Filtrer
Éditeurs
Langues
Accessibilité
Seuil
62 produits trouvés
-
Inflation : Qui perd ? Qui gagne ? Pourquoi ? Que faire ?
Eric Berr, Sylvain Billot, Jonathan Marie
- Seuil
- 13 Septembre 2024
- 9782021563573
En traitant de l'inflation actuelle, cet ouvrage éclaire toutes les questions qu'elle soulève de tous temps. A qui la faute ? Ou à quoi ? Qui paye l'inflation ? Qui en profite ? Sous les apparences d'un phénomène économique et passager, les auteurs mettent au jour la permanence d'un conflit social et politique sur la répartition du revenu national. Ils montrent aussi l'absurdité de la politique des banques centrales, qui pénalise l'activité en renchérissant le coût de l'emprunt, alors que l'inflation n'est en rien provoquée par un excès de crédit ! Ils expliquent comment concevoir une autre politique régulatrice des prix et des revenus qui s'adresse aux véritables problèmes et aux vraies causes de l'inflation, et qui est compatible avec la bifurcation écologique. Tout en offrant ainsi un tour complet et limpide du sujet, ce précis d'éducation citoyenne en dévoile l'enjeu politique véritable : le partage des richesses.
Eric Berr est maître de conférences à l'université de Bordeaux.
Sylvain Billot est statisticien économiste.
Jonathan Marie est maître de conférences à l'université Sorbonne Paris Nord. -
Dans un grand carton d'emballage, au bord de la voie ferrée, Laurence vit avec son fils Nono. Chaque jour, en attendant sa mère partie leur chercher de quoi vivre, Nono passe le temps en discutant avec son meilleur ami Baluchon, son panda en peluche.
Tous les matins, guidé par son chien, Nel emprunte la passerelle qui enjambe cette même voie ferrée. Il ne connaît ni Nono ni Laurence, seulement sa vie de lycéen aveugle, coincé entre une mère trop protectrice et des copains parfois maladroits. Comme cette nouvelle élève, qui le bouscule autant qu'elle le fascine...
Quand les destins de Nel et de Nono se croisent, tous les deux vont découvrir à quel point le bonheur, c'est fragile et compliqué ! -
La revanche des têtes à trous ; comment tout apprendre à tout âge
Anne-Marie Gaignard
- Seuil
- Documents (H.C)
- 27 Août 2020
- 9782021409574
À la suite du succès de La revanche des nuls en orthographe (70 000 exemplaires vendus), Anne-Marie Gaignard, coach en orthographe et spécialiste des apprentissages, s'attaque à la question de la mémoire dans l'acquisition des savoirs et dans notre vie quotidienne.
Cataloguée « cancre » durant toute sa scolarité, Anne-Marie a été, comme beaucoup, une élève qui malgré de gros efforts fut incapable de retenir la moindre leçon, comme si sa tête était un égouttoir. Pourtant, dès son premier emploi, elle a réussi à enregistrer facilement une somme prodigieuse de données techniques très précises. Son secret ? Elle regroupe les éléments à retenir par groupe de sept. Elle remarque aussi qu'un certain nombre de techniques toute simples stimulent sa mémoire (maîtriser sa respiration, apprendre en bougeant, classer les contenus et les mémoriser dans le sens des aiguilles d'une montre etc.). Autant d'observations empiriques qu'elle a ensuite confrontées avec des données glanées auprès des meilleurs spécialistes du cerveau.
Il existe en fait trois types de mémoire (visuelle, auditive, kynesthésique ou du geste). Chacun d'entre nous possède une mémoire de prédilection qu'il faudrait identifier le plus tôt possible pour s'assurer un apprentissage durable. Tout rabâchage oral est par exemple vain pour Anne-Marie dont la mémoire est principalement kynesthésique.
