Une petite histoire de la contestation sociale.Ce livre nait d'un constat : il n'est plus possible de militer comme le faisions il y a vingt ans. Ni même il y a cinq ans. Le temps social n'est pas celui des horloges. Il lui arrive d'accélérer. Ce qui hier encore nous semblait impensable devient soudainement réalité. Les choses s'emballent et les acteurs sociaux, pris dans le tourbillon des évènements, ne sont pas toujours en mesure de comprendre ce qui leur arrive. Comment de bons pères de famille n'ayant jamais manifesté de leur vie se retrouvent-ils subitement à lancer des pavés sur des CRS au pied de l'Arc de triomphe ?
Un gouvernement autoritaire, une pandémie mondiale : les épisodes récents ne sont pas dénués d'intensité. Manuel Cervera-Marzal tente, à travers cette courte histoire de la contestation et du militantisme, de comprendre d'où notre geste politique vient et surtout quels chemins lui sont encore ouverts.
Le 23 avril 2017, Jean-Luc Mélenchon rassemblait 19,58% des voix lors du scrutin présidentiel, réalisant le meilleur score d'un candidat situé à la gauche du PS depuis 1969. À quoi tient cette réussite ? Comment expliquer la chute électorale qu'a ensuite connue son mouvement ? La France insoumise peutelle rebondir en 2022 ? Manuel Cervera-Marzal s'est immergé trois ans durant au sein de ce parti et en aborde ici toutes les facettes (genèse, programme, stratégie, discours, idéologie, fonctionnement interne, base militante, direction et électorat).
Au fil de l'enquête, on comprend que, loin de constituer une exception, la France insoumise s'inscrit dans une dynamique internationale qui, après la crise de 2008, a vu émerger le populisme de gauche. À l'instar de Bernie Sanders, Jeremy Corbyn, Pablo Iglesias ou Alexis Tsipras, Jean-Luc Mélenchon a redéfini les règles du jeu politique, obligeant la gauche à se défaire de ses vieux réflexes. L'objectif : mettre un terme aux politiques néolibérales. Les moyens : délaisser les symboles traditionnels du mouvement ouvrier (le rouge, l'Internationale, etc.), réinvestir des thèmes traditionnellement accaparés par la droite (l'ordre, la nation, la souveraineté), se doter d'un leader charismatique, insuffler plus d'affects en politique et prendre appui sur les mobilisations sociales.
À partir de données empiriques d'une grande richesse, Manuel Cervera-Marzal propose ainsi une définition innovante du populisme de gauche et des clés de compréhension des enjeux politiques contemporains.
Comment intervenir dans les conflits sociaux sans céder à la tentation de la violence? Où trouver le courage de lutter sans armes face à un adversaire qui en dispose? C'est à ces questions que se rapporte la philosophie de Gandhi. Il élabore une conception renouvelée et harmonieuse des rapports entre éthique et politique.
En se fixant comme horizon provocateur la disparition des intellectuels en tant que catégorie sociale privilégiée, ce livre ouvre la voie à la figure d'un intellectuel utopique oeuvrant à la mutualisation démocratique des savoirs.
Est-il possible et souhaitable de réinvestir le signifiant « communiste »?
Pour en débattre, voici un ouvrage collectif et polyphonique qui réunit les plus grandes voix de la pensée critique contemporaine. Avec les contributions de Alain Badiou, Etienne Balibar, Paul Chemetov, Pierre Dardot, Alain Deneault, Bernard Friot, Christian Laval, Chantal Mouffe, Irène Pereira, Michel Pinçon, Monique Pinçon-Charlot, Michèle Riot-Sarcey, Françoise Vergès, Sophie Wahnich et Slavoj Zizek.
Cet ouvrage est une invitation à penser avec plutôt que sur Miguel Abensour, philosophe de l'utopie. Sa pensée est une force vive, une source d'interrogations continûment renouvelées, une puissance intempestive inquiète de l'ordre des choses et pourtant qui ne s'en accommode jamais. Composer avec elle, c'est recomposer notre façon d'envisager le monde. C'est préserver le souffle de ce qu'il a transmis : le souffle insurgeant de la démocratie, le souffle imaginatif de l'utopie, le souffle révolutionnaire de l'émancipation, le souffle vivant de la philosophie.
À partir d'une enquête de terrain au sein d'une organisation française de désobéissance civile et d'entretiens semi-directifs avec des journalistes qui ont couvert ses actions, cet article interroge les rapports entre militantisme et médias. Il montre que la médiatisation de l'organisation contestataire étudiée entretient de fortes interactions avec sa structuration interne. L'omniprésence des journalistes contribue à hiérarchiser les rapports entre militants en consolidant la domination du leader sur le reste du groupe et celle des salariés sur les bénévoles. Ce processus alimente la personnalisation de l'organisation et renforce les rétributions matérielles et symboliques attachées à la position de leader.