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Laure Adler
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« Je suis une vieille blanche hétérosexuelle, cisgenre, mère de famille, grand-mère d'origine petite-bourgeoise, appartenant à un milieu privilégié, engagée à gauche depuis des décennies et croyant encore en elle. Autant vous dire que je ne suis pas du tout à la mode. Mais je suis féministe et surtout féministe. »
L.A.
Ce livre est un vagabondage, une balade géographique, des instants vécus, des rencontres avec des femmes dites « ordinaires », des conversations avec des jeunes filles, des enquêtes dans le milieu associatif où chaque jour, des femmes remarquables aident des femmes en difficulté. C'est aussi un voyage littéraire et historique pour tenter d'éclairer ce que fut être femme et ce que veut dire être femme aujourd'hui. C'est un cheminement, une tentative d'élucidation.
Un manifeste féministe. -
" Il faudrait offrir ce livre à tous les jeunes tant il encourage la curiosité et l'empathie, questionne les inégalités entre les femmes et les hommes, ouvre des possibles." Olivia de Lamberterie - ELLE
" Ce récit est un pur enchantement, délicat et fiévreux." Page des libraires
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Profondément engagée pour la cause des femmes, Laure Adler retrace la vie et l'oeuvre d'une brillante intellectuelle féministe : Françoise Héritier. Une précurseuse, une aventurière de la pensée, une citoyenne engagée et une amie très chère, qui n'a cessé de déconstruire les idées reçues sur le masculin et le féminin et de lutter contre toutes les formes d'oppression dont souffrent les femmes.
« Bien avant la naissance de #MeToo, elle se révèle à la fois une théoricienne et une avocate des causes essentielles de la vie de la société. À l'heure du tout voir, du tout savoir, du tout exposer, à l'heure où des jeunes filles sont victimes chaque jour de harcèlement sexuel sur les réseaux sociaux, à l'heure où le corps des femmes continue à être une marchandise ou un butin de guerre, à l'heure où l'intégrisme gagne du terrain, à l'heure où, en Ukraine, le viol est une arme de guerre, à l'heure où, en Afghanistan, les filles n'ont pas eu le droit de faire leur rentrée des classes, Françoise Héritier m'apparaît comme une vigie, une lanceuse d'alertes, une scientifique qui nous laisse en héritage des manières et des moyens de combattre les violences sexuelles, sociales et politiques dans un monde inégalitaire et fragmenté. Elle incarne aussi à mes yeux la figure d'une penseuse qui a toujours réfléchi de manière non occidentale, d'après ses observations en Afrique, terre nourricière de ses premières interrogations, sur ce qui fait société. Françoise, l'aventurière de l'esprit, Françoise, qui croyait au bonheur et qui, partout et en toute chose, détectait et goûtait le sel de la vie. »
Laure Adler est journaliste, historienne et écrivaine, et productrice à France Inter, spécialiste de l'histoire des femmes et des féministes au xixe et au xxe siècles. Elle est l'auteure de plusieurs biographies consacrées à de grandes figures féminines et a notamment publié, chez Albin Michel, Le Corps des femmes (2020). -
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« C'est un carnet de voyage au pays que nous irons tous habiter un jour. C'est un récit composé de choses vues sur la place des villages, dans la rue ou dans les cafés. C'est une enquête tissée de rencontres avec des gens connus mais aussi des inconnus. C'est surtout une drôle d'expérience vécue pendant quatre ans de recherche et d'écriture, dans ce pays qu'on ne sait comment nommer : la vieillesse, l'âge ?
Les mots se dérobent, la manière de le qualifier aussi. Aurait-on honte dans notre société de prendre de l'âge ? Il semble que oui. On nous appelait autrefois les vieux, maintenant les seniors. Seniors pas seigneurs. Et on nous craint - nous aurions paraît-il beaucoup de pouvoir d'achat - en même temps qu'on nous invisibilise. Alors que faire ? Nous mettre aux abris ? Sûrement pas ! Mais tenter de faire comprendre aux autres que vivre dans cet étrange pays peut être source de bonheur...
Plus de cinquante après l'ouvrage magistral de Simone de Beauvoir sur la vieillesse, je tente de comprendre et de faire éprouver ce qu'est cette chose étrange, étrange pour soi-même et pour les autres, et qui est l'essence même de notre finitude.