Grâce aux conseils de l'auteure, vous ne craindrez plus de perdre vos mots en public, et vous retiendrez avec une facilité déconcertante leçons, discours, listes de courses, et poésie selon les besoins qui se présentent à vous. -
Thomas est parti. Ça fait déjà deux ans. On ne sait pas où. On ne sait ni pourquoi, ni avec qui. On ne sait rien. Et de ce rien il faut bien faire quelque chose. Alerter la police ou non. En parler ou se taire. Rendre cette histoire réelle ou pas. Faire avec. Inventer un récit. Convoquer le fantôme. Vivre avec lui. Ou bien le faire sortir par la porte. L’oublier jusqu’à ce qu’il revienne en rêve. Par la fenêtre. Par la forêt. Par ce détail ou cet objet qui rappelle sa mémoire, sans cesse. Et puis un jour, Claire, sa femme, Joan et Hélène, ses amies, sont convoquées au commissariat. C’est qu’il y a quelque chose de louche autour de la disparition de Thomas Cassar. On ne disparaît pas comme ça. Il y a toujours quelque chose. Il y a toujours quelqu’un.
Marie-Ève Lacasse, née en 1982 au Canada, vit en France depuis 2003. Elle a publié, entre autres, Peggy dans les phares (Flammarion, 2017) et Autobiographie de l’étranger (Flammarion, 2020). Elle est journaliste-reporter à Libération. -
Le commerce des regards
Marie-José Mondzain
- Seuil
- L'Ordre philosophique
- 1 Octobre 2009
- 9782021008470
Qu'est-ce que voir? Qu'est-ce que dire ce que l'on voit? Qu'est-ce que faire voir? Qui dit ce qu'il faut voir? Cette étude tente de dégager l'économie propre à l'image dans le marché des visibilités auquel tout concourt aujourd'hui à la réduire.
Toute image ne fait-elle pas le deuil de son objet? Comment se construit la légitimité et le sens du jugement portant sur des objets "iconiques" qui sont des figures émotionnelles? La passion de l'image est indissociable en Occident du destin iconique de la Passion christique. Cette passion ne s'est pas contentée d'articuler l'image à la doctrine de l'incarnation, elle a aussi fait l'objet d'un traitement institutionnel. Le vocabulaire de la chair s'est trouvé lié au lexique du corps de l'Église et, par la suite, à celui de tous les pouvoirs fondés sur l'adhésion et la soumission des regards.
Décider d'une image est l'affaire d'un commerce, celui des êtres de parole qui ne cessent de faire circuler tous les signes qui produisent un monde commun. L'économie du visible est un choix politique, celui du partage des goûts et des dégoûts, donc des formes sensibles où se jouent les figures de l'amour et de la haine, donc d'une humanité qui reste toujours à construire.
-
Le pain est en France le symbole du produit simple et naturel. Qui songerait à demander à son boulanger de justifier la provenance de la farine ou la nature de la levure ?
Pourtant, la plupart des pains que nous mangeons sont le résultat d'une standardisation dangereuse pour le goût et notre santé. Depuis une dizaine d'années, l'industrialisation s'accélère sous la pression des grands moulins et des nouvelles chaînes de boulangeries.
Par une série de reportages vivants, Marie Astier explore les coulisses d'un univers méconnu, racontant les acteurs d'une longue chaîne allant du produit fini aux semences de blé. Pour la première fois, elle dresse le panorama des modes anciens et nouveaux de fabrication du pain : manipulations des farines, teneur et dosage du gluten, additifs et mélanges prêts à l'emploi qu'utilisent les boulangers, mais aussi modes de production alternatifs. Avec des surprises, car le mauvais pain n'est pas toujours celui qu'on croit.
Cette enquête inattendue nous fait découvrir les secrets d'un aliment aussi négligé qu'essentiel. Elle ouvre de croustillante façon le débat sur les nouvelles voies du bien-manger.
Marie Astier, née en 1987, est l' un des piliers du quotidien en ligne Reporterre. Passionnée par les questions d'alimentation, elle met son métier au service de ses engagements.
Ce livre est édité en partenariat avec Reporterre, le quotidien de l'écologie sur Internet.
www.reporterre.net: les solutions et les combats pour protéger l'environnement.
