Cette nouvelle parution d'ESPACE présente un dossier sur le diorama tel qu'il s'expose en art contemporain. Vu l'importance du phénomène, son actualité et l'usage terminologique du diorama qui est maintenant courant, la revue nous propose d'interroger les liens qu'il entretient avec le diorama populaire et muséal, ce qui l'en distingue et quel est la portée de cette récupération. Les oeuvres de Xu Zhen, Dominique Gonzalez-Foerster, Kent Monkman et Vicky Sabourin sont notamment à l'étude. Hors dossier, les comptes-rendus de Generation - 25 Years of Contemporary Art in Scotland, de l'exposition 399 days de Rachel Kneebone, de la rétrospective Niki de Saint-Phalle et de la de la Biennale nationale de sculpture contemporaine de Trois-Rivières, entre autres.
Bien des choses se sont produites dans le milieu des arts autochtones depuis la parution du numéro 104 d'Inter, intitulé INDIENS/INDIANS/INDIOS et piloté par Guy Sioui Durand, au début de 2010. Il y a eu une effervescence palpable depuis six ans, tant sur le plan de l'art que sur celui du discours médiatique et les actes d'affirmation et les manifestations artistiques des Premières Nations se sont multipliés. Avec le dossier AFFIRMATION AUTOCHTONE de ce présent numéro, le rédacteur invité Jonathan Lamy met l'accent sur la dimension positive de la création, de l'expression et de la résistance des Premières Nations. Après l'indifférence, le racisme et le mépris, qui n'ont pas disparu, loin de là, on voit poindre une réelle écoute, un désir croissant de comprendre et d'échanger. L'affirmation autochtone est de plus en plus entendue. Et l'art y contribue activement.
L'oeuvre n'existe pas en dehors de son contexte de diffusion et de réception. Cette approche pragmatique suppose que les oeuvres sont des construits sociaux, mais qu'en retour elles transforment les grandes configurations sensibles qui les ont créées. Il s'agit d'admettre que l'oeuvre est ce qu'elle fait. Précisément, qu'est-ce que l'oeuvre "fait" ou "fait faire" ? Ces contributions sont placées sous l'égide d'Howard S-Becker dont les travaux incarnent ce que l'on appelle une "pragmatique de l'art".
Vivons-nous à une époque où le capitalisme a une emprise totale sur les productions artistiques? Est-ce que le spectacle est synonyme d'aliénation de l'individu? Y a-t- il, en contrepartie, des aspects positifs à cette spectacularisation de la culture? Dans un dossier intitulé « Spectacle », le numéro 82 de esse se penche sur les nouvelles modalités du spectacle en observant ses différentes manifestations dans la société actuelle, et particulièrement dans le domaine de l'art contemporain où l'appel du spectaculaire se fait de plus en plus impérieux.