« Tu as quel âge ? » Seuls les enfants osent vous poser aujourd'hui ce genre de questions, tant le sujet est devenu obscène. A contrario, j'essaie de montrer que la sensation de l'âge, l'expérience de l'âge peuvent nous conduire à une certaine intensité d'existence. Attention, ce livre n'est en aucun cas un guide pour bien vieillir, mais la description subjective de ce que veut dire vieillir, ainsi qu'un cri de colère contre ce que la société fait subir aux vieux. La vieillesse demeure un impensé. Simone de Beauvoir avait raison : c'est une question de civilisation. Continuons le combat ! »L.A. -
L'insoumise ; Simone Weil
Laure Adler
- Éditions Actes Sud
- Mémoires, journaux, témoignages
- 16 Février 2012
- 9782330002930
A la rencontre de Simone Weil, philosophe, ouvrière, militante et résistante. De la guerre d'Espagne à l'usine, de l'exil à l'engagement au service de la "France libre", un itinéraire ardent et insoumis.
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Dictionnaire intime des femmes
Laure Adler
- Stock
- Hors collection littérature française
- 11 Octobre 2017
- 9782234084049
" Ce livre est une invitation au voyage dans un étrange pays sans frontières, une terra incognita, un territoire où vit la moitié de l'humanité. On a dit que c'était un continent noir. Je pense, au contraire, qu'il est habité par la lumière et bruisse de toutes les voix qui, vivantes aujourd'hui ou venues du passé le plus lointain, ont construit notre histoire.
Ce livre est un dictionnaire, donc une manière d' "entrer" à sa guise dans ce vagabondage où des femmes très célèbres cohabitent avec des anonymes. Il est "intime", car il est aussi, à mon insu, une sorte d'autobiographie. Dire qui l'on admire est inévitablement une forme de confession.
Mon seul désir est de faire connaître ou reconnaître ces femmes, tant elles sont pour moi des exemples qui nous donnent courage, énergie, espoir. "
Laure Adler -
Tous les soirs
Laure Adler
- Éditions Actes Sud
- Le Théâtre d'Actes Sud-Papiers
- 15 Juin 2016
- 9782330065485
"Ce livre voudrait être un parcours pour non initiés dans les arcanes du théâtre contemporain, en restant au plus près de ceux qui le font et nous aident ainsi à vaincre le noir le temps d'une représentation." Laure Adler
Dans Tous les soirs, Laure Adler convoque son histoire intime mais aussi la parole de figures théâtrales majeures : Krystian Lupa, Angélica Liddell, Ariane Mnouchkine, Peter Brook, Claude Régy, Joël Pommerat, Luc Bondy, Antoine Vitez, Patrice Chéreau, Romeo Castellucci, Krzysztof Warlikowski, François Tanguy, Thomas Jolly et Thomas Ostermeier. -
Et si Françoise Giroud était encore plus grande que sa légende ? Plus riche, plus complexe, plus intéressante que l'image d'Epinal de la jeune femme talentueuse qui devint la première journaliste de son temps ?
La trajectoire, on la connaît : engagée par Hélène Lazareff à la création de Elle puis cofondatrice de L'Express, et enfin chroniqueuse au Nouvel Observateur, l'ex script-girl de Jean Renoir avait le sens des phrases assassines : la griffe sous le sourire enjôleur. Compagne et complice de Jean-Jacques Servan-Schreiber, farouche opposante à la guerre d'Algérie, amie fidèle de Mendès France et de Mitterrand, celle qui "inventa" la Nouvelle Vague et roulait en décapotable fut une grande amoureuse, aimant le plaisir autant que le devoir. Femme politique, cette fille d'immigré turcs ne passa jamais son bac, mais devint Secrétaire d'Etat à la condition féminine sous Giscard d'Estaing. Travailleuse acharnée, élégante en diable, éprise de liberté, c'était une visionnaire, qui incarna la naissance de la femme moderne.
Mais on découvre ici que ce tempérament passionné a aussi ses zones d'ombre - expérience de la trahison, coup de folie passionnelle, tentative de suicide, mort d'un fils... Et si une phrase de sa mère, sur son lit de mort, avait déterminé sa trajectoire et son destin ?
