Simon Bernis et Christopher Lestrand roulent vers les Landes pendant la nuit. Ils ont fait connaissance depuis peu de temps, chez Marianne Lestrand, la cousine de Christopher. Ce dernier vient de perdre la vue, et Simon cherche à le sauver du désespoir en l'emmenant dans sa propriété de Sarianx. Peu à peu, l'amitié naît entre l'homme mûr, désabusé, et le jeune aveugle. Simon avait déjà cru se découvrir des affinités avec l'insaisissable Marianne Lestrand, qui fut sa maîtresse, mais elle a refusé de l'épouser pour ne pas sacrifier sa vocation de violoniste. Lorsqu'elle revient d'une de ses tournées, un amour extraordinaire naît entre Marianne et Christopher, et Simon est le témoin désespéré de cette passion qui lui fait perdre les deux êtres qu'il aime.
Juliette et mariée depuis 7 années avec Paul Milon, un professeur (fonctionnaire donc), et ils habitent en province, avec son cortège de gens guindés qui ne comprennent pas nécessairement la légèreté d'être et la gaieté - peu « orthodoxe » dans ces contrées - de la jeune femme. Préoccupé par son avancement, pourtant il s'en rendait compte : ici où le retenaient ses fonctions de Professeur d'histoire au lycée, on l'admettait par nécessité, on ne l'adoptait pas. Alors, après tout, si sa femme demeurait un enfant, devait-il s'en plaindre à l'extrême ? Heureusement, Marie Huguet et les deux demoiselles Pot, apportaient quelque mouvement dans sa vie sédentaire. Et puis, il y a le restaurant « À la brebis sans tache »... et un jour, arrivera Georges Boivin...
Le jeune officier Jean Rigaud est en permission ; France le suit à Paris, puis l'accompagne à Florence où se décide leur amour. France croit que cet amour le préservera de tous les dangers et elle fait partager cette foi à son fiancé. Ils se marient en 1916 et font l'apprentissage de la douleur et de la joie entre une offensive et l'autre. La guerre finit et le jeune couple installe son bonheur dans un Paris ressuscité. C'est l'étude de ce bonheur qui est le thème principal de France et c'est la période de 1940-1944 qui en marque le terme et le tragique dénouement...
"Anne ne l'avait pas trouvé laid cet oiseau royal, mais seulement impérieux, brutal et trop beau. Était-ce cela la laideur pour les délicats ? Une beauté insolente et de couleurs trop vives ? Elle avait souvent été surprise de voir Dorris trouver touchant ce qu'elle trouvait banal et banal ce qu'elle trouvait touchant. Le malentendu continuait à propos de l'oiseau royal et Dorris était vraiment si irrité qu'il oubliait de l'embrasser."
"...la famille de Stevenson a tout mis en oeuvre pour faire de lui un pur idéaliste, un être immatériel et aérien et, selon le mot cruel de son ami le poète Henley, « un séraphin en chocolat ». Il convient d'en finir avec cette hagiographie. Stevenson n'est pas qu'un délicat et charmant rêveur, à l'imagination précieuse et brillante, qui traversa la vie comme un sylphe, écrivit de belles histoires pour enfants, et s'en alla évangeliser les Canaques sans emporter à ses sandales ailées la moindre poussière terrestre. Ce fut, certes, un esprit rayonnant de grâce et de charme, mais aussi un bohême, presqu'un aventurier, un homme pétri de limon qui connut les passions et les faiblesses d'ici-bas." Pour nous tracer le portrait de cet auteur illustre, Jean-Marie Carré s'est inspiré des biographies de Hellman et Stewart et, grâce à Lloyd Osbourne, beau-fils de Stevenson, nous dévoile des extraits tirés d'oeuvres et des lettres de Stevenson,
Imaginez un vieux sablier à voile en vente quelque part sur la Baltique : vous vous faites aussitôt bûcheron, charpentier, calfat, voilier, peintre pour le ressusciter, et vous embarquez un métier à tisser, un piano, un jardin potager... que sais-je encore.
Ce serait comme une bulle de bonheur sur la mer.
Voilà ce que Marie-Christine et Gerd ont réussi. On leur pardonne cette chance insolente, puisqu'ils ont su nous faire partager leur expérience : ils ont pensé à tout dessiner, à tout photographier, à tout raconter, avec plumes et pinceaux, pour nous offrir ce livre, témoin de leur belle aventure... celle de Gunborg !
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
De quoi se nourrit le cochon ?