-
Les mots voyageurs ; petite histoire du français venu d'ailleurs
Marie Treps
- Seuil
- Sciences humaines (H.C.)
- 7 Mai 2013
- 9782021084795
Comment parlerions-nous français aujourd'hui si nous n'étions un tantinet polyglottes ? Si nous n'avions emprunté du vocabulaire à nos cousins européens – italiens, espagnols, allemands, néerlandais, anglais...
Si nous devions nous passer de ces mots du bout du monde – persans, amérindiens, asiatiques...
Ces milliers de mots débarqués dans notre langue, mâchés de bouche en bouche, nous les avons fait nôtres.
Marie Treps a tenté, au fil des pages, de rendre à chacun sa couleur propre, son parfum singulier. Ces mots migrants, qui ont parfois l'air de bons vieux mots français, ouvrent nos imaginaires à la différence, ils nous rappellent sans cesse qu'ailleurs existe, que l'autre existe.
-
Décembre 1999. Une île aux abords du golfe du Mexique. Renata est convalescente. Pendant les trois jours et les trois nuits de fête où l'on célèbre la mise au monde d'un enfant et la fin d'un siècle, dans cette île qui pourrait être Key West, ou la Jamaïque, des êtres se croisent, se rapprochent, puis s'éloignent à nouveau, comme des vagues qui roulent et se déroulent : des riches et des pauvres, des artistes des enfants, des jeunes sur qui plane la menace du Sida, un juge, des boat-people.
Toute une humanité qui, comme Renata, partage les même soifs : de plaisirs, d'ivresse, mais aussi de justice.
-
René est un transsexuel de 93 ans. Après une convalescence dans une maison de retraite, il a regagné son domicile où il est veillé par une jeune Russe. Il se remémore les clubs où il était pianiste, et où il a rencontré les femmes de sa vie. Physiologiquement femme, René veut cependant être considéré comme un homme. Ses anciennes amantes ou amies réapparaissent dans sa mémoire. Toutes forment les « filles de la bande » qui se retrouvaient l’été à Cape Cod et ont vu évoluer le monde, de l’émeute de Stonewall le 28 juin 1969, où les gays et les lesbiennes se sont révoltés contre les répressions policières, à la grande marche des femmes à Washington contre Trump le 20 janvier 2017. Un demi-siècle de luttes, sous un regard sensible, poétique, jamais empreint de haine ni de fanatisme.
Marie-Claire Blais (1939-2021) est l’auteur d’une œuvre considérable couronnée dès ses débuts par le prix Médicis (en 1966) - de nombreux autres honneurs ont suivi. Plusieurs de ses romans ont été adaptés au théâtre et au cinéma. Les éditions du Seuil ont publié les onze titres de sa série Soifs.
En appendice, un hommage de Lise Gauvin, Marie Chaix, Jean Bernier, Suzette Robichon, Anne de Vaucher Gravili et René de Ceccatty. -
Aden. Aden Seliani est entré par effraction dans la mémoire d'un cerveau informatique. Il n'en sortira qu'au prix d'un voyage vers lui-même, longtemps différé. Entre Paris, où il vit, New York et la banlieue de son enfance, Villeneuve-Saint-Georges, trois jours et trois nuits d'allers et retours urbains anarchiques, qui sont aussi un déplacement entre l'histoire de l'Europe contemporaine et sa propre histoire de fils d'immigrés, pleines du bruit des guerres, dans le nuage atomique du siècle. Il marche, il prend des métros, des trains de banlieue, croise des êtres aussi divisés que lui, prisonniers des frontières intérieures et orphelins de la mémoire : Iana, sa mère mourante, et son mari Otar ; Owen l'Américain ; Kerin, l'Irlandaise ; Li Song et son père ; et le professeur du collège qui rôde dans la gare...
Mais il n'y a d'autre ailleurs à espérer que nous-mêmes.