A travers le portrait d'une femme d'exception, c 'est une époque de feu que ressuscite ici Laure Adler : un temps, pas si lointain, où l'on savait encore se battre pour des idéaux. -
Faire vie de la littérature
Laure Adler
- Éditions Universitaires d´Avignon
- 1 Octobre 2019
- 9782357681149
« J'avais envie de vivre avec les mots, avec les auteurs et d'y être avec tous les autres. » Après le succès rencontré par l'adaptation de la trilogie de Don DeLillo au Festival d'Avignon 2018, cette nouvelle Leçon de l'université de Julien Gosselin permet d'approfondir la pensée du jeune metteur en scène et de découvrir son esthétique. Au fil de ces pages, il expose sa quête incessante de l'incarnation littéraire et de l'intensité émotionnelle. À travers l'exercice d'une vraie radicalité théâtrale, son intention est d'élargir l'expérience dramatique pour que chacun puisse profiter de l'extraordinaire énergie produite par cet art.
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« La vraie violence de la tragédie, c'est qu'on reste dans les ténèbres, tous. » Qu'est-ce qui pousse l'homme à sortir de l'humanité pour la violenter ? Thomas Jolly expose ici sa conception de la tragédie et de la pratique théâtrale. Dans l'adaptation de Thyeste de Sénèque, la mise en scène de « monstres » mythologiques témoigne de l'empathie du spectateur face à la faiblesse de la condition humaine. C'est l'histoire d'un crime innommable traduite par des mots, des sons et des images que seul ce théâtre artisanal et enchanteur peut produire.
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« Florence, Suzanne, Judith. Elles forment une sarabande dans ma tête. Leur amitié m'a construite et m'a rendu indifférente. Avec elles, j'ai ressenti ce à quoi nous ne pensions jamais, ce que vivre signifiait. »Une nuit d'été, la narratrice se réveille, submergée par une vague de souvenirs qu'elle croyait enfouis dans l'oubli. Sous ses yeux défilent les vies de trois amies avec qui elle a grandi, trois femmes aux destins poignants, trois parties d'elle qu'elle rassemble soudain.
Roman sur la jeunesse, ses espérances, ses illusions, ses foucades et ses coups de foudre, Immortelles est surtout un hymne à l'amitié féminine. -
Entretiens - Jean-Pierre Chevènement
Jean-Pierre Chevènement
- Michel de Maule
- 1 Janvier 2006
- 9782876231956
Cette série d'entretiens, publiée en coédition avec Les Amis de l'Institut François Mitterrand, se veut un témoignage non seulement politique mais aussi humain sur les deux septennats de François Mitterrand.
Ce soir, nous avons le très grand plaisir de recevoir Jean-Pierre Chevènement. Témoin il le fut, et ô combien. Il le fut puisqu'on sait le rôle essentiel qu'il a joué à Epinay. On sait très bien que s'il n'avait pas été là, François Mitterrand n'aurait pas, comme on dit, « gagné » Epinay, et s'il n'avait pas « gagné » Epinay, il n'aurait peut-être pas été président de la République et s'il n'avait pas été président de la République, cette réunion n'aurait pas eu lieu. -
À l'aube du féminisme : les premières journalistes (1830-1850)
Laure Adler
- Payot & Rivages (réédition numérique FeniXX)
- Bibliothèque historique Payot
- 21 Avril 2017
- 9782228914772
Elles étaient couturières ou lingères. Elles étaient descendues dans la rue en 1830 puis, déçues, amères après la révolution trahie, elles entrèrent dans une secte socialiste communautaire : le Saint-simonisme. Là, entre femmes, entre prolétaires, elles se réunirent, mirent leurs économies en commun et fondèrent le premier journal féministe français. Il était écrit, dirigé, géré, distribué par des femmes. L'expérience dura deux ans. Cela ne s'arrêta pas là. Des bourgeoises, plus cultivées, moins libertaires peut-être, mais avec obstination et talent, lancèrent toute une série de journaux féminins, spécialement écrits pour les femmes. La bourgeoise cultivée devenait émancipée. Si, auparavant, leurs maris ne leur reconnaissaient que des devoirs, elles acquerront désormais des droits : droit de penser, droit de s'exprimer, droit de régner dans leur foyer. Bref, on arrivait au règne de la liberté. Dès les débuts de la révolution de 48, les prolétaires et les bourgeoises se réunirent et firent ensemble, quotidiennement, le journal, qu'à bon droit, elles pouvaient appeler le journal de toutes les femmes. Ce fut, avec la répression de juin, puis avec la trahison de nos chers socialistes, que la presse féministe s'éteignit. Il faudra attendre l'après 68 pour la voir renaître, aussi diverse, vive, provocante qu'en 1832.
