Début du XVIe siècle, en Allemagne. Un moine du nom de Martin Luther prépare la Réforme protestante. Il publie ses "95 thèses" contre les indulgences dont l'Église catholique fait commerce pour financer la construction de la basilique Saint-Pierre de Rome. C'est une véritable déclaration de guerre contre le pape Léon X.
Bientôt, dans les campagnes, la révolte gronde. Entre 1524 et 1526, des paysans prennent les armes par milliers. Ils clament leur foi dans la Réforme et affirment leur volonté de bouleverser l'ordre politique, économique et social. Luther les désavoue et fait alliance avec les Princes. Mais un autre moine, Thomas Müntzer, les rejoint et prend leur tête. Son mot d'ordre est révolutionnaire : "Omnia sunt communia", "Tout est à tous". C'est dans ce contexte que le jeune Luca est envoyé par Léon X à Wittemberg pour être ses yeux et ses oreilles. Bref, pour être son espion...
Un récit historique de haute volée signé par Gérard Mordillat (Ulysse Nobody, Le Suaire) et sublimé par le dessin généreux d'Éric Liberge (Le Suaire). Un récit d'une guerre contre les inégalités sociales et économiques qui résonne encore aujourd'hui.
Champagne, février 1357. Henri, évêque de Troyes, chevauche vers le lazaret de Lirey, pour tenter de convaincre sa cousine Lucie, dont il est amoureux, de renoncer à ses voeux religieux.
Dans la chapelle où ils sont réunis, les moines font cet amer constat : les caisses sont vides, et les travaux de l'abbatiale, qui doit accueillir un morceau de la Vraie Croix, seront bientôt arrêtés, faute de moyens... Nous avons fait le serment de bâtir une abbatiale qui accueillera la relique, et nous serons fidèles à notre parole, quoi qu'il en coûte, s'exclame Thomas, le prieur de la communauté.
Les ressorts de la tragédie, tant amoureuse que religieuse, sont désormais en mouvement...
Turin, mai 1898. Lucia, fille unique du baron Tomaso Pastore d'Urbino, se donne pour la première fois à Enrico Spitiero, un jeune avocat et député socialiste. Le baron, chef du parti monarchiste est un catholique fervent, alors que l'amant de Lucia, Enrico, est un athée notoire. Tandis que dans la rue des manifestants crient À bas la monarchie, Secondo Pia photographie le suaire dans la cathédrale San Giovanni Baptista. Pour le baron d'Urbino, c'est le visage du Christ qui se révèle. Aussitôt, à la chambre des députés, Enrico dénonce un tour de passe-passe des monarchistes pour asseoir le trône de la maison de Savoie. Les esprits s'échauffent, Tomaso et Enrico en sont presque à venir aux mains. Dans le public, Lucia assiste, impuissante, à la querelle qui oppose son père et son amant...
Un récit de Gérard Mordillat et Jérôme Prieur. Dessins d'Éric Liberge
La Bd De La Révolte Sociale Dans la nuit du 31 décembre au 1er
janvier, une magnifique croisière est organisée sur un bateau de
luxe, le Nausicaa, pour les actionnaires de Mondial Laser, une
entreprise de pointe vendue à l'Inde par un fonds spéculatif. Il
s'agit de célébrer les profits records de l'année qui s'achève et
ceux à venir suite à la délocalisation. Mais tandis que le champagne
coule à flots au milieu d'invités prestigieux, le Nausicaa est
détourné. Il met cap au large, plein nord. Les anciens salariés
licenciés après la fermeture définitive de l'entreprise en France ont
pris le contrôle du bateau. La prise d'otages a été minutieusement
organisée par Gary, ex-chef de l'atelier mécanique de Mondial Laser.
Dans l'orchestre, parmi le personnel, les invités, l'équipage, le
personnel de sécurité, se cachent des salariés écoeurés par un plan
social injuste et qui ont décidé d'agir pour défendre leur dignité. «
Vous ne savez pas qui nous sommes. Vous n'avez jamais voulu le
savoir. Rien ne nous distinguait sur vos bilans comptables, vos
statistiques. Maintenant, vous nous voyez. »