A travers le roman de Aden Seliani, cet homme "qui a atrocement mal et oublie chaque jour de s'en souvenir", Anne-Marie Garat nous donne un livre d'une pénétration et d'une force singulières sur la condition contemporaine. Comment, cahoté par l'histoire, privé un peu plus chaque jour de repères et de véritable langage, s'adopter soi-même pour pouvoir à nouveau partager ?
-
Image, icone, economie. les sources byzantines de l'imaginaire contemporain
Marie-José Mondzain
- Seuil
- L'Ordre philosophique
- 25 Octobre 2018
- 9782021415643
Il suffit de rappeler le poids des médias aujourd'hui pour convenir que l'image st noter destin. Mais sait-on quand et comment s'est noué ce destin ?
Ce livre nous fait remonter aux sources mêmes de l'imaginaire contemporain, à la crise de l'iconoclasme byzantin aux VIIIe et Ixe siècles. Cette convulsion historique, qui s'acheva officiellement en 843, mit l'Église en demeure de produire une doctrine philosophique de l'image invisible qui la mette à l'abri de tout soupçon d'idolâtrie, tout en fondant une stratégie pédagogique et politique de l'icône visible au service de son pouvoir temporel. Le concept majeur et étonnamment moderne qui soutient cet immense dispositif est le concept d'économie.
On ne trouvera pas ici le ton néo-spiritualiste du " tout-à-l'icône ", devenu très en vogue dès qu'on parle d'art, d'image de Dieu, d'image de l'autre ou de la nouvelle face du monde slave.
Nouvel artefact de la " présence " et des espoirs de salut, l'icône doit retrouver (par-delà les effets de mode) les assises de sa vraie puissance spéculative et politique, celle qui lui vient de la pensée patristique.
-
La mezzanine ; le dernier récit de Catarina Quia
Anne-marie Albiach
- Seuil
- La Librairie du XXIe siècle
- 2 Mai 2019
- 9782021414943
Le roman traditionnel a longtemps puisé dans le réel vécu de ses auteurs, le racontant, le transposant, le dissimulant, le triturant, le torturant, le sublimant. Cela s'est fait, et continue à se faire de nos jours, d'innombrables manières.
La narratrice de La Mezzanine, Catarina Quia, a joué, elle, " franc jeu ". Elle n'a rien censuré ou déformé des circonstances terribles dont elle entreprenait, par la fiction, de se libérer. L'audace est grande, avant tout formelle : ne pas dissimuler le contexte proprement infernal de la composition.
[...] Comme dans le roman médiéval, les noms des personnages sont lourds de sens. Le nom du personnage principal, surtout s'il envahit le titre, pèse. Le lecteur le reçoit en pleine lecture et ses yeux s'y heurtent sur les pages. Il est impossible de ne pas s'émerveiller de son étrangeté, de sa singularité.
" Quia ". Qu'est-ce que ce nom ? Il est prélevé tel quel d'un mot latin ; dont le sens est " parce que ". Catarina Quia est l'auteur " parce que ".
Peut-être " parce qu'il en est ainsi ". Peut-être : " parce qu'elle s'explique ".
[...] La Mezzanine. Le dernier récit de Catarina Quia est une étrange, une surprenante, une paradoxale réussite.
Jacques Roubaud
-
Denis Roche ; éloge de la véhémence
Jean-Marie Gleize
- Seuil
- Fiction & Cie
- 3 Octobre 2019
- 9782021413465
Il ne saurait y avoir de " portrait complet " de Denis Roche. Pourquoi ? En raison de sa mobilité extrême, de la multiplicité des positions qu'il a occupées successivement ou simultanément : écrivain et photographe, éditeur et traducteur, poète et post-poète. Parfait dandy révolté, érudit désinvolte, promeneur solitaire, amoureux absolu, créateur de formes. Il est peu d'œuvre aussi stratégiquement déterminée que la sienne mais en même temps aussi fougueusement improvisée. Ennemi irréductible du lyrisme des " poètes ", il est aussi le plus lyrique des artistes. Le plus radical et le plus véhément. Son influence est décisive, à la mesure de son indifférence à l'exercer. On tente ici d'en restituer tout le plus vif.
