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Mériam Korichi
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Spinoza Code retrace l'histoire secrète d'un manuscrit qui a changé le visage de la philosophie. Nous sommes en 1675, en Hollande, et Spinoza travaille depuis quinze ans aux thèses révolutionnaires de l'Ethique, son oeuvre majeure. Le philosophe s'est fait de nombreux ennemis, sa trop grande liberté et ses idées scandalisent. Incertain de son avenir, Spinoza confie une copie de son manuscrit tout juste achevé à Ehrenfried Walther von Tschirnhaus, jeune baron et brillant mathématicien, à la veille d'un voyage au cours duquel celui-ci fera le tour des capitales européennes et sondera les cercles savants sur la pensée de Spinoza. Mais sans jamais révéler qu'il détient une copie de son nouveau traité.
Le manuscrit, dont la publication est compromise en Hollande sous la pression redoutable des théologiens, parcourt ainsi sous le manteau l'Europe pendant deux ans de 1675 à 1677 : Amsterdam, Londres, Paris, jusqu'à Rome où l'on perd sa trace. Trois cent-cinquante ans plus tard, le codex remis à Tschirnhaus est retrouvé au Vatican, dans les archives de l'Inquisition... Comment le Traité est-il tombé entre les mains du bras armé de l'Eglise ? Quel rôle a joué Tschirnhaus ?
Récit historique et enquête littéraire, le Spinoza Code nous conte la formidable épopée du seul manuscrit de l'Ethique qui nous soit parvenu. Un livre passionnant qui nous fait découvrir un autre XVIIème siècle, où les batailles intellectuelles au sein de la République des lettres faisaient rage. Et où, malgré les périls encourus, un philosophe de génie vécut dans la plus grande fidélité à ses idées. -
'J'ai toujours pensé que j'aimerais avoir une tombe sans rien dessus. Pas d'épitaphe. Pas de nom. J'aimerais, en fait, qu'on écrive dessus : fiction.'
Quand Andrew Warhola (1928-1987) arrive à New York en 1949, il a tout juste vingt et un ans, et s'est déjà fixé un destin : devenir célèbre. Le jeune homme d'origine ruthène va alors fabriqué Andy Warhol, ce personnage médiatique, adulé, controversé, qui veut tout et fait tout. Il est peintre, sculpteur, photographe. Il est acteur, homme de télévision, mannequin. Il est producteur d'un groupe de rock, directeur de magazine. Il est dramaturge, cinéaste, romancier. Il crée un univers, la Factory, où circulent librement drogue, sexe, artistes, voyous. Il dit vouloir être une machine. Il annonce que bientôt tout le monde connaîtra un quart d'heure de célébrité internationale. Il assure n'aimer que les choses ordinaires et refuser l'originalité. C'est un vrai rebelle, génial, inventif, underground et post-moderne. Derrière sa perruque platine et sa désinvolture affichée se cache un créateur exigeant, fragile, dont la vie et l'oeuvre tendent à notre monde moderne un miroir désenchanté et plein d'humour. Plus qu'un modèle, c'est un mythe : un nouveau Prométhée. -
Mentir ; la vie et son double
Mériam Korichi
- Autrement
- Les grands mots
- 16 Octobre 2019
- 9782746754447
« Quand pensez-vous avoir menti pour la dernière fois ? »
Nous mentons tous - parfois avec scrupule, parfois avec un certain plaisir, parfois sans y penser - et cependant nous ne faisons pas du tout la même chose : nous pouvons exagérer, ne pas démentir, simuler, dissimuler, affabuler, délibérément ou dans le feu de l'action. « Mentir » recouvre tout cela, qui n'a pas la même gravité mais suscite toujours un malaise quand le mot surgit, car on le dit assez aux enfants : « Mentir, c'est mal. »
La philosophie est marquée par l'approche rigoriste et intransigeante d'Augustin et de Kant condamnant tout mensonge. Qu'en est-il de l'usage commun ? La condamnation morale du mensonge résiste-t-elle à la revendication bravache de la « post-vérité » et à l'irruption contemporaine
des « faits alternatifs » ?
Voici une réflexion pétillante, à hauteur d'individu, qui interroge le sens du mensonge à l'aune de la vie que nous imaginons toujours en partie, faisant de nous des êtres créateurs, à nos risques et périls. -
Que se cache-t-il aujourd'hui derrière l'expression « bons sentiments », expression résolument péjorative, reflet d'un état d'esprit contemporain qui semble refuser toute place aux émotions et à la sensibilité ?
Le dénigrement des bons sentiments caractérise l'homme de la rue comme l'Académicien, l'homme politique comme le philosophe. L'usage négatif s'est à ce point répandu qu'il a presque vidé l'expression de tout contenu clair et distinct. Critiqués, suspectés, honnis, rejetés, les « bons sentiments » en sont venus à signifier le contraire de ce qu'ils affirment littéralement.
C'est un voyage dans l'histoire de la langue commune et philosophique que Mériam Korichi propose dans ce livre qui prend la forme d'un traité, en suivant à la fois une méthode analytique pour retracer l'origine des sens positifs et négatifs de l'expression « bons sentiments » et une méthode génétique pour établir la signification qu'elle peut prendre aujourd'hui au-delà de son caractère dépréciatif. Si l'on admet que la sensibilité à l'égard de l'autre est une base pour la fondation des relations entre les individus, on comprendra en quoi les bons sentiments sont au coeur de la mêlée des idées contemporaines relatives à l'avenir social de l'humanité.