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Jessie Mill
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Curieux manuel de dramaturgie pour le théâtre, la danse et autres matières à changement
Emilie Martz-Kuhn, Jessie Mill
- Du Passage
- 4 Septembre 2024
- 9782925091219
Depuis 2016, le Festival TransAmériques (FTA) propose un service de dramaturgie aux communautés artistiques locales, à contretemps de la cadence de production et de diffusion : les Cliniques dramaturgiques. Chaque année, des dramaturges de différentes régions du monde et d'horizons artistiques distincts y rencontre des artistes locaux au fil de tête-à-tête intimes dans le but de mettre en commun outils et expériences.
Ce Curieux manuel de dramaturgie pour le théâtre, la danse et autres matières à changement accueille la parole et les réflexions de ces laboratoires de pensée menés au Québec, puis au Canada, en Allemagne, en Italie, en France et en Belgique. Dans cet ouvrage de référence, utile à la création et à la réflexion, toutes les définitions de la dramaturgie trouvent leur place : de la structure vivante d'une oeuvre aux multiples résonances qui la composent et la font tenir au monde. De Kahnawà:ke à Kigali, près d'une quarantaine de voix des quatre continents sont rassemblées ici pour partager un formidable éventail d'approches, de manières de faire, d'idées, de récits de création et d'histoires. Inspiré du principe du vade-mecum, le livre regroupe des questions utiles, des exercices pratiques, des méthodes à déjouer, d'après l'expérience d'artistes, d'écrivain.es, de philosophes ou encore de traducteur.trices.
Un ouvrage indispensable pour tous les artistes, artisan.e.s, étudiant.e.s, enseignant.e.s et amoureux.euses des arts vivants ! -
Revue Liberté 328 - La disparition du ciel
Aurelie Lanctot, Rosalie Lavoie, Michel Nareau, Robert Lévesque, Véronique Dassas, Camille Toffoli, Jessie Mill, Mary
- Collectif Liberté
- 15 Septembre 2020
- 9782924414644
À mesure que la ville est accaparée par les intérêts immobiliers et que le territoire est grignoté par un étalement urbain hors de contrôle, le ciel, c'est l'idée toute simple à l'origine de ce dossier, disparaît. La ville se densifie. L'accès à la nature se complexifie. Nous sommes de plus en plus nombreux à vivre enclavés, privés de la possibilité même de contempler l'horizon, de laisser notre regard se perdre dans l'immensité. La disparition du ciel, c'est aussi l'effritement de notre rapport au mystère, à l'impalpable, voire au sacré. Quelles formes de spiritualité cultive-t-on aujourd'hui ? Notre vie intérieure, notre imaginaire, sont-ils aussi étroits que les espaces que nous habitons ? Nous nous sommes affranchis, et tant mieux, des dogmes imposés par la religion, mais il semble parfois que notre capacité à estimer la valeur de l'immatériel, de ce qui ne peut pas être saisi et quantifié, s'est émoussée.
Au printemps 2020, lorsque nous nous sommes tous, sans exception mais dans des conditions fort inégalitaires, retrouvés pris entre quatre murs, la disparition du ciel a soudain acquis un sens très concret, pressant, nous incitant à réévaluer nos manières de vivre et de concevoir le monde. La disparition du ciel désigne aussi, et peut-être même avant tout, ce blocage de notre horizon symbolique et politique. Nous avons apprécié la lenteur amenée par le confinement, et durant nos marches quotidiennes nous avons beaucoup regardé le ciel, presque un ciel de campagne tellement il était cristallin. L'air était bon, le silence était clair. Alors que la vie reprend son cours, n'oublions pas de lever les yeux au ciel, et demandons-nous comment y projeter, enfin, des rêves plus justes et plus porteurs. -
Revue Liberté 322 - Partager le monde
Xavier Brouillette, Vanessa Molina, Jean-Louis Lorrie, Camille Louis, Ted Rutland, Micheline Lanctot, Jessie Mill, Ph
- Collectif Liberté
- 20 Novembre 2018
- 9782924414460
Nous constatons que les espaces que nous partageons, les lieux où nous cohabitons, sont de moins en moins hospitaliers. Ils sont à l'image de nos relations sociales, de plus en plus marquées par la méfiance, l'inimitié, le désengagement, la compétition. La crise politique de l'hospitalité nous renvoie aussi à une crise de nos imaginaires, comme le souligne avec justesse l'écrivain Patrick Chamoiseau. La mondialisation néolibérale a aseptisé notre rapport au monde et à l'Autre, tout en le chargeant d'une violence inouïe, au nom d'une logique économique étroite et infernale. Comment en sommes-nous venus à compter les personnes qui composent ces masses migrantes avant d'attester leur humanité?
Notre époque en est aussi une de grands paradoxes : on s'applique à rendre le monde inhospitalier, alors même qu'on se gargarise de « vivre-ensemble » et de « nécessité de construire ou de reconstruire un monde commun ». Mais alors que tout s'effondre - c'est presque inévitable -, comment élaborer une véritable éthique de l'hospitalité, afin de repenser notre rapport au monde et à autrui?