Voici une réflexion sur le rapport entre le concept de "virtuel" et celui de "corps". Le virtuel, pensé dans son sens le plus banal, à savoir en rapport avec les nouvelles technologies, met en crise l'idée cartésienne de corps comme chose placée dans l'enceinte d'un espace défini avec des abscisses et des ordonnées. Cette recherche relève d'un triple enjeu : redéfinir le concept de corps, approfondir la notion de virtuel et rendre compte du rapport entre les deux termes.
Ce n'est pas seulement une expérimentation littéraire, c'est aussi et d'abord un grand texte, une formidable mise en abîme, forgée dans la chaleur italienne (sable, café, barbecue et cigare) et sous la neige montréalaise (flocons suspendus dans l'air, défiant la gravité), une fenêtre ouverte sur le souvenir d'un étudiant en philosophie, né à Florence, amoureux de H., ami de Peppe le poète, qui traverse les frontières sans bataille - c'est volontairement qu'il laisse des minuscules à tout ce qui touche de près ou de loin aux nationalités -, parti vivre à Pise, puis à Paris, puis à Montréal, et qui un jour rencontra Eugen, celui qui devint « personne itinérante » comme on dit au Québec, qui avait quitté la Roumanie dans le but d'atteindre le Canada en se cachant dans le container d'un cargo, qui dissimula ses papiers dans une gare à Belgrade pour échapper à la police, perdit son identité mais pas la volonté farouche de parvenir à ses fins, Eugen qui était fou comme un personnage de Kusturica, et qui compta jour après jour les kilomètres qui le séparaient de son rêve en buvant de la mauvaise bière volée chez Lidl. Réussira-t-il ?
Ce livre est également disponible en papier (version numérique incluse) > http://www.publie.net/livre/navigations
Combinant une approche académique de compréhension des modèles, une observation empirique des pratiques et usages et une analyse des logiques stratégiques déployées dans le secteur, cet ouvrage synthétique propose un état des lieux de l'impact effectif des mutations technologiques sur l'édition.
Le numérique est en train de remodeler l'ensemble du processus de production du savoir, de validation des contenus et de diffusion des connaissances. En cause : l'émergence de nouveaux outils et de nouvelles pratiques d'écriture et de lecture, mais aussi un changement plus global que l'on pourrait qualifier de culturel.
Les éditeurs ont posé en termes tantôt apocalyptiques tantôt technophiles un grand nombre de questions, notamment sur l'avenir du livre, les modes d'accès à la connaissance, la légitimation des contenus en ligne et les droits d'auteur. Cet ouvrage propose un état des lieux de l'impact effectif des mutations technologiques sur l'édition, à partir de trois fonctions principales des instances éditoriales : la production des contenus, leur circulation et leur légitimation.
Cet ouvrage combine une approche académique de compréhension des modèles, une observation empirique des pratiques et usages et une analyse des logiques stratégiques déployées dans ce secteur.
Études françaises a cinquante ans. À travers les cinquante volumes de la revue publiés entre février 1965 et décembre 2014 se lit la position singulière qu'elle a affirmée à l'égard de la critique littéraire, de la théorie et de l'histoire de la littérature, se distinguant dans le monde des revues savantes et de l'enseignement supérieur tout en contribuant à la construction d'un corpus « national » et à l'invention de la littérature québécoise comme objet et comme discipline. Ce dernier numéro du volume jubilaire porte à la fois sur l'histoire de la revue, prisme intéressant pour observer l'évolution intellectuelle et culturelle au Québec, notamment dans les circonstances particulières de l'affirmation d'une littérature québécoise, et sur son avenir qui suppose aujourd'hui de penser le rôle et la place d'une revue d'études littéraires consacrées aux cultures d'expression française dans le contexte de l'édition numérique. Au moment de célébrer son demi-siècle, la revue Études françaises doit trouver comment continuer à jouer ce rôle d'incubateur de littérature dans un environnement en mutation et aux frontières instables : « faire la littérature » sur le Web, tout en respectant sa mission savante. Dans ce numéro qui vient clore notre cinquantième volume, il est question du passé, de l'actualité et de l'avenir de la revue. Ainsi, avec ce regard porté des deux côtés du seuil, ce volume est parfaitement jubilaire : l'occasion de cet anniversaire était trop belle pour ne pas prendre résolument le parti du passage, celui du témoin entre deux directeurs, et celui du temps : révolu, transitoire et ouvert.