Pourquoi l'Éducation nationale a-t-elle autorisé les dérives successives qui ont amené à l'apocalypse scolaire ? Quinze ans après La Fabrique du crétin (160 000 ex vendus), Jean-Paul Brighelli poursuit la réflexion et dresse un bilan alarmiste, sans langue de bois.
La mort programmée de l'écoleL'École de la transmission des savoirs et de la formation des citoyens est à l'agonie. Elle accomplit aujourd'hui ce pour quoi on l'a programmée voici un demi-siècle : adaptée aux nécessités du marché, elle fabrique à la chaîne une masse de consommateurs semi-illettrés et satisfaits d'eux-mêmes. Soucieuse d'élaborer enfin l'égalité promise par la République en nivelant par le bas, elle a réussi à détruire ce que la France avait mis deux cents ans à élaborer.
Plus de quinze ans après avoir prédit sa mort programmée, Jean-Paul Brighelli revient au chevet de l'École et la trouve plus mal en point que jamais. Collège unique, " pédagogisme ", méthode globale, regroupement familial, laïcité à géométrie variable... les causes sont nombreuses, et l'action de Jean-Michel Blanquer - dont il dresse aussi le bilan contrasté - n'a pu empêcher la déroute, surtout en temps de Covid.
Aujourd'hui, l'École est au pied du mur : elle sera " soit l'instrument d'une dissolution dans l'individualisme et le communautarisme, soit l'outil d'une résurrection ". Est-il trop tard pour réagir ?
Brême, avril 2000. Vladimir Poliakov, 90 ans, transporte une lourde valise. Sans prêter attention aux gouttes de pluie, le vieil homme se dirige vers le musée dont il a griffonné l'adresse sur un bout de papier : Am Wall 207. Arrivé à la Kunsthalle, il est reçu par la conservatrice en chef, à qui il dévoile ses chefs-d'oeuvre : des dessins de Du rer, des esquisses de Rembrandt, des aquarelles de Rubens... Une collection inestimable ! Comment cet ancien commandant de l'Armée rouge a-t-il pu mettre la main sur ces oeuvres spoliées aux juifs par les nazis durant la Seconde Guerre mondiale ? Et pourquoi, tant d'années après, les morts s'accumulent-ils encore sur la piste de ce trésor oublié ? Ioulia Kovalenko, journaliste indépendante, ne vient-elle pas d'être torturée à mort pour prix de sa curiosité ? C'est dans cette nasse pleine de fric et de sang que va tomber à son tour Pierre Loutrel, respectable professeur d'histoire de l'art, contacté par un agent américain pour mettre la main sur la totalité de cette fabuleuse collection... Mais les tueurs ukrainiens ne sont pas des poètes...
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
Sade est le plus méconnu des hommes célèbres. Fils de famille d'ancienne noblesse provençale, il est, en raison de ses débauches de grand seigneur libertin, emprisonné à plusieurs reprises sous l'Ancien Régime. Acteur de la Révolution française, il est, de nouveau, incarcéré lors de la remise en ordre politique et morale du Consulat. Une légende noire peut alors naître de sa vie scandaleuse et de ses romans voués à l'enfer des bibliothèques. Sade, auteur érotique, pornographique, politique, incarne, presque à la perfection, le mythe de l'écrivain persécuté par tous les pouvoirs. Insulté, occulté, accablé d'opprobres, le malheureux marquis fut, à son corps défendant, le père putatif du sadisme sans que rien dans sa vie pourtant n'autorisât une réputation aussi sulfureuse. La vie du Divin Marquis, telle que la biographie la plus scrupuleuse nous la révèle, n'est que la partie émergée d'une masse de conspirations, de conjurations et de contresens qui ont, depuis deux siècles, façonné la légende de Sade. Au récit de la vie du marquis, s'ajoute ici la réception dans l'histoire intellectuelle de la figure et des écrits de Sade, l'analyse des mythes sadiens qui, à force de tirer vers le blanc ou le noir, ont fini par masquer l'oeuvre de l'un des penseurs les plus originaux du XVIIIe siècle.