Le cochon mange de tout, pommes de terre, maïs et farines. Il boit au moins 10 litres d'eau par jour !
Sentant venir sa fin, Sir Henry prie son fils Patrick, vingt ans, qui poursuit depuis quatre ans des études dans une université européenne, de revenir au domaine de Snowcast. Il veut lui parler de la succession. Face à son fils, le problème de la communication se complique à mesure que passent les jours et les mois. En dépit de leurs liens profonds, un combat muet oppose les deux hommes. Patrick refuse d'accepter la succession telle que la lui propose Henry : il veut la conquérir par ses propres moyens. Mais il songe aussi : « Vouloir déposséder son père, c'est désespérer de soi au dernier degré, se nier tout pouvoir de créer, d'acquérir. C'est finalement vouloir être son propre père, échapper aux contraintes fécondes du dialogue pour entrer de plain-pied dans le monologue infini de la divinité. » Au-delà de l'orgueil et de la démesure des deux héros, le destin, les entraînant vers la forêt mystérieuse, apportera la réponse à l'impossible interrogation.
«Du plus superbe au plus humble, presque tous les personnages de ces nouvelles ont eu une commune ambition : l'amour. Le lecteur verra quelles réponses inattendues ils ont reçues du destin. Il constatera aussi qu'ils ont eu du moins une commune certitude : le soleil.» L'homme aux yeux gris est la première des dix nouvelles qui composent l'ouvrage d'Anne Comnène.
Mariée à Luc Verdal, Arabelle découvre non seulement l'amour mais, à travers lui, tout le sens de la vie. Virginie continue en Indochine sa vie de glorieuse victime. Tour à tour aimée et maltraitée par le violent quartier-maître qu'elle a rencontré sur le bateau où Darcourt l'a embarquée, elle reviendra vers le bonheur d'Arabelle comme vers le refuge qui la retiendra encore quelques mois sur terre. Auprès d'Arabelle, elle rencontre un nouvel amour qu'elle refuse héroïquement après en avoir reçu le conseil de sa soeur mais aussi de son propre coeur. Le frère d'Arabelle, qui lui a déclaré sa passion, serait pour elle un trop beau destin et immérité ; elle renonce à la vie - décidément trop pleine de contradictions - en se jetant dans le golfe de Minasina et sa lettre d'adieu à ses amis arrive à Nice les premiers jours de l'année 1936. C'est un nuage noir dont le ciel d'Arabelle ne se Iibèrera jamais.
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
À quoi ressemblaient les premiers dinosaures ?
Au début, les dinosaures étaient tout petits, courts sur pattes et marchaient debout.
L'oeuvre de Robert Walser, toute en séquences égrenées sur des notes fines, entre rire et pleurs, grâce et gravité, il faut la feuilleter d'une main légère. Ce grand promeneur invite à la promenade. Le fil rouge, c'est lui-même, en ses multiples versions. Il a beau se choisir des masques, de toute façon il est là. Sous couleur d'être marginal, relégué dans l'ombre, il se retrouve toujours au centre. « Le roman auquel je travaille sans cesse, reste toujours le même, et pourrait être défini comme un roman du moi, découpé, fragmenté. » Fritz, Félix, Simon, Jacob, Joseph et les autres, tous parlent d'une seule et même voix, celle de l'homme qui joua son destin sur des mots, et passa les vingt-sept dernières années de sa vie dans un asile psychiatrique. On pourrait se laisser abuser par la netteté de la phrase, sa clarté, l'humour sous-jacent, et ne pas sentir ce tremblement derrière les mots, cette insistance qui trahit la volonté d'exorciser quelque mal. « Ai-je cueilli des fleurs pour les déposer sur mon malheur ? » demande Robert Walser. Étrange fascination de cette vie pleine de trous qui ressemble tellement à la vie.
L'Hôtel du Lac. Un lieu de passage ou un lieu de vacances ? Quelques clients, fascinés par eux-mêmes, à travers une femme, leur révélateur le plus juste - révélateur ou provocateur - ? jouent chaque soir un « jeu de la vérité ». C'est Clément qui dirige. Qui est-elle ? la star de Transit, légende vivante, palpable et insolite. Et encore ? Reste Mme Clément. Elle n'a rien dit. Ou trop. La règle étant de tout dire. Mais qui est Constantin ? Le seul homme qu'elle a aimé ? Qu'on peut aimer ? Alors pourquoi Pierre ? Pourquoi ce « jeu » ? Pour être libre ? Connaître sa vérité c'est être libre ? Peut-être... Mais ce jeune homme - Pierre - a une autre réponse.
