Formentera (dite la petite Pitiuse), milieu des années 80. Alors que cette île des Baléares, auparavant autarcique, est confrontée à de fulgurantes mutations liées au tourisme, Clet Postec, gendarme français, revient sur l'île pour assister à l'enterrement de son beau-père, ex-commandant de la police locale. Sa femme, Pia (native de Pitiuse), n'a pas pu assister aux obsèques. Alors qu'il s'apprête à regagner le continent, une tempête isole la petite Pitiuse et la mer déchaînée dépose au pied des falaises le corps de Rosa Wilf, française établie sur l'archipel. La guardia civil, débordée par les intempéries et les sinistres qu'elles engendrent, prie Postec de reprendre le dossier. Épaulé par son beau-frère Paco, un joyeux drille, et Anna, fille de la victime, Postec, convaincu d'un homicide, décide de mener une enquête parallèle, quitte à flirter avec l'illégalité. La piste de l'assassinat de Rosa transforme peu à peu le paisible gardien de l'ordre et révèle que malgré l'apparente torpeur des lieux, la violence rode en tapinois.
Les logiciels du capitalisme ne fonctionnent plus. Si le salariat, désormais mieux instruit et largement majoritaire, faisait siens l'autogestion socialiste et le dépérissement de l'Etat, il pourrait vaincre les oligarchies nuisibles et construire une bonne vie économe, confortable et solidaire pour les sept milliards d'êtres humains. Utopie chimérique ou ultime voie de salut avant la catastrophe ? Décidons nous-mêmes.
Alors que les nuages s'amoncellent sur l'avenir, la conviction de l'auteur n'a pas changé : l'approfondissement obstiné de la pensée rationnelle est le vecteur unique d'une survie plus heureuse. La forme du journal permet de visiter les penseurs critiques qui parviennent à percer le concert obscurantiste dominant. L'écologie, vitale, ne peut se penser sans remettre en cause une urbanisation inévitable. L'extension des processus démocratiques est la seule façon de briser la logique délétère de l'accumulation et celle de l'État parasitaire. La pensée rationnelle doit s'interroger sur ses racines et dissoudre ce qui entrave son envol pour prolonger l'héritage des Lumières.
Ce roman est le cinquième volume de la saga normande de Jean-Pierre Lefebvre. Sébastien, contestataire né trop tard pour la résistance et trop tôt pour vivre ses vingt ans en mai 68, se précipite dans la foi ouvrière et résistante et y découvre l'éblouissement marxiste et le grand amour pour sa perle prolétarienne. Un regard historique, lucide, caustique, amer et tendre sur un itinéraire à l'opposé de l'obsession carriériste.
Malgré sa dégénérescence au Nord, le capitalisme inégalitaire tire des milliards d'êtres humains du Sud du sous-développement. Mais la planète épuisée n'a plus les moyens de suivre cette voie. L'auteur relit Hegel, Proudhon, Henri Lefebvre, Bourdieu, Castoriadis, Onfray, Badiou, Laval, Dardot, Harribey... pour réenvisager les logiciels d'un après capitalisme viable.
La crise est partout : économique, financière, écologique, énergétique, militaire, sociale, idéologique, artistique, et même scientifique. La solution est de mettre fin sans tarder au mercantilisme et à l'étatisme qui détruisent la biosphère et corrompent la vie humaine.
Cet essai relate l'affaire accablante du quartier des Poètes à Pierrefitte où, après avoir frôlé le succés, la lutte des habitants et des architectes n'a pu empêcher le pire obscurantisme : la démolition par la classe politique tout entière d'un quartier de 440 HLM récents et exemplaires sur les plans écologique, social et esthétique dont le seul défaut était d'abriter 90% de gens du Sud.
Après Caux-Caux blues, Caro mio et Le Bois au coq, ce quatrième roman éclaire un nouvel épisode de la saga de Sébastien. Au lycée Corneille pour de fastidieuses années, il refuse ce monde aliéné, quête ses dulcinées et guerroie ses moulins à vent. Avec les copains de terminale des on frère Gaby, il découvre une contre-culture vivante, celle de la rue, de la récupération individuelle, du jazz, des Lumières, des surréalistes, du cinéma et de la dialectique, puis celle de la Résistance communiste dont il côtoie de prestigieux rescapés.
L'horreur économique répand sur toute la planète le même modèle urbain productiviste et hyperdense qui nourrit la menace d'un rapide effondrement écologique. La production d'une ville équilibrée devrait pourtant pouvoir s'effectuer, grâce à la concertation de l'habitant, de l'architecte et du maçon - la démocratie, l'esthétique et l'économie. Or aujourd'hui, l'économie dicte sa loi prédatrice aux deux autres. Des premières expériences ont été réalisées en banlieue dans les années soixante-dix, il serait urgent de les revisiter...