Vilipendée par des médias soucieux de ne fâcher personne, la " culture européenne " est aujourd'hui concurrencée par les " cultures plurielles ".Dans les cervelles soigneusement vidées des nouvelles générations peuvent dès lors s'insinuer des cultures de substitution, " culture des banlieues ", " culture jeune ", bien frêles face à l'offensive de l'islam fondamentaliste. Les nouvelles technologies, proposées comme panacée, sont le vecteur de cette substitution.Héritière de siècles de marche vers la lumière, la culture française doit aujourd'hui affronter une culture obscurantiste, celle du jihad mondial.À moins d'une prise de conscience radicale, l'issue du combat est fort douteuse. Sommes-nous vraiment les héritiers de Voltaire, ou glissons-nous vers la barbarie sans nous en apercevoir ? Question posée dans ce livre, qui désigne les responsables et les complices de cette démission.
Dix ans déjà la Fabrique du crétin dressait le constat lucide et accablant des dysfonctionnements de l'Ecole de la République.
Aujourd'hui, Tableau noir dresse le constat impitoyable d'une faillite générale, malgré les pseudo-réformes entreprises ou à cause d'elles. Venu au pouvoir avec un pseudo- projet de refondation, le gouvernement socialiste a achevé le désastre initié dans les années 1990. Une faillite voulue, conforme aux engagements européens d'une France à bout d'école comme on est à bout de souffle. Faillite de la formation seuls les élèves
Et parallèlement, on massacre aussi les enseignants quand on en trouve encore : parce qu'il ne suffit pas de vouloir recruter, encore faut-il réinventer un métier chaque jour plus difficile. Elèves ou professeurs, c'est encore et toujours Mozart qu'on assassine, en privilégiant un « socle » dont les ambitions sont chaque année revues à la baisse et les résultats flamboyants d'un Bac qui ne veut plus rien dire sont, sans paradoxe, l'attestation la plus exemplaire de la faillite du système.
Ce n'est que par un redressement national exemplaire que l'on redonnera à l'Ecole l'éclat qui fut le sien, et que l'on formera les générations futures. Tableau noir, au-delà du constat accablé, est un livre de propositions.
les plus favorisés échappent au délitement général, et encore pas toujours, seuls les enseignants les plus rebelles parviennent encore à accomplir leur mission , faillite de la transmission : ce n'est plus une culture que les enseignants, mal recrutés, mal formés, mal aimés, tentent de faire passer, mais le Grand Gloubi-boulga le pré-mâché passe- partout qui laisse 18 % d'élèves sur le mauvais côté de l'alphabétisation, et envoie chaque année 150 000 adolescents à la rue surtout s'ils en viennent.
Parce que la faillite principale, c'est celle du renouvellement social. Ce sont prioritairement les plus pauvres qui paient le plus cher. Loin de les pousser au plus haut de leurs capacités, on ne leur donne même plus les bases qui leur permettraient de comprendre qu'on les sacrifie.
Mais Brighelli ne fait pas que dénoncer, il propose un ensemble de solutions pour redonner du sens à l'Éducation nationale :
- Abandon de la théorie des 80 % d'une tranche d'âge ayant le bac
- Retour à l'examen d'entrée en 6 ème pour valider les acquis : lecture, écriture, calcul
- Valorisation du travail des profs par la revalorisation de leur salaire.
- Développement des bourses d'études, mais maintien de celles-ci en fonction des résultats de l'élève.
- Défense d'une absolue laïcité.
Il en est de la laïcité comme des « je t'aime » : y ajouter quoi que ce soit, c'est diminuer la force de l'affirmation. La laïcité, comme la République, est une et indivisible.«Laïcité ouverte », « laïcité aménagée », à géométrie variable, adaptée aux communautés dont la mosaïque constitue aujourd'hui la France. Les récents attentats du mois de janvier ont donné aux vrais partisans d'une laïcité sans concession l'espoir, vite déçu, que le gouvernement avait enfin pris au sérieux les avertissements circonstanciés qui depuis quinze ans nous prévenaient de la radicalisation des jeunes. Nous avons laissé filer la laïcité, sous prétexte de nous adapter aux « nouveaux publics », nous avons abandonné la Culture aux confessions de toutes origines sous prétexte d'½cuménisme, et pour respecter le « droit à l'expression » et nous avons laissé la place à des fanatiques en puissance. C'est cet émiettement de la laïcité qu'analyse ce livre.