Cette biographie intellectuelle de Jean-Marie Gleize a été récompensée par une mention spéciale du jury Médicis, Denis Roche ayant été à l'origine du prix Médicis essais.
Une mention spéciale du Jury du prix Médicis a été attribuée à Jean-Marie Gleize pour sa biographie intellectuelle de Denis Roche, initiateur du prix Médicis essais.
-
" À la fin du mois d'août 2001, alors que je suis installée dans mon bureau, au premier étage de la maison d'édition où je travaille, ma vie bascule. Littéralement, elle tombe par terre. " Finie, l'assurance aveugle de durer toujours. Finis, le jeu social et ses divertissements. Fini, le confort d'une société construite par et pour ceux qui vont bien. Est-ce la fin de tout ? Non. Car dans l'expérience extraordinairement violente qui consiste à affronter l'idée de sa propre disparition, on apprend beaucoup. Sur la force des instants. Sur le courage et la fragilité. Sur les puissances de l'amitié. Et sur notre capacité à rire. De tout.
La vie est une maladie mortelle. Mais c'est la vie. Marie Desplechin et Lydie - Violet ont écrit ce livre ensemble, pendant de longs mois, sans certitude de jamais le terminer. Ni entretien, ni témoignage, ni récit à deux voix, c'est, à force d'écoute et de partage, un livre où le " je " qui s'exprime est celui d'un seul auteur.
-
Les femmes dans la Révolution russe
Jean-jacques Marie
- Seuil
- Documents (H.C)
- 28 Septembre 2017
- 9782021350111
Le 23 janvier 1917, une grève spontanée d'ouvrières du textile entraîne les métallos voisins et les partis révolutionnaires réticents, et débouche sur l'abdication du tsar et la constitution du premier soviet. Les femmes accèdent soudain à des fonctions dirigeantes.
Premier livre à s'intéresser à leur rôle dans la révolution russe, le travail de Jean-Jacques Marie brosse une galerie de portraits hauts en couleur, mais surtout éclaire la façon dont l'émancipation des femmes est intimement liée à la rupture historique de 1905-1917. Il retrace cette lutte, ses avancées, décrit ses égéries et le changement de mœurs qu'elles imposèrent. Il permet ainsi de dégager quelques grandes figures de femmes révolutionnaires, des héroïnes populistes – troquant la volonté utopique d' " instruire le peuple " contre la tentative d'abattre les dignitaires du régime (Sofia Perovskaia, Vera Figner) – aux respectueuses pétitionnaires fusillées ou sabrées du Dimanche rouge. Il revient sur le passage de l'acte individuel héroïque à l'action collective dans un monde soudain en mouvement (Maria Spiridonova, Inessa Armand, Alexandra Kollontaï), mais aussi sur le choc de la mobilisation et de la guerre.
Qu'elles soient commissaire aux armées, théoricienne, agitatrice, chef de guerre, journaliste engagée, terroriste ou à la tête de bandes insurgées, l'irruption de ces femmes accompagne un changement législatif et social radical, du droit de vote et de l'éligibilité à toutes les fonctions au droit à l'avortement, immenses avancées vers l'égalité qui furent, comme tant d'autres, piétinées par Staline.
Jean-Jacques Marie est un des plus grands historiens du communisme. Il est l'auteur de grandes biographies (Lénine, Trotsky, Staline, Béria...) et a notamment publié au Seuil Le Fils oublié de Trotsky (2012).
-
Histoire des Carolingiens ; VIIIe - Xe siècle
Marie-céline Isaïa
- Seuil
- Points Histoire
- 25 Février 2014
- 9782757839614
Pour comprendre les mécanismes sociaux et idéologiques qui ont porté puis maintenu les Carolingiens au pouvoir, leur histoire est racontée depuis le principat de Charles Martel (années 710) jusqu'au moment où le dernier héritier est écarté du trône (991).
L'empire carolingien est le cadre spatial de cette histoire, même si elle est écrite du point de vue de la Francie occidentale : c'est là en effet que le gouvernement carolingien expérimente des solutions politiques innovantes et durables, comme les principautés.