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
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Suzanne Pline a fait de sa maison et de son jardin de Senlis une succession de mondes clos. Sa vie est réglée selon un horaire implacable, des rites soigneusement mis au point. Chaque jour, après avoir accompagné son mari jusqu'à la porte, elle remet de l'ordre dans la maison. Elle se retranche dans un atelier aveugle - le plus clos de ses refuges - et s'enferme dans ses travaux de couturière. Confidente de ses clientes, s'efforce de subordonner leurs toilettes aux nécessités de leur vie affective et même d'infléchir favorablement leur destin par le choix d'une coupe ou d'une couleur. Madame Pline s'attache à éviter toute rencontre entre ses clientes et son mari. Réflexe de prudence ? Elle a tenté en vain d'intéresser monsieur Pline à la mythologie particulière de sa famille disparue. refuse d'entrer dans son jeu. Le temps passe, de nouvelles barrières s'élèvent entre madame Pline et la vie réelle : sa vue baisse, elle entend moins bien. Monsieur Pline s'éprend d'une très jeune fille, que sa femme baptise Vronika. Ce nom est encore un pont lancé vers sa propre enfance, un clin d'oeil à sa mère perdue. L'aventure de monsieur Pline, qui sépare d'abord les époux, renoue paradoxalement entre eux des liens oubliés et leur donne d'infinis sujets de conversation. Vincent Pline va-t-il faire enfin son entrée dans le monde intérieur de Suzanne ?
À quoi servent les rayures des zèbres ?
Comment se déguise le crabe pour échapper à ses ennemis ?
Pourquoi le caméléon change-t-il de couleur ?
Pourrais-tu distinguer un poisson-rasoir d'une algue marine ?
Une feuille morte d'un papillon-feuille ?
Pourquoi le marcassin perd-il ses rayures en grandissant ?
Comment les pierres se sont-elles formées ?
Pourquoi les galets des plages sont-ils polis ?
D'où vient le sable de la mer ?
Pourquoi la pierre ponce est-elle si légère ?
Pourquoi taille-t-on les pierres précieuses ?
Cet ouvrage est une réédition numérique d'un livre paru au XXe siècle, désormais indisponible dans son format d'origine.
Si vous aimez le rock, lisez cet ouvrage instructif, qui chante la gloire électrique d'un festival comme vous n'en avez jamais imaginé. Mais si vous pensez qu'un bon rocker est un rocker mort, lisez-le tout de même : vous verrez que vous n'êtes pas seul de votre avis.
Les copains qui y figuraient me venaient presque tous de l'enfance. Leurs adresses, périmées, dessinaient dans mon esprit le plan d'une ville disparue. Le second répertoire cachait des amis de caverne, de catacombes ; des personnages dont la voix, au bout du fil, sentait l'alcool. Je portais le troisième sur mon coeur, et tâtais souvent la poche de ma veste pour m'assurer qu'il était bien là. Il me servait en cas d'urgence, lorsque les voitures, au milieu des carrefours, me cernaient. Sur le dernier enfin, je n'acceptais que des êtres élus, pour qui j'eusse été prêt à mourir sur-le-champ. Ainsi, je me croyais paré.
Lucie Brugère écoute Le Réquisitoire formulé contre elle, contre la vie, contre Dieu, contre Laurent Brugère qui autrefois l'a trahie. Après sept ans l'infidèle est revenu repentant, et elle l'a repris avec joie, pour s'apercevoir très vite qu'ils n'ont rien de commun qu'un attachement charnel. Laurent succombe à un infarctus. Lucie serait-elle responsable d'une mort qui la délivre ? Un résistant qui tremble de peur fera néanmoins son devoir jusqu'au peloton d'exécution par fidélité envers le personnage principal d'un livre médiocre qu'il a écrit juste avant la guerre (Lysandre). La mort qu'on cherche et qu'on choisit peut-elle être Une Mort stupide ? Enfin, un débutant se voit ravir ses idées par un auteur célèbre, comme dans la Bible le pauvre fut privé par le riche de son unique brebis - et un intellectuel d'un certain âge cherche une solution au problème de la vieillesse et n'en trouve qu'une, la plus radicale (La Brebis du pauvre, La dernière liberté), un couple trouve son équilibre dans le ménage à trois (Le Partage de minuit). On retrouve dans ces récits empreints d'ironie et d'émotion le talent de l'auteur du Fort San Lorenzo, du Détour et de L'Écran de fumée.