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L'Amour à l'arsenic : histoire de Marie Lafarge
Laure Adler
- Denoël (réédition numérique FeniXX)
- Histoire romanesque [1984-1999]
- 23 Octobre 2015
- 9782207126479
Marie Cappelle, en 1839, a passé vingt ans. Elle est belle, intelligente, raffinée. Elle rêve d'amours sublimes. Ses proches, par l'intermédiaire d'une agence, lui trouvent en deux jours un mari, auquel elle est quasiment vendue : Charles Lafarge, petit industriel du Limousin, veuf, gras, épais, inculte. Dès l'abord, il la dégoûte. Sitôt mariés, ils s'installent dans le lugubre manoir du Glandier. En janvier 1840, au terme d'une atroce agonie, Lafarge meurt. Dans sa chambre, partout, de l'arsenic. Tout désigne Marie comme la coupable. L'était-elle vraiment ? Elle est condamnée à Tulle aux travaux forcés à perpétuité, au terme d'un procès sensationnel. La France se divisa entre lafargistes et antilafargistes. L'histoire de Marie a fourni bien des traits à Madame Bovary.
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« Aujourd'hui il a dix-huit ans. Il est rêveur, timide, compliqué. Il n'en mène pas large depuis son arrivée d'Angoulême. Il n'éprouve pas le sentiment d'infériorité d'être un provincial qui débarque à Paris. Au contraire, il est fier de ses racines terriennes, mais, dans la capitale, il ne connaît personne, ignore le nom des rues et, comme il déteste demander quoi que ce soit à qui que ce soit, il préfère se perdre. Ne jamais rien devoir aux autres. Telle est sa devise. Il a des idées qui lui roulent dans la tête, le jour comme la nuit. Trop d'idées. Déjà, il rêve sa vie. Il la veut pleine de risques, dangereuse. » L.A. Avant d'être ce président qui a marqué la mémoire collective, François Mitterrand aura avant tout été un homme à la vie intensément romanesque. C'est à la rencontre de ce personnage hors du commun que nous invite Laure Adler, dans ce livre écrit comme une enquête, qui veille autant à ne jamais juger qu'à éviter toute complaisance. Afin d'approcher au plus près la complexité de l'ancien président, elle met en scène une centaine des journées « particulières » qui ont forgé l'homme, décidé de son parcours personnel comme de ses combats publics. De son arrivée dans la capitale en 1934 aux derniers instants émouvants du chef de l'État, ce livre, à l'aide de multiples entretiens et archives inédits, propose un portrait biographique, politique et psychologique du premier président de gauche de la Ve République.
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Les Femmes politiques
Laure Adler
- Seuil (réédition numérique FeniXX)
- Points
- 11 Décembre 2015
- 9782021278606
Les femmes ont toujours voulu participer à la vie politique, notamment depuis 1789. Le vocabulaire n'en a souvent retenu que la caricature : tricoteuses de la Révolution, pétroleuses de la Commune, égéries romantiques, suffragettes de la IIIe République, oubliant l'action des Madame Roland, Louise Michel, George Sand, Flora Tristan ou Madeleine Pelletier. Laure Adler retrace cet âpre combat d'hier et interroge les femmes politiques d'aujourd'hui sur leur expérience du pouvoir. Françoise Giroud, Simone Veil, Michèle Barzach, Edith Cresson et d'autres témoignent des difficultés qu'elles ont dû affronter. Mais exposent aussi une vision très originale de l'action politique. Un panorama large et précis d'une vocation difficile à assumer au féminin. Un portrait en creux de la classe politique massivement masculine - et massivement décriée - où les femmes, rarement carriéristes, peu sectaires et moins préoccupées de leur image que les hommes, sont, à compétence égale, plus sincères et plus pragmatiques. Et si la femme était l'avenir politique ?
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Edgar Morin, dont on vient de fêter le centième anniversaire avec grand éclat, est la dernière des grandes figures intellectuelles de notre temps. Sa parole continue de faire autorité. Tout autant que sa pensée, c'est sa longue destinée qu'il évoque ici avec son amie Laure Adler dans cet ultime témoignage qui a valeur de testament.
Ce livre est le fruit d'une longue complicité intellectuelle qui a fait de Laure Adler une interlocutrice privilégiée d'Edgar Morin. Au cours de ces échanges réguliers poursuivis jusqu'à ces derniers mois, ils font ensemble le tour de la vie du philosophe, de ses engagements, de ses rencontres.