Une initiation indispensable à un chapitre majeur de l'histoire médiévale, avec de nombreux extraits de sources traduites, un lexique, des cartes et des généalogies.
Ancienne élève de la rue d'Ulm, agrégée et docteur en histoire, Marie-Céline Isaïa est maître de conférences à l'Université Lyon3, et membre du CIHAM-UMR 5648. Elle consacre ses recherches à l'histoire des textes (hagiographie et historiographie) et à l'ecclésiologie en Occident avant le XIIe siècle.
-
« Camarades qui souffrez sous le joug stalino-fasciste ! […] Toutes les libertés démocratiques sont anéanties. Les préceptes de Lénine sont bafoués. Camarades, dressez-vous pour le combat. Anéantissez la bête sauvage Hitler et ensuite renversez Staline ! Vive la grande révolution populaire. »
Sous le règne de Staline, et malgré la terreur d’État, des groupes de 4 à 17 gamins, âgés de 10 à 16 ans, se forment, partout en URSS. Souvent au nom de l’idéal léniniste et de la révolution bolchevique, ils critiquent violemment le régime du petit père des peuples. Leurs actions sont modestes : réunions en petits comités, distribution de tracts… Ces jeunes ne semblent pas présenter de grand risque. Ils seront pourtant pourchassés, appréhendés et envoyés au goulag... Qui étaient ces gamins ? Pourquoi effrayaient-ils tant Staline ? Ce livre raconte pour la première fois le sort de ces dissidents en herbe.
Grand spécialiste de l’histoire soviétique, Jean-Jacques Marie est notamment le biographe de Lénine, Trotsky, Staline et Béria. Son dernier livre au Seuil, Les Femmes dans la révolution russe (2017), avait été salué par la critique. -
Tarnac sera le nom d'un récit intérieur et communautaire.
Le bruit de nos voix entre les arbres. La politique autrement.
La question révolutionnaire est désormais une question musicale.
Jean-Marie Gleize
-
En immersion ; enquête sur une société confinée
Jérôme Fourquet, Marie Gariazzo, Gaspard Jaboulay, François Kraus, Sarah Wolber
- Seuil
- Essais (H.C.)
- 18 Juin 2020
- 9782021467383
L'épidémie de coronavirus et l'expérience du confinement généralisé ont confronté notre pays à une épreuve inédite et singulière. Fait social total, la propagation du virus a mis à l'arrêt l'économie, bouleversé l'agenda gouvernemental et notre vie quotidienne.
Durant cette période très particulière, l'IFOP, à l'initiative de Jérôme Fourquet, a réalisé une série d'enquêtes quantitatives visant à donner la mesure du niveau d'inquiétude de la population, du jugement porté par elle sur l'action des pouvoirs publics et de la façon dont ont été appliquées les consignes sanitaires. Mais, parallèlement à cette batterie d'enquêtes inédites, l'institut a également déployé, avec Le Point et la Fondation Jean-Jaurès, un dispositif d'observation au long cours : 33 Françaises et Français de toutes conditions, de tous âges et régions ont été suivis par l'équipe d'enquêteurs pendant plusieurs semaines.
Comment les Français ont-ils réagi à l'évolution de l'épidémie et quelles sont leurs attentes maintenant ? Cadre télétravaillant depuis l'île de Ré versus caissière aux avant-postes, jusqu'à quel point le confinement a-t-il constitué une épreuve partagée et comment les différences ont-elles été appréhendées ? L'épidémie et le confinement ont-ils raffermi le sentiment d'appartenance collective ou exacerbé les fractures déjà à l'oeuvre ? En d'autres termes, le Covid-19 a-t-il joué le rôle d'antidote ou de révélateur de l'« archipelisation » de la société française ?
L'état d'esprit dans lequel les Français abordent la nouvelle phase de l'épreuve sanitaire a mûri dans le secret du confinement. Mais c'est bien lui qui déterminera la séquence dans laquelle nous entrons maintenant. -
Revue poétique : pourquoi la fiction ?