L'orée du millénaire s'immerge dans le pessimisme et la régression. En dépit de l'essor du mouvement altermondialiste, la leçon essentielle du tragique vingtième siècle n'a pas été tirée : le socialisme étatique est pis que le mal capitaliste. Face au totalitarisme marchand qui oppose tragiquement le Nord et le Sud et détruit la planète, l'autogestion de l'économie et le dépérissement de l'Etat sont les seules bases envisageables pour un altermonde solidaire et son développement durable.
Thomas Piketty, Joseph Stiglitz, Naomi Klein... Ces dernières années, de grands intellectuels ont montré comment le système capitaliste atteignait, a priori, ses limites. Seulement, les sociales-démocraties, les fascismes et les obscurantismes, grippent les velléités d'une pensée émancipatrice qui hésite à s'autonomiser. L'auteur, urbaniste de formation, étudie pour mieux en pointer les limites des expérimentations telles que "Nuit Debout", tout en revenant sur les mutations contemporaines des syndicats ou des partis politiques.
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
Voici un cinéaste qui a conservé son indépendance mais qui ne tourne plus. Fort de vingt-sept films, dont le premier, « L'Homoman », a été tourné en 1963 avec une Bolex à ressort et de la pellicule périmée, Jean Pierre Lefebvre livre dans cet essai sa pensée sur le langage cinématographique et évoque sa pratique forcément combative du septième art. Le réalisateur « d'Il ne faut pas mourir pour ça », de « Jusqu'au coeur » et des « Maudits sauvages », s'interroge sur ce qui, des jeux de son enfance à ses films, a pu l'orienter vers un cinéma de création-invention, celui de la poésie du regard. Loin du cinéma-spectacle. Au coeur de l'acte de créer.
1915. Tandis que la Première Guerre mondiale ensanglante l'Europe, un auteur quasiment inconnu publie son premier roman, qui connaît un succès foudroyant. Placé sous le signe du Golem, cette créature d'argile façonnée jadis par un rabbin, et qui revient hanter la ville tous les trente-trois ans, le livre ressuscite la Prague du tournant du siècle : Prague et son ghetto, rasé quelques années avant la guerre par des autorités soucieuses d'« assainissement ». Dans ses rues tortueuses où sont tapis des êtres fantastiques, dévorés par la passion et la haine, des crimes se commettent, tandis que les couples dansent dans des cabarets sordides. La folie sourd des vieilles pierres... elle poisse les songes et les souvenirs, elle sème sous les pas des passants des arcanes indéchiffrables. Jusqu'où le narrateur ira-t-il pour se libérer de son emprise et connaître enfin son destin ?
Juin 1940, la France s'enfonce dans la défaite. À Brest, on se hâte de charger les dernières 254 tonnes d'or des réserves de la Banque de France à bord du croiseur Émile Bertin, qui appareille en catastrophe quelques heures seulement avant l'arrivée des premières colonnes allemandes. Destination inconnue.... Mais le départ du croiseur n'est pas passé inaperçu et 254 tonnes d'or suscitent bien des convoitises !
Une épopée incroyable, inspirée de l'histoire vraie du sauvetage de l'or français.
Il était une fois Clovis, et Papa Grondein, son meilleur ami (un écologiste sans le savoir), l'un et l'autre pas du tout, mais alors pas du tout contents du projet de « route de désenclavement d'Ilet Fleurs Jaunes » Chen Choung aussi, le fidèle compagnon, patron efficace et débonnaire de la boutique chinois du petit village des « Hauts », à qui la route ouvre des perspectives commerciales inespérées... Max Médiat, éminence de la publicité, qui utilisera aussitôt la route au profit de son rallye automobile... Et le Préfet, bien sûr, qui y tient, lui, à « sa » route, d'autant plus que le ministre doit venir l'inaugurer... - Maà Méère ! Quo ça nana encor' ? ... Il y a encore ces bateaux : le mystérieux bâtiment (chinois, je vous dis !) échoué au large, qui va attirer dans l'île un essaim de journalistes aussitôt lancés sur les traces de Papa Grondein... et le « Santa Malaria », de la Marine des États-Unis, d'où débarqueront d'étranges visiteurs... N'oublions pas Sauveur Barabbas, le révolutionnaire en titre, vexé de voir Papa Grondein, ce « pipe les hauts », devenir sans son aide une authentique vedette du hit-parade politique... Et puis... et puis... - Oh té ! Mounoi' ! Ça un tricmardage, ça !
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.