Ils évoquent son enfance marquée par la mort de sa mère, ses relations, entre autres, avec Marguerite Duras et François Mitterrand dans le cadre de la Résistance, autour de ce qu'il appelle " la communauté de la rue Saint-Benoît ", brossant d'eux un portrait très personnel. Il revient sur son engagement au sein du Parti communiste, puis durant la guerre d'Algérie, sur Mai-68 et le conflit israélo-
palestinien, parmi les innombrables thèmes d'actualité qui ont alimenté sa réflexion et ses prises de position.
Tout a intéressé, passionné, mobilisé Edgar Morin dans cette époque complexe et tourmentée qui se confond avec l'histoire de son existence. L'idée européenne, le défi
écologique, la création artistique dans son ensemble, le sujet migratoire, le racisme et l'antisémitisme, le rôle et le devoir des intellectuels en période de crise, en particulier
à l'heure du Covid.
Sur tous ces sujets, Edgar Morin livre à Laure Adler l'analyse, le point de vue d'un sage plein d'acuité et capable d'autocritique. Les multiples reflets d'une pensée sans cesse en mouvement chez cet intellectuel que Laure Adler
présente comme "un baroudeur du savoir", en perpétuel
vagabondage àtravers toutes les disciplines. "Un anti-maître à penser" auprès de qui elle nous invite à puiser à notre tour des leçons d'optimisme et de vitalité. -
Dans ces entretiens avec Laure Adler réalisés peu de mois avant sa mort en automne 2021, Etel Adnan retrace avec profondeur et émotion les expériences fondatrices de sa démarche artistique, entre la poésie et la peinture. De sa jeunesse au Liban à sa reconnaissance tardive (et « fatigante ») lors de la Documenta en 2013, en passant par ses années américaines à New York et surtout en Californie, la conversation devient vite complice, et c’est le destin parfois difficile des femmes qui est revisité, questionné.
Ce qui est étonnant, c’est la tonalité vivifiante et primesautière du livre, et l’absolue croyance en la beauté qui l’habite : la beauté du monde, la beauté de l’art. La conclusion est en vérité une magnifique ouverture : « Aujourd’hui, c’est le printemps. Il y a cette belle lumière. Regardez, les fleurs dans le vase. L’olivier sur le balcon. C’est une bonne journée. » -
Christian Boltanski, récits : conversation avec Laude Adler
Christian Boltanski, Laure Adler
- Flammarion
- Écrire l'art
- 6 Octobre 2021
- 9782080271808
Christian Boltanski vient de disparaître. Ce livre d'entretiens s'est achevé quinze jours auparavant. Il avait décidé de tout, du titre, de la couverture, de l'ordre des chapitres. Il semblait heureux de ce texte qu'il avait minutieusement relu et corrigé. Il ne faut pas y lire la moindre dimension testamentaire. Christian était habité par une force de vie peu commune, il riait tout le temps, il était très drôle, et ce fut une joie de faire ce livre avec lui. Il était comme on dit « un bon vivant », même si son oeuvre, dans ses différents registres et ce, depuis l'origine, était hantée par la mort. L'éphémère, la finitude, la fragilité, le hasard constituent en un entrelacs serré l'arche de ses pensées.
L. A. -
Fracas et poétique du théâtre : entretien réalisé par Laure Adler
Laure Adler, Julien Gosselin
- Éditions Universitaires d´Avignon
- 1 Octobre 2019
- 9782357680746
« Dans le monde dans lequel nous vivons aujourd'hui, on a besoin d'avoir des littératures immenses, d'être face à des choses qui sont gigantesques, pas par la taille ou la durée, mais par la pensée, l'élégance, la puissance de l'écriture. La situation est tellement critique qu'il ne suffit pas de choses « grandes » ou « bonnes », il faut des choses gigantesques. » Faut-il lire au théâtre ? Julien Gosselin montre à quel point il peut être intéressant, voire essentiel, d'aller au-delà du théâtre parlé. Le théâtre, c'est aussi une lecture, des vidéos, de la poésie, de la musique. Un mélange des genres mis en pièces autour de grandes oeuvres.