Jean-marie Schaeffer
- Seuil
- Poétique
- 15 Juillet 2021
- 9782021489002
Jamais l'humanité n'a consommé autant de fictions que de nos jours, et jamais elle n'a disposé d'autant de techniques différentes pour étancher cette soif d'univers imaginaires. En même temps, comme en témoignent les débats autour des « réalités virtuelles », nous continuons à vivre à l'ombre du soupçon platonicien : la mimèsis n'est-elle pas au mieux une vaine apparence, au pire un leurre dangereux ?
Pour répondre au soupçon antimimétique et mieux comprendre l'attrait universel des fictions, il faut remonter au fondement anthropologique du dispositif fonctionnel. On découvre alors que la fonction est une conquête culturelle indissociable de l'humanisation, et que la compétence fictionnelle joue un rôle indispensable dans l'économie de nos représentations mentales. Quant aux univers fictifs, loin d'être des apparences illusoires ou des constructions mensongères, ils sont une des faces majeures de notre rapport au réel. Et cela vaut pour toute fiction. Les oeuvres d'art mimétiques ne s'opposent donc pas aux formes quotidiennes plus humbles de l'activité fictionnelle : elle en sont le prolongement naturel. -
Retour à Roissy ; un voyage sur le RER B
Marie-hélène Bacqué, André Mérian
- Seuil
- Sciences humaines (H.C.)
- 11 Avril 2019
- 9782021418965
Mai 2017, entre l'élection présidentielle et les législatives, une sociologue et un photographe se mettent en route, sac au dos, pour un voyage le long de la ligne B du RER, de Roissy à Saint-Rémy-lès-Chevreuse. Ils reviennent sur les pas de François Maspero et Anaïk Frantz qui, trente ans plus tôt, alors que la France découvrait le " mal des banlieues ", allaient voir la " vraie vie " autour de la capitale. Ce livre est le récit de leur traversée de territoires injustement réduits à des poncifs sur le béton, la pauvreté, l'islam ou l'insécurité.
Des agriculteurs chinois installés à quelques kilomètres de l'aéroport de Roissy, des familles turques pique-niquant dans un parc un dimanche ensoleillé, des commerçants sikhs proposant l'hospitalité de leur lieu de culte, des catholiques polonais réunis après la messe du dimanche, un rappeur s'opposant à son père congolais sur l'héritage colonial, des résidents de quartiers pavillonnaires jouxtant les tours d'habitat social... Au fil de ces rencontres apparaît une mosaïque méconnue, travaillée par l'histoire, la mondialisation et les ancrages locaux.
Se dessine aussi peu à peu un paysage urbain où la nature s'obstine et qui ne cesse d'affronter les multiples tentatives de mise en ordre engagées depuis plus d'un siècle, dont le Grand Paris, annoncé sur des panneaux de chantier omniprésents, trace aujourd'hui le nouvel horizon.
Sociologue, professeure d'études urbaines à l'université Paris-Ouest-Nanterre, Marie-Hélène Bacqué a vécu dans la banlieue nord, y a travaillé, et n'a cessé depuis d'y revenir, de s'y mobiliser, de la scruter.
Photographe, André Mérian, habite à Marseille et, de l'extérieur du périphérique parisien, ne connaissait que les images approximatives des grands ensembles, des autoroutes et des centres commerciaux.
-
L'école peut-elle sauver la démocratie ?
François Dubet, Marie Duru-Bellat
- Seuil
- Sciences humaines (H.C.)
- 27 Août 2020
- 9782021459715
On a beaucoup parlé des perdants de la mondialisation ; il est temps de se pencher sur les vaincus de la compétition scolaire. C'est ce que font les deux sociologues François Dubet et Marie-Duru Bellat dans cet essai qui défend l'idée d'une trahison du système scolaire.
Car si le populisme sonne à nos portes, si les passions tristes comme la haine et le ressentiment fleurissent, c'est aussi parce que l'école n'a pas tenu ses promesses. La massification scolaire qui s'ouvre au début des années 1960 a longtemps été associée à l'espoir d'égalité des chances et de progrès de l'esprit démocratique.
