarelles fines et nuancées, faire revivre de grandes figures du passé : De Gaulle, Colette, George Sand, Jacques Brel, Jean Ferrat, Brassens...