La laïcité est née bien avant la loi de 1905. Elle est fille des Lumières. Elle s'oppose depuis toujours aux forces de la nuit aux croyances irrationnelles, au sentiment anti-républicain, au mépris de l'égalité entre tous les citoyens particulièrement de l'égalité entre hommes et femmes. Elle ne saurait être « aménagée ». Il en est de la laïcité comme des déclarations d'amour : ajouter quoi que ce soi à « je t'aime », « bien » ou « beaucoup », c'est diminuer la force de l'affirmation. La laïcité, comme la république, est une et indivisible.
Non seulement la loi de 1905 doit être appliquée, mais elle doit probablement être réécrite. Promulguée à une époque où le seul adversaire sur le terrain de la République était l'église catholique, elle ignorait qu'aujourd'hui un Islam conquérant se dresserait contre la République, et dresserait les citoyens les uns contre les autres.
Nous devons revenir urgemment aux grands principes de la Révolution française, sous peine d'avoir chez nous une révolution d'un tout autre genre, dont il n'est pas sûr que la liberté et l'humanisme sortent vainqueurs.
En s'attaquant à notre langue, c'est à la Nation que l'on s'attaque.« La France, ton français fout l'camp ! » : baisse dramatique du niveau orthographique, conséquence d'un enseignement à la dérive ; réformes absurdes de l'apprentissage de la langue, « négociations » en classe sur la graphie et « simplification » de la grammaire jusqu'à ce qu'il n'en reste rien ; utilisation massive de l'anglais et, pire, du globish par de hautes instances françaises, y compris des candidats à la présidence de la République
Tout révèle une inspiration commune : la langue, c'est la Nation, et dans le grand concert mondialisé, les nations ne sont pas bienvenues.
Du coup, les « communautés » s'organisent autour de leurs propres langages, et y sont souvent encouragées par l'institution éducative : l'arabe ou le turc oui, mais le français, de moins en moins. Si la langue française est la base de notre culture, la dégrader peut suffire à suicider une France vieille de douze siècles.
Mais c'est cela aussi, l'objectif : la France doit disparaître, et c'est en attaquant à la base sa langue et sa culture qu'on en finira le plus vite avec elle.
Annihiler la cinquième langue la plus parlée au monde n'était pas une mince affaire. Mais si nous continuons sur notre lancée autodestructrice, à l'horizon 2030, ce sera fait.
Que faire ? C'est par l'apprentissage systématique de la langue dans ce qu'elle a de plus beau et de plus emblématique que nous pouvons échapper au sort qui nous est promis par le néo-libéralisme : intégrer et assimiler la mosaïque de populations qui se pressent sur notre territoire. C'est par la langue que nous pouvons résoudre les tensions entre « communautés » un joli mot inventé pour faire croire qu'il n'y a plus de communauté unique des citoyens français.
C'est par la langue que nous pouvons résister à la déferlante de cette mondialisation qui prétend nous éparpiller façon puzzle.
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
Avec « Madame Bovary », son premier roman, Gustave Flaubert devient, en 1857, un auteur célèbre et scandaleux. D'un sujet banal et provincial, aux antipodes de sa sensibilité nourrie d'Orient, d'Antiquité et de rêveries flamboyantes, il a tiré le chef-d'oeuvre du roman réaliste. Jamais l'enquête préparatoire à un roman ni le travail du style, ne furent poussés aussi loin. Son oeuvre se poursuivra au rythme lent d'un livre tous les cinq ans, alternant les récits réalistes comme « L'éducation sentimentale » ou les « Trois contes », et les oeuvres symbolistes comme « Salammbô » ou « La tentation de Saint Antoine ». Enfin, Flaubert se lance dans le roman, qui le vengera définitivement de l'imbécillité de son siècle : « Buvard et Pécuchet ». Il mourra à sa table de travail, sans avoir pu l'achever.