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Changer le monde par le théâtre
Laure Adler, Marie-josé Malis
- Éditions Universitaires d´Avignon
- 1 Octobre 2019
- 9782357680784
« Essayer de faire du nouveau, de l'art, tenter quelque chose, c'est un combat ; que ce soit ce combat-là, c'est ce que j'espère du théâtre. Et voilà que quelque chose se constitue publiquement face à une oeuvre. Que cela doive se constituer dans une bataille, je pense que c'est de notre temps. » Quand Marie-José Malis aborde Hypérion d'Hlderlin, elle veut en transmettre la philosophie aux spectateurs. Le poète a imaginé une nouvelle organisation du monde pour atteindre le bonheur. Cela passe par la nécessité d'apprendre à aimer le monde, les hommes et tout ce qu'engendre l'humanité, entre autres, la pauvreté, les échecs et ne plus avoir peur de la perte. Voilà le bonheur de Marie-José Malis, des idées qu'elle propage sur la scène.
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La Philosophie, le théâtre, la vraie vie
Alain Badiou, Laure Adler
- Éditions Universitaires d´Avignon
- 1 Octobre 2019
- 9782357680777
« Les philosophes doivent être clairs et non pas profonds. Certains d'entre eux sont profonds par vocation, ils aiment cela, ils aiment avoir un jargon ténébreux. Cela, c'est la philosophie romantique. Ce n'est pas ma philosophie ». Alain Badiou repense le lien qui unit théâtre, politique et philosophie. Sa République de Platon offre au spectateur d'observer l'oeuvre originale au travers du prisme contemporain, alimenté par les évolutions et révolutions politiques survenues au cours de l'histoire, plaçant ainsi la république au coeur du Festival d'Avignon.
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La nuit va bientôt tomber ; l'encre, c'est le sang
Laure Adler, Pierre Berger, Joëlle Gayot
- Gallimard
- blanche
- 14 Novembre 2019
- 9782072755576
Je suis né le 14 novembre 1930 dans une école, à Arceau, sur l'île d'Oléron. J'ai vécu dans cette école jusqu'à l'âge de neuf ans. Je me demande si elle existe encore. Le dimanche, la cour nous appartenait. Ma mère a été mon institutrice. Je suis resté un an dans sa classe et ce n'est pas un bon souvenir. Elle se croyait obligée d'être plus sévère avec moi puisque j'étais son fils. Mais c'était une bonne enseignante, comme me l'ont assuré certains de ses élèves que j'ai revus depuis.
Pendant près d'un an, Pierre Bergé s'est confié à Joëlle Gayot. Parce que la parole s'envole mais que les écrits restent, ils ont décidé de faire ce livre. On y voit Pierre Bergé enfant d'anarchistes, défenseur de la cause homosexuelle, mémoire d'Yves Saint Laurent, grand mécène, mélomane averti, esthète collectionneur, homme d'affaires pacifiste, viscéralement de gauche et contre tous les conformismes.
Ces entretiens sont prolongés par des conversations entre Pierre Bergé et Laure Adler, qui nous font découvrir un autre visage de cet homme à part, notamment ses goûts littéraires, de Louise Labé à Julian Barnes en passant par Villon, Marot, Flaubert, Proust, Stendhal, Rimbaud, Apollinaire, Genet, Giono, Jelinek, Coetzee, Roth. -
La Métamorphose des corps : entretien réalisé par Laure Adler
Laure Adler, Madeleine Louarn
- Éditions Universitaires d´Avignon
- 1 Octobre 2019
- 9782357680760
« Je ne cherche donc absolument pas à enlever les rugosités que le handicap produit, les difficultés de parler, de maîtriser certaines choses. À travers ces difficultés se pose une question qui est humaine, profondément existentielle, celle de nos propres limites. [...] C'est extrêmement palpable chez eux sur le plateau, et c'est sans doute ce qui les rend profondément théâtraux. » Madeleine Louarn entend confronter ses comédiens à la puissance de la langue et du corps. Le théâtre devient alors un combat pour dépasser ses propres limites, pour aller au-delà du handicap, pour vivre, tout simplement, par la langue d'un autre.
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Le théâtre, sensation du monde
Claude Régy, Laure Adler
- Éditions Universitaires d´Avignon
- 1 Octobre 2019
- 9782357680838
« Mettre en scène » ne correspond en rien au travail que je fais aujourd'hui. J'ai quasiment supprimé la scène, transformé l'architecture théâtrale, rayé la notion de costumation, la notion de décoration et la notion de mise en scène elle-même. C'est donc un terme qui, dans mon cas, n'a plus de sens.