Or les auteurs démontrent qu'aucun de ces engagements n'a été tenu : l'école a généré de nouvelles formes d'inégalités, plus subtiles. La hausse du niveau de diplômes n'a pas assuré à tous une meilleure insertion professionnelle, et l'ascenseur social donne au contraire le sentiment d'être en panne. Enfin, loin de faire progresser la confiance envers les institutions démocratiques, l'école nourrit chez les perdants de la compétition scolaire le ressentiment : ceux qui pensent que l'école les a méprisés et exclus finissent par rejeter les valeurs démocratiques qu'elle promeut. Le succès de l'autoritarisme, de la démagogie et de l'indifférence politique en témoignent.
Bref, le long processus de massification scolaire n'a pas eu que des conséquences heureuses. L'identification des progrès de la scolarisation à ceux de la démocratie ne va plus de soi. Il faut donc changer profondément de point de vue sur l'école pour défendre la cohésion sociale et la démocratie. -
Dans son style inimitable, Marie-Claire Blais propose un tableau admirable de notre modernité, prise dans l'étau de la violence, du racisme, de l'injustice, et animée par un insatiable besoin de rédemption et de création. L'atmosphère est douce, lumineuse, ensoleillée, mais la menace des ouragans est là. Deux fêtes se préparent sur l'île. Mai, de retour, va célébrer ses dix-huit ans en famille. Et Robbie, du Saloon Les Portes du Baiser, va inaugurer sa propre discothèque, Le Fantasque. En attendant sa fille Mai, l'écrivain Daniel, le long de la mer, revoit tout le passé. Il converse avec l'Oncle Isaac, richissime propriétaire philanthrope d'un hôtel, où aura lieu la fête de Mai. Et pendant ce temps Mama fait sortir du centre de détention son fils Carlos, probablement accusé à tort d'une tentative de meurtre...
Née en 1939, Marie-Claire Blais est considérée comme le plus grand écrivain canadien vivant. Couronnée par le prix Médicis en 1966 pour Une saison dans la vie d'Emmanuel et par des nombreux autres prix prestigieux au Québec et aux États-Unis où elle est largement traduite, elle a construit avec rigueur son oeuvre lyrique et engagée pour décrire les mutations du XXe siècle, à la fois dans des romans souvent adaptés au cinéma, des poèmes, des pièces de théâtre. Sa saga en dix volumes, que celui-ci conclut, a entièrement paru aux éditions du Seuil.
L'ensemble de Soifs a reçu au Québec et en Europe huit prix littéraires parmi lesquels le prix du Gouverneur général (deux fois), le prix Gilles-Corbeil, le prix de la Ville de Montréal, le prix Littéraire Prince Pierre de Monaco, le prix du Conseil des Arts du Canada.
-
POETIQUE : qu'est-ce qu'un genre littéraire ?
Jean-marie Schaeffer
- Seuil
- Poétique
- 15 Juillet 2021
- 9782021488982
Rien de plus simple, et en même temps de plus trompeur, qu’un énoncé rapportant un texte à « son » genre. C’est ainsi que, d’Aristote à Brunetière en passant par Hegel, les poéticiens ont poursuivi le mirage d’une théorie unitaire des genres littéraires. Or, dire que La Princesse de Clèves est un récit, ou Le Parfum un sonnet, c’est certes nommer et classer ces textes, mais selon des logiques très différentes – le premier cas mettant en jeu l’exemplification d’une propriété, et le second l’application d’une règle.
Cette simple remarque laisse entrevoir la conclusion radicale et dérangeante de ce livre : la pluralité des logiques « génériques » est irréductible. Par là, Jean-Marie Schaeffer tourne une page de l’histoire de la poétique. Désormais, on ne pourra plus faire comme si un texte n’était pas, d’abord et avant tout, un acte de langage, comme si la théorie littéraire n’avait rien à attendre de la philosophie.