Filtrer
Éditeurs
Langues
Formats
Littérature
-
Dans ce recueil, la poésie devient une pratique de l'incertitude. Une expérience concrète, un relevé des matières. L'incertitude ouvre, laisse venir. À cette recherche se greffe l'ombre, l'ébranlement, la présence. La voix de Louise Warren traverse les ravins, les mutations,
le deuil. Une poésie lucide, dépouillée, un travail de la justesse qui trouve son origine dans l'écoute du monde et pose des questions au texte, le met en doute pour
mieux l'affirmer. -
De ce monde ; chroniques et proses
Louise Warren
- Éditions du Noroît
- Chemins de traverse
- 19 Août 2020
- 9782897662615
De ce monde ouvre sur des aspects complémentaires de l'écriture de Louise Warren, de 2004 à 2020 : la chronique brève et la prose dédiée à un thème, incluant de nombreux inédits. Chaque volet accueille les oeuvres d'autres artistes, les lieux, le voyage, le souvenir, la lecture. Ainsi se tissent les fils de son appartenance au monde, dans sa multiplicité, dans sa diversité, de la vie simple aux échos de la planète, de la création à l'amitié et à la solidarité. Traversée par une même expérience de l'intime et du langage, la réflexion s'approfondit, jusqu'aux recherches récentes sur la matière et l'incertitude.
Cet essai inclut le texte « Au nom de la matière » qui accompagne l'exposition du même titre au Musée d'art de Joliette, présentée du 15 août 2020 au 10 janvier 2021, dont Louise Warren est commissaire. -
Le titre «Le plus petit espace» définit exactement l'expérience proposée par Louise Warren, qui conduit son esthétique du peu à ses conséquences radicales : courts poèmes, vers brefs, images précises et concentrées. Sur le blanc de la page, le poème crée furtivement son espace. La reprise de ces apparitions et de ces effacements, de ces montées et de ces descentes, produit une sensation d'infini. Comme si un long poème se déroulait dans le blanc et que seuls ses accents les plus intenses transparaissaient. La composition minutieuse de ces instants inclut les nombreuses formes de cette réduction : le point, le trait, l'éclair, la lettre, le mot, la rature, le pas, le nid, la main, etc.
-
Tout ce que Louise Warren touche devient écriture. Ici, l'essayiste déplace son atelier et se donne de nouveaux objets. À partir d'une résidence d'écriture à l'Abbaye Val-Notre-Dame, dans Lanaudière, elle entrelace les expériences du paysage, de l'architecture, de la vie intérieure et de la création. La forme fragmentaire répond parfaitement aux nombreux trajets proposés à la lecture, incluant des notations quotidiennes, des éléments autobiographiques, une interrogation de l'espace vécu, l'accompagnement d'oeuvres d'art, l'écriture de la poésie et une contribution personnelle au Nature Writing. Installée dans la «chambre de solitude», l'auteure interroge le monde des symboles et développe sa conception de l'«enveloppe invisible», qui prolonge ses réflexions récentes sur le processus créateur. À en allant toujours à l'essentiel.
Quatre dessins de l'architecte Pierre Thibault ponctuent le livre. -
«Le livre caché de Lisbonne» propose, à la suite d'une résidence d'écriture, dix-sept promenades dans une ville vécue comme un vaste atelier d'écriture, ponctuées par des citations d'écrivains, dont plusieurs portugais. Louise Warren, en prolongeant ses essais récents, y trouve une nouvelle formulation de son esthétique, une expérience intime, mais toujours ouverte à l'autre. Un regard très personnel se porte sur les «azulejos», sur l'architecture, sur le Tage, sur les ruines, entre autres. Les images représentant des espaces fermés, des fenêtres closes ou envahies par la végétation permettent d'imaginer ce livre caché qui, peu à peu, au rythme de la lumière et de la chaleur, se révèle à la lecture, laisse son empreinte dans l'imaginaire.